Définition de ROUIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : rou-ir

DÉFINITIONS

1
Faire tremper pendant un certain temps dans l'eau les plantes textiles, afin de séparer la partie filamenteuse utilisable, de la matière gommo-résineuse qui en unit les diverses fibres. Rouir du lin, du chanvre.
2
Nature : V. n. Du chanvre rouit dans ce ruisseau.
Les habitants du mont Cassiana, aux environs de Pise, font rouir le genêt pour en retirer des fils
de AMEILHON dans Instit. Mém. litt et beaux-arts, t. II, p. 519
Sémantique : Fig.
L'abbé de Mailly rouit longtemps dans ce petit état, enviant celui des soldats à qui il voyait monter la garde

HISTORIQUE

1
XIIIe s. Roure, dans une Charte de Tart, voy. MIGNARD, Vocab. bourg.
2
XIVe s.
Pour avoir leur usage commun pour aroer lins et chanvres
3
XVIe s.
Finalement la racine du bouis est bouillie dans l'eau claire en grant chauderon, pour la rendre propre à ouvrer ; preparation accomparable au rouir ou naiser des chanvres et lins
de Olivier DE SERRES dans 555
Que nul ne mette lins ne chanvre rauwir en riviere courante
dans Coust. gén. t. I, p. 833

ÉTYMOLOGIE

1
Berry, roui, macéré, linge roui, mains rouies à force de laver ; du germanique, d'après Diez : anc. haut-allem. rozzen ; allem. mod. rosten ; holl. rotten, pourrir, faire pourrir. D'après M. Baudry, on pourrait penser à l'ancien rouir, signifiant devenir rouge ou roux ; mais la forme a-roer s'accommode mieux de la dérivation germanique, de même que le dérivé routoir, bas-latin rotorium.

Termes proches de ROUIR