L'oeuvre Les plaideurs de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1668

Citations de "Les plaideurs"

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INSTRUIREUn ordre qui d'abord a pu vous alarmer, Mais qui n'est que l'effet d'une sage conduite Dont César a voulu que vous soyez instruite
INSULTERLe traître ! il insultait à ma confusion !
INTELLIGENCEPrêt à faire sur vous éclater la vengeance D'un geste confident de notre intelligence
INTÉRÊTEt ce cher intérêt est le seul qui m'amène
INTÉRIEUR, EURELa mère des Anges et la mère Angélique n'étaient point assez intérieures au gré de ces Pères, ils leur reprochaient souvent de ne connaître d'autre perfection que celle qui s'acquiert par la mortification des sens et par la pratique des bonnes oeuvres
INTERPOSITEURInterpositeur entre la France et l'Espagne
INUTILEDepuis quand pense-t-on qu'inutile à moi-même Je me laisse ravir une épouse que j'aime ?
INVIOLABLEUne loi inviolable à tous ceux qui embrassent leur genre de vie
INVIOLABLECeux qui ont gardé leur âme toujours inviolable à l'injustice
INVOQUERMarchons, en invoquant l'arbitre des combats
INVULNÉRABLESocrate était aussi invulnérable aux richesses qu'Ajax au fer
IRRITERJe vois que mon silence irrite vos dédains
ISRAËLS'immoler pour son nom et pour son héritage [de Dieu], D'un enfant d'Israël voilà le vrai partage
JACOBÔ Dieu, qui vois former des desseins si funestes, As-tu donc de Jacob abandonné les restes ?
JEUNEDans les mains des Persans, jeune enfant apporté
JEUNE... A rempli ce palais de filles de Sion, Jeunes et tendres fleurs par le sort agitées
JOIEQuelle joie D'enlever à l'Épire une si belle proie !
JOIEIl s'élève en la mienne [âme] une secrète joie
JOIEM. Despréaux est à la joie de son coeur, depuis qu'il a vu....
JOUELe soufflet sur ma joue est encore tout chaud
JOURDéjà le jour plus grand nous frappe et nous éclaire
JOUREt, prête à vous cacher, Vous haïssez le jour que vous veniez chercher
JOURLe jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur
JOURAu jour que je fuyais, c'est toi qui m'as rendue
JOURTremble : son jour [du Dieu vengeur] approche, et ton règne est passé
JUDICIEL, ELLEFin du genre judiciel, démonstratif et délibératif
JUGENe raillons point ici de la magistrature ; Vois-tu ? je ne veux point être un juge en peinture
JURÉ, ÉEJe réponds d'une paix jurée entre mes mains
JURERPour moi, qui le premier secondai vos desseins, Qui fis même jurer l'armée entre ses mains
JUSQUE et JUSQUESVertueux jusqu'ici, vous pouvez toujours l'être
JUSQUE et JUSQUESEt les dieux, jusque-là protecteurs de Pâris, Ne nous promettent Troie et les vents qu'à ce prix
JUSTEPensez-vous être saint et juste impunément ?
JUSTEMalgré la juste horreur que son crime me donne
LAISSER[Corneille] laissa bien loin derrière lui tout ce qu'il avait de rivaux, dont la plupart, désespérant de l'atteindre....
LAISSERLaissons là de Joad l'audace téméraire
LAISSERIdamé : On t'a dit à quel prix ce tyran daigne enfin Sauver tes tristes jours et ceux de l'orphelin ? - Zamti : Ne parlons pas des miens, laissons notre infortune
LAISSERMais non, retirez-vous, laissez faire Hermione
LAMBEAUJe l'ai trouvé couvert d'une affreuse poussière, Revêtu de lambeaux, tout pâle....
LÉVITELévites, de vos sons prêtez-moi les accords
LICENCEQuel frein pourrait d'un peuple arrêter la licence ?
LIEUJ'ai cru que mes serments me tiendraient lieu d'amour
LIREOn lit dans ses regards sa fureur et sa rage
LIREAh ! dans ses yeux confus je lis ses perfidies
LOIJ'adore le Seigneur, on m'explique sa loi ; Dans son livre divin on m'apprend à la lire, Et de ma main déjà je commence à l'écrire
LOIQue vous dit cette loi ?- Que Dieu veut être aimé ; Qu'il venge tôt ou tard son saint nom blasphémé ; Qu'il est le défenseur de l'orphelin timide ; Qu'il résiste au superbe et punit l'homicide
LOI....Tout, si je vous en crois, Doit marcher, doit fléchir, doit trembler sous vos lois
LOIL'intérêt de l'État fut leur unique loi
LOISIRUn roi victorieux vous a fait ce loisir
LONGUEUROh ! que cette longueur D'un présage funeste épouvante mon coeur !
LUIREOn voit luire des feux parmi des étendards
LYREJe consacre ma lyre à la céleste charité
MAINIl veut, pour m'honorer, la tenir de ma main
MALHEUREUX, EUSEJe fais mille compliments à M. l'abbé Renaudot, et j'exciterai ce matin M. de Croissy à empêcher, s'il peut, le malheureux Mercure galant de défigurer notre victoire
MARAUDERIEJe n'ai pas voulu en enrager tout seul, j'ai voulu que vous me tinssiez compagnie, et c'est pourquoi je vous fais part de cette marauderie
MARQUERTa fureur [à toi Néron].... D'un sang toujours nouveau marquera tous tes jours
MATINMonsieur Perrin Dandin, Tout franc, vous vous levez tous les jours trop matin
MÉCHAMMENTLors le richard, en larmoyant lui dit : Je pleure, hélas ! pour ce pauvre Holopherne, Si méchamment mis à mort par Judith
MÉCHANT, ANTEPlus de trente archevêques et évêques, quelques-uns même de ceux que les jésuites croyaient le plus dans leur dépendance, foudroyèrent à l'envi et l'apologie et la méchante morale des casuistes
MÉCHANT, ANTELa gloire des méchants en un moment s'éteint ; L'affreux tombeau pour jamais les dévore
MÊLERFaut-il, parce que Desmarets a fait autrefois un roman et des comédies, que vous preniez en aversion tous ceux qui se sont mêlés d'en faire ?
