Définition de DOUBL
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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - Essayez ces orthographes :
- ADOUBER
- ARC-DOUBLEAU
- CHAUFFE-DOUBLE
- CONDOUBLÉ, ÉE
- DÉDOUBLABLE
- DÉDOUBLAGE
- DÉDOUBLANT, ANTE
- DÉDOUBLÉ, ÉE
- DÉDOUBLÉ
- DÉDOUBLEMENT
- DÉDOUBLER
- DEMI-DOUBLE
- DOUBLAGE
- DOUBLANT, ANTE
- DOUBLE
- DOUBLÉ, ÉE
- DOUBLEAU
- DOUBLE-AUBIER
- DOUBLE-BEC
- DOUBLE-BÉCASSINE
- DOUBLE-BOUCHE
- DOUBLE-BULBE
- DOUBLE-CANON
- DOUBLE-CHAÎNE
- DOUBLE-CHALOUPE
- DOUBLE-FEUILLE
- DOUBLE-FRONT
- DOUBLE-MACREUSE
- DOUBLE-MAIN
- DOUBLEMENT
- DOUBLEMENT
- DOUBLER
- DOUBLERIE
- DOUBLET
- DOUBLETÉ
- DOUBLETTE
- DOUBLEUR, EUSE
- DOUBLEUSE
- DOUBLIER
- DOUBLIÈRE
- DOUBLIS
- DOUBLOIR
- DOUBLON
- DOUBLONNE
- DOUBLOT
- DOUBLURE
- GRAS-DOUBLE
- INDÉDOUBLABLE
- RADOUB
- RADOUBÉ, ÉE
Prononciation : a-dou-bé
DÉFINITIONS
1
N'est guère usité qu'au trictrac et aux échecs, quand on dit j'adoube, indiquant qu'on touche un pion pour l'arranger, non pour le jouer.2
Sémantique : Terme de marine. Réparer, raccommoder.HISTORIQUE
1
XIe s.Escuz au col et lances adubées
dans Ch. de Rol. 54
Li empereres touz primerains s'adube
dans ib. 213
Adubez-vous ; sempres aurez bataille
dans ib. 226
2
XIIe s.Cil adoba le roi Marsillion
dans Roncisv. p. 29
Desor un mont s'est Rolant adobez
dans ib. p. 36
[Chevaliers] Qu'il ot fait adober en son maistre donjon
dans Sax. 8
3
XIIIe s.Il dist qu'à pentecoste chevaliers [il] les fera, Droit au Mans la cité ; là les adoubera
dans Berte, 108
Es vous par la bataille le frere dant Tangré [du seigneur Tancrède] ; On l'apeloit Guillerme, un chevalier membré ; En lui ot moult bel homme de novel adobé ; Son sens ne puet tenir, puisque on l'ot armé
dans Ch. d'Ant. III, 92
4
XIVe s.De ce qui lui failli, l'ont très bien adoubé
dans Guesclin, 1 744
5
XVe s.Les deux bretons qui n'entendoient que à malice, pourveirent cette tour de trente compagnons bien armés et adoubés
de Jean FROISSART dans III, IV, 11
Et si ne sçavoit le duc de Bourgongne adouber [arranger] avec eux le fait du connestable
de Philippe de COMMINES dans IV, 6
Le chemin est tel que la nature l'a fait, et n'y a a rien adoubé
de Philippe de COMMINES dans VIII, 5
Et lui fut adoubée sa playe, qu'il avoit au col
de Philippe de COMMINES dans I, 4
ÉTYMOLOGIE
1
Wallon, adobé, qui a reçu un fort coup ; bas-lat. adobare ; provenç. adobar ; espagn. adobar ; ital. addobbare. Du Cange dérive ce mot de adoptare, dans le sens de adouber chevalier ; Ménage, de l'italien addoppiare, doubler ; Henschel, et après lui Diez, du mot germanique dubban, frapper (voy. DAUBER), parce qu'en effet, dans le cérémonial, on frappait le chevalier en l'armant. Cette dernière opinion est confirmée par l'ancien anglais dub, un coup, et to dub, adouber chevalier. On comprend comment ad-douber, c'est-à-dire toucher à, frapper à, a pu donner les sens divers de adouber, adobare, qui a signifié orner, réparer. Le wallon est le seul qui ait conservé le sens primitif, dont on ne trouve aucun exemple dans les anciens textes.