Définition de DBARBER

DÉFINITIONS - PROVERBE - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - PROVERBES -

Prononciation : no-èl. Gresset a fait noël monosyllabe : Tous les noëls anciens et nouveaux, Ver-vert, II

DÉFINITIONS

1
Fête de la nativité de Jésus-Christ (on met une majuscule) ; c'est une fête qui tombe toujours le 25 décembre. Quand Noël sera venu. Les Anglais font à Noël ce que nous faisons au jour de l'an.
Noël est plus beau aux champs qu'à la ville
de Antoine LE ROUX DE LINCY dans Prov. t. I, p. 113
À la fête de Noël, ou, elliptiquement, à la Noël, à Noël.
Bûche de Noël, grosse bûche qu'on met au feu la nuit où commence Noël, pour entretenir le feu pendant toute la nuit.
Arbre de Noël, se dit, dans quelques pays, d'une grosse branche de sapin ou de houx diversement ornée, garnie surtout de bonbons ou de joujoux pour donner aux enfants, qui s'en font une fête.
Sémantique : Fig. On a tant chanté, tant crié Noël, qu'à la fin il est venu, se dit en parlant d'une chose longtemps attendue.
2
Cantique en langue vulgaire, ayant ordinairement pour sujet la naissance de Jésus-Christ, que l'on chante à l'approche de la Noël (on met une minuscule à ce noël).
Bientôt, malgré les cris de l'imbécile superstition, on réimprima les noëls [de la Monnoye]
de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Éloges, la Monn.
Les airs sur lesquels ces cantiques ont été faits. Exécuter des noëls sur l'orgue.
3
Chansons satiriques, sur les airs des noëls (vieux en ce sens).
Tout le monde fait aisément des noëls malins
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. en vers et en prose, 181
4
Cri que le peuple poussait autrefois à l'occasion de quelque événement public, tel que la naissance d'un prince, l'arrivée d'un souverain, etc.
Ceux qui étaient présents firent éclater leur joie en criant noël, qui était alors le cri de réjouissance
de Charles Pinot, sieur DUCLOS dans Oeuv. t. I, p. 391

PROVERBE

1
On dit dans le même sens : Exemple : quand on voit à Noël les moucherons, à Pâques on voit les glaçons.

REMARQUE

1
Dans la première édition de son Dictionnaire, l'Académie n'a point mis de tréma, et elle avait raison. Il est impossible de confondre l'oe avec l'oe, et conséquemment le tréma devient inutile, PAUTEX.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Se on tressaloit [passait] le byssexte, après mult d'ans noeus eskarroit [arriverait] entor le [la] feste St Jehan, et le [la] feste St Jehan entor le noel
dans Comput, f° 7
Ou si comme aucuns preste, au nouel, vingt livres, par vingt cinq livres à rendre à le [la] St Jehan ou à le [la] St Remy
de Philippe de BEAUMANOIR dans LXVIII, 2
C'est cil qui nasqui sanz pechié ; C'est cil qui soufri atachié Son cors en la crois et cloé ; C'est cil qui nasqui au noé
de RUTEBEUF dans II, 142
2
XIVe s.
Auxi dit-on à escient : Tant crie l'en noël qu'il vient
dans Le livre du bon Jehan, 1361
3
XVe s.
[Dames] lesquelles en eurent moult grand joie, et crierent noel
de Jean FROISSART dans liv. II, p. 287, dans LACURNE
Tant crie l'on Noël qu'il vient
de François de Montcorbier, dit VILLON dans Ballade.
4
XVIe s.
La belle Pucelle A un fils du ciel advoué ; Chantons noé, noé, noé
de Clément MAROT dans II, 324
Dans ma jeunesse, c'estoit une coustume que l'on avoit tournée en ceremonie, de chanter tous les soirs, presque en chaque famille, des nouels qui estoient chansons spirituelles faites en l'honneur de nostre Seigneur ; lesquels on chante encore en plusieurs eglises, pendant que l'on celebre la grand messe le jour de Noel, lorsque le prestre reçoit les offrandes
de Étienne PASQUIER dans Rech. de la France, IV, 16

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, noié ; Hainaut, noé ; bourg. noei ; Bresse, noyé ; picard, noué ; Berry, nau, nô ; provenç. nadal, nadau ; esp. et port. natal ; ital. natale ; du lat. natalis, de naissance (voy. NATAL).

PROVERBES

1
Ajoutez :
2
Exemple : Noël gelé promet Pâques fleuries, c'est-à-dire s'il gèle à Noël, il y aura des fleurs à Pâques.

Synonymes de NOËL