MENACERNous partions, et déjà par mille cris de joie Nous menacions de loin les rivages de Troie
MÉNAGEOn ne parle ici que de la merveilleuse conduite du roi, du grand ménage de M. Colbert, et du procès de M. Fouquet
MERLes vents agitent l'air d'heureux frémissements, Et la mer leur répond par ses mugissements
MERLa mer la plus terrible et la plus orageuse Est plus sûre pour nous que cette cour trompeuse
MEROn ne doute pas qu'une perte si considérable n'excite de grandes clameurs contre le prince d'Orange, qui avait toujours assuré les alliés que nous ne mettrions cette année à la mer que pour nous enfuir et nous empêcher d'être brûlés
MERVEILLELorsque, dans les âges suivants, l'on parlera avec étonnement des victoires prodigieuses et de toutes les grandes choses qui rendront notre siècle l'admiration de tous les siècles à venir, Corneille, n'en doutons point, Corneille tiendra sa place parmi toutes ces merveilles
MERVEILLEPeuple ingrat ! quoi ! toujours les plus grandes merveilles, Sans ébranler ton coeur, frapperont tes oreilles ?
MERVEILLEEt faites retentir jusques à son oreille De Joas conservé l'étonnante merveille
MERVEILLEUX, EUSE[Corneille] inspiré d'un génie extraordinaire et aidé de la lecture des anciens, accorda heureusement la vraisemblance et le merveilleux, et laissa bien loin derrière lui tout ce qu'il avait de rivaux
MÉTHODEM. Lancelot, à qui l'on doit les nouvelles méthodes grecque et latine si connues sous le nom de méthodes de Port-Royal
MINISTREVous, ministre de paix, dans ces temps de colère
MINISTREHé bien ! que nous fait-elle annoncer de sinistre ? Quel sera l'ordre affreux qu'apporte un tel ministre ?
MINISTREÔ vous ! sur ces enfants si chers, si précieux, Ministres du Seigneur, ayez toujours les yeux
MISÉRABLEMisérable ! et je vis ! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue
MISÈRED'un ennemi respecter la misère, Sauver des malheureux.... Seigneur, voilà des soins dignes du fils d'Achille
MOISSONCes moissons de lauriers, ces honneurs, ces conquêtes
MONSIEURElle [la mère Angélique] demande qu'est-ce qu'on a servi aux capucins, quel pain et quel vin on leur a donnés ? la tourière lui répond qu'on leur a donné du pain blanc et du vin des messieurs
MONSTREL'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux
MONTERPuissent jusques au ciel vos soupirs innocents Monter comme l'odeur d'un agréable encens !
MONTERLe perfide ! à quel point son insolence monte !
MORT, MORTECroirai-je qu'un mortel, avant sa dernière heure, Peut pénétrer des morts la profonde demeure ?
MORTPlutôt de mille morts dussiez-vous me punir....
MORTEL, ELLEJ'ai su, par une longue et pénible industrie, Des plus mortels venins prévenir la furie
MOURIRMourez donc, et gardez un silence inhumain
MUET, ETTEL'amour est-il muet, ou n'a-t-il qu'un langage ?
MUET, ETTEQue la main des muets s'arme pour son supplice
MUREt jusqu'au pied des murs que la mer vient laver
MYSTÈREVous seule avez percé ce mystère odieux
NAGEElle [Calypso] lui dit [à Ulysse] de se mettre en nage jusqu'au port des Phéaques.... il se mit à nage
NAGEUR, EUSECes nageurs marquetés
NAÏF, IVEVous les représentez [mes vertus] au naïf
NAISSANT, ANTETout un peuple naissant est formé par mes mains
NAISSANT, ANTEIls me reprocheraient, non des cris impuissants, Des desseins étouffés aussitôt que naissants....
NAÎTREJ'ai déjà fait naître à Mme de Maintenon une grande envie de voir de quelle manière vous parlez de Saint-Cyr
NARRATEUR, TRICEIl [l'historien] n'est pas poëte, il est narrateur
NAVIGATIONMon esprit, dans quelle navigation étrangère t'engages-tu ?
NOEUDRendez grâce au seul noeud qui retient ma colère
NOIR, OIREOn me défend, monsieur, de plaider, de ma vie. - De plaider ? - De plaider. - Certes, le trait est noir
NOIR, OIRENon, je ne croirai point, ô ciel, que ta justice Approuve la fureur de ce noir sacrifice
NOIR, OIREPour les Romains tes lâches complaisances N'étaient pas à mes yeux d'assez noires offenses
NOIRCIRDe quoi te chargeais-tu ? pourquoi ta bouche impie A-t-elle, en l'accusant, osé noircir sa vie ?
NOMOn ne voit point le peuple à mon nom s'alarmer
NOMEt ton nom [Néron] paraîtra dans la race future Aux plus cruels tyrans une cruelle injure
NOMQue son nom [du Seigneur] soit béni, que son nom soit chanté ; Que l'on célèbre ses ouvrages, Au delà du temps et des âges, Au delà de l'éternité !
