L'oeuvre Phèdre de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1677

Citations de "Phèdre"

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Utilisé pour le motCitation
PURGERDe ton horrible aspect purge tous mes États
QUANDQuand vous me haïriez, je ne m'en plaindrais pas
QUEDieux ! qu'est-ce que j'entends ?
QUEL, QUELLEQuels courages Vénus n'a-t-elle pas domptés ?
QUEL, QUELLEAriane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !
QUEL, QUELLEMoi-même, plein d'un feu que sa haine réprouve, Quel il m'a vu jadis, et quel il me retrouve !
QUELQUEQuelques crimes toujours précèdent les grands crimes
QUIVotre vie est pour moi d'un prix à qui tout cède
QUITTERSongez-vous qu'en naissant mes bras vous ont reçue ? Mon pays, mes enfants, pour vous j'ai tout quitté
QUITTERIls font mille serments de ne se point quitter
RACEÔ désespoir ! ô crime ! ô déplorable race !
RALENTIRLeur fougue impétueuse [de chevaux ayant le mors aux dents] enfin se ralentit
RALLUMERTandis que.... de vos jours prêts à se consumer, Le flambeau dure encore et peut se rallumer
RAMENERVivons, si vers la vie on peut me ramener, Et si l'amour d'un fils en ce moment funeste De mes faibles esprits peut ranimer le reste
RANIMERPar tes conseils flatteurs tu m'as su ranimer
RAPPELERIl veut les rappeler [ses chevaux emportés], et sa voix les effraie
RAPPELERIsmène tout en pleurs La rappelle à la vie, ou plutôt aux douleurs
RAPPELERVous-même, rappelant votre force première, Vous vouliez vous montrer et revoir la lumière
RAPPELERJe connais mes fureurs, je les rappelle toutes
RASSASIER....Quand mon âme, à soi-même rendue, Vient se rassasier d'une si chère vue, Je n'ai pour tout accueil que des frémissements
RASSURER[Pour le labyrinthe] Un fil n'eût point assez rassuré votre amante
RAVIRHeureux si j'avais pu ravir à la mémoire Cette indigne moitié d'une si belle histoire !
RAVIRÔ mon fils, cher espoir que je me suis ravi !
REBELLERebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours, Voulez-vous sans pitié, laisser finir vos jours ?
REBELLEVos yeux ont su dompter ce rebelle courage
REBUTÉ, ÉEL'oeil humide de pleurs par l'ingrat rebutés
RECEVOIRQuel fruit recevront-ils de leurs vaines amours ?
RECEVOIRSouvent dans sa colère il [le ciel] reçoit nos victimes
RÉCITERJe sais de ses froideurs tout ce que l'on récite
RECOMMENCEREt ce feu dans Trézène a donc recommencé ?
RECOURBERIndomptable taureau, dragon impétueux, Sa croupe se recourbe en replis tortueux
RECOURSToujours les scélérats ont recours au parjure
RECULERLe flot qui l'apporta recule épouvanté
REDOUBLEREt même en le voyant, le bruit de sa fierté A redoublé pour lui ma curiosité
REDOUTÉ, ÉEQuel charme l'attirait sur ces bords redoutés [les enfers] ?
REFERMERIl ouvre un oeil mourant qu'il referme soudain
REFUSERJe n'ai pour tout accueil que des frémissements ; Tout fuit, tout se refuse à mes embrassements
REGARDERLes dieux, après six mois, m'ont enfin regardé
REGARDERJe ne puis sans horreur me regarder moi-même
RÉGNERMoi, régner ! moi ranger un État sous ma loi, Quand ma faible raison ne règne plus sur moi !
RÉGNERUn désordre éternel règne dans son esprit
REGRETÀ quels mortels regrets ma vie est réservée !
