Définition de LAI, LAIE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : lè, lê

DÉFINITIONS

1
Laïque. Un conseiller lai.
En France, il n'y avait pas alors de condamnation de dépens en cour laie
Frère lai, moine lai, frère servant qui n'est point destiné aux ordres sacrés.
On a dit aussi, soeur laie, pour soeur converse, qui est seul usité maintenant.
Autrefois, moine lai, se disait d'un laïque, ordinairement homme de guerre invalide que le roi plaçait dans une abbaye de nomination royale pour y être entretenu.
Nature : S. m. pl. Les lais, les laïques. Les clercs et les lais.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Sainte iglise en dreit li [quant à lui] abaissier [il] ne lerra, Ne à laie justise les clers ne liverra
dans Th. le mart. 27
2
XIIIe s.
Or vous faites amer de gent letrée et laie
dans Berte, VIII
Et aussi, quel que plet li lai voelent mouvoir contre clerc, la connoissance en apartient à sainte Eglise
de Philippe de BEAUMANOIR dans XI, 7
Onques homme lay de nostre temps ne vesqui si saintement
L'omme lay, quant il ot [entend] mesdire de la loy crestienne, ne doit pas la deffendre, ne mais [si ce n'est] de l'espée
3
XVe s.
Je congnoys que pauvres et riches, Sages et folz, prebstres et laiz, Noble et vilain, larges et chiches, Petits et grans, et beaulx et laids... Mort saisit sans exception
de François de Montcorbier, dit VILLON dans Grand testament, XXXIX.
4
XVIe s.
La bonne femme, ne sachant que vouloit dire un conseiller lai, entendit que ce dut estre un conseiller laid

ÉTYMOLOGIE

1
Forme ancienne et régulière représentant le lat. laïcus, où l'accent est sur la.

Termes proches de LAI, LAIE