NOMBREUX, EUSEQue tout leur camp nombreux soit devant tes soldats Comme d'enfants une troupe inutile
NOMMERJe vous nommai son gendre et vous donnai sa fille
NONEAu milieu de tout ce trouble, il arriva une chose qui fit bien voir l'amour que ces filles [les religieuses de Port-Royal] avaient pour la régularité ; elles entendirent sonner none, et, en un instant, comme si leur maison eût été dans le plus grand calme, disparurent toutes du chapitre, et elles allèrent à l'église, où elles prirent chacune leur place, et chantèrent l'office à leur ordinaire
NOURRI, IEMoi, nourri dans la guerre aux horreurs du carnage
NOURRIRQui, dans l'obscurité nourrissant sa douleur,...
NOUVEAU ou, devant une voyelle ou une h muette, NOUVEL, NOUVELLECette offense en son coeur sera longtemps nouvelle
NOUVELLETrop heureux d'avoir pu par un récit fidèle De leur paix en passant vous conter la nouvelle
NOUVELLEMENTElles s'attendrissaient surtout à la vue de la mère Agnès de Saint-Paul, qu'on enlevait ainsi à l'âge de soixante-treize ans, accablée d'infirmités, et qui avait eu tout nouvellement trois attaques d'apoplexie
NOUVELLISTEC'est une plaisante chose que les provinces : tout le monde y est nouvelliste dès le berceau, et vous n'y rencontrez que gens qui débitent gravement et affirmativement les plus sottes choses du monde
NOVATEUR, TRICEToutes ces sortes de gens déclamèrent avec beaucoup d'emportement contre les religieuses de Port-Royal, les traitant de folles, d'embéguinées, de novatrices, de schismatiques même
NOVICEL'une de ces novices était cette mademoiselle Perrier, nièce de Pascal, qui avait été guérie par la sainte épine
NOYERJe ne me noie plus d'eau comme je faisais
NUDITÉSous un jargon de pur amour, d'anéantissement et de parfaite nudité
OBÉIRLa gloire d'obéir est tout ce qu'on nous laisse
OBJETEt pour tout autre objet ton âme indifférente Dédaignait de brûler d'une flamme innocente
ODORANT, ANTECes fleurs odorantes, Ces eaux bondissantes, Ces ombrages frais Sont des dons de ses mains bienfaisantes
OEILAh dieux ! lorsqu'à mes yeux l'ingrat inexorable S'armait d'un oeil si fier, d'un front si redoutable
OEILRome vous voit, madame, avec des yeux jaloux
OEILSoutiendrai-je ces yeux dont la douce langueur Sait si bien découvrir les chemins de mon coeur ?
OEILPeut-être d'autres yeux me sont plus favorables
OEILEt quoique d'un autre oeil l'éclat victorieux Eût déjà prévenu le pouvoir de vos yeux
OFFRANDEC'est une belle chose de voir le compère cardeur et le menuisier gaillard avec la robe rouge comme un président, donner des arrêts et aller les premiers a l'offrande ; vous ne voyez pas cela à Paris
OFFRIRJe vous offre mon bras : puis-je espérer encore Que vous accepterez un coeur qui vous adore ?
OLYMPELe jour s'approche et l'olympe blanchit
OMBREHâte-toi d'éclairer, ô lumière éternelle, Des malheureux assis dans l'ombre de la mort
OMBREAstre dont le soleil n'est que l'ombre grossière
OPPOSÉ, ÉELa fortune à mes voeux cesse d'être opposée
OPPROBREN'attends pas qu'un père furieux Te fasse avec opprobre arracher de ces lieux
ORCet or tout mouvant [les champs de blé]
ORACLECroyez, du moins, croyez que, tant que je respire, Les dieux auront en vain ordonné son trépas ; Cet oracle est plus sûr que celui de Calchas
ORACLEUn oracle dit-il tout ce qu'il semble dire ?
ORAGERegarde quel orage est tout prêt à tomber
ORDONNANCEOn m'a donné pour vous une ordonnance de voyage ; j'irai la recevoir quand je serai à Paris, et je vous en tiendrai bon compte
ORDONNERMon père avec les Grecs m'ordonne de partir
ORDREVenait-il [Dieu] renverser l'ordre des éléments ? Sur ses antiques fondements Venait-il ébranler la terre ?
ORGUEILLEUX, EUSEQu'ont-ils gagné, ces esprits orgueilleux Qui menaçaient d'armer la terre entière ? Ils ont vu de nouveau resserrer leur frontière
ORPHELIN, INE....Que Dieu veut être aimé, Qu'il venge tôt ou tard son saint nom blasphémé, Qu'il est le défenseur de l'orphelin timide
OSERMoi, que j'ose opprimer et noircir l'innocence !
OTTOMAN, ANESoliman.... Nul n'éleva si haut la grandeur ottomane
Fais-lui valoir l'hymen où je me suis rangée
Ils n'ont pour avancer cette mort où je cours....
