L'oeuvre Nicomède de Pierre CORNEILLE

Ecrit par Pierre CORNEILLE

Date : 1651

Citations de "Nicomède"

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Utilisé pour le motCitation
FIGURERNe vous figurez point que ce soit le confondre, Que de le laisser faire et ne point lui répondre
FILSEt sous le nom d'un fils toute faute est légère
FLATTERPour ne vous point flatter, je n'en veux pas répondre
FLATTERNe vous flattez point tant que de le présumer
FLÉCHIRTout fléchit sur la terre et tout tremble sur l'onde
FOIMais c'est trop que d'en croire un Romain sur sa foi
FOISEt si le diadème une fois est à nous
FOLIEAussi bien Annibal nommait une folie De présumer la [Rome] vaincre ailleurs qu'en Italie
FONDERSur un présomptueux vous fondez quelque appui
FORCEParlez, la force en main et hors de leur atteinte
FORCEContre un si grand rival j'agis à force ouverte
FORCERForcez, rompez, brisez de si honteuses chaînes
FORCERJ'ai forcé ma colère à le laisser parler
FORMERPlutôt, plutôt la mort, que mon esprit jaloux Forme des sentiments si peu dignes de vous
FORT, ORTEEt c'est être bien fort que régner sur tant d'âmes
FORT, ORTELe roi, s'il s'en fait fort, pourrait s'en trouver mal
FORT, ORTEQu'en présence des rois les vérités sont fortes ! Que, pour sortir d'un coeur, elles trouvent de portes !
FORT, ORTELe premier sang versé rend sa fureur plus forte
FORT, ORTEEt l'on ignore encor parmi ses ennemis L'art de reprendre un fort qu'une fois il a pris
FORTUNEQue celui qui l'occupe a de bonne fortune !
FOULESeigneur, de tous côtés le peuple vient en foule
FOURBELa fourbe n'est le jeu que des petites âmes, Et c'est là proprement le partage des femmes
FOURBENous triomphons, Attale, et ce grand Nicomède Voit quelle digne issue à ses fourbes succède
FRANCHISEAvoir une âme ouverte, une franchise entière
FRAPPÉ, ÉEEt quand vos yeux frappés de toutes ces misères
FRAYEURCe monarque étonné à ses frayeurs déjà s'était abandonné
FRÉNÉSIEEt si je puis tomber en cette frénésie De préférer Attale au vainqueur de l'Asie
FROIDEURÀ voir quelle froideur à tant d'amour succède, Rome ne m'aime pas....
FRONTIÈREJe vois sur la frontière une puissante armée
FUMÉELaissez moins de fumée à vos feux militaires
FUREURVous voyant exposée aux fureurs d'une femme
FUTUR, UREGrâces aux immortels, l'effort de mon courage Et ma grandeur future ont mis Rome en ombrage
GAGNÉ, ÉELes voilà tous [mes crimes], madame ; et si vous y joignez D'avoir cru des méchants par quelque autre gagnés
GAGNERVous pouvez déjà voir comme elle m'appréhende, Combien en me perdant elle espère gagner
GAGNERUn regard désarmé de toutes ses rigueurs Et tel qu'il est enfin quand il gagne les coeurs
GALANT, ANTEC'est n'avoir pas perdu tout votre temps à Rome Que vous savoir ainsi défendre en galant homme
GARANT, ANTEMe seras-tu garant de ce qu'il pourra faire ?
GARDEEt je viens vous chercher pour vous prendre en ma garde
GARDEJe n'ai garde à son rang de faire un tel outrage
GARDERC'est un rare trésor qu'elle devrait garder
GARDEREt saura vous garder même fidélité Qu'elle a gardée aux droits de l'hospitalité
GÉNÉRAL, ALEMais par quelle conduite et par quel général....
GÉNÉREUSEMENTJe crois qu'il n'agit point moins généreusement
GENSCes mutins ont pour chef les gens de Laodice
GLOIRELa gloire est plus solide après la calomnie, Et brille d'autant mieux qu'elle s'en vit ternie
GLOIREOn me croit son disciple et je le tiens à gloire
GLOIRESi vous trouvez des charmes à pousser plus avant la gloire de vos armes
GLOIREJe viens remercier et mon père et mon roi D'avoir eu la bonté de s'y servir de moi, D'avoir choisi mon bras pour une telle gloire, Et fait tomber sur moi l'honneur de sa victoire
GOUTTEPour moi je ne vois goutte en ce raisonnement
GOUVERNEREux qui, pour gouverner, sont les premiers des hommes
GRÂCEMon refus lui fait grâce, et, malgré ses désirs, J'épargne à sa vertu d'éternels déplaisirs
GRAND, ANDEAvec un grand soupir
GRAND, ANDESon ombre épouvanta votre grand Annibal
GRAND, ANDEAttale a le coeur grand, l'esprit grand, l'âme grande, Et toutes les grandeurs dont se fait un grand roi
GRANDEURRendons-lui donc visite ; et comme ambassadeur, Proposez cet hymen vous-même à sa grandeur
GROS, OSSEOn voit naître de là mille sourdes pratiques Dans le gros de son peuple et dans ses domestiques
GUÉRIRJe vais vous l'expliquer et veux bien vous guérir D'une erreur dangereuse où vous semblez courir
GUÉRIRAussitôt qu'un État devient un peu trop grand, Sa chute doit guérir l'ombrage qu'elle [Rome] en prend
HABITUDECes grands coeurs.... Font du commandement une douce habitude
