Définition de ÉCHEVELÉ, ÉE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-cheu-ve-lé, lée ; comme deux e muets se suivent, le premier prend le son de eu

DÉFINITIONS

1
Qui a la chevelure éparse et flottante.
Elle accourt l'oeil en feu, la tête échevelée
Ou tel que d'Apollon le ministre terrible, Impatient du dieu dont le souffle invincible Agite tous ses sens, Les yeux étincelants, la tête échevelée, Du temple fait mugir la demeure ébranlée Par ses cris impuissants
C'était un jeune homme d'une figure charmante ; pâle, échevelé, baigné de pleurs, il était à genoux au chevet de mon lit
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Mlle de la Fayette, p. 35, dans LACURNE
Un de ces soirs fameux, chers au peuple romain, Où des temples secrets la Vénus impudique Sortait échevelée, une torche à la main
de Alfred DE MUSSET dans Poés. nouv. Lett. à Lamartine
Poëte échevelé, s'est dit, sous la Restauration et depuis, pour poëte romantique ; tantôt par raillerie et tantôt sérieusement, comme dans ce vers :
Ô poëtes sacrés, échevelés, sublimes !
2
Sémantique : Par extension, pendant et en désordre.
Qu'un jeune homme soit frappé de l'effet d'une cascade.... le bruit, les masses d'ombres, les plantes échevelées, la neige de l'écume, tout se gravera dans la mémoire de l'élève
de François René CHATEAUBRIAND dans Dessin, 273
Le Danube qui, par cinq fleuves, Tombe échevelé dans la mer

HISTORIQUE

1
XIe s.
Là vint curante cum femme forsenede, Batant ses palmes, criant, eschevelede
dans St Alexis, LXXXV
2
XIIIe s.
Ele saut sus comme desvée, Toute nue et eschevelée
dans Ren. 288
3
XVe s.
Nymphes adonc, pleurans eschevelées
de Clément MAROT dans IV, 68

ÉTYMOLOGIE

1
Écheveler ; Berry, égêvé. On a dit aussi deschevelé.

Termes proches de ÉCHEVELÉ, ÉE