Définition de BREUVAGE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : breu-va-j'

DÉFINITIONS

1
Liqueur à boire.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. I, 3
C'est son breuvage le plus doux
de Jean RACINE dans Esth. III, 3
2
Sémantique : Terme de vétérinaire. Potion médicinale pour les chevaux, les boeufs, etc.
3
Mélange égal d'eau et de vin donné à un équipage en sus de sa ration.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Onques Tristans, cil qui but le brevage, Plus loiaument n'aima sans repentir
dans Couci, XI
2
XIIIe s.
Li rois ne se gardoit pas dou buverage que li traitour li avoient feit boire
dans Chron. de Rains, p. 49
Mès se tu viaus [veux] bien eschever Qu'amors ne te puisse grever, Et veus garir de ceste rage, Ne pues boivre si bon bevrage Comme penser de le foïr
dans la Rose, 4368
Le meilleur bevrage que il aient et le plus fort, c'est de lait de jument confist en herbes
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 264
3
XVe s.
Envie luy brassa telle breuvaige que elle fit controuver sur luy que il n'auroit pas bien parti [partagé] les despouilles
dans Bouciq. IV, ch. 13
Uns medecins, qui bien savoit Quel maladie avoie [j'avais] el corps.... Avoit à mes gardes bien dit Qu'on ne laissast entours mon lit Nul buvrage, ne pot, ne voire
de Jean FROISSART dans Espin. amour.
4
XVIe s.
Bruvage
de Clément MAROT dans IV, 247
À la fin il leur advint de gouster du vin qui premier leur fut apporté d'Italie, dont ilz trouverent le breuvage si bon, que....
de Jacques AMYOT dans Cam. 23
Fault encore qu'il boyve d'un breuvage composé de vinaigre et de laict
de Jacques AMYOT dans Artax. 3

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. beurage ; espagn. bebrage ; portug. beberagem ; ital. beveraggio ; de l'ancienne forme boivre ou bevre, avec le suffixe age : bevrage, et, par métathèse de l'r, brevage, breuvage.

Synonymes de BREUVAGE

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