Définition de D?CINTROIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : dé-par-lé

DÉFINITIONS

1
Discontinuer de parler. Il ne s'emploie qu'avec la négation.
Ah ! que je hais les gens qui sur les moindres cas Commencent de parler pour ne déparler pas !
de Noël LEBRETON, sieur de HAUTEROCHE dans Crispin music. I, 7
Ils ne déparlent pas, si j'ose ainsi parler, jusqu'à ce qu'ils aient épuisé la matière
de Paul SCARRON dans Rom. com. II, ch. 17
Il aurait bien été sans déparler un mois que j'aurais peu parlé
de Paul SCARRON dans Épître chagrine à M. Delbene.
.... Ma joie est extrême D'y voir certaines gens, tout fiers de leur maintien, Qui ne déparlent pas et qui ne disent rien
de Jean-François REGNARD dans Démocr. II, 5
Il ne déparle point, quand il devrait cent fois lui répéter les mêmes choses
de BARON dans l'Homme à bonnes fortunes, III, 1
Jusqu'au soir nous ne déparlâmes pas un moment
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Conf. III
Point ne manquait du don de la parole L'oiseau disert ; hormis dans les repas, Tel qu'une nonne, il ne déparlait pas
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Ver-vert, ch. II
On pourrait dire aussi avec l'interrogation : Quand déparlerez-vous ?

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Et dist li rois : tot ce laissiés ester ; Li dons est faiz ; ne m'en puis desparler [dédire]
dans Raoul de C. 12
2
XVe s.
Iceluy seigneur de l'Isle Adam fut moult deparlé et blasmé, pour ce qu'ainsi negligemment par faute de guet, il avoit laissé perdre la dicte ville de Ponthoise
de Enguerrand de MONSTRELET dans t. I, f° 279, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Dé.... préfixe, et parler ; desparler ou déparoler signifiait dans l'ancien français médire, blâmer, se dédire.

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