OUBLIERDe ce couple perfide J'avais presque oublié l'attentat parricide
OUBLIERLes ennemis offensés de sa gloire.... En leur fureur de nouveau s'oubliant
OUIJe n'ai point encore vu M. Fagon depuis que j'ai reçu de vos nouvelles ; oui bien M. Daquin, qui trouve fort étrange que vous ne vous soyez pas mis entre les mains de M. des Trapieres
OUVRIRIl [M. Fagon] prétend que leur effet naturel [des eaux de Bourbon] est d'ouvrir l'appétit et de rendre les forces ; quand elles font le contraire, il faut y renoncer
PAGNOTEJ'ai oublié de vous dire que, pendant que j'étais sur le mont pagnote à regarder l'attaque, le R. P. de la Chaise était dans la tranchée et même fort près de l'attaque, pour la voir plus distinctement
PAINBénissant Dieu qui ne leur avait pas fait manger leur pain blanc le premier
PAIXAlexandre veut bien différer ses exploits, Et vous offrir la paix pour la dernière fois
PAIXNulle paix pour l'impie : il la cherche, elle fuit
PAIXJe jouissais en paix du fruit de ma sagesse
PARDONNERIl [Antoine Arnauld] plaida cette cause avec une véhémence et un éclat que les jésuites ne lui ont jamais pardonnés
PARENTAGEUn cousin, abusant d'un fâcheux parentage, est venu malheureusement me voir, et il ne fait que de sortir de chez moi
PARFAIT, AITEJe veux me flatter que, faisant votre possible pour devenir un parfait honnête homme, vous concevrez qu'on ne peut l'être sans rendre à Dieu ce qu'on lui doit
PARLEMENTParlement de Cassius et de Brute
PARLEREst-ce donc votre coeur qui vient de nous parler ?
PAROCHIAL, ALELes églises parochiales
PARTFaites, je vous prie, part de cette lettre à M. de la Chapelle, si vous trouvez qu'elle en vaille la peine
PARTAGELe Pont est son partage, et Colchos est le mien
PARTICIPATIONComme il [l'archevêque Péréfixe] était sur le point de sortir, les religieuses se jetèrent de nouveau à ses pieds, pour le conjurer de permettre au moins qu'elles cherchassent, dans la participation des sacrements, la seule consolation qu'elles pouvaient trouver sur la terre
PARTIEÀ dire le vrai, où trouvera-t-on un poëte qui ait possédé à la fois tant de grands talents, tant d'excellentes parties [que Corneille], l'art, la force, le jugement, l'esprit ?
PASSur des pas différents vous marchez l'un et l'autre
PASNe peut-il faire un pas qu'il ne vous soit suspect ?
PASSERVous, dès que cette reine, ivre d'un fol orgueil, De la porte du temple aura passé le seuil
PASSERLe crime de la soeur passe celui des frères
PATRIARCHEOn disait que le cardinal de Richelieu, dans le dessein de se faire patriarche en France, avait fait faire par M. Dupuy les Libertés de l'Eglise gallicane
PEINDREVos yeux d'un nouveau jour peignirent l'horizon
PÉNIBLEJ'ai su, par une longue et pénible industrie, Des plus mortels venins prévenir la furie
PÈREJ'irai pleurer au tombeau de mes pères
PERQUISITIONCe magistrat [le lieutenant civil] faisait, avec des archers, des perquisitions dans les maisons voisines, pour voir si quelques-uns des confesseurs n'y seraient point cachés
PIEDAllez voir Hermione.... Oubliez à ses pieds jusqu'à votre colère
PIERROTOn choisit pour cela huit compagnies de grenadiers, tant du régiment du roi que d'autres régiments, qui tous méprisent fort les soldats des gardes qu'ils appellent des pierrots
PLAINDRELa pauvre Fanchon s'est plainte de beaucoup de maux de tête tout le matin
PLAINEIl y a là [à Maintenon] plus de trente mille hommes qui travaillent, tous gens bien faits, et qui, si la guerre recommence, remueront plus volontiers la terre devant quelque place sur la frontière que dans les plaines de Beauce
PLAISIRDe tous ces vains plaisirs où leur âme se plonge, Que leur restera-t-il ? ce qui reste d'un songe Dont on a reconnu l'erreur
PLAQUÉ, ÉELes autres avaient creusé de petites niches dans des retranchements qu'ils avaient faits dans le milieu de l'ouvrage, et s'y tenaient plaqués tout le jour
PLATEt je lui vais servir un plat de mon métier
PLUSPlus je vais en avant, plus je trouve qu'il n'y a rien de plus doux au monde que le repos de la conscience
POÉSIETous les arts sont poésies
PORTEIl [Corneille] laissait, pour me servir de ses propres termes, ses lauriers à la porte de l'Académie
PORTEROn lui impute qu'il aime à dominer, et qu'il aime mieux avoir dans son église des moines dont il prétend disposer, quoique peut-être il se trompe, que des chanoines séculiers qui le portent un peu plus haut
POTÉITÉUn jour, Platon discourait de ses idées, assurant qu'une table avait sa tabléité, et un pot sa potéité ; pour moi, dit Diogène, je vois bien un pot et une table ; mais je ne vois ni potéité, ni tabléité. - C'est, lui répliqua Platon, que tu as des yeux pour voir la table et les pots, mais tu n'as pas assez d'esprit pour concevoir la tabléité et la potéité
POUVOIRMais dis-moi de quel oeil Hermione peut voir Son hymen différé, ses charmes sans pouvoir
PRÉFÉRERL'a-t-on jamais vu [Corneille] se préférer à aucun de ses confrères ?
PRÉSAGEREt déjà d'Ilion présageant la conquête....
PRÉSENTDétestables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère céleste
PRÉSENTERM. de Toureil est venu ici présenter le Dictionnaire de l'Académie au roi et à la reine d'Angleterre, à Monseigneur et aux ministres
PRESSANT, ANTEAuguste ne laissa pas de demander au roi [Charles XII], en termes pressants, la grâce du Livonien
PRESSÉ, ÉEL'un des deux [Étéocle ou Polynice] tôt ou tard se verrait renversé ; Et d'un autre soi-même on y serait pressé [sur le trône]
PRÊTERPrêtez-moi l'un et l'autre une oreille attentive
PRÊTREQui donc opposez-vous contre ces satellites ? - Ne vous l'ai-je pas dit ? nos prêtres, nos lévites
PRODIGUERIl excelle à conduire un char dans la carrière.... à venir prodiguer sa voix sur un théâtre
PROFESSIONMarie-Angélique Arnauld, par un usage qui n'était que trop commun en ces temps-là, en fut faite abbesse, n'ayant pas encore onze ans accomplis ; elle n'en avait que huit lorsqu'elle prit l'habit, et elle fit profession à neuf ans
PROFOND, ONDEQu'en un profond oubli Cet horrible secret demeure enseveli !
