L'oeuvre Phèdre de Jean RACINE
Ecrit par Jean RACINE
Date : 1677
Citations de "Phèdre"
Utilisé pour le mot | Citation |
PURGER | De ton horrible aspect purge tous mes États |
QUAND | Quand vous me haïriez, je ne m'en plaindrais pas |
QUE | Dieux ! qu'est-ce que j'entends ? |
QUEL, QUELLE | Quels courages Vénus n'a-t-elle pas domptés ? |
QUEL, QUELLE | Ariane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! |
QUEL, QUELLE | Moi-même, plein d'un feu que sa haine réprouve, Quel il m'a vu jadis, et quel il me retrouve ! |
QUELQUE | Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes |
QUI | Votre vie est pour moi d'un prix à qui tout cède |
QUITTER | Songez-vous qu'en naissant mes bras vous ont reçue ? Mon pays, mes enfants, pour vous j'ai tout quitté |
QUITTER | Ils font mille serments de ne se point quitter |
RACE | Ô désespoir ! ô crime ! ô déplorable race ! |
RALENTIR | Leur fougue impétueuse [de chevaux ayant le mors aux dents] enfin se ralentit |
RALLUMER | Tandis que.... de vos jours prêts à se consumer, Le flambeau dure encore et peut se rallumer |
RAMENER | Vivons, si vers la vie on peut me ramener, Et si l'amour d'un fils en ce moment funeste De mes faibles esprits peut ranimer le reste |
RANIMER | Par tes conseils flatteurs tu m'as su ranimer |
RAPPELER | Il veut les rappeler [ses chevaux emportés], et sa voix les effraie |
RAPPELER | Ismène tout en pleurs La rappelle à la vie, ou plutôt aux douleurs |
RAPPELER | Vous-même, rappelant votre force première, Vous vouliez vous montrer et revoir la lumière |
RAPPELER | Je connais mes fureurs, je les rappelle toutes |
RASSASIER | ....Quand mon âme, à soi-même rendue, Vient se rassasier d'une si chère vue, Je n'ai pour tout accueil que des frémissements |
RASSURER | [Pour le labyrinthe] Un fil n'eût point assez rassuré votre amante |
RAVIR | Heureux si j'avais pu ravir à la mémoire Cette indigne moitié d'une si belle histoire ! |
RAVIR | Ô mon fils, cher espoir que je me suis ravi ! |
REBELLE | Rebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours, Voulez-vous sans pitié, laisser finir vos jours ? |
REBELLE | Vos yeux ont su dompter ce rebelle courage |
REBUTÉ, ÉE | L'oeil humide de pleurs par l'ingrat rebutés |
RECEVOIR | Quel fruit recevront-ils de leurs vaines amours ? |
RECEVOIR | Souvent dans sa colère il [le ciel] reçoit nos victimes |
RÉCITER | Je sais de ses froideurs tout ce que l'on récite |
RECOMMENCER | Et ce feu dans Trézène a donc recommencé ? |
RECOURBER | Indomptable taureau, dragon impétueux, Sa croupe se recourbe en replis tortueux |
RECOURS | Toujours les scélérats ont recours au parjure |
RECULER | Le flot qui l'apporta recule épouvanté |
REDOUBLER | Et même en le voyant, le bruit de sa fierté A redoublé pour lui ma curiosité |
REDOUTÉ, ÉE | Quel charme l'attirait sur ces bords redoutés [les enfers] ? |
REFERMER | Il ouvre un oeil mourant qu'il referme soudain |
REFUSER | Je n'ai pour tout accueil que des frémissements ; Tout fuit, tout se refuse à mes embrassements |
REGARDER | Les dieux, après six mois, m'ont enfin regardé |
REGARDER | Je ne puis sans horreur me regarder moi-même |
RÉGNER | Moi, régner ! moi ranger un État sous ma loi, Quand ma faible raison ne règne plus sur moi ! |
RÉGNER | Un désordre éternel règne dans son esprit |
REGRET | À quels mortels regrets ma vie est réservée ! |
REJETON | D'une tige coupable il [Thésée] craint un rejeton |
RELÂCHER | Mais sa haine, sur vous autrefois attachée, Ou s'est évanouie, ou s'est bien relâchée |
RELIQUE | Ils s'arrêtent non loin de ces tombeaux antiques, Où des rois ses aïeux sont les froides reliques |
