Définition de NICE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ni-s'

DÉFINITIONS

1
Terme vieilli. Qui ne sait pas, simple par ignorance.
Tant ne fut nice, encor que nice fût, Madame Alix, que le jeu ne lui plût
de Jean de LA FONTAINE dans Fais.
Sémantique : Terme d'une ancienne coutume. Promesse nice, simple promesse, faite sans gage ni sûreté. Action nice, action fondée sur une promesse nice.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Nus hons [nul homme] ne puet [peut] bone amor maintenir, Tant soit nices, qu'amor non face saige
dans Ms. de poés. franc. avant 1300, t. I, p. 347, dans LACURNE
Et ele ert [était] haute dame et riche ; S'avoit baron mauvès et niche
dans Lai du conseil
Par mon chief, tu es fox et nices
dans la Rose, 6776
2
XVe s.
L'herbe qui reveille les niches maris, j'en donroie jusques à ma chemise, et deu sse aler pour mon pain
dans les Évang. des quenouilles, p. 65
Moult nice est celuy qui ne scet son nom nommer
dans Percefor. t. II, f° 25
3
XVIe s.
L'oyselleur des champs, Qui doucement fait chanter son sublet, Pour prendre au bric l'oyseau nyce et foiblet
de Clément MAROT dans I, 254

ÉTYMOLOGIE

1
Picard, niche ; Lunéville, nice, fou ; prov. nec, nesci ; anc. cat. neci ; anc. esp. nescio ; esp. mod. necio ; port. nescio, necio ; ital. nescio ; du lat. nescius, qui ne sait pas, de ne, ne, non, et de scire, savoir (voy. SCIENCE).
Il y avait, du moins au XVIe siècle, un nice qui signifiait joli : Elle en mourut, la noble Badebec, Du mal d'enfant, qui tant me sembloit nice, Car elle avoit visaige de rebec, Corps d'espaignole et ventre de souïsse