Définition de JOLIMENT

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : jo-li-man

DÉFINITIONS

1
D'une manière agréable, satisfaisante.
Vous aurez votre enfant, qui tiendra joliment sa place à Grignan
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 15 janv. 1690
Laissez faire : j'arrangerai tout cela joliment
de FAVART dans Soliman II, II, 5
Je lui dis qu'elle est piquante à l'excès, et de cette manière nous sommes très joliment ensemble
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Théâtre d'éduc. les Faux amis, I, 5
2
D'une manière jolie. Il danse fort joliment.
Le point de réunion est un bourg joliment bâti et situé sur une hauteur où l'air est très salubre
de Guillaume Thomas, abbé RAYNAL dans Hist. phil. XIII, 40
Sémantique : Par ironie, dans le langage familier. J'ai joliment arrangé le drôle.
3
Dans le langage très familier, beaucoup, extrêmement.
Un autre [valet d'armée] dit : Nous avons été joliment téméraires, nous n'étions que sept mille hommes, nous en avons attaqué vingt-six mille ; aussi faut voir comme nous avons été frottés
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 209
Vous ne m'avez pas mandé comment vous avez trouvé la petite religieuse à Sainte-Marie ; vous savez que je l'aime fort joliment
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 9 déc. 1676
Nous sommes timides, mais nous savons fort joliment dissimuler
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Théât. d'éduc. la Cloison, sc. 6
Dans le langage familier, ce mot se prend pour dire très mal, ou point du tout. Il vous a donné à dîner, vous avez été bien traité. - Oui, joliment !

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Corbarans d'Oliferne l'en prist à regarder, Amedelis apelle : sais-tu celui nommer ? Moult sait ores ses armes joliement porter
dans Ch. d'Antioche, VIII, 372
Cil fluns [fleuve] cort si joliement, Et mene tel grondillement....
dans la Rose, 6023
Qui veult amor maintenir Tiengne soi jolivement, Car nus [nul] ne doit avenir à fine amor autrement
dans Mss. de poés. franç. avant 1300, t. II, p. 1525, dans LACURNE
2
XIVe s.
Le comte de Foys print sa mere, laquelle estoit seur de messire Robert d'Artoys, et la feit mettre en ung fort chasteau en prison, pour ce qu'elle vivoit trop joliement de son corps, à sa grant confusion et villenie de son lignage
dans Chron. de Saint-Denys, t. II, f° 185
3
XVe s.
Les filles faut tenir joliement pour trois choses : l'une, qu'elles soient plus tost demandées à marier de plusieurs galans....
dans Les quinze joies du mariage, p. 52, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Jolie, et le suffixe ment ; provenç. joliament.

Synonymes de JOLIMENT

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