Définition de PARENTÉ

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : pa-ran-té

DÉFINITIONS

1
Consanguinité. Il y a parenté entre eux.
Louis le Jeune fut obligé, pour faire son malheureux divorce avec Éléonore de Guienne, d'alléguer une parenté qui n'existait pas
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Adultère.
La parenté m'excède, et ces liens, ces chaînes De gens dont on partage ou les torts ou les peines....
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Méch. II, 3
Degré de parenté, se dit du nombre de générations qui séparent entre eux deux membres de la même famille.
Les hommes composent ensemble une même famille, il n'y a que le plus ou le moins dans le degré de parenté
de Jean de LA BRUYÈRE dans IX.
Dans la ligne collatérale, les degrés de parenté se comptent, d'après le droit romain et notre droit civil, en remontant d'un des deux collatéraux à l'auteur commun, puis en descendant de là jusqu'au second. Selon le droit canonique, on ne compte que les générations de la branche la plus distante de l'auteur commun, ou, en d'autres termes, chaque génération ne compte qu'une fois pour les deux parents. Ainsi deux frères sont au second degré de parenté latérale selon la loi civile, et au premier selon la loi canonique.
Parenté spirituelle, parenté produite par le parrainage.
2
Collectivement. Tous les parents et alliés d'une même personne.
Pour comble, enfin, Roderic épousa La parenté de madame Honesta
de Jean de LA FONTAINE dans Belphégor.

HISTORIQUE

1
XIe s.
Que estrait est de moult grant parented
dans Ch. de Rol. XXVI
Soustenir [je] veuil trestout mon parentet
dans ib. CCLXXXVI
2
XIIe s.
.... Mult ert el corage trublez, Quant essiliez esteit pur lui sis parentez
dans Th. le mart. 65
3
XIIIe s.
On n'aime pas dame par parenté [illustration de la famille], Ains quant ele est bele, courtoise et sage
de QUESNES dans Romancero, p. 110
Quant ot dous meis od [avec] li esté Et coneü son parenté
dans Lai del desiré
Et sachiés que qui à droit conte Son parenté et son lignage [de la Honte], El fu fille Raison la sage, Et ses peres ot mon Meffez
dans la Rose, 2851
4
XVIe s.
En faveur de la parenté d'entre vous deux, vous....
de Vincent CARLOIX dans IV, 2
Il [le cardinal de Bourbon] m'escripvit une lettre si pleine de devotion et de zele à mon bien, qu'en la lisant vous jugeriez que devant sa mort il a voulu faire penitence du peu de parenté qu'il a exercé à mon endroit, Lettres de Catherine de Navarre
dans Bibl. des chartes, 4e série, t. III, p. 138
Bonne amitié, seconde parenté
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Wallon, pareinté ; provenç. parentat ; ital. parentado. Parenté, masculin, représente un mot non latin parentatus ; parenté, féminin, un mot non latin parentatem, tous deux provenus de parens, parent.

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