L'oeuvre Émile, ou De l'éducation de Jean-Jacques ROUSSEAU

Ecrit par Jean-Jacques ROUSSEAU

Date : 1762

Citations de "Émile, ou De l'éducation"

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SCABREUX, EUSEIl [l'enfant] me fera peut-être, au dépourvu, des questions scabreuses
SCANDALEJ'ai lu Nieuwentyt avec surprise et presque avec scandale
SEC, SÈCHESi je veux être austère et sec avec mon élève....
SECTEJe considérais cette diversité des sectes qui règnent sur la terre, et qui s'accusent mutuellement de mensonge et d'erreur ; je demandais : quelle est la bonne ? chacun me répondait : c'est la mienne
SEIGNEURIAL, ALEIl me faut des redevances, des honneurs seigneuriaux
SELQui ne connaît le sel de leurs reparties ?
SELIl [le lait] donne, comme les plantes, un sel neutre essentiel
SEMELLEPourquoi faut-il que mon élève soit forcé d'avoir toujours sous ses pieds une peau de boeuf ? quel mal y aurait-il que la sienne propre pût au besoin lui servir de semelle ?
SENSLe torrent des préjugés l'entraîne ; pour le retenir, il faut le pousser en sens contraire
SENSATIONIl n'y a de bruyantes que les folles ; les femmes sages ne font point de sensation
SENSIBILITÉExister pour nous, c'est sentir ; notre sensibilité est incontestablement antérieure à notre intelligence
SENSIBLESois homme sensible, mais sois homme sage ; si tu n'es que l'un des deux, tu n'es rien
SENSITIF, IVEL'être sensitif
SENSUALITÉC'est bien moins de la sensualité que de la vanité qu'il faut préserver un jeune homme entrant dans le monde
SENTENCIEUX, EUSEIl est peu sentencieux, parce qu'il n'a pas à généraliser ses idées
SENTIMENTÉmu de compassion sur les faiblesses humaines par le profond sentiment des siennes
SENTIMENTIl ne nous reste plus pour achever l'homme que de faire un être aimant et sensible, c'est-à-dire de perfectionner la raison par le sentiment
SENTIMENTSouvenez-vous toujours que je n'enseigne point mon sentiment, je l'expose
SENTIRAi-je un sentiment propre de mon existence, ou ne la sens-je que par mes sensations ? voilà mon premier doute, qu'il m'est, quant à présent, impossible de résoudre
SENTIRIl ne jouit plus de rien ; le malheureux ne sent plus, il ne vit plus ; il est déjà mort
SENTIRElle a le noble orgueil du mérite qui se sent, qui s'estime, et qui veut être honoré comme il s'honore
SEOIRElle n'aime point ce qui brille, mais ce qui sied
SÉREUX, EUSELe nouveau lait est tout à fait séreux
SERMONNe lui faisant point de sermons, se mettant toujours à sa portée
SERMONNEURToujours sermonneurs, toujours pédants
SERVICESe mettre au service, c'est-à-dire se louer à très bon compte pour aller tuer les gens qui ne nous ont fait aucun mal
SERVIRIls se servent de chiens à eux-mêmes [pour la chasse]
SERVIRCe qui nous sert, on le cherche ; mais ce qui nous veut servir, on l'aime
SEUL, EULEEt, même dans nos plaisirs, nous serions trop seuls, trop misérables, si nous n'avions avec qui les partager
SEVREROn sèvre trop tôt les enfants ; le temps où on doit sevrer est indiqué par l'éruption des dents, et cette éruption est communément pénible et douloureuse
SEXEEn tout ce qui ne tient pas au sexe, la femme est homme
SISi la vie et la mort de Socrate sont d'un sage, la vie et la mort de Jésus sont d'un Dieu
SIGNEEn général, ne substituez jamais le signe à la chose
SILENCEQu'on me parle tant qu'on voudra de combinaisons et de chances ; que vous sert de me réduire au silence, si vous ne pouvez m'amener à la persuasion ?