HARDIESSEEt ce masque trompeur de fausse hardiesse Nous déguise sa crainte et couvre sa faiblesse
HASARDERL'exemple est dangereux et hasarde nos vies
HASARDEREt je viens vous chercher pour vous prendre en ma garde, Pour ne hasarder pas en vous la majesté Au manque de respect d'un grand peuple irrité
HÂTEREt pour avancer tout, hâte cet entretien
HAUT, AUTERome vous permet cette haute alliance
HAUT, AUTEPar lui j'ai jeté Rome en haute jalousie
HAUT, AUTEMadame, et quelques-uns vous diront, au besoin, Quels dieux du haut en bas renversent les profanes
HAUT, AUTENe parlez pas si haut ; s'il est roi, je suis reine
HAUTEMENTPrusias : Et que dois-je être ? - Nicomède : Roi ; Reprenez hautement ce noble caractère
HAUTEMENTJ'emprunte du secours et le fais hautement
HAUTEMENTAllons de sa réponse à votre compliment Prendre l'occasion de parler hautement
HÉCATOMBEVous tiendrez mal parole, ou bientôt, sur ma tombe, Tout le sang de vos rois servira d'hécatombe
HÉRITIER, IÈREJe le fais roi de Pont et mon seul héritier
HEUREVous pouvez cependant faire munir ces places, Disposer de bonne heure un secours de Romains
HONORÉ, ÉEUn prince est dans son trône à jamais affermi Quand il est honoré du nom de son ami [de Rome]
HONORERC'est là que sur mon trône avec plus de splendeur Je puis honorer Rome en son ambassadeur
HORSCar hors de l'Arménie enfin je ne suis rien
HUMILIÉ, ÉEJe ne puis voir sous eux [les Romains] les rois humiliés....
IDÉELe roi n'est qu'une idée et n'a de son pouvoir Que ce que par pitié vous lui laissez avoir
IMAGINAIREAvec une vertu qui fût imaginaire, Car je l'appelle ainsi quand elle est sans effet
IMMORTEL, ELLEGrâces aux immortels, l'effort de mon courage Et ma grandeur future ont mis Rome en ombrage
IMPATIENT, ENTEIl [mon coeur] est impatient lui-même de se rendre
IMPORTUNERC'est trop m'importuner en faveur d'un sujet
IMPORTUNITÉVotre importunité, que j'ose dire extrême
IMPOSTUREAh ! seigneur, est-il rien qui répare l'injure Que fait à l'innocence un moment d'imposture ?
IMPOSTUREJe suis ravi de voir qu'une telle imposture Ait laissé votre gloire et plus grande et plus pure
IMPRESSIONEt reconnaissez-vous que tout ce qu'il m'a dit Par quelque impression ébranle mon esprit ?
IMPRIMERIl n'a fait qu'obéir à la haine ordinaire Qu'imprime à ses pareils le nom de belle-mère
IMPRUDENT, ENTEJ'ai failli, je l'avoue, et mon coeur imprudent A trop cru les transports d'un désir trop ardent
IMPUNÉMENTIl ne m'est plus permis de vaincre impunément
INCERTITUDECela ne démentait point l'effet historique, puisqu'il laissait sa mort [de Prusias] en incertitude
INDÉPENDANT, ANTEEt ce grand nom de reine ailleurs ne m'autorise Qu'à n'y voir pas de trône à qui je sois soumise, à vivre indépendante
INDIGNEMENTUn prince que j'estime, indignement m'offense
INDIGNERElle [Rome] s'indignerait de voir sa créature à l'éclat de son nom faire une telle injure
INDOMPTÉ, ÉENous ferons bien changer ce courage indompté
INÉGALITÉVous même, dites-moi comme il faut que j'explique Ces inégalités de votre république
INEXORABLEQuoi ! madame, toujours un front inexorable !
INFAILLIBLEMon entreprise est sûre et sa perte infaillible
INFÂMELes infâmes projets de ses assassinats
INFAMIEAprès cette infamie es-tu digne de vivre ?
INFORTUNÉ, ÉECette heure infortunée Par vos derniers soupirs clora ma destinée
INJUREElle s'indignerait de voir sa créature à l'éclat de son nom faire une telle injure
INJUSTICERome n'a pas dessein de vous faire injustice
INNOCENT, ENTESon amour conjugal chassant le paternel Vous fera l'innocente et moi le criminel
INQUIÉTEREt depuis qu'une fois elle [l'ardeur de régner] nous inquiète
INSIGNES'il a cette vertu, cette valeur insigne
INSOLENCEContre elle, dans ma cour, que peut votre insolence ?
INSOLENT, ENTEJe ne viens point ici montrer à votre haine Un captif insolent d'avoir brisé sa chaîne
INSTRUIT, UITESurtout il est instruit dans l'art de bien régner
INTELLIGENCECe fils.... S'est aisément rendu de mon intelligence
INTERDIRE.... et je vous l'ai tant dit, Prince, que ce discours vous dût être interdit
INTÉRESSEREt voilà le seul point où Rome s'intéresse
INTÉRÊTSi vous pouviez vous mettre un peu hors d'intérêt
INTRODUIRERendons-lui donc visite, Et, comme ambassadeur, proposez cet hymen.... Je seconderai Rome et veux vous introduire
INVIOLABLE....La puissance absolue, Attendez-la de moi comme je l'ai reçue, Inviolable, entière
INVITERJe crois.... Qu'il n'a que les desseins où sa gloire l'invite
ISSUENous triomphons, Attale, et ce grand Nicomède Voit quelle digne issue à ses fourbes succède....
