Définition de INTRURE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : in-tru-r'

DÉFINITIONS

1
défectif, usité seulement aux temps composés. Introduire sans droit et sans titre. C'est par le secours de pareilles preuves [preuves de vraisemblance] que l'abbé Constantin Cajetan a intrus tant de faux bénédictins dans son ordre, Mém. de Trévoux, 1725, t. I, 136.
S'intrure, Nature : v. réfl. S'introduire sans droit ni titre.
Ce n'est pas ainsi qu'en a usé M. Vermeil, le véritable avocat de la cause dans laquelle vous vous êtes intrus pour la gâter
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Pol. et législ. Rép. à l'écrit d'un avocat
Sémantique : Particulièrement. S'introduire par force ou parruse, ou contre le droit et sans titre, dans quelque dignité ecclésiastique.
Que sera-ce de ceux qui se sont intrus dans le sanctuaire ?
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Conf. Vocat. à l'ét. ecclés. 2

HISTORIQUE

1
XVe s.
Cil bastard et intrus de Portugal que les communautés ont couronné à roi
2
XVIe s.
Est du devoir des heraux d'empecher que nul sans concession du souverain ne sorte du tiers estat pour s'intrure en celui des nobles
de SAINT-JULIEN dans Mesl. hist. p. 543, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. intrudere, de in, en, dans, et trudere, pousser.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
S'intrure. Ajoutez :
Ils se sont intrus contre les canons
de AM. THIERRY dans Rev. des Deux-Mondes, 1er avril 1872, p. 520
Étienne au contraire s'était intrus violemment sur un siége occupé par un autre
de AM. THIERRY dans ib. p. 517

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