Définition de INTERFRENTIEL, ELLE

DÉFINITIONS - SYNONYME - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-tour-di, die

DÉFINITIONS

1
Qui agit sans réflexion, sans prendre garde à ce qu'il fait.
Et puis, il faut écrire avec tant de retenue, qu'étourdi comme je suis, je ne prends jamais la plume, que je ne tremble de peur d'en trop dire
de Vincent VOITURE dans Lett. 21
Des enfants étourdis viennent les hommes vulgaires ; je ne connais pas d'observation plus générale et plus certaine que celle-là
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Ém. II
Être étourdi comme un hanneton, comme le premier coup de matines, c'est-à-dire être fort étourdi.
Plus étourdi de peur que n'est un hanneton
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. X
Il n'a été ni fou ni étourdi, se dit de quelqu'un qui a su se tirer d'affaire dans quelque désordre, dans quelque embarras, qui a su profiter de quelque chose d'imprévu.
Il se dit aussi des choses. Une action étourdie.
Je n'approuverais pas ce début étourdi, Si vous aviez affaire à quelqu'un d'estimable
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Méchant, II, 7
2
Nature : Substantivement. L'étourdi ne calcule rien. Voyez cette étourdie.
Il entra en étourdi dans la chambre où on lui avait dit qu'était M. de la Garouffière
de Paul SCARRON dans Rom. com. II, 15
3
À l'étourdie, Nature : loc. adv. Étourdiment.
Les barbares coururent sur lui à l'étourdie
de Claude Favre de VAUGELAS dans Q. C. IX, 5
Entre les pattes d'un lion Un rat sortit de terre assez à l'étourdie
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. II, 11

SYNONYME

1
ÉTOURDI, ÉCERVELÉ. Celui qui est étourdi est léger, inattentif ; celui qui est écervelé n'a pas de cervelle et est sans raison. Écervelé est donc un défaut beaucoup plus grave que étourdi.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Là commença bataille d'estourdie façon ; Maint chevalier verserent adont jus de l'arçon
dans Guesclin. 14709
2
XVe s.
Si n'est ne chaud ne hastif pour leur courir sus à l'estourdie, ains attend lieu et temps convenable
dans Boucic. IV, 4
Lors viendrez-vous soubdainement à l'estourdy frapper sur eulx
dans Rec. de farces, p. 297
3
XVIe s.
Les absurdes mouvements escervelez et estourdis de quoy l'amour a agité ces hommes graves
de Michel de MONTAIGNE dans III, 358
Cette perte leur estoit advenue par la temerité et nonchalance estourdie de leur capitaine
de Jacques AMYOT dans Fabius, 9
Bien vaillant homme de sa personne, mais au demourant estourdy et leger
de Jacques AMYOT dans Pélop. 26

ÉTYMOLOGIE

1
Étourdi 1 ; bourguig. étodi.