JALOUSIEPar lui, j'ai jeté Rome en haute jalousie
JALOUSIEQue même votre Rome en a pris jalousie
JALOUX, OUSEN'attendons pas leur ordre et montrons-nous jaloux De l'honneur qu'ils auraient à disposer de nous
JETERQuand dans le sein d'Araspe un poignard enfoncé Le jette aux pieds du prince
JETERSoulever votre peuple, et jeter votre armée Dedans les intérêts d'une reine opprimée
JETERIl n'a rien dit, madame, Qui vous doive jeter aucun trouble dans l'âme
JETERSeigneur, à découvert, toute âme généreuse D'avoir votre amitié doit se trouver heureuse ; Mais nous n'en voulons plus avec ces dures lois Qu'elle [Rome] jette toujours sur la tête des rois
JETERMais un second otage entre mes mains se jette
JEULa fourbe n'est le jeu que des petites âmes
JEUNESous les lois du plus jeune on vit marcher son frère
JEUNESSELe maître qui prit soin d'instruire ma jeunesse, Ne m'a jamais appris à faire une bassesse
JOUERL'infâme et lâche tour qu'un prince m'a joué
JOURJe ne sais si l'honneur eut jamais un faux jour
JUGEREt quant à ce rebelle.... Rome entre vous et lui jugera de l'outrage
JUGEREt vous pouvez juger des soins qu'elle en a pris Par les hautes vertus et les illustres marques....
JUGEREt la mort d'Annibal m'eût fait mal juger d'eux [des Romains]
JUSQUE et JUSQUESMais, seigneur, jusqu'ici j'aurais tort de m'en plaindre
JUSTIFIER[Ils] Croiront que votre amour m'a seul justifié
LÂCHEQuoi qu'on t'ose imputer, je ne te crois point lâche
LÂCHEMENTEt d'une indigne ardeur lâchement embrasé
LAISSERLaisse là Métrobate et songe à te défendre
LAISSERNe vous figurez plus que ce soit le confondre Que de le laisser faire et ne lui point répondre
LANGAGEPeux-tu bien me connaître et tenir ce langage ?
LARGEOu Rome à ses agents donne un pouvoir bien large, Ou vous êtes bien long à remplir votre charge
LARGEMais hâtez-vous de grâce, et faites bien ramer, Car déjà sa galère a pris le large en mer
LARMEElle [une pièce] ne va pas jusqu'à tirer des larmes
LAS, LASSEObéissons, madame, à ce peuple sans foi, Qui, las de m'obéir, en [de Nicomède] veut faire son roi
LASSERQui se lasse d'un roi peut se lasser d'un père
LEÇONEt nous verrons ainsi qui fait mieux un brave homme, Des leçons d'Annibal ou de celles de Rome
LÉGALITÉNe leur impute pas [aux Romains] une telle injustice ; Un Romain seul l'a faite, et par mon artifice ; Rome l'eût laissé vivre [Annibal], et sa légalité N'eût point forcé les lois de l'hospitalité
LÉGER, ÈREEt sous le nom d'un fils toute faute est légère
LÉGIONTu sais que, quand l'aigle romaine Vit choir ses légions aux bords du Trasimène
LÉGITIMEJe crains.... qu'il.... ne conçoive mal qu'il n'est fourbe ni crime Qu'un trône acquis par là ne rende légitime
LEVÉ, ÉEVenir, le bras levé, la tirer de vos main
LIBERTÉLaissez donc cette reine en pleine liberté
LIEUTENANTJe lui prête mon bras et veux dès maintenant, S'il daigne s'en servir, être son lieutenant
LOIJe ne sais point répondre autrement pour un roi, à qui, dessus son trône, on veut faire la loi
LOIQue lui doit importer qui donne ici la loi ?
LOISon amitié pour vous lui faisait cette loi
LOINCe jour est encor loin
LOISIRJe vous demanderais le loisir d'y penser
LONG, ONGUEOu Rome à ses agents donne un pouvoir bien large, Ou vous êtes bien long à faire votre charge
LONGTEMPSSeigneur, le roi s'ennuie, et vous tardez longtemps
LONGUEUREt lorsqu'il l'a fallu puissamment secourir, Que la moindre longueur l'aurait laissé périr....
LUMIÈREAvoir une âme ouverte, une franchise entière Qui dans leur artifice a manqué de lumière
MAINQuand vos yeux.... Verront Attale assis au trône de vos pères, Alors, peut-être alors, vous le prierez en vain Que pour y remonter il vous donne la main
MAINNe lui laissez plus voir ce long amas de gloire Qu'à pleines mains sur vous a versé la victoire
MAINSi vous pouvez souffrir qu'il soit roi de ma main
MAISMais.... - Achevez, seigneur : ce mais que veut-il dire ?
MAÎTREQu'il est peu de sujets fidèles à leurs maîtres !
