Définition de CRMAGE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kor

DÉFINITIONS

1
Instrument à vent en cuivre, contourné en spirale et terminé par un large pavillon. Cor de chasse, cor appelé aussi trompe, sur lequel on ne peut exécuter que des chasses ou des fanfares. Donner du cor. Sonner, jouer du cor.
La fantaisie de son mari est de sonner du cor à la ruelle de son lit
... Quand aux bois Le bruit des cors, celui des voix N'a donné nul relâche à la tremblante proie
On sonna si souvent du cor, que....
Allons, chasseur, vite en campagne, Du cor n'entends-tu pas le son ?
de Pierre Jean de BÉRANGER dans D. Chasse.
Joyeux chasseurs d'Ille-et-Vilaine, De votre cor je prends le ton
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Chasse.
Cor d'harmonie ou cor proprement dit, le même instrument, mais garni de coulisses qui permettent de l'accorder exactement avec d'autres instruments, et de corps de rechange à l'aide desquels on peut jouer dans tous les tons. Duo pour cor et harpe. Trio pour flûte, cor et guitare.
Cor à pistons, autre espèce de cor où des pistons qu'on fait mouvoir avec les doigts allongent ou raccourcissent la longueur du tube, et permettent de donner justes les tons et les demi-tons sans être obligé de boucher plus ou moins le pavillon. Le cor à pistons a plus de ressources que le cor, mais il n'a pas un aussi beau timbre.
Cor anglais, instrument à anche qui est à la quinte au-dessous du hautbois.
Cor de basset (voy. BASSET).
Cors russes, espèces de trompes dont chacune n'a qu'un son et est insufflée par un paysan ou serf, dressé à faire entendre au moment convenable la note unique qu'il a à produire ; on les réunit en nombre pour exécuter des symphonies.
Chasser à cor et à cri, chasser au son du cor et à la huée, comme pour les bêtes fauves.
Sémantique : Fig. À cor et à cri, Nature : loc. adv. Vivement ; avec éclat. Vouloir, demander, poursuivre une chose à cor et à cri.
Il demande le coadjuteur à cor et à cri
2
Cor se dit aussi du musicien. C'est un excellent cor. C'est le premier cor de l'Opéra.
3
Cor de mer, coquille dont on se sert pour sonner, parce que la pointe qui la termine, forme une embouchure facile.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Compain Rolant, car sonez vostre corn
dans Ch. de Rol. LXXXI
Li empereres a fait soner ses corns
dans ib. CXXXIV
2
XIIe s.
En Saragoze fait soner graille et cor
dans Ronc. p. 39
Li autre l'unt laissié tut sul emmi l'estur, E le corn unt baillié en main à pecheür, Ne l'espée Deu traire nen osent pur poür
dans Th. le mart. 28
3
XIIIe s.
Un cor a pris, ses chiens apele, Si conmande à metre sa sele, Et sa mesnie crie et huie
dans Ren. 1195
La noise que il menoient de leur nacaires et de leur cors sarrazinois estoit espoventable à escouter
Voiz de cor en batalle senefie aide
dans Psautier, f° 23
4
XVe s.
Elle m'a fait souvent monter à cheval, faire mes effors, Aller, chevaucher, tempester, Et courir à cry et à cors
de COQUILLART dans Monologue de la botte de foin.
5
XVIe s.
Lors eux, cuidans que fusse en grand credit, M'ont appellé monsieur à cry et cor
de Clément MAROT dans Épigr.
Partout roullent les fruits du plein cor d'abondance
de BAÏF dans Oeuvres, p. 132, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. corn ; ital. corno ; du latin cornu, cor et corne (voy. CORNE).