Définition de EMBLER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : an-blé

DÉFINITIONS

1
Ravir avec violence ou par surprise.
M. le Prince embla à mon père la capitainerie des chasses de Senlis
Chacun des deux autres [Louvois et Colbert] tendait toujours à embler la besogne d'autrui

HISTORIQUE

1
XIe s.
Ki'l voldrat clamer emblet [qui voudra réclamer le bétail volé]
dans Lois de Guill. 25
2
XIIe s.
Vostre clairs vis, qui sembloit flor de lis, Est si alés ore de mal en pis, Qu'il m'est avis que me soiez emblée
de QUESNES dans Romancero, p. 108
[Il] Emble l'altrui aveir et à force le prent
dans Th. le martyr, 31
3
XIIIe s.
D'eux [de mes parents] [je] m'emblai l'autre jour, mout forment m'en repent
dans Berte, XLVII
Li tems, qui s'en va nuit et jor, Sans repos prendre et sans sejor, Et qui de nous se part et emble Si celéement qu'il vous semble Qu'il s'arreste adès en un point, Et il ne s'i arreste point
dans la Rose, V. 362
4
XVe s.
Belle, se ne m'osez donner De vos doux baisers amoureux, J'en emblerai bien un ou deux
de Charles D'ORLÉANS dans Ball. 69
5
XVIe s.
Fabius remit en l'obeissance des Romains la ville de Tarente, qui leur avoit esté emblée partrahison
de Jacques AMYOT dans Fab. 43

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. emblar, enblar ; ital. involare ; florentin, imbolare ; bas-lat. imbulare, dans des manuscrits de la loi salique ; du latin involare, enlever en volant, expression tirée de l'oiseau de proie qui enlève son gibier, de in, et volare, voler.

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Phonétiquement proche de EMBLER