PROIEC'est Vénus tout entière à sa proie attachée
PROJETÀ quelque grand projet votre époux le destine
PROMESSEEssayez dès ce jour l'effet de mes promesses
PROMPT, OMPTELeur prompte servitude [des Romains] a fatigué Tibère
PROPOSEntre Leclerc et son ami Coras.... N'a pas longtemps, s'ourdirent grands débats Sur le propos de leur Iphigénie
PROPOSERAh ! c'est le moindre prix qu'il se doit proposer, Si le ciel de mon sort me laisse disposer
PUDEURQuelle aimable pudeur sur leur visage est peinte !
PUR, UREDe tous péchés rends-nous purs à tes yeux
PURGERD'un perfide ennemi j'ai purgé la nature
QUELQUETrouvez quelque autre chose qui vous satisfasse ?
QUELQUEIl y en a eu quelque trente-six [vaisseaux] qui ont trouvé moyen d'entrer dans le port
QUINQUINAM. Hessein, excepté quelque petit reste de faiblesse, est entièrement hors d'affaire, et ne prendra plus que huit jours du quinquina, à moins qu'il n'en prenne pour son plaisir ; car la chose devient à la mode, et on commencera bientôt, à la fin des repas, à le servir comme le café et le chocolat
QUOILe roi voulait le faire arrêter dans Vaux : Quoi ! au milieu d'une fête qu'il vous donne ? lui dit la reine
QUOLIBÉTIERJe lui fis la révérence, et le regardai avec un froid qui montrait bien la rage où j'étais de voir un grand quolibétier impuni
RACCOUTUMER (SE)Votre soeur commence à se raccoutumer avec nous, mais non pas avec le monde, dont elle paraît toujours fort dégoûtée
RADIEUX, EUSESi j'ose vous dire mon sentiment sur deux ou trois mots, celui de radieux est trop peu antique pour un homme tout frais sorti du Parnasse ; j'aurais tâché de mettre impérieux ou quelque autre mot
RAILLERIEJ'ai reconnu en vous une qualité que j'estime fort ; c'est que vous entendez très bien raillerie, quand d'autres que moi vous font la guerre sur vos petits défauts
RALLIÉ, ÉEMais un reste des siens, ralliés de leur fuite
RANGEREt sous ton divin joug range nos volontés
RAREQuel climat renfermait un si rare trésor ?
RAVAGELes feux vont s'allumer, et le fer est tout prêt ; Rien ne peut de leur temple [des Juifs] empêcher le ravage
REBUTERM. de Luxembourg était, dit-on, quelque chose de plus qu'humain, volant partout, et même s'opiniâtrant à continuer les attaques dans le temps que les plus braves étaient rebutés
RÉCENT, ENTEQuelques lecteurs pourront s'étonner qu'on ait osé mettre sur la scène une histoire si récente ; mais je n'ai rien vu dans les règles du poëme dramatique qui dût me détourner de mon entreprise
RECEVOIRJe vous donne un conseil qu'à peine je reçois
RECHASSERIls [les alliés sous le prince d'Orange] demandaient qu'on les fît marcher au plus vite, et se tenaient sûrs de rechasser le roi jusque dans le coeur de son royaume
RÉCITERQuand je lui eus [à Louis XIV] récité mon discours, il me dit : Je vous louerais davantage, si vous ne m'aviez pas tant loué
RECRUTERVous y pourrez apprendre [dans la Gazette de Hollande] certains termes qui ne valent rien, comme celui de recruter, dont vous vous servez ; au lieu de quoi il faut dire faire des recrues
RÉCUSATIONOn donna pour commissaires à M. Arnauld ses ennemis déclarés, et l'on n'eut égard ni à ses récusations ni à ses défenses ; on lui refusa même de venir en personne dire ses raisons
REDIREEt toujours mes soupirs vous rediront ma peine
REDOUTABLEMon fils, avec respect posez sur cette table De notre sainte loi le livre redoutable
RÉDUCTIONIl [le prince d'Orange] s'était excusé du peu de secours qu'ils [ses alliés] avaient reçu de lui, sur la nécessité où il s'était vu d'employer à la réduction de l'Irlande la meilleure partie de ses forces
REFRISERComme on voit l'onde en repos Souvent refriser de ses flots La surface inconstante
REGARDHé ! qui jamais du ciel eut des regards plus doux ?