MAÎTREIl doit savoir qu'un jour il me fera raison D'avoir réduit mon maître [Annibal] au secours du poison
MAÎTRESSEEt Rome est aujourd'hui la maîtresse du monde
MANDERSur le point de partir, Rome, seigneur, me mande Que je vous fasse encor pour elle une demande
MANQUEPour ne hasarder pas en vous la majesté Au manque de respect d'un grand peuple irrité
MANQUERUn retour si soudain manque un peu de respect
MARCHANDERQue ce don à sa mère était le prix fatal Dont leur [des Romains] Flaminius marchandait Annibal
MARCHERSous les lois du plus jeune on vit marcher l'aîné
MASQUEEt ce masque trompeur de fausse hardiesse Nous déguise sa crainte et couvre sa faiblesse
MATIÈRELes bords de l'Hellespont, ceux de la mer Égée, .... Offrent une matière à son ambition
MAUVAIS, AISELa plus mauvaise excuse est assez pour un père
MAUVAIS, AISEEt qu'il faille ajouter à vos titres d'honneur La noble qualité de mauvais suborneur
MÉCHANT, ANTEEt n'autorisez pas De plus méchants que vous à la [l'autorité] mettre plus bas
MÊLERDe quoi se mêle Rome, et d'où prend le sénat, Vous vivant, vous régnant, ce droit sur votre État ?
MÊMEParmi les généreux, il n'en va pas de même
MÉMOIREMais, ou vous n'avez pas la mémoire fort bonne, Ou vous n'y mettez rien de ce qu'on vous ordonne
MENACEEt je ne rendrai point menace pour menace
MÉPRISERVous méprisez trop Rome, et vous devriez faire Plus d'estime d'un roi qui vous tient lieu de père
MÉRITEREt concevez enfin des voeux plus élevés, Pour mériter les biens qui vous sont réservés
MÉTIEREt ces grands coeurs.... Pour qui l'obéissance est un métier bien rude
METTREGrâces aux immortels, l'effort de mon courage Et ma grandeur future ont mis Rome en ombrage
METTREVous vous mettez fort mal au chemin de régner
MIEUXEt j'ai cru pour le mieux Qu'il fallait de son fort l'attirer en ces lieux
MILITAIRELaissez moins de fumée à vos feux militaires
MOINDRECe Romain, dont l'effroi peut-être n'est pas moindre
MOINDREEt ne savez-vous pas qu'il n'est princes ni rois Qu'elle [Rome] daigne égaler à ses moindres bourgeois ?
MOINDREEt si la moindre tache en demeure à mon nom, Si le moindre du peuple en conserve un soupçon
MOINSTout est perdu, madame, à moins d'un prompt remède
MOINSMoi dont la perte est sûre à moins que sa ruine
MOINS....Je m'en doutais, seigneur, que ma couronne Vous charmait bien du moins autant que ma personne
MOMENTDe moments en moments votre garde s'écoule
MONDEVous êtes peu du monde, et savez mal la cour
MONTRERCe qu'a fait le sénat montre ce qu'il faut faire
MONTRERRevenir sans mon ordre, et se montrer ici !
MORT, MORTE- N'outragez plus les morts
MORTEL, ELLEEt plus vous la pouvez accabler d'infamie, Et plus elle vous traite en mortelle ennemie
MOTNicomède, en deux mots, ce désordre me fâche
MOTIFJe sais par quel motif vous m'êtes si contraire
MOYENÊtre allié de Rome et s'en faire un appui, C'est l'unique moyen de régner aujourd'hui
MUET, ETTELa nature est aveugle et la vertu muette
MUNIRVous pouvez cependant faire munir ces places
MURAILLEDu gain de six batailles, Des glorieux assauts de plus de cent murailles
MÛREMENTMadame, encore un coup, pensez-y mûrement
MYSTÈRELes mystères de cour sont souvent si cachés, Que les plus clairvoyants y sont bien empêchés
NAISSANCESongez.... Que Rome vous permet cette haute alliance, Dont vous aurait exclus le défaut de naissance
NAISSANT, ANTEQuoi ! se pourrait-il faire.... Que ma grandeur naissante y fît quelque jaloux ?
NATUREMais on ne voit qu'à Rome une vertu si pure ; Le reste de la terre est d'une autre nature
NÉ, NÉECe prince est trop bien né pour vivre mon sujet
NETTEMENTParlez et nettement sur ce qu'il me propose
NOIR, OIREDoit-on quelque croyance à des âmes si noires ?
NOIR, OIRELes deux accusateurs.... N'ont pu bien soutenir un si noir stratagème
NOIRCIREt ce lâche attentat n'est qu'un trait de l'envie Qui s'efforce à noircir une si belle vie
NONNon que je veuille à Rome imputer quelque crime
NOURRIRAttale qu'en otage ont nourri les Romains
NOURRITUREEt quel que soit ce fils que Rome vous envoie, Seigneur, je lui rendrais son présent avec joie ; S'il est si bien instruit en l'art de commander, C'est un rare trésor qu'elle devrait garder, Et conserver chez soi sa chère nourriture, Ou pour le consulat ou pour la dictature
NOURRITUREElle [Rome] a nourri vingt ans un prince votre fils.... Si vous faites état de cette nourriture
NUAGEEt j'ai devant les yeux toujours quelque nuage Qui m'offusque la vue et m'y jette un ombrage
OBÉISSANT, ANTEVous irritez un roi dont vous voyez l'armée Nombreuse, obéissante, à vaincre accoutumée
OBJETEt je serais moins roi qu'un objet de pitié, Si le bandeau royal m'ôtait votre amitié
OBSÉDERPuisque Flaminius obsède encor le roi
OBSERVERJ'observerai, seigneur, ces avis importants
OCCASIONSeigneur, l'occasion fait un coeur différent
OCCASIONLa haine que pour vous elle a si naturelle, à mon occasion encor se renouvelle
OCCUPÉ, ÉEPour garder votre coeur, je n'ai pas où le mettre ; La place est occupée
OCCUPERQue celui qui l'occupe [votre coeur] a de bonne fortune !
