Définition de MIJAUR?E

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mi-jô-rée

DÉFINITIONS

1
Mignonne, jeune fille (sens aujourd'hui inusité).
Pour toi qu'un teint vif et fleuri Et la perruque bien poudrée Flattent d'être le favori Encor de quelque mijaurée, Goûte l'erreur des passions
de CHAUL. dans à l'abbé Courtin.
2
Fille ou femme qui montre des prétentions par des manières affectées et ridicules.
Elle, monsieur ? voilà une belle mijaurée ....pour vous donner tant d'amour !
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Bourg. gent. III, 9
Mme de Fieubet entendit ceci : La C*** passa devant la B*** : ah, dit la B***, voilà une mijaurée qui a eu pour plus de cent mille écus de nos hardes ; la C*** se retourne, et comme Arlequin, hi, hi, hi, hi, hi, lui fit-elle, en lui riant au nez
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 129
Là sont en foule antiques mijaurées, Jeunes oisons et bégueules titrées
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Ép. 35
Je préfère à ces mijaurées Ma Jeannette, ma Jeanneton
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Jeanneton.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Mijaurée
de Antoine OUDIN dans Dict.

ÉTYMOLOGIE

1
Origine inconnue. Le Berry a mijauder, mignauder ; mais comment tirer mijaurée de mijauder ? On trouve dans Oudin, Curios. françaises, migoufflée, qui paraît avoir le même sens ; mais qu'est migoufflée, et comment le rattacher à mijaurée ? Chaulieu, qui donne à ce mot le sens de mignonne, écrit migeorée ; avec cette orthographe pourrait-on le rapprocher de mijoter ? Enfin Lehéricher, Hist. et Gl. du normand, t. II, p. 381, dit qu'en normand jorer signifie parer, et que la mijaurée est la mal jorée, la mal parée.