Définition de CORSAGE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kor-sa-j'

DÉFINITIONS

1
La taille ou le buste, depuis les hanches jusqu'aux épaules.
Achille était haut de corsage
de François de MALHERBE dans IV, 5
Sa taille haute et droite et d'un juste corsage
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Dial.
Douce d'humeur, gentille de corsage
de Jean de LA FONTAINE dans Psaut.
Cette drogue lui donnerait D'Éraste et l'air et le corsage
de Jean de LA FONTAINE dans Coupe.
Du premier Amadis je vous offre l'image ; Il fut doux, gracieux, vaillant, de haut corsage
de Jean de LA FONTAINE dans Poésies mêlées, LII
Un fourbe cependant, assez haut de corsage, Et qui lui ressemblait de geste et de visage, Prend son temps, et partout ce hardi suborneur S'en va chez les humains crier qu'il est l'honneur
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Sat. X
2
Il se dit aussi du cerf, du lévrier, du cheval, etc. Ce cheval a un beau corsage.
Triste oiseau le hibou, ronge-maille le rat, Dame belette au long corsage
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. VIII
3
Sémantique : Par extension. Le corsage d'une robe, la partie qui embrasse le corsage.
4
Sémantique : Terme de féodalité. Gens de corsage, ceux qui étaient soumis à la mainmorte personnelle.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Respundi nostre sire : N'esguarder pas à sa chiere ne à sun corsage
dans Rois, 59
2
XIIIe s.
Arpes [harpies] sont oisaus de corsage Et sont pucelles de visage
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans arpa.
3
XIVe s.
Non pourquant le feri, tout parmi le corsage, Que le sang li en fait salir sus le preage
dans Baud. de Seb. XI, 433
4
XVe s.
Le flamand, qui le vit de petit corsaige, presuma bien que encore estoit enfant
dans Bouciq. I, ch. 9
5
XVIe s.
Seroit-ce point vostre bonté tant sage, Ou la hauteur de ce tant beau corsage ?
de Clément MAROT dans I, 351
Ils ne cedoient rien en grandeur de barbe et de corsage aux anciens pairs de France
dans Sat. Mén. p. 1
Il estoit gresle et menu de corsage
de Jacques AMYOT dans Cés. 21
Les enfants ne ressemblent seulement à leurs pere et mere de corsage (comme en ce qu'ils sont grands ou petits, gros ou deliés, camus ou bossus, boiteux ou tortus)....
de Ambroise PARÉ dans XVIII, 2
Corpsage
de PALSGR. dans p. 198

ÉTYMOLOGIE

1
Corps, par l'ancien français cors où le p étymologique avait disparu.

Synonymes de CORSAGE

Termes proches de CORSAGE