REMONTER | Examinons ce bruit, remontons à sa source |
REMPLI, IE | Phèdre est d'un sang, seigneur, vous le savez trop bien, De toutes ces horreurs plus rempli que le mien |
REMPLIR | Et mes yeux, malgré moi, se remplissent de pleurs |
RENDRE | Il faut à votre fils rendre son innocence |
RENDRE | Au jour que je fuyais c'est toi qui m'as rendue |
RENDRE | Je rends dans les tourments une pénible vie |
RENDRE | Phèdre au fond de son coeur me rend plus de justice |
RÊNE | Sa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes |
RÊNE | Un héraut chargé des volontés d'Athènes De l'État en ses mains vient remettre les rênes |
RÉPANDRE | Respectez votre sang ....Ne me préparez pas la douleur éternelle De l'avoir fait répandre à la main paternelle |
RÉPANDRE | Sa fureur contre vous se répand en injures |
RÉPARER | Réparez promptement votre force abattue |
REPASSER | On dit.... que.... Il [Thésée] a vu le Cocyte et les rivages sombres.... Mais qu'il n'a pu sortir de ce triste séjour, Ni repasser les bords qu'on passe sans retour |
REPLI | Sa croupe [d'un monstre marin] se recourbe en replis tortueux |
REPOS | Un effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos |
REPOUSSER | Quelquefois, pour flatter ses secrètes douleurs, Elle prend ses enfants et les baigne de pleurs ; Et soudain, renonçant à l'amour maternelle, Sa main avec horreur les repousse loin d'elle |
RÉSERVER | À quels mortels regrets ma vie est réservée ! |
RÉSISTANCE | On ne m'opposera que trop de résistance |
RESPECTUEUX, EUSE | C'est moi qui, sur ce fils chaste et respectueux, Osai jeter un oeil profane, incestueux |
RESPIRER | Que dis-je ? Il [Thésée] n'est point mort puisqu'il respire en vous |
RESPIRER | Hercule, respirant sur le bruit de vos coups, Déjà de son travail se reposait sur vous |
RESPIRER | Arrachez-vous d'un lieu funeste et profané Où la vertu respire un air empoisonné |
RESPIRER | Mes crimes désormais ont comblé la mesure ; Je respire à la fois l'in ceste et l'imposture |
RESTE | Reste impur des brigands dont j'ai purgé la terre |
RETARDER | Mais quels soins désormais peuvent me retarder ? |
RETENTIR | De nos cris douloureux la plaine retentit |
RETENU, UE | Échauffez mes transports trop lents, trop retenus |
RETENUE | Quoi ! ta rage à mes yeux perd toute retenue |
RETIRER | Le voici ; vers mon coeur tout mon sang se retire ; J'oublie, en le voyant, ce que je viens lui dire |
RETOUR | Il n'a pu sortir de ce triste séjour [les enfers], Et repasser les bords qu'on passe sans retour |
RETRAITE | Par vous aurait péri le monstre de la Crète, Malgré tous les détours de sa vaste retraite |
RETROUVER | Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père |
RETROUVER | Et Phèdre, au labyrinthe avec vous descendue, Se serait avec vous retrouvée ou perdue |
RÉVEILLER | Quel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille ? |
REVOIR | Mes yeux sont éblouis du jour que je revois |
RÉVOLTÉ, ÉE | Moi qui, contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté |
RÉVOLTER | Contre moi-même enfin j'osai me révolter |
RÉVOQUER | Et forcez votre père à révoquer ses voeux |
RICHESSE | J'aime, je prise en lui de plus nobles richesses, Les vertus de son père, et non point les faiblesses |
RIGOUREUX, EUSE | Craignez, seigneur, craignez que le ciel rigoureux Ne vous haïsse assez pour exaucer vos voeux |
RIGUEUR | Dans les longues rigueurs d'une prison cruelle |
RIVAGE | On dit... Qu'avec Pirithoüs aux enfers descendu, Il [Thésée] a vu le Cocyte et ses rivages sombres |