OEILTout ce peuple a des yeux pour voir quel attentat Font sur le bien public les maximes d'État
OEILVotre marâtre y règne, et le roi votre père Ne voit que par ses yeux, seule la considère
OEUVREQuoi ! se pourrait-il faire Qu'à l'oeuvre de ses mains Rome devînt contraire ?
OFFUSQUEREt j'ai devant les yeux toujours quelque nuage Qui m'offusque la vue et m'y jette un ombrage
OMBRAGEEt j'ai devant les yeux toujours quelque nuage Qui m'offusque la vue et m'y jette un ombrage
OMBRAGEGrâces aux immortels, l'effort de mon courage Et ma grandeur future ont mis Rome en ombrage
OMBRAGESi bien que le sénat, prenant un juste ombrage D'un empire si grand sous un si grand courage....
OMBRECet hymen jetterait une ombre sur sa gloire
OMBREVous êtes aussi bien le véritable roi, Je n'en suis plus que l'ombre, et l'âge ne m'en laisse Qu'un vain titre d'honneur qu'on rend à ma vieillesse
ONPour paraître à mes yeux son mérite est trop grand, On n'aime pas à voir ceux à qui l'on doit tant
ONDETout fléchit sur la terre et tout tremble sur l'onde
OPPOSEREt [il] n'oppose à mes voeux que son propre mérite
ORDINAIREC'est d'ordinaire ainsi que ses pareils agissent
ORDONNERVous qui savez son crime, ordonnez de sa peine
ORDREJ'y donnerai bon ordre
ORDREDonnez ordre qu'il règne ; elle vous en conjure
ORDREJe sais quel est mon ordre, et si j'en sors ou non
OTAGEJe veux qu'au lieu d'Attale il lui serve d'otage
OUTRAGER- N'outragez plus les morts
OUVRIRLe vôtre [intérêt] toutefois m'ouvrira seul la bouche
OUVRIRLa raison et le temps m'ouvrent assez les yeux, Et l'âge ne fera que me les ouvrir mieux
OUVRIROuvrez-moi seulement les chemins d'Arménie
PARIl n'est fourbe, ni crime, Qu'un trône acquis par là ne rende légitime
PAREIL, EILLEPour de pareils amis il faut se faire effort
PARLEROu laissez-moi parler, sire, ou faites-moi taire ; Je ne sais point répondre autrement pour un roi
PARLEROn n'aime point à voir ceux à qui l'on doit tant ; Tout ce qu'il a fait parle au moment qu'il m'approche ; Et sa seule présence est un secret reproche
PARTJe veux bien mettre à part avec le nom d'aîné Le rang de votre maître où je suis destiné
PARTVous-même, amour à part, je vous en fais arbitre
PARTAGELa fourbe n'est le jeu que des petites âmes, Et c'est là proprement le partage des femmes
PARTISANCombien le prince a-t-il d'aveugles partisans ?
PASJe sais par quels moyens sa sagesse profonde [de Rome] S'achemine à grands pas à l'empire du monde
PASSEREt s'il voulait passer de son pays au nôtre....
PASSERIl ne tiendra qu'au roi qu'aux effets je ne passe
PASSERElle prévient ma plainte, et cherche adroitement à la faire passer pour un ressentiment
PASSERNous ne sommes qu'un sang ; et ce sang, dans mon coeur, A peine à le passer pour calomniateur
PASSIONJ'ai tendresse pour toi, j'ai passion pour elle
PAYEREt tout autre que vous, malgré cette conquête, Revenant sans mon ordre, eût payé de sa tête
PAYSPréparez-vous à voir vos pays désolés
PEINEVous qui savez son crime, ordonnez de sa peine
PEINESi contre lui j'ai peine à croire ces témoins
PEINTUREPuisque le roi veut bien n'être roi qu'en peinture
PENSERArmons-nous de courage, et nous ferons trembler Ceux dont les lâchetés pensent nous accabler
PENSEREt s'il était ici, peut-être en sa présence Vous penseriez deux fois à lui faire une offense
PERCEREt vous, madame, Retenez des soupirs dont vous me percez l'âme
PERDREJe perdrai mes États, et garderai mon rang
PERDREAttale : Insolent ! est-ce enfin le respect qui m'est dû ? - Nicomède : Je ne sais de nous deux, seigneur, qui l'a perdu
PERDREJe vois qu'il a voulu me perdre auprès de vous
PERFIDECe perfide ennemi de la grandeur romaine
PERMETTREMais comme il est permis Contre qui que ce soit de servir des amis
PERMIS, ISEVous êtes souverain, et tout vous est permis
PEUVotre frère son fils, depuis peu de retour...
PIQUÉ, ÉEEt ce prince, piqué d'une juste colère, S'emportera sans doute et bravera son père
PLACEEt que serait heureux qui pourrait aujourd'hui Disputer cette place [dans le coeur] et l'emporter sur lui !