SINGERIESi j'étais maître à danser, je ne ferais pas toutes les singeries de Marcel
SINGERIELes enfants ont une sagacité singulière pour démêler, à travers toutes les singeries de la décence, les mauvaises moeurs qu'elle couvre
SINISTREIl se fera un odieux plaisir de chercher à tout de sinistres interprétations, et à ne voir en bien rien même de ce qui est bien
SITUATIONLes enfants en liberté pourraient prendre de mauvaises situations
SOBRESparte était sobre avant que Socrate eût loué la sobriété
SOCIÉTÉJe voudrais qu'on choisît tellement les sociétés d'un jeune homme, qu'il pensât bien de ceux qui vivent avec lui
SOIChangeons de goûts avec les années, ne déplaçons pas plus les âges que les saisons ; il faut être soi dans tous les temps, et ne point lutter contre la nature
SOLFIERL'usage de solfier avec certaines syllabes
SOLLICITEUR, EUSEIra-t-il faire le solliciteur chez les juges ?
SOLLICITUDELa sollicitude maternelle ne se supplée point
SOLUTIONComme il n'y a que de grandes maladies qui fassent solution de continuité dans la mémoire, il n'y a guère que de grandes passions qui la fassent dans les moeurs
SOLUTIONLa solution d'une question difficile dépend quelquefois de la manière de la poser
SOMNAMBULEComme un somnambule, errant durant son sommeil, marche en dormant sur les bords d'un précipice, dans lequel il tomberait s'il était réveillé tout à coup, ainsi mon Émile, dans le sommeil de l'ignorance, échappe à des périls qu'il n'aperçoit point : si je l'éveille en sursaut, il est perdu
SORTIRSortez de là, je ne vois plus qu'injustice, hypocrisie et mensonge parmi les hommes
SOT, OTTEVoulez-vous voir un personnage embarrassé ? placez un homme entre deux femmes avec chacune desquelles il aura des liaisons secrètes, puis observez quelle sotte figure il y fera
SOUFFLERNous savons tout, et nous ne soufflons pas
SOUFFLERNote, style lapidaire n'est bon qu'à souffler des nains
SOUFFRIRSouffre, meurs ou guéris ; mais surtout vis jusqu'à ta dernière heure
SOUFFRIRQuand on a souffert, ou qu'on craint de souffrir, on plaint ceux qui souffrent ; mais, tandis qu'on souffre, on ne plaint que soi
SOUILLUREComment ce qui passe par des oreilles impures, ne contracterait-il pas leur souillure ? au contraire, un peuple de bonnes moeurs a des termes propres pour toutes choses
SOULEVERComment leur odeur [des chairs des animaux tués] ne lui fit-elle pas soulever le coeur [à l'homme] ?
SOULEVERCe jeune coeur se soulève ; le premier sentiment de l'injustice y vient verser sa triste amertume
SOUMETTREPour vous soumettre la fortune et les choses, commencez par vous en rendre indépendant
SOUMIS, ISESophie semble pressentir ces emportements et le regarde ; ce seul regard le désarme et l'intimide : il est plus soumis qu'auparavant
SOUPIRANT, ANTEL'art d'amuser plusieurs soupirants
SOURD, SOURDEIl y a des gens qui ne savent être émus que par des cris et des pleurs ; les longs et sourds gémissements d'un coeur serré de détresse ne leur ont jamais arraché des soupirs
SPÉCIALEMENTLa femme est faite spécialement pour plaire à l'homme
SPHÈREMontrant le tour de son esprit et la sphère de ses connaissances
SPONTANÉ, ÉEJ'aperçois dans les corps deux sortes de mouvement, savoir mouvement communiqué, et mouvement spontané ou volontaire
SUBMERGÉ, ÉEToutes les institutions sociales dans lesquelles nous nous trouvons submergés, étoufferaient en lui la nature, et ne mettraient rien à la place
SUBSTITUERQuand les enfants commencent à parler, ils pleurent moins ; ce progrès est naturel, un langage est substitué à l'autre
SUFFISANT, ANTEIl est ferme et non suffisant, ses manières sont libres et non dédaigneuses
SUFFOCANT, ANTELa réverbération suffocante des rochers frappés du soleil
SUFFOQUERLe malheureux suffoquait de colère
SUJET, ETTECombien nos jugements sur les apparences sont sujets à l'illusion ; ne fût-ce que dans la perspective !
