L'oeuvre Dictionnaire de la musique de Jean-Jacques ROUSSEAU

Ecrit par Jean-Jacques ROUSSEAU

Date : 1767

Citations de "Dictionnaire de la musique"

Pages 1

Utilisé pour le motCitation
ALIQUOTECette dix-septième est produite par une aliquote de la corde entière, savoir la cinquième partie
ALTERNATIONL'ondulation, quoi qu'en dise M. Dodart, ne consiste pas dans un balancement très léger du même son, mais dans l'alternation plus ou moins fréquente de deux sons très voisins
ARPÉGEMENTL'action d'arpéger, et quelquefois l'arpége lui-même
CARILLONComme on fait plutôt le carillon pour les cloches que les cloches pour le carillon, l'on n'y fait entrer qu'autant de sons divers qu'il y a de cloches
CHEVROTEMENTUn seul chevrotement au milieu du plus beau chant du monde suffit pour le rendre insupportable et ridicule
CHROMATIQUELe nom de chromatique vient soit de ce que les Grecs marquaient ce genre par des caractères rouges ou diversement colorés, soit de ce que ce genre était moyen entre les deux autres comme la couleur est moyenne entre le blanc et le noir, soit parce qu'il varie et embellit le genre diatonique comme la variété des couleurs embellit un tableau
CLEF ou CLÉOn voit que, pour rapporter une clef à l'autre, il faut les rapporter toutes deux sur le clavier général, au moyen duquel on voit ce que chaque note de l'une des clefs est à l'égard de l'autre ; c'est par cet exercice réitéré qu'on prend l'habitude de lire aisément les partitions
COMMALes musiciens entendent par comma la huitième ou la neuvième partie d'un ton, la moitié de ce qu'ils appellent un quart de ton ; mais on peut assurer qu'ils ne savent ce qu'ils veulent dire, en s'exprimant ainsi, puisque pour des oreilles comme les nôtres un si petit intervalle n'est appréciable que par le calcul
CROQUE-SOLUn croque-sol, rendant plutôt les sons que les phrases, lit la musique la plus énergique sans y rien comprendre
DIAGRAMMEC'était dans la musique ancienne la table ou le modèle qui présentait à l'oeil la table générale de tous les sons d'un système, ou ce que nous appelons aujourd'hui échelle, gamme, clavier
DIAPTOSEC'est dans le plain-chant une sorte de périélèse ou de passage qui se fait sur la dernière note d'un chant, ordinairement après un grand intervalle en montant ; alors pour assurer la justesse de cette finale, on la marque deux fois, en séparant cette répétition par une troisième note, que l'on baisse d'un degré en manière de note sensible, comme ut si ut, mi ré mi
DUOOn appelle duo une musique à deux voix, quoiqu'il y ait une troisième partie pour la basse continue, et d'autres pour la symphonie
ENTRELACEMENTIl y a dans l'entrelacement des morceaux [de musique] un art exquis
ÉTRANGLÉ, ÉEIl [ce compositeur] n'offrirait que des phrases étranglées
FLEURETISSorte de contre-point figuré, lequel n'est point syllabique ou note sur note
FONDRELe coeur se fondait à son pathétique [d'un chanteur]
FUGUELa fugue est l'ingrat chef-d'oeuvre d'un bon harmoniste
INCOMPOSÉ, ÉEIntervalle incomposé, intervalle qui ne peut se diviser en intervalles plus petits
INDISTINCTIONCette indistinction de figures [dans la notation de la musique ancienne] dura, selon l'opinion commune, jusqu'en 1330
MODEDans le plain-chant, quand la finale d'un chant en est aussi la tonique, et que le chant ne descend pas jusqu'à la dominante, le mode s'appelle authentique ; mais, si le chant descend ou finit à la dominante, le mode est plagal
NOIREDans nos anciennes musiques on se servait de plusieurs sortes de noires : noire à queue, noire carrée, noire en losange ; ces deux dernières espèces sont demeurées dans le plain-chant ; mais, dans la musique, on ne se sert plus que de la noire à queue
PARODIEDans une musique bien faite, le chant est fait sur les paroles ; et, dans la parodie, les paroles sont faites sur le chant
PATHÉTIQUELe coeur se fondait à son pathétique [d'un chanteur]
PROPREMENTChanter ou jouer proprement, c'est exécuter une mélodie française avec les ornements qui lui conviennent
RANZJ'ai ajouté.... le célèbre ranz des vaches, cet air si chéri des Suisses qu'il fut défendu, sous peine de mort, de le jouer dans leurs troupes, parce qu'il faisait fondre en larmes, déserter ou mourir ceux qui l'entendaient ; tant il excitait en eux l'ardent désir de revoir leur pays
RÉCITATIFRécitatif obligé : c'est celui qui, entremêlé de ritournelles et de traits de symphonie, oblige, pour ainsi dire, le récitant et l'orchestre l'un envers l'autre, en sorte qu'ils doivent être attentifs et s'attendre mutuellement
RÉCITATIFMais souvent un récitatif ordinaire se change tout d'un coup en chant, et prend de la mesure et de la mélodie ; ce qui se marque en écrivant sur les parties a tempo ou a battuta
SEMELLELes semelles de plomb qu'on attache aux pieds des jeunes coureurs, pour les faire courir plus légèrement quand ils en sont délivrés
SILENCESilences, signes répondant aux diverses valeurs des notes, lesquels, mis à la place de ces notes, marquent que tout le temps de leur valeur doit être passé en silence
SOUFFLEROuvrir, comme disait un ancien, une grande bouche pour souffler dans une petite flûte
STYLECes jeunes gens qui croient prendre le style de M. de Voltaire en suivant son orthographe
TABLEAULe tableau de cet air est bien dessiné ; ce choeur fait tableau
TÉTRACORDELes tétracordes ne restèrent pas longtemps bornés au nombre de deux ; il s'en forma bientôt un troisième, puis un quatrième ; nombre auquel le système des Grecs demeura fixé
TREIZIÈMEIntervalle qui forme l'octave de la sixte ou la sixte de l'octave

Pages 1