PLAINDREMais donnons quelque chose à Rome qui se plaint
PLAIREUne seconde fois avisez, s'il vous plaît, à traiter Laodice en reine comme elle est ; C'est moi qui vous en prie
PLEIN, EINELaissez donc cette reine en pleine liberté
POINTIl m'a surtout laissé ferme en ce point D'estimer beaucoup Rome, et ne la craindre point
POISONLe roi.... eût livré ce grand homme [Annibal], S'il n'eût par le poison lui-même évité Rome
POLITIQUEEt si jamais je règne, on verra la pratique D'une si salutaire et noble politique
POMPECes puissants secours.... qu'avec tant de pompe à vos yeux elle étale
PORTEQue pour sortir d'un coeur elles [les vérités] trouvent de portes !
PORTERD'avoir porté si loin vos armes dans l'Asie Que même votre Rome en a pris jalousie
POUREt pour peu qu'elle ait d'ambition, Je vous réponds déjà de sa punition
POUSSERLa reine, après tout, sachant ce que je puis, me pousse trop à bout
POUVOIREt sur lui la raison a repris son pouvoir
PRATIQUERGrâce.... De quoi, Madame ?... D'avoir trop soutenu la majesté des rois ?... Trop du grand Annibal pratiqué les maximes ?
PRATIQUERContre un si grand rival j'agis à force ouverte, Sans blesser son honneur, sans pratiquer sa perte
PRÉCIPITERTous les dieux irrités Dans les derniers malheurs nous ont précipités
PREMIER, IÈREEux, qui pour gouverner sont les premiers des hommes
PRENDREVoilà le vrai secret de faire Attale roi, Comme vous l'avez dit, sans rien prendre sur moi
PRÉPAREREt prévient, par un ordre à tous deux salutaire, Ou les maux qu'il prépare, ou ceux qu'il pourrait faire
PRÉPARERPréparez-vous à voir vos pays désoles
PRÉSENCEEt sa seule présence est un secret reproche
PRÉSOMPTUEUX, EUSESur un présomptueux vous fondez votre appui ; Mais il court à sa perte, et vous traîne avec lui
PRESSERQuel autre a mieux pressé les secours nécessaires ?
PRÉSUMERCe que je sens en moi, je le présume en lui
PRÉTENDRESi de son arrivée [de l'ambassadeur romain] Annibal fut la cause, Lui mort, ce long séjour prétend quelque autre chose
PRÊTERBien loin de vous prêter l'appui dont vous parlez....
PRÉVENIRElle prévient ma plainte, et cherche adroitement à la faire passer pour un ressentiment
PRÉVOIRVous pouvez déjà voir comme elle [Rome] m'appréhende.... Parce qu'elle prévoit que je saurai régner
PRIÈREJ'ai sur elle, après tout, une puissance entière ; Mais j'aime à la cacher sous le nom de prière
PRINCESSEJe le sais, ma princesse, et qu'il vous fait la cour
PRODUIRELes deux accusateurs que lui-même a produits
PROFANEQuelques-uns vous diront au besoin Quels dieux du haut en bas renversent les profanes
PROGRÈSVous avez dans son coeur fait de si grands progrès....
PROMPT, OMPTES'il est prompt et bouillant, le roi ne l'est pas moins
PROPOSERParlez, et nettement, sur ce qu'il me propose
PROPRECet avis est plus propre à donner à la reine
PROPREMENTLa fourbe n'est le jeu que des petites âmes, Et c'est là proprement le partage des femmes
PUBLIC, IQUELe bien public
PUISSANT, ANTEUn puissant remède
PUISSANT, ANTEJe vois sur la frontière une puissante armée, Comme vous l'avez dit, à vaincre accoutumée
PUNITIONJe vous réponds déjà de sa punition
PURGERPrusias : Purge-toi d'un forfait si honteux et si bas. - Nicomède : M'en purger ! moi, seigneur ! vous ne le croyez pas
QUALITÉJ'évite les mépris qu'il recevrait de moi, S'il tenait de ma main la qualité de roi
QUALITÉEn cette qualité [de fils de roi] vous devez reconnaître Qu'un prince votre aîné doit être votre maître
QUEQu'il est partout de traîtres ! Qu'il est peu de sujets fidèles à leurs maîtres !
QUELQU'UN, UNEQuelques-uns vous diront, au besoin, Quels dieux du haut en bas renversent les profanes
QUIFaire réponse en reine et comme le mérite Et de qui l'on me parle et qui m'en sollicite
QUIMais comme il est permis Contre qui que ce soit de servir ses amis
QUITTERVenge-toi d'une ingrate et quitte une cruelle
RAISONIl [Flaminius] doit savoir qu'un jour il me fera raison D'avoir réduit mon maître [Annibal] au secours du poison
RAISONIl [le peuple] commence lui-même à se faire raison, Et vient de déchirer Métrobate et Zénon
RAISONNEMENTPour moi, je ne vois goutte en ce raisonnement
RAMENERJ'ai su le ramener aux termes du devoir
RAPPELERFaites venir le roi, rappelez votre Attale
RAREFaute de me connaître, il s'emporte, il s'égare, Et ce désordre est mal dans une âme si rare
REBELLEAttale : La qualité de roi qui me rend digne d'elle.... - Flaminius : Ne rendra pas son coeur à vos voeux moins rebelle
RECONNAÎTREEt reconnaissez-vous que tout ce qu'il m'a dit, Par quelque impression ébranle mon esprit ?
RÉDUIREEt pour la fin, je l'ai réduite en sorte que tous mes personnages y agissent avec générosité
RÉDUIREDis tout, Araspe, dis que le nom de sujet Réduit toute leur gloire en un rang trop abject
RÉDUIRELa reine d'Arménie.... Pour se laisser réduire à l'hymen d'un sujet
REFUSERMa voix, depuis dix ans qu'il commande une armée. A-t-elle refusé d'enfler sa renommée ?
