Définition de PRADDITION

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kô-tè-l'

DÉFINITIONS

1
Précaution mêlée de défiance et de ruse.
2
Sémantique : Terme de droit canon. Absolution à cautèle, absolution de précaution.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Car trop scet li traïstres d'agaiz et de cauteles Por les plus fors survaincre
de Jean Chopinel, dit Jean DE MEUNG dans Test. 1825
2
XIVe s.
Aucuns, pour leur mauvaise cautele, se sont efforcés à corrompre vos ordonnances
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans audaciter.
Et ce font par faintise et cautele, et les a l'en de legier en despit
de Nicolas ORESME dans Eth. 135
3
XVe s.
Dame qui cuidiez trop savoir, Mais vostre sens tourne en folie, Et cuidiez les gens decevoir, Par vostre cautelle jolie
de Charles D'ORLÉANS dans Ball. 128
Le vaillant capitaine qui contre ses ennemis se debvoit aider de plusieurs sages cauteles
dans Boucic. I, 12
Et que toutes ses coustumes fussent mises en françois en ung beau livre pour eviter la cautelle et la pillerie des advocatz
de Philippe de COMMINES dans VI, 6
[Le Turc] plus usant de sens et de cautelle, que de vaillance et hardiesse
de Philippe de COMMINES dans VI, 13
4
XVIe s.
Pendant l'appel comme d'abus de l'octroy ou publication d'une monition, la cour du roy peut ordonner que, sans prejudice des droits des parties, le benefice d'absolution à cautele sera imparty à l'appelant, soit clerc ou lay
de PITHOU dans 36
Il se transforme es moeurs des Candiots usant de leurs ruzes, cautelles, surprises et embusches à l'encontre d'eulx mesmes
de Jacques AMYOT dans Philop. 22

ÉTYMOLOGIE

1
Cautela, de cautus, caut (voy. ce mot) ; provenç. espagn. et ital. cautela.

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