Définition de ENCOURIR (S')
Prononciation : an-kou-rir
DÉFINITIONS
1
qui n'est plus usité, mais qui l'a été durant tout le XVIIe siècle. Se mettre à courir.Afin de la trouver, il s'encourt au trépas
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Plainte.
Et dans la galerie, encor que tu lui parles, Il te laisse au roi Jean et s'encourt au roi Charles
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. x.
Il s'encourt tout transporté frapper à la porte de la chambre
de Paul SCARRON dans Roman com. I, 6
Ce discours fut à peine proféré, Que l'écoutant s'encourt et tout outré....
de Jean de LA FONTAINE dans les Aveux indiscrets.
On écrit aussi s'en courir, en trois mots (voy. COURIR).
HISTORIQUE
1
XIIIe s.Par là, soit esté, soit ivers, S'encorent dui flueves [fleuves] divers
dans la Rose, 8004
2
XVIe s.Brutus s'encourut incontinent sur la place, criant que son compagnon estoit traistre
de Jacques AMYOT dans Public. 4
ÉTYMOLOGIE
1
Berry, s'encourir, se mettre à courir ; de courir, non avec en, représentant le latin in, mais avec en, représentant inde, de là (voy. EN 2).