REGARDERUn véritable roi n'est ni mari ni père ; Il regarde son trône et rien de plus...
REGARDERToi, rends grâces à Rome, et sans cesse regarde Que, comme son pouvoir est la source du tien, En perdant son appui tu ne seras plus rien
RÉGLERQue si leurs sentiments se règlent sur les vôtres
RÉGNERAprès tant de hauts faits, il m'est bien doux, seigneur, De voir encor mes yeux régner sur votre coeur
RELUIRELa reine d'Arménie est due à ses États, Et j'en vois les chemins ouverts par nos combats ; Il est temps qu'en son ciel cet astre aille reluire
REMENERQu'on le remène, Araspe, et redoublez sa garde
REMPLIRGrâce.... - De quoi, Madame ?... D'avoir trop soutenu la majesté des rois ? Trop rempli votre cour du bruit de mes exploits ?
REMPLIRRemplissez mieux un nom sous qui nous tremblons tous
RENDREEt je ne rendrai pas menace pour menace !
RENDREEt peut-on voir mensonge assez tôt avorté Pour rendre à la vertu toute sa pureté ?
RENFORTPour hâter les renforts et d'hommes et d'argent
RENOMMÉENe montrez à la cour que votre renommée
RENOUVELERJ'en rougis dans mon âme ; et ma confusion, Qui renouvelle et croît à chaque occasion, Sans cesse offre à mes yeux cette vue importune
RENOUVELERLa haine que pour vous elle a si naturelle, à mon occasion encor se renouvelle
RENTRERNe craignez plus, madame, La générosité déjà rentre en mon âme
RENVOYERQuelques biens toutefois que le ciel me renvoie, Mon coeur épouvanté se refuse à la joie
RÉPARERAh ! seigneur, est-il rien qui répare l'injure Que fait à l'innocence un moment d'imposture ?
RÉPONDREMa galère est au port toute prête à partir ; Le palais y répond par la porte secrète
RÉPONSEC'est là que.... Je puis honorer Rome en son ambassadeur, Faire réponse en reine....
REPOSMettez-vous en repos
REPRENDREReprenez un orgueil digne d'elle [Rome] et de vous
REPROCHEOn n'aime point à voir ceux à qui l'on doit tant ; Tout ce qu'il a fait parle au moment qu'il m'approche ; Et sa seule présence est un secret reproche
RÉSERVERPour mériter les biens qui vous sont réservés
RÉSOUDREC'est ce que pourrait faire un homme tel que moi, S'il pouvait se résoudre à vous manquer de foi
RESPECTPortez plus de respect à de tels alliés
RESSEMBLANCESeigneur, nous n'avons pas si grande ressemblance, Qu'il faille de bons yeux pour y voir différence
RETENIREt vous, madame, Retenez des soupirs dont vous me percez l'âme
RETENIRSi cet homme est à vous, imposez-lui silence, Madame, et retenez une telle insolence
RETOURNERRetournez à l'armée, et, pour me protéger, Montrez cent mille bras tout prêts à me venger
REVIVRES'il [Annibal] ne revivait pas au prince Nicomède
RÉVOLTEPar le droit de la guerre il fut toujours permis D'allumer la révolte entre ses ennemis
ROIQui tranche trop du roi ne règne pas longtemps
ROMPRECe prompt retour me perd et rompt votre entreprise
ROUTEJe n'y suis pas encore [à Rome], La route en est mal sûre, à tout considérer
RUDEPour ne vous faire pas de réponse trop rude
SAGELe temps et la raison pourront le rendre sage
SAIN, AINELa règle de la vraie et saine politique
SAISIRFuyez donc les fureurs qui saisissent mon âme
SALUTAIREEt [il] prévient, par un ordre à tous deux salutaire, Ou les maux qu'il prépare, ou ceux qu'il pourrait faire
SATISFAIREVoilà tous les honneurs que vous aurez de moi ; S'ils ne vous satisfont, allez vous plaindre au roi
SECOND, ONDEAvec de tels seconds rien n'est pour vous douteux
SECONDERJe seconderai Rome, et veux vous introduire
SECRET, ÈTEMa galère est au port toute prête à partir ; Le palais y répond par la porte secrète
SECRETEt s'il n'avait laissé dans de si dignes mains L'infaillible secret de vaincre les Romains
SÉDITIEUX, EUSEDans tous vos sujets Ces cris séditieux sont autant de forfaits
SÉDUIRELes deux accusateurs que lui-même a produits, Que pour l'assassiner je dois avoir séduits
SÉJOURJe vous vois à regret, tant mon coeur amoureux Trouve la cour pour vous un séjour dangereux
SENSÉ, ÉESi vous en consultiez des têtes bien sensées
SÉPULTUREVivez, régnez, seigneur, jusqu'à la sépulture, Et laissez faire après ou Rome ou la nature
SERVIRJe viens remercier et mon père et mon roi D'avoir eu la bonté de s'y servir de moi
SERVITUDEIl voit la servitude où le roi s'est soumis
SOIFCe fils donc qu'a pressé la soif de la vengeance
SOIGNEUX, EUSEA-t-il eu près de vous un plus soigneux agent ?
