Définition de PT?ROTH?QUE

Prononciation : jé-o-mé-trie

DÉFINITIONS

Science qui a pour but la mesure des lignes, des surfaces et des volumes.

On ne reconnaît en géométrie que les seules définitions que les logiciens appellent définitions de nom, c'est-à-dire que les seules impositions de mot aux choses qu'on a clairement désignées en termes parfaitement connus

de Blaise PASCAL dans De l'esprit de géom. 1

On trouvera peut-être étrange que la géométrie ne puisse définir aucune des choses qu'elle a pour principaux objets ; car elle ne peut définir ni le mouvement, ni les nombres, ni l'espace ; et cependant ces trois choses sont celles qu'elle considère particulièrement et selon la recherche desquelles elle prend ces trois différents noms de mécanique, d'arithmétique, de géométrie, ce dernier mot appartenant au genre et à l'espèce

de Blaise PASCAL dans ib.

Ce mot de géométrie signifie, à la lettre, l'art de mesurer la terre ; on prétend que les Égyptiens en sont les inventeurs, et que les inondations du Nil en furent l'occasion

de Charles ROLLIN dans Hist. anc. t. XIII, liv. XXVII, ch. 1, p. 124, dans POUGENS.

Il est vrai qu'en ne regardant la géométrie que comme instrument de physique, il pouvait souvent n'avoir pas besoin que l'instrument fût si fin

de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Hartsoëker.

Il y a des preuves que M. Newton avait fait à vingt-quatre ans ses grandes découvertes en géométrie

de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Newton.

Les pyramides, construites d'équerre et correspondant juste aux quatre points cardinaux, font voir assez que la géométrie était connue en Égypte de temps immémorial

de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict. phil. Antiquité.

Tous les esprits justes, précis et clairs appartiennent à la géométrie

de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Lett. au roi de Prusse, 6 mars 1771

La géométrie, cette science judicieuse, qui avait formé Descartes et dont Pascal et ses amis mêlèrent l'inflexible justesse à l'ardeur même de l'éloquence

de VILLEMAIN dans Dict. de l'Acad. Préface

Géométrie ancienne, celle qui emploie seulement la synthèse à la manière d'Euclide.

Géométrie élémentaire, celle qui se borne à considérer les propriétés des lignes droites, des lignes circulaires, des figures et des solides qui dépendent de ces deux lignes.

Géométrie transcendante, celle qui exige l'emploi du calcul infinitésimal.

Votre Majesté traite un peu trop mal la géométrie transcendante ; j'avoue qu'elle n'est souvent, comme Votre Majesté le dit très bien, qu'un luxe de savants oisifs....

de Jean Le Rond D'ALEMBERT dans Lett. au roi de Pr. 29 janv. 1768

Géométrie analytique ou générale, celle qui, comme Descartes l'a fait le premier, emploie le calcul algébrique dans l'analyse des propriétés des courbes et des surfaces, et qui, de la sorte, résout d'une manière générale les questions qui auparavant n'étaient résolues que pour chaque cas particulier.

Géométrie des infiniment petits, s'est dit de cette partie de la géométrie générale qui emploie le calcul différentiel et intégral.

La sublime géométrie des infiniment petits va pénétrer avec ces grands géomètres dans un pays [la Russie] où les éléments d'Euclide étaient absolument inconnus il y a vingt-cinq ans

de Bernard le Bouyer de FONTENELLE dans Czar Pierre.

Géométrie descriptive, ensemble de méthodes pour résoudre graphiquement ou sur un seul plan les problèmes à trois dimensions.

Géométrie du compas, méthode pour résoudre graphiquement certains problèmes à l'aide du compas seulement.

Sémantique : Fig. Il se dit des actions auxquelles on dirait que la géométrie préside.

Il y a en nous une géométrie naturelle, c'est-à-dire une science des proportions, qui nous fait mesurer les grandeurs en les comparant les unes aux autres et concilier la vérité avec les apparences

de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Conn. I, 8