RIVAGE | Voyage infortuné ! rivage malheureux, Fallait-il approcher de tes bords dangereux ! |
ROCHER | Ariane aux rochers contant ses injustices [de Thésée] |
ROMPRE | Elle a trois fois écrit, et, changeant de pensée, Trois fois elle a rompu sa lettre commencée |
ROMPRE | Tu frémiras d'horreur si je romps le silence |
ROMPRE | L'essieu crie et se rompt |
RONCE | Les ronces dégouttantes Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes |
ROUGE | La timide Aricie est alors arrivée.... Elle approche, elle voit l'herbe rouge et fumante |
ROUGIR | Ils rougissent le mors d'une sanglante écume |
ROULER | De rage et de douleur le monstre bondissant Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant, Se roule, et leur présente une gueule enflammée |
RUDESSE | Nourri dans les forêts, il en a la rudesse |
RUDESSE | J'ai poussé la vertu jusques à la rudesse |
SAIGNER | Par mon époux lui-même à Trézène amenée, J'ai revu l'ennemi que j'avais éloigné ; Ma blessure trop vive aussitôt a saigné |
SANG | Tous les liens du sang n'ont pu le retenir |
SANGLANT, ANTE | Ils rougissent le mors d'une sanglante écume |
SANS | Et je m'en vais pleurer leurs faveurs meurtrières [des dieux], Sans plus les fatiguer d'inutiles prières |
SAUVAGE | Quelles sauvages moeurs, quelle haine endurcie Pourrait en vous voyant n'être point adoucie ? |
SAUVAGE | Le ciel avec horreur voit ce monstre sauvage |
SAVANT, ANTE | Tantôt, savant dans l'art par Neptune inventé, Rendre docile au frein un coursier indompté |
SAVOIR | Que savez-vous ? Qu'en savez-vous ? Que sais-je ? Que sait-on ce qui arrivera ? La question est de savoir si.... Reste à savoir si.... Qui sait même, qui sait si le roi votre père Veut que de son absence on sache le mystère ? |
SAVOIR | Chère Oenone, sais-tu ce que je viens d'apprendre ? |
SCEAU | Mais songez sous quel sceau je vous l'ai révélé |
SCÉLÉRAT, ATE | Toujours les scélérats ont recours au parjure |
SÉDUIRE | Ces dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le coeur d'une faible mortelle |
SEIN | Songez qu'une barbare en son sein l'a formé |
SEIN | Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste |
SÉJOUR | Craignez-vous la présence De ces paisibles lieux si chers à votre enfance, Et dont je vous ai vu préférer le séjour Au tumulte pompeux d'Athène et de la cour ? |
SEMBLER | Ses superbes coursiers.... L'oeil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée |
SEMBLER | Il me semble déjà que ces murs, que ces voûtes Vont prendre la parole, et, prêts à m'accuser.... |
SEMBLER | Ô toi qui me connais, te semblait-il croyable Que.... Un coeur toujours nourri d'amertume et de pleurs Dût connaître l'amour ? |
SEMÉ, ÉE | Qu'à bon droit votre gloire en tous lieux est semée ! |
SEMER | On sème de sa mort d'incroyables discours |
SENSIBLE | Hippolyte est sensible et ne sent rien pour moi |
SENTIR | Je sentis tout mon corps et transir et brûler |
SENTIR | Tremblante comme vous, j'en sens quelques remords |
SENTIR | Hippolyte est sensible, et ne sent rien pour moi ! |
SENTIR | Plus d'un monstre farouche Avait de votre bras senti la pesanteur |
SÉPARER | J'ai couru les deux mers que sépare Corinthe |
SÉPARER | Partez, séparez-vous de la triste Aricie |
SÉPULTURE | Parmi ces tombeaux, Des princes de ma race antiques sépultures |
SEREIN, EINE | Et sous un front serein déguisant mes alarmes |
SERVIR | Inexorables dieux, qui m'avez trop servi |
SERVIR | Sers ma fureur, Oenone, et non point ma raison |
SEXE | Il a pour tout le sexe une haine fatale |
SIGNALER | À peine elle vous vit, Que votre exil d'abord signala son crédit |