SOINEt comme à l'échauffer j'appliquerai mes soins
SOINLe maître qui prit soin d'instruire ma jeunesse Ne m'a jamais appris à faire une bassesse
SOLLICITERFaire réponse en reine et comme le mérite Et de qui l'on me parle, et qui m'en sollicite
SOUFFRIRBien plus, on ne vous souffre ici que ce seul jour
SOULEVERIl est le dieu du peuple et celui des soldats ; Sûr de ceux-ci, sans doute il vient soulever l'autre
SOURCEComme son pouvoir est la source du tien
STRATAGÈMELes deux accusateurs que lui-même a produits.... Pour me calomnier subornés par lui-même, N'ont pu bien soutenir un si noir stratagème
SUBORNÉ, ÉECes perfides tous deux se sont dits aujourd'hui Et subornés par vous, et subornés par lui
SUBORNERJe les ai subornés contre vous à ce compte ?
SUCCÉDERSi le grand Annibal n'avait qui lui succède
SUIVREIl suit toujours son but jusqu'à ce qu'il l'emporte
SUJET, ETTEAussitôt qu'un sujet s'est rendu trop puissant, Encor qu'il soit sans crime, il n'est pas innocent
SUJETJ'ignore à quel sujet vous m'en venez instruire
SUREt sur lui la raison a repris son pouvoir
SÛR, ÛRETout beau, Flaminius, je n'y suis pas encore [à Rome] ; La route en est mal sûre, à tout considérer
SURPRENDREJe veux bien vous l'apprendre, Et vous en donne avis pour ne vous pas surprendre
TANDISTandis que je ferai préparer son départ, Vous irez dans mon camp l'attendre de ma part
TENIRCes hommes du commun tiennent mal leurs promesses
TENIRIl ne tiendra qu'au roi qu'aux effets je ne passe
TERNIRC'est d'ordinaire ainsi que ses pareils agissent ; à suivre leur devoir leurs hauts faits se ternissent
TERREPréparez-vous à voir par toute votre terre Ce qu'ont de plus affreux les fureurs de la guerre
TÊTEEt tout autre que vous, malgré cette conquête, Revenant sans mon ordre, eût payé de sa tête
TÊTESi vous en consultiez des têtes bien sensées, Elles vous déferaient de ces belles pensées
TÊTES'il [le peuple] le voit à sa tête, il en fera son roi
TIRERIl lui faudrait du front tirer le diadème
TISTRELa pièce est délicate et ceux qui l'ont tissue....
TITREReine, puisque ce titre a pour vous tant de charmes
TOMBERMais un dessein formé ne tombe pas ainsi
TOMBERJe viens remercier et mon père et mon roi.... D'avoir choisi mon bras pour une telle gloire, Et fait tomber sur moi l'honneur de sa victoire
TOUCHERCe qui touche mon coeur, ce qui charme mes sens
TOUT, TOUTEAbandonner mon camp en est un [crime] capital, Inexcusable en tous, et plus au général
TOUT, TOUTEEt puisque vous voyez mon âme toute entière....
TRAHIRCe sont des sentiments que je ne puis trahir ; Je ne veux point de rois qui sachent obéir
TRAITDe cette aversion son coeur préoccupé M'impute tous les traits dont il se sent frappé
TRAITEt ce lâche attentat n'est qu'un trait de l'envie Qui s'efforce à noircir une si belle vie
TRAITERSeigneur, dans ce discours qui nous traite si mal, Vous voyez un effet des leçons d'Annibal
TRAITERPuisqu'il vous a déplu vous traitant de Romain
TRANSPORTERÀ ce frère si cher transportez tous mes droits
TRÉSORS'il [Attale] est si bien instruit dans l'art de commander, C'est un rare trésor qu'elle [Rome] devrait garder
TROPC'est trop m'importuner en faveur d'un sujet
TROUBLERCarthage étant détruite, Antiochus défait, Rien de nos volontés ne peut troubler l'effet
TROUVERVa trouver de ma part l'ambassadeur romain
TROUVEREt si Flaminius en est le capitaine [de l'armée romaine], Nous pourrons lui trouver un lac de Trasimène
VASTEJe perdrai mes États et garderai mon rang ; Et ces vastes malheurs où mon orgueil me jette Me feront votre esclave et non votre sujette
VERSAussi est-ce la vingt et unième [pièce] que j'ai fait voir sur le théâtre ; et, après avoir fait réciter quarante mille vers, il est bien malaisé de trouver quelque chose de nouveau, sans s'écarter un peu du grand chemin
VERSEREt sur votre tombeau mes premières douleurs Verseront tout ensemble et mon sang et mes pleurs
VICTOIRESeigneur, c'est remporter une haute victoire, Que de rendre un amant capable de me croire
VIOLENCEL'amour que j'ai pour vous a commis cette offense, Lui seul à mon devoir fait cette violence
VITEJe ne veux point dissimuler que cette pièce est une de celles pour qui j'ai le plus d'amitié ; aussi n'y remarquerai-je que ce défaut de la fin qui va trop vite
VIVEMENTLe roi que le Romain poussera vivement
VOLEREt du haut d'un balcon, pour calmer la tempête, Sur ses nouveaux sujets faisons voler sa tête
VOULOIRSeigneur, voulez-vous bien vous en fier à moi ?
VOULOIRSi vous ne le savez, je veux bien vous l'apprendre
VOULOIRDe votre bon vouloir nous sommes assurés
YPrince, n'y pensez plus [à Laodice], si vous pouvez m'en croire

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