Définition de MOULT

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : la prononciation de ce mot est oubliée ; cependant il est probable qu'il se prononçait mou ; du moin

DÉFINITIONS

1
Vieux mot qui signifie beaucoup.
Moult, quoique latin, était dans son temps d'un même mérite, et je ne vois pas par où beaucoup l'emporte sur lui
de Jean de LA BRUYÈRE dans XIV
Ce mot ne s'emploie guères que quand on veut imiter le style très ancien.
Franc chevalier dont j'ai vu le courage, M'avez honni, m'avez désolé moult, Quand en champ clos occîtes le Morhoult [un autre chevalier tué par Tristan]
de CREUZÉ DE LESSER dans la Table ronde, ch. VI

REMARQUE

1
Il est malheureux qu'on ait perdu ce mot, qui est si préférable à beaucoup.

HISTORIQUE

1
Xe s.
Si fut Jonas propheta mult correcious
dans Fragm. de Valenc. p. 468
2
XIe s.
Escuz [ils] ont gens de multes conoissances
dans Ch. de Rol. CCXXIII
3
XIIe s.
[Je] N'en oi [entends] nului parler qui molt de bien n'en die
dans Sax. VII
4
XIIIe s.
En icel jor en i avoit il moult poi de croisiés
Et de moult de sa gent fu li rois [qui s'était égaré] retrouvés
dans Berte, CXXI
Se tu as la voiz clere et saine, Tu ne dois mie querre essoine [excuse] De chanter, se l'on t'en semont ; Car bel chanter abelist mont
dans la Rose, 2216
Moult felon se drecent contre moi
dans Psautier, f° 9
5
XVe s.
Il avoit affaire à moult de lieux
de Philippe de COMMINES dans VI, 13

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. molt, mout, mot, motz ; cat. molz ; esp. mucho ; port. mui, muito ; ital. molto ; du lat. multum. La plus vraisemblable des étymologies est celle de Freund, qui regarde moltum (archaïque) comme le participe d'un molere, augmenter, accumuler, qu'on retrouverait dans moles.

Synonymes de MOULT

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Phonétiquement proche de MOULT