RÉGLERHé ! monsieur, contentez-vous de donner les rangs dans l'autre monde : ne réglez point les récompenses dans celui-ci
RÉGNERQu'il règne ce héros, qu'il triomphe toujours ; Qu'avec lui soit toujours la paix ou la victoire ; Que le cours de ses ans dure autant que le cours De la Seine et de la Loire
REJETÉ, ÉESes prêtres [d'Israël] sont captifs, ses rois sont rejetés
RELÂCHÉ, ÉEM. Pascal se crut obligé d'employer ce même esprit à combattre un des plus grands abus qui se soit jamais glissé dans l'Église, c'est à savoir la morale relâchée de quantité de casuistes
RELIEFLes religieuses de Port-Royal signèrent une procuration pour obtenir en leur nom un relief d'appel comme d'abus
RELIERIls s'enfuient après avoir reçu la coupure du médecin, sans attendre qu'il l'ait reliée
RELIGIONLa soeur de M. Pascal, qui s'appelait en religion soeur Euphémie
REMARQUEJ'annonçai au P. Bouhours un nouveau livre qui excita fort sa curiosité ; ce sont les Remarques de M. de Vaugelas, avec les notes de Thomas Corneille
REMPLIRAprès avoir confessé que Dieu seul avait pu faire une guérison si subite et si parfaite, ils [les gens de Port-Royal] allèrent remplir tout Paris de la réputation de ce miracle
REMPLIRJ'avais tantôt rempli d'amertume et de fiel Son coeur [d'Athalie], déjà saisi des menaces du ciel
REMPORTERDeux mousquetaires blessés s'étaient couchés parmi ces morts de peur d'être achevés ; ils se levèrent tout à coup sur leurs pieds pour s'en revenir avec les morts qu'on remportait
REMUERLes chiens, qui le sentent approcher [Télémaque], n'aboient point, mais remuent la queue ; ce qui fait voir à Ulysse que c'est quelqu'un de connaissance qui est sur le point d'entrer
REMUERLa vérité est que notre tranchée est quelque chose de prodigieux, embrassant à la fois plusieurs montagnes et plusieurs vallées.... les gens de la cour commençaient à s'ennuyer de voir si longtemps remuer la terre
RENCHÉRI, IELe blé est fort renchéri à Saint-Quentin : le setier, qui ne valait que vingt sous, en vaut soixante-six
RENDRELe gouverneur, vieil et barbu, ne dit au roi que ces paroles : Je viens rendre Gand à Votre Majesté, c'est tout ce que j'ai à lui dire
RENDU, UEIl vint hier de Bruxelles un rendu, qui dit que M. le prince d'Orange assemblait quelques troupes à Anderleck, qui en est à trois quarts de lieue ; on demanda au rendu ce qu'on disait à Bruxelles ; il répondit....
RENOUVELERAppelez tout le peuple et montrons-lui son roi : Qu'il lui vienne en ses mains renouveler sa foi
RÉPANDREPartout en même temps la trompette a sonné ; Et ses sons et leurs cris dans son camp étonné Ont répandu le trouble et la terreur subite Dont Gédéon frappa le fier Madianite
RÉPÉTITIONLes stances m'ont paru très belles et très dignes de celles qui les précèdent, à quelque peu de répétitions près, dont vous vous êtes aperçu vous-même
REQUÊTEJe lui disais donc, en me grattant la tête, Que je voulais dormir : Présente ta requête Comme tu veux dormir, m'a-t-il dit gravement
RÉSIDERNous avons cinquante-deux prélats Qui ne résident pas
RESPECTMon fils, avec respect posez sur cette table De notre sainte loi le livre redoutable
RESPECTSoumis avec respect à sa volonté sainte, Je crains Dieu, cher Abner, et n'ai point d'autre crainte
RESTRICTIONSurtout on leur avait inspiré une extrême horreur pour toutes ces restrictions mentales, et pour toutes ces fausses adresses inventées par les casuistes modernes, dans la vue de pallier le mensonge et d'éluder la vérité
RÉTABLIRLes rois de Perse avaient détruit les temples des Grecs, des Babyloniens et des Égyptiens : Alexandre les rétablit
RETENIRLa raison pourquoi le cardinal Mazarin différait tant à accorder les grâces qu'il avait promises, c'est qu'il était persuadé que l'espérance est bien plus capable de retenir les hommes dans le devoir que non pas la reconnaissance
RETOURDe ton retour [de la paix] le laboureur charmé Ne craint plus désormais qu'une main étrangère Moissonne avec le temps le champ qu'il a semé
RETOURNERRetournez, retournez à la fille d'Hélène
RHÉTORIQUEMENTLes anciens faisaient parler politiquement, et les modernes rhétoriquement
RICHEEt tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare
RICHEIl [Dieu] commande au soleil d'animer la nature, Et la lumière est un don de ses mains ; Mais sa loi sainte, sa loi pure Est le plus riche don qu'il ait fait aux humains
RIVAGEOn ne voit pas deux fois le rivage des morts
ROMPREÔ Christ, ô soleil de justice, De nos coeurs endurcis romps l'assoupissement
RÔTI, IEUn tas de moissonneurs rôtis du soleil
SABOTJe vous demanderai [aux jansénistes de Port-Royal] si la chasse, la musique, le plaisir de faire des sabots et quelques autres plaisirs que vous ne refusez pas à vous-mêmes, sont fort propres à faire mourir le vieil homme
SACRIFICELe peuple fuit, le sacrifice cesse
SAGESSEDe la Sagesse éternelle La voix tonne et nous instruit : Enfants des hommes, dit-elle, De vos soins quel est le fruit ?
SAIGNERJe crois que le nez a saigné au prince d'Orange, et il n'est tantôt plus fait mention de lui
SAINT, AINTEJe l'observais hier [Athalie], et je voyais ses yeux Lancer sur le lieu saint des regards furieux
SAINT, AINTEEntrez, généreux chefs des familles sacrées, Du ministère saint tour à tour honorées
SAISIRLe beau vous touche, et ne seriez d'humeur à vous saisir pour une baliverne
SALMÉELe beau blé qui ne valait que quinze livres en vaut vingt et une la salmée ; on l'appelle ainsi [à Uzès], et cette mesure contient environ dix minots ou un peu plus
SANGEt, quand je veux chercher le sang qui m'a fait naître...