SIGNE | Et ne devrait-on pas, à des signes certains, Reconnaître le coeur des perfides humains ? |
SILLON | Assez dans ses sillons [de l'Attique] votre sang englouti A fait fumer le champ dont il était sorti |
SOI | Charmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi |
SOIN | Quelle importune main, en formant tous ces noeuds, A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux ? |
SOIN | Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire |
SOLEIL | Noble et brillant auteur d'une triste famille, Toi dont ma mère osait se vanter d'être fille, Qui peut-être rougis du trouble où tu me vois, Soleil ! je viens te voir pour la dernière fois |
SOMBRE | Il a vu le Cocyte et les rivages sombres |
SOMMEIL | Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux, Depuis que le sommeil n'est entré dans vos yeux |
SORTI, IE | Un effroyable cri sorti du fond des flots |
SORTIR | Cependant Phèdre sort d'une mère.... Phèdre est d'un sang, seigneur, vous le savez trop bien, De toutes ces horreurs plus rempli que le mien |
SOUFFRIR | Aux bords que j'habitais je n'ai pu vous souffrir |
SOUMIS, ISE | Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis |
SOUPÇONNÉ, ÉE | Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée |
SOUPÇONNER | Chargé du crime affreux dont vous me soupçonnez, Quels amis me plaindront quand vous m'abandonnez ? |
SOUPIR | Jusqu'au dernier soupir de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments une pénible vie |
SOURCE | Examinons ce bruit, remontons à sa source |
SOURD, SOURDE | La frayeur les emporte [les chevaux], et, sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix |
SOURD, SOURDE | Rebelle à tous nos soins, sourde à tous mes discours, Voulez-vous, sans pitié, laisser finir vos jours ? |
SOURD, SOURDE | Cependant un bruit sourd veut que le roi respire |
SOUTENIR | Je n'ai pu soutenir tes larmes, tes combats |
SOUTENIR | Misérable ! et je vis ! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue ! |
SOUTENIR | Je ne me soutiens plus ; ma force m'abandonne |
SUBITEMENT | Et jamais on n'a vu la timide innocence Passer subitement à l'extrême licence |
SUCCESSEUR | L'ami, le compagnon, le successeur d'Alcide |
SUCER | C'est peu qu'avec son lait une mère amazone M'ait fait sucer encor cet orgueil qui t'étonne |
SUFFIRE | Un père, en punissant, madame, est toujours père ; Un supplice léger suffit à sa colère |
SUFFIRE | Il suffit de tes yeux pour t'en persuader |
SUIVRE | Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes |
SUIVRE | Quand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, Suivre de l'oeil un char fuyant dans la carrière ? |
SUIVRE | Ils suivaient sans remords leur penchant amoureux |
SUIVRE | De quel désespoir mes voeux seraient suivis ! |
SUJET | Lorsque de notre Crète il [Thésée] traversa les flots, Digne sujet des voeux des filles de Minos |
SUPERBE | Pourriez-vous n'être plus ce superbe Hippolyte, Implacable ennemi des amoureuses lois ? |
SUPERBE | Ses superbes coursiers, qu'on voyait autrefois, Pleins d'une ardeur si noble, obéir à sa voix |
SUPPLIANT, ANTE | Ne rougis point de prendre une voix suppliante |
SUPPLICE | Un père, en punissant, madame, est toujours père ; Un supplice léger suffit à sa colère |
SUPPRIMER | Je devrais faire ici parler la vérité, Seigneur ; mais je supprime un secret qui vous touche |
SÛR, ÛRE | Et d'un dard lancé d'une main sûre, Il lui fait dans le flanc une large blessure |
SURPRENDRE | Le tyran m'a surpris sans défense et sans armes |
TANT | Tant de coups imprévus m'accablent à la fois, Qu'ils m'ôtent la parole, et m'étouffent la voix |