SUPERFLU, UEEn toute chose, rien de superflu
SUPPLÉERLa sollicitude maternelle ne se supplée pas
SUPPORTLes figures sont les supports des abstractions
SUPPORTERQui ne sait pas supporter un peu de souffrance doit s'attendre à beaucoup souffrir
SUPPOSITIONDu souhait à la supposition, le trajet est facile
SURABONDANCEEn commençant cette seconde période, nous avons profité de la surabondance de nos forces sur nos besoins, pour nous porter hors de nous
SURCHARGERAh ! dit-il, surchargerons-nous ainsi la respectable famille ? vous voyez bien qu'elle veut tout nourrir, hommes et chevaux
SURPRISEJ'ai vu des gens vouloir, par des surprises, accoutumer les enfants à ne s'effrayer de rien la nuit ; cette méthode est très mauvaise
SUSPENDREAu moindre tracas qui survient, on le suspend [l'enfant en nourrice] à un clou comme un paquet de hardes
TACITURNITÉFaut-il s'étonner si la taciturnité qu'ils [les maris] voient régner chez eux les en chasse ?
TACTILEAssujétir l'organe visuel à l'organe tactile
TAILLERLes travaux de son sexe, comme tailler et coudre une robe
TALONLes hauts talons sur lesquels elles [les femmes] sont juchées les font paraître autant de sauterelles qui voudraient courir sans sauter
TALONNERIl la poursuit, la talonne, l'atteint
TANTQuand ils font tant que d'être bons, ils veulent en avoir le mérite
TANTÔTTantôt artisan, tantôt artiste, quelquefois homme à talents, j'avais partout quelque connaissance de mise
TAUXN'appréciant rien sur le taux de l'opinion
TEINTEL'habile artiste doit confondre et mêler les teintes
TEINTELes pensées prennent a teinte des idiomes
TÉMÉRAIREÉmile aime ; il n'est donc pas téméraire
TÉMOIGNAGE[Dans certains pays] les bouchers ne sont pas admis en témoignage
TEMPÉRAMENTQuoi que l'art humain puisse faire, le tempérament précède toujours la raison
TÉNÈBRESTénèbres de l'entendement humain, quelle main téméraire osa toucher à votre voile ?
TENIRVous avez tenu vos amis en peine
TENIRJe tiens pour impossible que les grandes monarchies de l'Europe aient encore longtemps à durer
TENIRIl ignore quelle est la place des autres ; mais il sent la sienne et s'y tient
TENTATEUR, TRICECraignez d'exercer l'emploi du tentateur en voulant donner à l'innocence la connaissance du bien et du mal
TENTATIONN'exposez plus votre vie aux tentations de la misère et du désespoir
TENTÉ, ÉECe qui nous est défendu par la conscience n'est pas d'être tentés, mais de nous laisser vaincre aux tentations
TERMETel a été le dernier terme de son ambition
TERNELes yeux ternes ne disent presque rien
TERREIls dorment à l'air à plate terre
TERTREVis-à-vis de ma fenêtre est un tertre sur lequel se rassemblent les enfants
TÊTEElle n'ira pas se jeter à la tête d'un jeune homme
TÊTIÈREOn assujétit la tête même [de l'enfant] par des têtières ; il semble qu'on a peur qu'il n'ait l'air d'être en vie
TEXTEOn eût dit que la nature étalait à nos yeux toute sa magnificence, pour en offrir le texte à nos entretiens
TIERS, ERCEJe me lasse de parler en tierce personne
TIMBRELa voix s'affermit et prend du timbre
TIRAILLEMENTQuand l'excessive douleur rassemble dans le sein d'un misérable toutes les furies de l'enfer ; quand mille tiraillements opposés le déchirent, sans qu'il puisse en distinguer un seul
TIRAILLERDeux méchants pierriers qu'il tiraillait tout le jour
TOILERentrons au centre, comme l'insecte au milieu de sa toile
TOILETTELe doux parfum d'un cabinet de toilette n'est pas un piége aussi faible qu'on pense
TOISERS'il estime la hauteur d'un clocher, qu'il le toise avec les maisons
TOMBEAUL'opinion est le tombeau de la vertu chez les hommes
TONDes propos libres, des maximes du haut ton
TORTUOSITÉDans les inextricables tortuosités de ce labyrinthe
TOUCHERLe toucher dur du violoncelle racornit...