REJETOND'une tige coupable il [Thésée] craint un rejeton
RELÂCHERMais sa haine, sur vous autrefois attachée, Ou s'est évanouie, ou s'est bien relâchée
RELIQUEIls s'arrêtent non loin de ces tombeaux antiques, Où des rois ses aïeux sont les froides reliques
REMONTERExaminons ce bruit, remontons à sa source
REMPLI, IEPhèdre est d'un sang, seigneur, vous le savez trop bien, De toutes ces horreurs plus rempli que le mien
REMPLIREt mes yeux, malgré moi, se remplissent de pleurs
RENDREIl faut à votre fils rendre son innocence
RENDREAu jour que je fuyais c'est toi qui m'as rendue
RENDREJe rends dans les tourments une pénible vie
RENDREPhèdre au fond de son coeur me rend plus de justice
RÊNESa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes
RÊNEUn héraut chargé des volontés d'Athènes De l'État en ses mains vient remettre les rênes
RÉPANDRERespectez votre sang ....Ne me préparez pas la douleur éternelle De l'avoir fait répandre à la main paternelle
RÉPANDRESa fureur contre vous se répand en injures
RÉPARERRéparez promptement votre force abattue
REPASSEROn dit.... que.... Il [Thésée] a vu le Cocyte et les rivages sombres.... Mais qu'il n'a pu sortir de ce triste séjour, Ni repasser les bords qu'on passe sans retour
REPLISa croupe [d'un monstre marin] se recourbe en replis tortueux
REPOSUn effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos
REPOUSSERQuelquefois, pour flatter ses secrètes douleurs, Elle prend ses enfants et les baigne de pleurs ; Et soudain, renonçant à l'amour maternelle, Sa main avec horreur les repousse loin d'elle
RÉSERVERÀ quels mortels regrets ma vie est réservée !
RÉSISTANCEOn ne m'opposera que trop de résistance
RESPECTUEUX, EUSEC'est moi qui, sur ce fils chaste et respectueux, Osai jeter un oeil profane, incestueux
RESPIRERQue dis-je ? Il [Thésée] n'est point mort puisqu'il respire en vous
RESPIRERHercule, respirant sur le bruit de vos coups, Déjà de son travail se reposait sur vous
RESPIRERArrachez-vous d'un lieu funeste et profané Où la vertu respire un air empoisonné
RESPIRERMes crimes désormais ont comblé la mesure ; Je respire à la fois l'in ceste et l'imposture
RESTEReste impur des brigands dont j'ai purgé la terre
RETARDERMais quels soins désormais peuvent me retarder ?
RETENTIRDe nos cris douloureux la plaine retentit
RETENU, UEÉchauffez mes transports trop lents, trop retenus
RETENUEQuoi ! ta rage à mes yeux perd toute retenue
RETIRERLe voici ; vers mon coeur tout mon sang se retire ; J'oublie, en le voyant, ce que je viens lui dire
RETOURIl n'a pu sortir de ce triste séjour [les enfers], Et repasser les bords qu'on passe sans retour
RETRAITEPar vous aurait péri le monstre de la Crète, Malgré tous les détours de sa vaste retraite
RETROUVERMes yeux le retrouvaient dans les traits de son père
RETROUVEREt Phèdre, au labyrinthe avec vous descendue, Se serait avec vous retrouvée ou perdue
RÉVEILLERQuel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille ?
REVOIRMes yeux sont éblouis du jour que je revois
RÉVOLTÉ, ÉEMoi qui, contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté
RÉVOLTERContre moi-même enfin j'osai me révolter
RÉVOQUEREt forcez votre père à révoquer ses voeux
RICHESSEJ'aime, je prise en lui de plus nobles richesses, Les vertus de son père, et non point les faiblesses
RIGOUREUX, EUSECraignez, seigneur, craignez que le ciel rigoureux Ne vous haïsse assez pour exaucer vos voeux
RIGUEURDans les longues rigueurs d'une prison cruelle
RIVAGEOn dit... Qu'avec Pirithoüs aux enfers descendu, Il [Thésée] a vu le Cocyte et ses rivages sombres
RIVAGEVoyage infortuné ! rivage malheureux, Fallait-il approcher de tes bords dangereux !
ROCHERAriane aux rochers contant ses injustices [de Thésée]
ROMPREElle a trois fois écrit, et, changeant de pensée, Trois fois elle a rompu sa lettre commencée
ROMPRETu frémiras d'horreur si je romps le silence
ROMPREL'essieu crie et se rompt
RONCELes ronces dégouttantes Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes
ROUGELa timide Aricie est alors arrivée.... Elle approche, elle voit l'herbe rouge et fumante
ROUGIRIls rougissent le mors d'une sanglante écume
ROULERDe rage et de douleur le monstre bondissant Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée
RUDESSENourri dans les forêts, il en a la rudesse
RUDESSEJ'ai poussé la vertu jusques à la rudesse
SAIGNERPar mon époux lui-même à Trézène amenée, J'ai revu l'ennemi que j'avais éloigné ; Ma blessure trop vive aussitôt a saigné
SANGTous les liens du sang n'ont pu le retenir
SANGLANT, ANTEIls rougissent le mors d'une sanglante écume
SANSEt je m'en vais pleurer leurs faveurs meurtrières [des dieux], Sans plus les fatiguer d'inutiles prières
SAUVAGEQuelles sauvages moeurs, quelle haine endurcie Pourrait en vous voyant n'être point adoucie ?
