Définition de CONTREMANDER

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-tre-man-dé

DÉFINITIONS

1
Révoquer un ordre, une demande, une commande. Il a contremandé sa voiture. On avait mandé cet officier, mais il a été contremandé.

REMARQUE

1
On ne voit pas pourquoi l'Académie, écrivant contre-balancer avec un trait d'union, écrit contremander en un seul mot, la composition étant la même.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Li archevesques contremanda [répondit au mandement] une fie [fois] et autre et tierce, et delaia bien un an, que ankes [jamais] ne respondi
dans Chr. de Rains, 239
Mandé l'avez, bien un mois a ; Mès onques tant ne vos prisa, Qu'il vos daingnast contremander, Ne jor ne respit demander
dans Ren. 17965
Et si loons au bailli qu'il ne contremande pas l'assize qu'il a fete savoir
Et si dirons as queles semonces il poent contremander par coustume et as queles non....
2
XIVe s.
Se tu sens que tes ennemis Viengne, prie tous tes amis, Et fay tantost ton mandement ; Mais garde le contremander ; Car li contremant d'un royaume Ont fait ardoir maint toit de chaume
de MACHAULT dans p. 108
3
XVe s.
Si se refroidi grandement de cette croix emprise et preschée, et contremanda ses officiers
Ledit duc ne les eust sceu contremander à temps [les seigneurs et l'armée]
de Philippe de COMMINES dans II, 7
4
XVIe s.
Ayant contremandé ses amis qu'il avoit assignez au conseil
de Michel de MONTAIGNE dans I, 129
Antigonus avoit contremandé [mandé ensuite] qu'on le renfermast et qu'on le teinst plus à destroit que jamais
de Jacques AMYOT dans Eum. 24

ÉTYMOLOGIE

1
Contre, et mander.

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