Définition de GARANCE
Prononciation : ga-ran-s'
DÉFINITIONS
1
Sémantique : Terme de botanique. Plante de la famille des rubiacées, rubia tinctorum, L. cultivée à cause de ses racines, qui, desséchées et pulvérisées, fournissent une belle teinte rouge. En France, les pantalons de la troupe sont teints en garance. Il y a des garances que les étrangers nous vendent sous le nom de billon de garance, qui bien souvent n'est autre chose que de la terre rougeâtre mêlée avec quelque poussière de la garance, ou de la grappe de celle qui a été déjà employée dans leur pays, Instr. génér. pour la teinture, 18 mars 1671, art. 298.Il avait appris par une lettre de Hans Sloane, président de la société de Londres, que les os des jeunes animaux nourris avec de la garance se coloraient en rouge
de Marie-Jean Antoine Caritat, marquis de CONDORCET dans Duhamel.
Garance robée, celle dont on a ôté la première écorce et le coeur.
2
La couleur rouge qu'on tire de cette plante. Une étoffe teinte en garance.3
Adjectif invariable. Draps garance, draps teints en garance. Une veste garance. Le rouge garance.HISTORIQUE
1
XIIIe s.Boire caniele et warance en vin
de ALEBRANT dans f° 28
Semence de guarence ne de gaude ne doit noiant
dans Liv. des mét. 292
2
XIVe s.Warenche
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans warancia
galance
de ID. dans garantia
3
XVe s.Le cheval qui porte warance
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans warenchia.
4
XVIe s.Rubia tinctorum, aultrement racine d'herbe qui teint en garance
de Ambroise PARÉ dans XIII, 30
La garance est en ce fort à admirer, qu'elle teint l'urine à celui qui la tient et la manie entre ses mains ; qui plus est, elle rend la chair et les os rouges des bestes qui en ont esté nourries quelque temps
de CH. ESTIENNE et J. LIEBAULT dans Maison rustique, éd. de 1598, liv. II, p. 174, dans RICHELET
ÉTYMOLOGIE
1
Origine douteuse. Du Cange dit que varantia a été dit pour verantia, de verus, vrai, à cause de la beauté de cette couleur rouge ; ce qui donne quelque appui à cette conjecture, c'est qu'on trouve dans le bas-latin veranter, véritablement, et verare, vérifier.