TARDIF, IVE | Ô soins tardifs et superflus ! |
TEINDRE | Ne pourrai-je, en fuyant an indigne repos, D'un sang plus glorieux teindre mes javelots ? |
TEINT | La pâleur de la mort est déjà sur son teint |
TÉMOIN | Nous prendrons à témoin le dieu qu'on y révère |
TEMPS | Quel temps à mon exil, quel lieu prescrivez-vous ? |
TEMPS | Tu sais que, de tout temps à l'amour opposée, Je rendais souvent grâce à l'injuste Thésée |
TENDRE | Qu'as-tu fait de mon fils ? Je te l'ai confié dès l'âge le plus tendre |
TENDRE | Mon fils n'est plus ? hé quoi ! quand je lui tends les bras, Les dieux impatients ont hâté son trépas ? |
TENDRE | Où tendait ce discours qui m'a glacé d'effroi ? |
TENIR | Où me cacher ? fuyons dans la nuit infernale ; Mais que dis-je ? mon père y tient l'urne fatale |
TENTER | Et tenter un courroux que je retiens à peine |
TERME | La reine touche presque à son terme fatal |
TERREUR | J'ai conçu pour mon crime une juste terreur |
TÊTE | Ses superbes coursiers.. L'oeil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée |
TÊTE | Depuis plus de six mois éloigné de mon père, J'ignore le destin d'une tête si chère |
TIGRE et TIGRESSE | Ce tigre, que jamais je n'abordai sans crainte |
TIRER | Je t'en ai dit assez pour te tirer d'erreur |
TIRER | Si je reviens si craint et si peu désiré, ô ciel ! de ma prison pourquoi m'as-tu tiré ? |
TOMBER | Mais, si quelque vertu m'est tombée en partage, Seigneur, je crois surtout avoir fait éclater La haine des forfaits qu'on ose m'imputer |
TORTUEUX, EUSE | Sa croupe se recourbe en replis tortueux |
TOUCHER | Ce reproche vous touche |
TOUCHER | Vous n'aviez pas encore atteint l'âge où je touche |
TOUJOURS | Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes |
TRACE | Sur quel espoir nouveau, dans quels heureux climats Croyez-vous découvrir la trace de ses pas ? |
TRACE | Craint-on de s'égarer sur les traces d'Hercule ? |
TRACE | De son généreux sang la trace nous conduit |
TRAHIR | De quel droit sur vous-même osez-vous attenter ?... Vous offensez les dieux auteurs de votre vie ; Vous trahissez l'époux à qui la foi vous lie ; Vous trahissez enfin vos enfants malheureux, Que vous précipitez sous un joug rigoureux |
TRAHIR | Vous-même, en ma faveur, vous voulez vous trahir ! |
TRAÎNÉ, ÉE | J'ai vu, seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris |
TRAÎNER | Charmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi |
TRAIT | Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père |
TRANSIR | Je sentis tout mon corps et transir et brûler |
TRANSPORT | Perfide ! oses-tu bien te montrer devant moi ?.. Après que le transport d'un amour plein d'horreur.... |
TRAVAIL | Sans que ta mort encor, honteuse à ma mémoire, De mes nobles travaux vienne souiller la gloire |
TRAVAIL | Hercule, respirant sur le bruit de vos coups, Déjà de son travail se reposait sur vous |
TRAVERS | Quand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, Suivre de l'oeil un char.... |
TREMBLANT, ANTE | Et mes genoux tremblants se dérobent sous moi |
TREMBLER | Ses longs mugissements font trembler le rivage |
TREMPER | Vos mains n'ont point trempé dans le sang innocent ? |
TREMPER | Jamais l'aimable soeur des cruels Pallantides Trempa-t-elle aux complots de ses frères perfides ? |
TRESSAILLIR | De crainte, en m'abordant, je l'ai vu tressaillir |
TRIBUTAIRE | Rendez de mon pouvoir Athènes tributaire |
TRIOMPHE | Ton triomphe [de Vénus sur Phèdre] est parfait ; tous tes traits ont porté |
TRIOMPHER | L'amour n'a-t-il encor triomphé que de vous ? |