SAUVAGELe ciel avec horreur voit ce monstre sauvage
SAVANT, ANTETantôt, savant dans l'art par Neptune inventé, Rendre docile au frein un coursier indompté
SAVOIRQue savez-vous ? Qu'en savez-vous ? Que sais-je ? Que sait-on ce qui arrivera ? La question est de savoir si.... Reste à savoir si.... Qui sait même, qui sait si le roi votre père Veut que de son absence on sache le mystère ?
SAVOIRChère Oenone, sais-tu ce que je viens d'apprendre ?
SCEAUMais songez sous quel sceau je vous l'ai révélé
SCÉLÉRAT, ATEToujours les scélérats ont recours au parjure
SÉDUIRECes dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le coeur d'une faible mortelle
SEINSongez qu'une barbare en son sein l'a formé
SEINLe ciel mit dans mon sein une flamme funeste
SÉJOURCraignez-vous la présence De ces paisibles lieux si chers à votre enfance, Et dont je vous ai vu préférer le séjour Au tumulte pompeux d'Athène et de la cour ?
SEMBLERSes superbes coursiers.... L'oeil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée
SEMBLERIl me semble déjà que ces murs, que ces voûtes Vont prendre la parole, et, prêts à m'accuser....
SEMBLERÔ toi qui me connais, te semblait-il croyable Que.... Un coeur toujours nourri d'amertume et de pleurs Dût connaître l'amour ?
SEMÉ, ÉEQu'à bon droit votre gloire en tous lieux est semée !
SEMEROn sème de sa mort d'incroyables discours
SENSIBLEHippolyte est sensible et ne sent rien pour moi
SENTIRJe sentis tout mon corps et transir et brûler
SENTIRTremblante comme vous, j'en sens quelques remords
SENTIRHippolyte est sensible, et ne sent rien pour moi !
SENTIRPlus d'un monstre farouche Avait de votre bras senti la pesanteur
SÉPARERJ'ai couru les deux mers que sépare Corinthe
SÉPARERPartez, séparez-vous de la triste Aricie
SÉPULTUREParmi ces tombeaux, Des princes de ma race antiques sépultures
SEREIN, EINEEt sous un front serein déguisant mes alarmes
SERVIRInexorables dieux, qui m'avez trop servi
SERVIRSers ma fureur, Oenone, et non point ma raison
SEXEIl a pour tout le sexe une haine fatale
SIGNALERÀ peine elle vous vit, Que votre exil d'abord signala son crédit
SIGNEEt ne devrait-on pas, à des signes certains, Reconnaître le coeur des perfides humains ?
SILLONAssez dans ses sillons [de l'Attique] votre sang englouti A fait fumer le champ dont il était sorti
SOICharmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi
SOINQuelle importune main, en formant tous ces noeuds, A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux ?
SOINJe voulais en mourant prendre soin de ma gloire
SOLEILNoble et brillant auteur d'une triste famille, Toi dont ma mère osait se vanter d'être fille, Qui peut-être rougis du trouble où tu me vois, Soleil ! je viens te voir pour la dernière fois
SOMBREIl a vu le Cocyte et les rivages sombres
SOMMEILLes ombres par trois fois ont obscurci les cieux, Depuis que le sommeil n'est entré dans vos yeux
SORTI, IEUn effroyable cri sorti du fond des flots
SORTIRCependant Phèdre sort d'une mère.... Phèdre est d'un sang, seigneur, vous le savez trop bien, De toutes ces horreurs plus rempli que le mien
SOUFFRIRAux bords que j'habitais je n'ai pu vous souffrir
SOUMIS, ISESoumise à mon époux, et cachant mes ennuis
SOUPÇONNÉ, ÉEMais je laissais gémir la vertu soupçonnée
SOUPÇONNERChargé du crime affreux dont vous me soupçonnez, Quels amis me plaindront quand vous m'abandonnez ?
SOUPIRJusqu'au dernier soupir de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments une pénible vie
SOURCEExaminons ce bruit, remontons à sa source
SOURD, SOURDELa frayeur les emporte [les chevaux], et, sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix
SOURD, SOURDERebelle à tous nos soins, sourde à tous mes discours, Voulez-vous, sans pitié, laisser finir vos jours ?
SOURD, SOURDECependant un bruit sourd veut que le roi respire
SOUTENIRJe n'ai pu soutenir tes larmes, tes combats
SOUTENIRMisérable ! et je vis ! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue !
SOUTENIRJe ne me soutiens plus ; ma force m'abandonne
SUBITEMENTEt jamais on n'a vu la timide innocence Passer subitement à l'extrême licence
SUCCESSEURL'ami, le compagnon, le successeur d'Alcide
SUCERC'est peu qu'avec son lait une mère amazone M'ait fait sucer encor cet orgueil qui t'étonne
SUFFIREUn père, en punissant, madame, est toujours père ; Un supplice léger suffit à sa colère
SUFFIREIl suffit de tes yeux pour t'en persuader
SUIVREIl suivait tout pensif le chemin de Mycènes
SUIVREQuand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, Suivre de l'oeil un char fuyant dans la carrière ?
SUIVREIls suivaient sans remords leur penchant amoureux
SUIVREDe quel désespoir mes voeux seraient suivis !
SUJETLorsque de notre Crète il [Thésée] traversa les flots, Digne sujet des voeux des filles de Minos
SUPERBEPourriez-vous n'être plus ce superbe Hippolyte, Implacable ennemi des amoureuses lois ?
SUPERBESes superbes coursiers, qu'on voyait autrefois, Pleins d'une ardeur si noble, obéir à sa voix
SUPPLIANT, ANTENe rougis point de prendre une voix suppliante
SUPPLICEUn père, en punissant, madame, est toujours père ; Un supplice léger suffit à sa colère
SUPPRIMERJe devrais faire ici parler la vérité, Seigneur ; mais je supprime un secret qui vous touche
SÛR, ÛREEt d'un dard lancé d'une main sûre, Il lui fait dans le flanc une large blessure
SURPRENDRELe tyran m'a surpris sans défense et sans armes
TANTTant de coups imprévus m'accablent à la fois, Qu'ils m'ôtent la parole, et m'étouffent la voix
TARDIF, IVEÔ soins tardifs et superflus !
TEINDRENe pourrai-je, en fuyant an indigne repos, D'un sang plus glorieux teindre mes javelots ?
TEINTLa pâleur de la mort est déjà sur son teint
TÉMOINNous prendrons à témoin le dieu qu'on y révère
TEMPSQuel temps à mon exil, quel lieu prescrivez-vous ?
TEMPSTu sais que, de tout temps à l'amour opposée, Je rendais souvent grâce à l'injuste Thésée
TENDREQu'as-tu fait de mon fils ? Je te l'ai confié dès l'âge le plus tendre
TENDREMon fils n'est plus ? hé quoi ! quand je lui tends les bras, Les dieux impatients ont hâté son trépas ?
TENDREOù tendait ce discours qui m'a glacé d'effroi ?
TENIROù me cacher ? fuyons dans la nuit infernale ; Mais que dis-je ? mon père y tient l'urne fatale
TENTEREt tenter un courroux que je retiens à peine
TERMELa reine touche presque à son terme fatal
TERREURJ'ai conçu pour mon crime une juste terreur
TÊTESes superbes coursiers.. L'oeil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée
TÊTEDepuis plus de six mois éloigné de mon père, J'ignore le destin d'une tête si chère
TIGRE et TIGRESSECe tigre, que jamais je n'abordai sans crainte
TIRERJe t'en ai dit assez pour te tirer d'erreur
TIRERSi je reviens si craint et si peu désiré, ô ciel ! de ma prison pourquoi m'as-tu tiré ?
TOMBERMais, si quelque vertu m'est tombée en partage, Seigneur, je crois surtout avoir fait éclater La haine des forfaits qu'on ose m'imputer
TORTUEUX, EUSESa croupe se recourbe en replis tortueux
TOUCHERCe reproche vous touche
TOUCHERVous n'aviez pas encore atteint l'âge où je touche
TOUJOURSQuelques crimes toujours précèdent les grands crimes
TRACESur quel espoir nouveau, dans quels heureux climats Croyez-vous découvrir la trace de ses pas ?
TRACECraint-on de s'égarer sur les traces d'Hercule ?
TRACEDe son généreux sang la trace nous conduit
TRAHIRDe quel droit sur vous-même osez-vous attenter ?... Vous offensez les dieux auteurs de votre vie ; Vous trahissez l'époux à qui la foi vous lie ; Vous trahissez enfin vos enfants malheureux, Que vous précipitez sous un joug rigoureux
TRAHIRVous-même, en ma faveur, vous voulez vous trahir !
TRAÎNÉ, ÉEJ'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris
TRAÎNERCharmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi
TRAITMes yeux le retrouvaient dans les traits de son père
TRANSIRJe sentis tout mon corps et transir et brûler
TRANSPORTPerfide ! oses-tu bien te montrer devant moi ?.. Après que le transport d'un amour plein d'horreur....
