Définition de BROUIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : brou-ir

DÉFINITIONS

1
Dessécher et brûler les jeunes pousses atteintes par une gelée blanche. Le soleil a broui les feuilles des arbres.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Le feu i boutent, e trestout l'ont brui
dans Garin, I, p. 210
2
XIIIe s.
L'arc froissera nostres sires, et brisera les armes, et les escus broïra par feu
dans Psautier, f° 57
Dieux broï par gelée tous les arbres
dans ib. f° 95
3
XIVe s.
Là cheÿ le dit feu de lez un cep ; lequel cep fu un peu broui ou ars
Mais le fer ardant de la fleche, Qui le cuer toudis art et seche, Sache certainement qu'il art Et bruist par si soubtil art, Qu'il n'i pert [paraît] tache ne arsure
de MACHAULT dans p. 84
4
XVe s.
Ni l'herbe ne pouvoit issir hors de terre.... et ce qui en issoit ne fructifioit rien ; car la grand chaleur du temps l'avoit tantost bruit
Et si vray est que dernierement L'ont les Anglois tout ars et tout brui Emprès Vertus [village des Vertus] ; aiez pitié de lui
de Eustache DESCHAMPS dans Supplication au Roi.
Jamais ne puisse nullement Bon sep de vigne estre brouy
de FR. MICHEL dans Argot, p. 37
5
XVIe s.
Puis fist brusler, brouyr et mettre en cendre Mon coustumier de la chose publique
Et qu'ainsi soit, il est tout manifeste Que près de luy En la bataille eut maint homme brouy, Espars en l'aer....

ÉTYMOLOGIE

1
Piémont. brouì, brovì ; vénét. broare ; du moyen allemand brüejen ; flamand, broeijen, échauffer, enflammer ; allem. moderne, brühen.

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