TOURIl fait ses tours comme à l'ordinaire
TOURLe même tour d'esprit qui fait exceller une femme du monde dans l'art de tenir maison, fait exceller une coquette dans l'art d'amuser plusieurs soupirants
TOURMENTNe me demandez pas non plus si les tourments des méchants seront éternels, et s'il est de la bonté de l'auteur de leur être de les condamner à souffrir toujours
TOURNERTel d'entre eux tourne en dérision tout ce qui est honnête, qui serait au désespoir que sa femme pensât comme lui
TOURNERQuel changement produisait en moi ma complaisance pour des liaisons trop aimables, que l'habitude commençait à tourner en amitié !
TOURNERLa tête ne tourne point au couvreur sur les toits
TOURNERAux battements de mains, aux acclamations de l'assemblée la tête lui tourne, il est hors de lui
TOUT, TOUTES'il faut tout vous dire, ne me lisez point
TRACERJe commence par tracer un homme
TRAITQuand Platon peint son juste imaginaire couvert de tout l'opprobre du crime, et digne de tous les prix de la vertu, il peint trait pour trait Jésus-Christ
TRAITERCeux qui ne traitent jamais que leurs propres affaires, se passionnent trop pour juger sainement des choses
TRAJETDu souhait à la supposition le trajet est facile
TRANSCENDANT, ANTEJe n'ai supposé dans mon élève ni un génie transcendant, ni....
TRANSPOSÉ, ÉERien n'est plus naturel que de solfier par transposition, lorsque le mode est transposé
TRANSPOSITIONRien n'est plus naturel que de solfier par transposition, lorsque le mode est transposé
TREMPERTrempez, durcissez vos coeurs de fer dans votre vile décence, rendez-vous méprisables à force de dignité
TRESSAILLIRIl tressaillit d'aise quand il revoit son camarade
TRIBUNALJ'aimerais cent fois mieux une fille simple et grossièrement élevée qu'une fille savante et bel esprit qui viendrait établir dans ma maison un tribunal de littérature dont elle se ferait la pédante
TRICHERJ'eus toutes les peines du monde à lui faire apercevoir que je le trichais
TRICHERJ'ai reçu avec la vôtre du 9, la petite caisse et le café sur lequel vous m'avez bien triché, puisque la quantité en est bien plus forte que celle en échange de laquelle j'envoyais les pommes
TRIÉ, ÉEOn craint le lait trié ou caillé
TRIVIAL, ALEElle ne sait point les compliments triviaux, et n'en invente point de plus recherchés
TUEROn ne se tue point pour les douleurs de la goutte ; il n'y a guère que celles de l'âme qui produisent le désespoir
TURBULENT, ENTELes jeux bruyants, la turbulente joie voilent les dégoûts et l'ennui
UNI, IEJe ne sais quoi d'affecté qui rebute les gens unis
UNIFORMITÉSi l'uniformité d'une vie égale paraît d'abord ennuyeuse, en y regardant mieux on trouve au contraire que la plus douce habitude de l'âme consiste dans une modération de jouissance qui laisse peu de prise au désir et au dégoût
UNIVERSEL, ELLEIl a un esprit universel, non par les lumières, mais par la faculté d'en acquérir
USURIER, IÈREUne libéralité usurière, qui donne un oeuf pour avoir un boeuf
USURPATOIRELes autres forces sont devenues iniques et usurpatoires
VACHEUn paysan suisse qui se croyait le plus riche des hommes, et à qui l'on tâchait d'expliquer ce que c'était qu'un roi, demandait d'un air fier si le roi pourrait bien avoir cent vaches à la montagne
VACILLERQuand la mémoire vacille, la langue balbutie
VALETLoin de la canaille des valets, les derniers des hommes après leurs maîtres
VALETPuis il scie une planche et en met une pièce sous le valet pour la polir
VALOIRChassé de la maison de son père, parce qu'il ne voulait rien valoir
VALOIRNotre boussole est trouvée, ou autant vaut, nous voilà dans la physique
VANITÉLa vanité, exigeant tout et n'accordant rien, est toujours inique, au lieu que l'amour, donnant autant qu'il exige, est par lui-même un sentiment rempli d'équité
VAPEURCrains l'attrait spécieux du mensonge, les vapeurs enivrantes de l'orgueil
VÉNAL, ALEâme vénale
VENDREIl commença par gagner la confiance du prosélyte en ne lui vendant pas ses bienfaits
VENGEUR, GERESSEAu sein de vos fausses prospérités les passions vengeresses punissent vos forfaits
VENU, UEJe ne suis pas mal venu dans la maison
VERDe longues toux les suffoquent ; les vers les tourmentent [les enfants]
VERBAL, ALENe donnez à votre élève aucune espèce de leçon verbale ; il n'en doit recevoir que de l'expérience
VERDEURLe plomb uni aux acides fait un sel fort doux qui corrige au goût la verdeur du vin, mais qui est un poison pour ceux qui le boivent
VÉRITÉJe sais seulement que la vérité est dans les choses et non pas dans mon esprit qui les juge
VÉRITÉIl s'agit moins de lui apprendre une vérité, que de lui montrer comment il faut s'y prendre pour découvrir toujours la vérité
VERNISLes moeurs des villes que le vernis dont on les couvre rend si séduisantes
VÉROLÉ, ÉEIl s'avisa de le mener [un jeune homme] dans un hôpital de vérolés, et, sans le prévenir de rien, le fit entrer dans une salle où une troupe de ces malheureux expiait par un traitement effroyable le désordre qui les y avait exposés
VERSERCe jeune homme si prodigue, qui verse l'argent sans nécessité, n'en sait-il plus trouver dans les occasions convenables ?