TRAVAILSans que ta mort encor, honteuse à ma mémoire, De mes nobles travaux vienne souiller la gloire
TRAVAILHercule, respirant sur le bruit de vos coups, Déjà de son travail se reposait sur vous
TRAVERSQuand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, Suivre de l'oeil un char....
TREMBLANT, ANTEEt mes genoux tremblants se dérobent sous moi
TREMBLERSes longs mugissements font trembler le rivage
TREMPERVos mains n'ont point trempé dans le sang innocent ?
TREMPERJamais l'aimable soeur des cruels Pallantides Trempa-t-elle aux complots de ses frères perfides ?
TRESSAILLIRDe crainte, en m'abordant, je l'ai vu tressaillir
TRIBUTAIRERendez de mon pouvoir Athènes tributaire
TRIOMPHETon triomphe [de Vénus sur Phèdre] est parfait ; tous tes traits ont porté
TRIOMPHERL'amour n'a-t-il encor triomphé que de vous ?
TRISTEJe voudrais vous cacher une triste nouvelle, Madame ; mais il faut que je vous la révèle
TROMPERTrop crédules esprits que sa flamme [de Thésée] a trompés
TROMPERJ'ai su tromper les yeux par qui j'étais gardé
TROUBLEDieux ! éclairez mon trouble, et daignez à mes yeux Montrer la vérité que je cherche en ces lieux !
TROUBLERUn effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos
TROUBLERJe t'aimais ; et je sens que, malgré ton offense, Mes entrailles pour toi se troublent par avance
TROUVERAricie a trouvé le chemin de son coeur
TROUVERTes discours trouveront plus d'accès que les miens
TUÔ toi, qui vois la honte où je suis descendue, Implacable Vénus, suis-je assez confondue !
TUERMais ne différez point : chaque moment vous tue, Réparez promptement votre force abattue
TUTÉLAIRENeptune le protège, et ce dieu tutélaire Ne sera pas en vain imploré par mon père
TYRANEt la fuite est permise à qui fuit ses tyrans
UN, UNEVos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains ; Mais tout n'est pas détruit, et vous en laissez vivre Un.... votre fils, seigneur, me défend de poursuivre
URNEOù me cacher ? fuyons dans la nuit infernale ; Mais que dis-je ? mon père [Minos] y tient l'urne fatale
VAIN, AINESa vaine inimitié n'est pas ce que je crains
VAINCREUn moment a vaincu mon audace imprudente
VAINQUEURAurais-je pour vainqueur dû choisir Aricie ?
VEINEJuste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace
VÉNUSCe n'est plus une ardeur dans mes veines cachée, C'est Vénus tout entière à sa proie attachée
VÉRITABLEJe confesse à vos pieds ma véritable offense
VÉRITÉPeut-être, si la voix ne m'eût été coupée, L'affreuse vérité me serait échappée
VERTUAinsi que la vertu le crime a ses degrés
VERTUDieux, qui la connaissez, Est-ce donc sa vertu que vous récompensez ?
VERTUEUX, EUSEUn jour seul ne fait point d'un mortel vertueux Un perfide assassin, un lâche incestueux
VIE.... Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie
VISITERJ'ai visité l'Élide, et, laissant le Ténare, Passé jusqu'à la mer qui vit tomber Icare
VIVANT, ANTEIl [Thésée] a vu le Cocyte et les rivages sombres, Et s'est montré vivant aux infernales ombres
VOILEQue ces vains ornements, que ces voiles me pèsent !
VOIRJe le vis, je rougis, je pâlis à sa vue
VOIRMes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir et brûler
VOIRJ'ai visité l'Élide, et, laissant le Ténare, Passé jusqu'à la mer qui vit tomber Icare
VOIRJe te laisse trop voir mes honteuses douleurs
VOIRComment se sont-ils vus ? depuis quand ? dans quels lieux ?
VOISIN, INEFusses-tu par de là les colonnes d'Alcide, Je me croirais encor trop voisin d'un perfide
VOIXTant de coups imprévus m'accablent à la fois, Qu'ils m'ôtent la parole et m'étouffent la voix
VOLAGEEt l'on craint.... Qu'il n'entraîne après lui tout un peuple volage
VOLERL'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé
VOLEROn vous voit moins souvent.... Tantôt faire voler un char sur le rivage....
VOLONTAIRECet aveu que je te viens de faire, Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ?
VOMIRL'onde approche, se brise et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux
VOÛTEIl me semble déjà que ces murs, que ces voûtes Vont prendre la parole....
VUEJe le vis, je rougis, je pâlis à sa vue

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