Définition de BATELEUR, EUSE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ba-te-leur, leû-z'

DÉFINITIONS

1
Faiseur de tours de force et d'escamotage.
Sorciers, bateleurs ou filous, Gais bohémiens, d'où venez-vous ?
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Bohém.
2
Bouffon de société. Cet homme est un vrai bateleur.

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Il n'est flabeur [faiseur de fables] ne batelleur, Ne joueur d'apertise....
dans Dit des Peintres
2
XVe s.
Tous quelx bastelleurs fussent venus en la ville de St Moris sur Vigenne pour jouer des basteaux
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans bastaxius.
Un basteleur qui aloit parmi la ville jouer d'apertesse
de Christine de PISAN dans Charles V, part. III, chap. 20
3
XVIe s.
Les singeries que les basteleurs apprennent à leurs chiens
de Michel de MONTAIGNE dans II, 172
Un plaisant bateleur, assez bien reçu en plusieurs des bonnes maisons d'Italie
de Bonaventure DESPÉRIERS dans Contes, CX.

ÉTYMOLOGIE

1
Il y avait dans l'ancien français basteau, avec le sens d'instrument d'escamoteur, comme on le voit par l'exemple pris à Du Cange et par celui-ci qui est du XIVe siècle :
L'autre dit que sa femme avoit respondu qu'elle n'estoit venue ne yssue d'enchanteurs ne de sorciers, et qu'elle ne savoit jouer des basteaulx de nuit ne des balais
dans Ménagier, I, 6
Il me faut ordinairement basteler par compaignie à traicter des subjects et contes frivoles que je mescrois entierement
de Michel de MONTAIGNE dans III, 11
Il estoit bien aise de faire bateler monsieur le juge
de Bonaventure DESPÉRIERS dans Contes, LXVIII

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