Définition de LANDIER
Prononciation : lan-dié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des lan-dié-z en fer
DÉFINITIONS
1
Gros chenet de fer servant à la cuisine.HISTORIQUE
1
XIIe s.Preoz et pailles, chauderons et trepiez, Et cros aguz, tenailles et landiers
dans li Charrois de Nymes, V. 777
2
XIIIe s.Un endier de fer
de TAILLIAR dans Recueil, p. 475
3
XVe s.Une payelle, ung andier, chascune piece doit un denier
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans anderius.
4
XVIe s.Si bien qu'ils furent contraincts de se lever de table et aller à la cuisine où ils ne trouverent ame vivante et le feu tout mort et les landiers froids comme ceux d'une confrerie
de Pierre de Bourdeille, seigneur et abbé de BRANTÔME dans Capit. estrang. t. II, p. 266, dans LACURNE
Deux landiers en fer à troys chenetz, - deux landiers de fer, sans chauferetes, ayans chacun troys chenetz
dans Archives roy. de Chenonceau, publiées par l'abbé CHEVALIER, Paris, 1864, p. 131
ÉTYMOLOGIE
1
Wallon, andi ; bas-lat. anderius, andena ; ancien anglais, aundyern, dans PALSGRAVE, p. 196 ; d'un radical inconnu ; angl. moderne, andiron, que les étymologistes anglais regardent comme une corruption de l'anglo-saxon brandiron, chenet, de brand, tison, feu, et iron, fer. Tous les textes montrent que la forme primitive est andier, et que l'article s'y est agglutiné comme dans lendemain, sauf le texte du Charroi de Nymes, qui porte landier, s'il n'y a pas faute d'impression. Comme le chenet est proprement un petit chien et que les textes parlent de landiers à chenets, il faut sans doute entendre que le landier est la partie essentielle, et le chenet une tête ou des têtes de petit chien ornant le landier.