Définition de D?TRESSER

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - REMARQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : kô-zeur, zeû-z'

DÉFINITIONS

1
Qui aime à causer. Quel homme causeur ! Il est d'humeur causeuse.
2
Nature : nm et f Celui, celle qui aime à causer, qui sait causer. C'est un aimable causeur.
Pour éviter la rencontre de ces grands causeurs, je m'enfuirais jusqu'au bout du monde
de Jean-Louis GUEZ de BALZAC dans liv. III, lett. 3
Les muses sont de grandes prometteuses ; Et comme vos soeurs les causeuses, Vous ne manquerez pas, sans doute, par le bec
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Remercîment au roi, 1663
Gardez-vous-en bien, dit la causeuse [la corneille] à l'ourse
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans XIX, 43
Si Béranger n'était pas l'écrivain le plus populaire de l'époque, ce serait certainement l'un des plus ingénieux, des plus instruits, des plus attachants causeurs que l'on puisse rencontrer dans cette société qui l'a beaucoup recherché et qu'il a beaucoup fuie
de CARREL dans Oeuvres, t. V, p. 376
Celui, celle qui parle avec légèreté, indiscrétion. Ne lui confiez rien, c'est un causeur.
Vous êtes donc un causeur, et vous allez redire ce qu'on vous dit en secret
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans George Dand. II, 7
Celui, celle qui dit, par raillerie, des choses auxquelles il ne faut pas trop se fier.
Hé ! mon Dieu ! c'est une causeuse qui ne dit pas ce qu'elle pense ; ne vous y fiez pas beaucoup, si vous m'en voulez croire
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans Critique, sc. 3
Au collége, un causeur, un écolier qui, au lieu d'écouter, parle perpétuellement à voix basse avec ses voisins.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Il disoit que l'ancien Socrate n'estoit qu'un causeur et un seditieux, qui taschoit par tel moyen qui luy estoit possible à usurper tyranie
de Jacques AMYOT dans Caton, 48
Il y en a un qui s'appelle Ropoperperethra, comme qui diroit grand causeur qui parle de toutes choses à la volée
de Jacques AMYOT dans Démosth. 14
Cor Dieu, nous avons trouvé ung causeur ; monsieur le jaseur, Dieu vous guard de mal, tant vous avez la bouche fraische
de François RABELAIS dans Garg. I, 12

REMARQUE

1
Montaigne, IV, 178, a employé causeur dans le sens de celui qui s'occupe des causes : Ils laissent là les choses, et s'amusent à traicter les causes ; plaisants causeurs !

ÉTYMOLOGIE

1
Causer 2.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Ajoutez :
Sémantique : Fig.
La renommée est une grande causeuse ; elle aime souvent à passer les limites de la vérité
de Mme DE MOTTEVILLE dans Mém. p. 105

Termes proches de CAUSEUR, EUSE