VIANDISPour le chasseur, les ombrages frais ne sont que des viandis, des forts, des remises
VIDEJusqu'à ce qu'il finisse par tout jeter et retourne à vide
VIEIl faut du temps pour vous exposer tout ce que je pense sur le sort de l'homme et sur le vrai prix de la vie
VIEDes notions que vous n'effacerez de la vie
VIEIL ou VIEUX, VIEILLEVous serez cette femme rare, vous serez la gloire de notre vie et le bonheur de nos vieux jours
VIERGEIl [le père de Montaigne] jurait s'être marié vierge à trente-trois ans
VIOLET, ETTEJe vois de petits polissons jouer sur la neige, violets, transis, et pouvant à peine remuer les doigts
VISAGEQuand les passions ne peuvent nous vaincre à visage découvert, elles prennent le masque de la sagesse pour nous surprendre
VISIONPour empêcher un auteur de s'égarer dans des visions
VIVIFIERC'est l'esprit qui non-seulement vivifie le corps, mais qui le renouvelle en quelque sorte
VIVREL'homme qui a le plus vécu n'est pas celui qui a compté le plus d'années, mais celui qui a le plus senti la vie ; tel s'est fait enterrer à cent ans, qui mourut dès sa naissance
VOCABULAIREResserrez le plus qu'il est possible le vocabulaire de l'enfant ; c'est un très grand inconvénient qu'il ait plus de mots que d'idées
VOIEFaites-lui quelque question qui le mette sur la voie
VOIEQue ce soit un bonnet mince à claire voie
VOIRJe ne vois pas comme les autres hommes ; il y a longtemps qu'on me l'a reproché
VOIRVous me verrez, sinon tel que je suis, au moins tel que je me vois moi-même
VOIXL'homme a trois sortes de voix, savoir : la voix parlante ou articulée, la voix chantante ou mélodieuse et la voix pathétique ou accentuée qui sert do langage aux passions, et qui anime le chant et la parole
VOIXConscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix !
VOLANTQuand un enfant joue au volant, il s'exerce l'oeil et le bras à la justesse
VOLONTÉIl n'y a point de véritable volonté sans liberté
VOLUPTÉLes premières voluptés sont toujours mystérieuses ; la pudeur les assaisonne et les cache
VOULOIRJ'ai toujours la puissance de vouloir, non la force d'exécuter
VOYAGEC'est mal raisonner que de conclure que les voyages sont inutiles, de ce que nous voyageons mal
VOYAGERVoyager pour voyager, c'est errer, être vagabond ; voyager pour s'instruire est encore un objet trop vague ; l'instruction qui n'a pas un but déterminé, n'est rien
VOYAGEUR, EUSELes voyageurs, s'environnant toujours de leurs usages, de leurs habitudes, de leurs préjugés, de tous leurs besoins factices, ont, pour ainsi dire, une atmosphère qui les sépare des lieux où ils sont, comme d'autant d'autres mondes différents du leur
VUELes filles aiment mieux ce qui donne dans la vue
VUEIl est difficile de se mettre dans un point de vue d'où l'on puisse juger ses semblables avec équité
VUESous ce double point de vue nous trouvons entre eux tant de rapports....

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