SATURITÉCe n'est pas l'insolence qui est mère de la saturité, mais la saturité qui est mère de l'insolence
SAUTERInsolence des bourgeois d'Anvers, qui, dans un feu d'artifice, représentèrent le Grand Turc, un prince de l'Europe et le diable, ligués tous trois, qu'on faisait sauter en l'air
SAUTERJe regardai de loin, à mesure que je la lisais [une lettre], s'il n'y avait rien dedans qui fût janséniste ; je vis vers la fin le nom de M. Nicole, et je sautai bravement, ou, pour mieux dire, lâchement par-dessus
SCIENTIFIQUE[La Mère Angélique] très exacte à ses devoirs, très sainte, mais naturellement un peu scientifique
SÉCHERJe suis trop embarrassé du mauvais succès de mes affaires, et cette inquiétude sèche toutes les pensées de vers
SECOURSLe péril des Juifs presse et veut un prompt secours
SÉCULIER, IÈREIl [Honoré III] permettait aux religieuses de Port-Royal de donner retraite à des séculières qui, étant dégoûtées du monde, et pouvant disposer de leurs personnes, voudraient se réfugier dans leur couvent pour y faire pénitence, sans néanmoins se lier par des voeux
SEINGVoyez, lisez vous-même ; Vous connaissez, madame, et la lettre et le seing
SEMAINESi vous voyez l'abbé de Coislin, dites-lui qu'on m'a apporté de sa part une très belle Semaine sainte, et que j'ai beaucoup d'impatience d'être à Versailles pour lui en faire mes très humbles remerciements
SEMBLANTL'archevêque, dans cet embarras, crut devoir prendre le parti de ne point répondre à cette requête, et il fit semblant qu'il ne l'avait point reçue
SENS DESSUS DESSOUS et SENS DEVANT DERRIÈRENos bombes tombaient à tous moments sur ces demi-lunes, et semblaient les renverser sens dessus dessous
SENTIRQuel penchant, quel plaisir je sentais à les croire !
SÉPARÉ, ÉEDu reste des humains je vivais séparée
SÉPARERLe conjurant au nom de Jésus-Christ de ne les point séparer des sacrements, sans leur expliquer le crime pour lequel on les en séparait
SERGENTOui, vous êtes sergent, monsieur, et très sergent
SERMENTD'un amour éternel Nous irons confirmer le serment solennel
SERVILEEst-il juste après tout qu'un conquérant s'abaisse Sous la servile loi de garder sa promesse ?
SERVIRPour moi, je n'entends guère de messe dans le camp qui ne soit servie par quelque mousquetaire, et où il n'y en ait quelqu'un qui communie, et cela de la manière du monde la plus édifiante
SEXECe n'est plus cette reine éclairée, intrépide, Élevée au-dessus de son sexe timide
SIFFLETMais quand sifflets prirent commencement, C'est (j'y jouais, j'en suis témoin fidèle), C'est à l'Aspar du sieur de Fontenelle
SIGNEURL'archevêque donne pouvoir aux signeuses au nombre de huit
SOCIÉTÉSociété de la morale chrétienne On aura peut-être de la peine à comprendre comment une société aussi sainte dans son institution, et aussi pleine de gens de piété que l'est celle des jésuites, a pu avancer et soutenir de si étranges calomnies
SOIFNé ministre du dieu qu'en ce temple on adore, Peut-être que Mathan le servirait encore, Si l'amour des grandeurs, la soif de commander Avec son joug étroit pouvait s'accommoder
SOLENNEL, ELLEJe sors, et vais me joindre à la troupe fidèle Qu'attire de ce jour la pompe solennelle
SOLIDEIl faut du solide, et un honnête homme ne doit faire le métier de poëte que quand il a fait un bon fondement pour toute sa vie
SOMBREPuisque Thésée a vu les sombres bords, En vain vous espérez qu'un dieu vous le renvoie
SONGETout ce que Termosiris m'avait prédit, et tout ce que j'avais entendu dans la caverne, ne me paraissait plus qu'un songe
SONNERPartout en même temps la trompette a sonné
SOUFFLETJ'aimerais mieux recevoir un soufflet ou un coup de poing de vous, comme cela m'était assez ordinaire
SOUILLONNERS'il [la Fontaine] en fait retirer copie [d'une lettre de Racine], ayez soin que la lettre ne soit pas souillonnée
SOUPIRERPrincesse, qui voyez soupirer dans vos fers Un roi qui de son nom remplit tout l'univers
SOURDREEntre le Clerc et son ami Coras, Deux grands auteurs rimant de compagnie, N'a pas longtemps sourdirent grands débats Sur le propos de leur Iphigénie
SOUS-PRIEUR, EUREIl prit à la soeur de M. Pascal, qui s'appelait en religion soeur Euphémie, et qui était alors sous-prieure à Port-Royal des Champs, une fièvre dont elle mourut
SPLENDIDEMENTIl traita splendidement M. d'Usez la semaine passée
SUBIRJe n'ai point de leur joug [des Romains] subi l'ignominie
SUFFIRELa France seule pouvait à peine suffire à réparer des pertes si énormes
SURDivin Sauveur, jette sur nous les yeux ; Répands sur nous le feu de ta grâce puissante
SUSPENSEt déclaraient suspens et interdits ipso facto tous les ecclésiastiques qui, dans quinze jours, n'auraient pas signé leur ordonnance
TEL, ELLEJe vous renvoie vos deux lettres avec mes remarques, dont vous ferez tel usage qu'il vous plaira
TENIRNe point boire trop frais, ni de vin que fort trempé ; du reste vous tenir l'esprit toujours gai
TÊTETu m'oses présenter une tête ennemie
TOMBEAUBientôt de Jézabel la fille meurtrière, Instruite que Joas voit encor la lumière, Dans l'horreur du tombeau viendra le replonger
TONSURERIl [mon oncle] est résolu de me mener à Nîmes ou à Avignon, pour me faire tonsurer
TOUCHERDe tous les endroits du royaume on leur demandait des linges qui eussent touché à cette relique
TOURIÈREElle [la mère Angélique] accourt au parloir avec précipitation, et demande qu'est-ce qu'on a servi aux capucins.... la tourière lui répond qu'on leur a servi du pain blanc et du vin des messieurs
TOUT, TOUTEM. Chapelain a reçu l'ode avec la plus grande bonté du monde : tout malade qu'il était, il l'a retenue trois jours, et a fait des remarques par écrit, que j'ai fort bien suivies
TOUT, TOUTEM. Nicole avait devant lui saint Chrysostome et Bèze, ce dernier afin de l'éviter ; ce qu'on a fait tout le plus qu'on a pu
TRAGIQUEPersonnage [P. Corneille] véritablement né pour la gloire de son pays, comparable, je ne dis pas, à tout ce que l'ancienne Rome a eu d'excellents tragiques, puisqu'elle confesse elle-même qu'en ce genre elle n'a pas été fort heureuse....