TRISTE | Je voudrais vous cacher une triste nouvelle, Madame ; mais il faut que je vous la révèle |
TROMPER | Trop crédules esprits que sa flamme [de Thésée] a trompés |
TROMPER | J'ai su tromper les yeux par qui j'étais gardé |
TROUBLE | Dieux ! éclairez mon trouble, et daignez à mes yeux Montrer la vérité que je cherche en ces lieux ! |
TROUBLER | Un effroyable cri, sorti du fond des flots, Des airs en ce moment a troublé le repos |
TROUBLER | Je t'aimais ; et je sens que, malgré ton offense, Mes entrailles pour toi se troublent par avance |
TROUVER | Aricie a trouvé le chemin de son coeur |
TROUVER | Tes discours trouveront plus d'accès que les miens |
TU | Ô toi, qui vois la honte où je suis descendue, Implacable Vénus, suis-je assez confondue ! |
TUER | Mais ne différez point : chaque moment vous tue, Réparez promptement votre force abattue |
TUTÉLAIRE | Neptune le protège, et ce dieu tutélaire Ne sera pas en vain imploré par mon père |
TYRAN | Et la fuite est permise à qui fuit ses tyrans |
UN, UNE | Vos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains ; Mais tout n'est pas détruit, et vous en laissez vivre Un.... votre fils, seigneur, me défend de poursuivre |
URNE | Où me cacher ? fuyons dans la nuit infernale ; Mais que dis-je ? mon père [Minos] y tient l'urne fatale |
VAIN, AINE | Sa vaine inimitié n'est pas ce que je crains |
VAINCRE | Un moment a vaincu mon audace imprudente |
VAINQUEUR | Aurais-je pour vainqueur dû choisir Aricie ? |
VEINE | Juste ciel ! tout mon sang dans mes veines se glace |
VÉNUS | Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée, C'est Vénus tout entière à sa proie attachée |
VÉRITABLE | Je confesse à vos pieds ma véritable offense |
VÉRITÉ | Peut-être, si la voix ne m'eût été coupée, L'affreuse vérité me serait échappée |
VERTU | Ainsi que la vertu le crime a ses degrés |
VERTU | Dieux, qui la connaissez, Est-ce donc sa vertu que vous récompensez ? |
VERTUEUX, EUSE | Un jour seul ne fait point d'un mortel vertueux Un perfide assassin, un lâche incestueux |
VIE | .... Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie |
VISITER | J'ai visité l'Élide, et, laissant le Ténare, Passé jusqu'à la mer qui vit tomber Icare |
VIVANT, ANTE | Il [Thésée] a vu le Cocyte et les rivages sombres, Et s'est montré vivant aux infernales ombres |
VOILE | Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent ! |
VOIR | Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue |
VOIR | Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; Je sentis tout mon corps et transir et brûler |
VOIR | J'ai visité l'Élide, et, laissant le Ténare, Passé jusqu'à la mer qui vit tomber Icare |
VOIR | Je te laisse trop voir mes honteuses douleurs |
VOIR | Comment se sont-ils vus ? depuis quand ? dans quels lieux ? |
VOISIN, INE | Fusses-tu par de là les colonnes d'Alcide, Je me croirais encor trop voisin d'un perfide |
VOIX | Tant de coups imprévus m'accablent à la fois, Qu'ils m'ôtent la parole et m'étouffent la voix |
VOLAGE | Et l'on craint.... Qu'il n'entraîne après lui tout un peuple volage |
VOLER | L'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé |
VOLER | On vous voit moins souvent.... Tantôt faire voler un char sur le rivage.... |
VOLONTAIRE | Cet aveu que je te viens de faire, Cet aveu si honteux, le crois-tu volontaire ? |
VOMIR | L'onde approche, se brise et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux |
VOÛTE | Il me semble déjà que ces murs, que ces voûtes Vont prendre la parole.... |
VUE | Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue |