Définition de BAILLI
Prononciation : ba-lli, ll mouillées, et non ba-yi ; l'a est bref
DÉFINITIONS
1
Officier royal d'épée qui rendait la justice dans un certain ressort, et avait droit de commander la noblesse quand elle était convoquée pour l'arrière-ban.2
Officier royal de robe longue qui rendait la justice dans l'étendue d'un certain ressort, et dont les appellations ressortissaient immédiatement au parlement.3
Officier de robe qui rendait la justice au nom d'un seigneur.M. de Rohan fut prié d'ordonner à ses baillis de former un procès bon ou mauvais à l'avocat général
4
Dans l'ordre de Malte, chevalier dont la dignité était au-dessus de celle de commandeur.5
En Allemagne et en Suisse, magistrat.HISTORIQUE
1
XIIe s.Li rois qui d'Espaigne ert [était] baillis
dans Ronc. p. 21
Vous retiendrez la chartre et cist vostre baillif
dans Sax. XXIV
2
XIIIe s.Et là où ils trovoient les Frans qui bailli estoient des terres, si les ocioient
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans CXXXVII
Si vos dirons de Henri, le bailli de Costentinoble
de Geoffroi de VILLEHARDOUIN dans CLI
Biaus dons soustiennent maint bailli Qui fussent ore mal bailli
dans la Rose, 8271
3
XVIe s.Gardiens et baillistres sont tenus faire visiter les lieux dont ils jouissent, afin de les rendre en bon estat
de Antoine LOYSEL dans 185
ÉTYMOLOGIE
1
Provenç. bailieus. Baillif, qui est l'ancienne forme, est un adjectif pris substantivement, et formé du verbe baillir (le même que bailler), tenir, gouverner.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
1
Le premier magistrat civil de chacune des deux îles de Jersey et de Guernesey, nommé par la couronne, président de la cour royale et des états. À Guernesey on écrit ordinairement baillif.Lieutenant-bailli ou lieutenant-baillif, suppléant du bailli, nommé par lui, généralement parmi les membres de la cour royale.