TRAÎNÉ, ÉEComment s'est fait ce changement ? est-ce par une longue suite de négociations traînées ?
TRAÎNERDaigne, ô divin Sauveur, que notre voix implore, Prendre pitié des fragiles mortels, Et vois comme du lit, sans attendre l'aurore, Le repentir nous traîne à tes autels
TRAMÉ, ÉELe ciel, qui les avait l'un pour l'autre formés, Voulut que d'un même or leurs jours fussent tramés
TRANSPORTJ'ignore son dessein [de Xipharès] ; mais un soudain transport L'a déjà fait descendre et courir vers le port
TRAVERSÀ travers les rochers la peur les précipite
TRAVERSAndromaque, au travers de mille cris de joie, Porte jusqu'aux autels le souvenir de Troie
TRIENNAL, ALEIl [Louis XIII] crut lui-même rendre un grand service à Dieu en consentant que cette abbaye [Port-Royal] fût élective et triennale
TRINConfessez donc tous trois une trine unité Qui, devant tous les temps, dans son éternité, Confond de tous les temps en un seul la durée
TRÔNE[Dieu] Juge tous les mortels avec d'égales lois, Et du haut de son trône interroge les rois
TROUPEOn vient à mon secours ; tremblez, troupe rebelle !
TROUVERAh ! que fait Bajazet ? où le puis-je trouver ?
ULTRAMONTAIN, AINEDans le même temps que l'on prenait en France ces précautions contre les entreprises des ultramontains
UN, UNEMais, aussitôt que l'ouvrage eut paru, Plus n'ont voulu l'avoir fait l'un ni l'autre
USURPERL'impie Achab détruit, et de son sang trempé Le champ que par le meurtre il avait usurpé
VAINCREVous aimez ; on ne peut vaincre sa destinée
VANTERJe ne veux point ici vous vanter mes services
VAU-DE-ROUTELes ennemis, voyant qu'on allait à eux avec cette vigueur, s'en sont fuis à vau-de-route, abandonnant leurs tentes et leur bagage qui a été pillé
VENINLa déclaration des défenseurs de Jansénius fut jugée captieuse, conçue en des termes pleins d'artifice, et cachant, sous l'apparence d'une soumission en paroles, tout le venin de l'hérésie
VENIRJe suais sang et eau pour voit si du Japon Il viendrait à bon port au fait de son chapon
VERDISSANT, ANTELeurs fruits blonds et verdissants
VINGTJe ne me souviens point que les Romains en aient vu un tel [le spectacle d'une revue] ; car leurs armées n'ont guère passé, ce me semble, quarante ou tout au plus cinquante mille hommes ; et il y avait hier six vingt mille hommes ensemble sur quatre lignes
VIOLENCECe mal dont vous craignez, dit-il, la violence, A souvent sans péril attaqué son enfance
VISIONNAIREJe vous déclare que je ne prends point de parti entre M. Desmarets et vous ; je laisse à juger au monde quel est le visionnaire de vous deux
VITRIERJe commande à des maçons, à des vitriers.... qui m'obéissent assez exactement et me demandent de quoi boire
VIVRECe fameux conquérant, ce vaillant Sésostris, Qui jadis en Égypte, au gré des destinées, Véquit de si longues années, N'a vécu qu'un jour à Paris
VOILEAux faiblesses d'autrui loin d'être inexorable, Toujours d'un voile favorable Tu t'efforces de les couvrir
VOILERAgamemnon.... Ou, pour cacher ses pleurs, s'est voilé le visage
VOIRIl faudrait aussi voir ou faire voir M. de Bie, qui est le meilleur homme du monde
VOIXPeut-être, si la voix ne m'eût été coupée, L'affreuse vérité me serait échappée
VOIXLa porte du sérail à ma voix s'est ouverte
VOIXJ'eus soin de vous nommer par un contraire choix Des gouverneurs que Rome honorait de sa voix
VOIXJe n'entends pas ici par voix publique celle de la populace qui est presque toujours absurde ; ce n'est point une voix, c'est un cri de brutes ; je parle de cette voix de tous les honnêtes gens réunis qui réfléchissent et qui, avec le temps, portent un jugement infaillible
VÔTRE (LE) ou VÔTRE (LA)Délogez souvent, changez de nom, si vous ne l'avez déjà fait ; ou plutôt n'en changez point du tout, vous ne sauriez être moins connu qu'avec le vôtre
VOULOIRComme cette affaire fit alors un fort grand bruit, et que les ennemis de Port-Royal s'en sont voulu prévaloir dans la suite contre ce monastère
VOYAGEUR, EUSELes dieux prennent quelquefois la figure des voyageux
YIl y aura demain trois semaines que je ne suis sorti de Paris ; et je pourrais bien y en demeurer encore autant

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