Définition de VACILLER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : va-sil-lé

DÉFINITIONS

1
N'être pas bien ferme. Cette table vacille.
[Dans la vieillesse] les puissances musculaires perdent leur équilibre, la tête vacille, les jambes sont chancelantes....
de Georges Louis Leclerc, comte de BUFFON dans Hist. nat. hom. Oeuv. t. IV, p. 361
Sémantique : Par extension. Une lumière, une clarté qui vacille.
Le cerveau des enfants est comme une bougie allumée dans un lieu exposé au vent ; la lumière vacille toujours
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Éduc. filles, 5
C'en est donc fait : déjà la perfide espérance Laisse de mes longs jours vaciller le flambeau
de Nicolas GILBERT dans le Poëte malheureux
2
Il se dit de la langue, quand on a de la peine à prononcer ou qu'on prononce un mot pour un autre.
Moi qui n'aime à débattre en ces fadaises-là, Un temps, sans lui parler, ma langue vacilla
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. VIII
3
Sémantique : Fig. Devenir faible, peu sûr, en parlant de certaines facultés de l'âme.
Il conjurait ses enfants de l'avertir de bonne heure, quand ils verraient sa mémoire vaciller ou son jugement s'affaiblir
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans le Tellier
Quand la mémoire vacille, la langue balbutie
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. I
4
Sémantique : Fig. Être incertain, irrésolu.
Nos résolutions ne vacillent plus ; la mort ou plutôt la grâce de la persévérance finale, a la force de les fixer
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Duch. d'Orl.
Si l'ivresse de quelque passion m'eût fait vaciller encore, j'aurais fait autant de chutes que de faux pas
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Hél. IV, 12
Si le glaive de la loi ne se promène pas indifféremment partout, s'il vacille, s'il s'élève ou s'abaisse selon la tête qu'il rencontre dans son passage, la société est mal ordonnée
de Guillaume Thomas, abbé RAYNAL dans Hist. phil. VI, 13
Vaciller dans ses réponses, répondre tantôt d'un manière, tantôt de l'autre.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Il [les Veiens] envaïrent fortement la bataille romaine vacillante et doubteuse
de Pierre BERCHEURE dans f° 86
Vous veez que il doubtent et vacillent plus que il ne resistent
de Pierre BERCHEURE dans f° 71
Le neiz [coupé en partie et retenu par un bandage] vacillera ou se remuera
de H. DE MONDEV. dans f° 58
2
XVe s.
[Saint Louis] Vrais justiciers sanz vaxiller, Les choses fist à droit aler
de Eustache DESCHAMPS dans Miroir de mariage, p. 123
Et les yeulx de ta pensée interieure vacillent en l'election des choses differentes
de JEHAN LEMAIRE dans Pallas parlant à Paris.
3
XVIe s.
Le sens et l'entendement de l'homme, s'il n'est bien confirmé et fortifié par la raison, vacille facilement
de Jacques AMYOT dans Timol. 8
À peine cessa il de vaciller et trembler de peur, lors que son eloquence estoit ja parvenue à sa fleur
de Jacques AMYOT dans Cicér. 44

ÉTYMOLOGIE

1
Prov. vacillar, vassillar ; esp. vacilar ; ital. vacillare, vagellare ; du latin vacillare.

Synonymes de VACILLER

Termes proches de VACILLER

Phonétiquement proche de VACILLER