Définition de BOMBANCE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : bon-ban-s'

DÉFINITIONS

1
Ripaille, chère abondante.
Au milieu de ces bombances nocturnes
Où maints rats assemblés Faisaient, aux frais de l'hôte, une entière bombance
Il est familier.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Li cris enforce, car fort est li bobans [la jactance]
dans Ronc. p. 135
Il sait bien du felon abattre la bobance
dans ib. p. 197
2
XIIIe s.
Et lor li issi de la bouce un mos de grant beubanche [arrogance]
dans Chron. de Rains, p. 77
3
XVe s.
Et ainsi, sans faire grands bombans, alla faire la reverence au dit duc de Bourgogne
de Enguerrand de MONSTRELET dans liv. II, ch. 181
4
XVIe s.
Nuisant plus, estant ami [l'Espagnol], Qu'il n'a, estant ennemi, Fait par sa foible bombance [fanfaronnade]
de Jacques YVER dans p. 525
Il y a plusieurs telles hargnes secrettes en ceulx qui sont riches, que le vulgaire ne cognoist pas, pour autant que la pompe et le bombant les cache
Ne crains-tu point, gourmand, qu'après telle boubance, Ta main ne soit en si grande indigence Que....
de Pierre de RONSARD dans 909
Les dispensiers emboufis de boubance
de Pierre de RONSARD dans 941

ÉTYMOLOGIE

1
Bourguig. bôbance ; norm. boban ; provenç. bobansa, ostentation, magnificence, et aussi bomba qui, d'après Raynouard, est une altération de pompa. Au contraire, Diez le tire de bombus, bruit, fracas, dans le sens de vanterie, bombicus se trouvant en effet avec le sens de fastueux ; étymologie plus probable puisqu'il ne faut pas y admettre le changement du p latin en b comme dans l'autre. Bobance ou bobant a d'abord signifié faste, orgueil, grand appareil, puis, dans le langage actuel, large repas.

Synonymes de BOMBANCE

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