Définition de SALER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : sa-lé

DÉFINITIONS

1
Assaisonner avec du sel. Saler une soupe. La cuisinière a trop salé ce ragoût.
Nature : Absolument. Il ne faut pas trop saler.
Saler le pot, mettre du sel dans le pot où cuit la viande.
Je ne sais ce que c'est qu'un reproche qu'on fait à nos petits Etats [du pays de Gex], d'avoir traité de couronne à couronne avec la république de Berne pour saler notre pot
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Lett. Dupont, 23 févr. 1776
2
Mettre du sel sur les viandes crues, les poissons crus, pour les conserver.
La pêche du hareng et l'art de le saler ne paraissent pas un objet bien important dans l'histoire du monde ; c'est cependant ce qui a fait d'un pays méprisé et stérile [la Hollande] une puissance respectable
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Moeurs, 164
Sémantique : Fig. Tuez, il est bon à saler, se dit d'une affaire qu'il est temps de faire.
Sémantique : Fig. Mettre en réserve une chose, pour l'exécuter plus tard, pour la retrouver.
J'ai d'autres affaires.... il faut donc saler toutes ces propositions [de voyage]
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 7 août 1675
3
Sémantique : Fig. et populairement. Faire payer trop cher. On l'a salé dans ce magasin.
Ce marchand sale bien ce qu'il vend, il vend sa marchandise très cher.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Aïde, Dieu, fait-ele, qui feïs mer salée
dans Berte, XLVI
Que toutes chars qu'il vendront soient cuites, salées et appareilliées souffisamment....
dans Liv. des mét. 177
Se tranchanz esperons n'avez, Et bon cheval por tost aler, Cil vilain vos vodront saler
dans Ren. 8660
2
XVIe s.
Ils salerent si bien sa noblesse [ils la lui firent payer si cher], qu'elle n'avoit garde de sentir puant
de SAINT-JULIEN dans Mesl. hist. p. 635, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. et espagn. salar ; portug. salgar ; ital. salare ; du lat. salire, saler, de sal, sel.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Sémantique : En termes de mineur américain, saler son trou, y répandre des fragments de minerai, pour faire croire à la richesse du lieu.
Vers 1849, l'usage de saler son trou n'était pas rare dans les régions minières
dans Journ. offic. 31 déc. 1872, p. 8166, 2e col.
2
Ajoutez : XIIe s.
Salatins vint armés sor liart Blancemaille, Un ceval sejorné.... Ainc ne gosta d'avaine, lait boit et car [chair] c'on sale
dans li Romans d'Alixandre, p. 111

Termes proches de SALER

Phonétiquement proche de SALER