Définition de CONSOLATEUR, TRICE
Prononciation : kon-so-la-teur, tri-s'
DÉFINITIONS
1
Celui, celle qui console. Eh ! messieurs, laissez-moi mourir,... et finissez vos pleurs.Point du tout ; les consolateurs De ce triste devoir tout au long s'acquittèrent
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. XII, 6
De mes douleurs noble consolatrice
de CAMPENON dans l'Enf. prod. ch. IV
J'y trouve un consolateur Plus affligé que moi-même
de Jean-Baptiste ROUSSEAU dans Odes, II, 2
Le consolateur le plus tendre paraît un indifférent qui déplaît ; nous voudrions que tout ce qui nous approche prît le sentiment qui nous possède
de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Bonh.
Nous n'avons d'espérance qu'en ma consolatrice ; nous devions tout à la chaleur qu'elle met dans ses bons offices
2
Nature : Adj. Un espoir consolateur.Ceux qui dans leurs tourments me baignent de leurs larmes et cherchent un Dieu consolateur
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Memmius, VI
Tes soins consolateurs charmèrent mes ennuis
de Marie-Joseph CHÉNIER dans Gracques, I, 4
Les arts consolateurs vont embellir nos villes
de Marie-Joseph CHÉNIER dans ib. I, 2
Et quand la mort viendra frapper votre jeunesse Vous chercherez partout des yeux consolateurs
de Marie-Joseph CHÉNIER dans ib. V, 3
Tout mon coeur te bénit, bonté consolatrice ; Je n'aurais jamais cru que l'on pût tant souffrir D'une telle blessure, et que sa cicatrice Fût si douce à sentir
de Alfred DE MUSSET dans Poésies nouv. Souvenir.
L'Esprit consolateur, ou, simplement, le Consolateur, le Saint-Esprit.
HISTORIQUE
1
XVIe s.Je prieray le Pere, et il vous donnera un autre consolateur, assavoir l'Esprit de verité
de Jean CALVIN dans Instit. 928
Or, encores que ces remonstrances fussent grandement consolatrices
de Vincent CARLOIX dans II, 11
Si le latin je veux apprendre, Pour parler avec tant d'autheurs Sages, sçavans, consolateurs
de Clément MAROT dans IV, 164
ÉTYMOLOGIE
1
Lat. consolator, de consolari, consoler ; provenç. consolaire au nominatif, consolador au régime ; espagn. consolador ; ital. consolatore. Si ce mot se trouvait dans l'ancien français, il serait au nominatif consolere, et au régime consoleor.