L'oeuvre La Chartreuse de Jean-Baptiste Louis GRESSET
Ecrit par Jean-Baptiste Louis GRESSET
Date : 1734
Citations de "La Chartreuse"
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Utilisé pour le mot | Citation |
ÂME | Que des pleurs, des baisers de flamme Fassent passer toute mon âme Dans ces dons qu'elle doit toucher |
BRUYANT, ANTE | Loin de ce médisant infâme, Qui de l'imposture et du blâme Est l'impur et bruyant écho |
CLASSE | [Ils] Ne vous parlent que d'Apollon, De Pégase et de Cupidon, Et telles fadeurs synonymes, Ignorant que ce vieux jargon, Relégué dans l'ombre des classes, N'est plus aujourd'hui de saison |
COLORIS | J'ai vu mille peines cruelles Sous un vain masque de bonheur, Mille lâchetés infidèles Sous un coloris de candeur |
COUSU, UE | Loin de ces sots atrabilaires Qui, cousus de petits mystères, Ne nous parlent qu'incognito |
DACTYLE | Loin de ces ignobles Zoïles, De ces enfileurs de dactyles, Coiffés de phrases imbéciles Et de classiques préjugés |
DÉLABRÉ, ÉE | Six brins de paille délabrée Tressés sur de vieux échalas |
ÉCHO | Loin de ce médisant infâme, Qui de l'imposture et du blâme Est l'impur et bruyant écho |
ÉCLAT | Irais-je, adulateur sordide, Encenser un sot dans l'éclat, Amuser un Crésus stupide, Et monseigneuriser un fat ? |
ÉCORCE | J'ai vu mille peines cruelles Sous un vain masque de bonheur, Mille petitesses réelles Sous une écorce de grandeur |
ÉGAL, ALE | Une indifférence suprême, Voilà mon principe et ma loi ; Tout lieu, tout destin, tout système Par là devient égal pour moi |
ÉGAYER | Pourrai-je de couleurs aimables Égayer le sombre tableau De mon domicile nouveau ? |
ENFILEUR | Loin de ces ignobles zoïles, De ces enfileurs de dactyles, Coiffés de phrases imbéciles Et de classiques préjugés |
ENLUMINURE | Les beaux diseurs du nouveau style, Qui, par de bizarres détours, Quittant le ton de la nature, Répandent sur tous leurs discours L'académique enluminure |
ÉPITHALAME | Quelque épithalame à la glace Dans un petit monde bourgeois |
FAUSSET | Loin de ces faussets du Parnasse, Qui, pour avoir glapi parfois Quelque épithalame à la glace Dans un petit monde bourgeois, Ne causent plus qu'en folles rimes, Ne vous parlent que d'Apollon.... |
IGNARE | Irais-je par de vains accents, Chatouiller l'oreille engourdie De cent ignares importants ? |
IMMORTEL, ELLE | ... quand la poésie, Sortant de la nuit du tombeau, Reprendrait le sceptre et la vie Sous quelque Richelieu nouveau, Pourrais-Je, au char de l'immortelle, M'enchaîner encor pour longtemps |
IMPUR, URE | Loin de ce médisant infâme, Qui de l'imposture et du blâme Est l'impur et bruyant écho |
LUCARNE | Que je retrouve encor les ris Dans la lucarne infortunée Où la bizarre destinée Vient de m'enterrer à Paris |
MANTEAU | Loin de ces plates coteries Où l'on voit souvent réunies L'ignorance en petit manteau, La bigoterie en lunettes, La minauderie en cornettes, Et la réforme en grand chapeau |
MONSEIGNEURISER | Irai-je, adulateur sordide, Encenser un sot dans l'éclat, Amuser un Crésus stupide, Et monseigneuriser un fat ? |
NAÎTRE | Où je vois naître la journée, Là, content, j'en attends la fin |
OPINION | Pourrais-je, en proie aux soins vulgaires, Dans la commune illusion, Offusquer mes propres lumières Du bandeau de l'opinion ? |
PENCHER | (Un juge) Penche la balance inégale, Et tire d'une urne vénale Des arrêts dictés par Cypris |
PENTE | Tel, par sa pente naturelle, Par une erreur toujours nouvelle, Quoiqu'il semble changer son cours, Autour de la flamme infidèle Le papillon revient toujours |
PLEUREUR, EUSE | Ovide.... quand il vient.... Me chanter, pleureur insipide, De longues lamentations |
PRESTOLET | Sur cette montagne empestée Où la fouie toujours crottée De prestolets provinciaux Trotte sans cause et sans repos |
QUARTAUT | Et donnerait, je le parie, L'histoire, les héros, les dieux, Et toute la mythologie, Pour un quartaut de Condrieux |
RIMER | Persuadé que l'harmonie Ne verse ses heureux présents Que sur le matin de la vie, Et que, sans un peu de folie, On ne rime plus à trente ans |
RUDE | La raison quittant son ton rude Prendra le ton du sentiment |
SOLDATESQUE | Et la profonde déraison De ces disputes soldatesques Où l'on s'insulte à l'unisson Pour des misères pédantesques |
SORDIDE | Irais-je, adulateur sordide, Encenser un sot dans l'éclat ? |
STYLITE | C'est pourtant de cette guérite, C'est de ce céleste tombeau Que votre ami, nouveau stylite, à la lueur d'un noir flambeau.... |
SYLPHE, IDE | Je n'outre rien ; telle est en somme La demeure où je vis en paix, Concitoyen du peuple gnome, Des sylphides et des follets |
SYMÉTRISÉ, ÉE | Loin de la gravité chinoise De ce vieux druide empesé, Qui, sous un air symétrisé, Parle à trois temps, rit à la toise.... |
TANIÈRE | Telles on nous peint les tanières Où gisent ainsi qu'au tombeau Les pythonisses, les sorcières, Dans le donjon d'un vieux château |
TRANSFUGE | Transfuge des routes ingrates De l'infructueux Hélicon, Dans les retraites des Socrates J'allais jouir de ma raison |
TUMULTUEUX, EUSE | Sur ces rives tumultueuses Où les passions fastueuses Font régner le luxe et le bruit |
VITRÉ, ÉE | Une lucarne mal vitrée, Près d'une gouttière livrée à d'interminables sabbats, Où l'université des chats, à minuit, en robe fourrée, Vient tenir ses bruyants états |
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