L'oeuvre Phèdre de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1677

Citations de "Phèdre"

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FAROUCHEQue son farouche orgueil le rendait odieux !
FATAL, ALEIl [Hippolyte] a pour tout le sexe une haine fatale
FATAL, ALELa reine touche presque à son terme fatal
FATIGUEREt je m'en vais pleurer leurs faveurs meurtrières Sans plus les fatiguer d'inutiles prières
FAUSSEMENTCher ami, si mon père un jour désabusé Plaint le malheur d'un fils faussement accusé
FAVEURJe hais jusques aux soins dont m'honorent les dieux, Et je m'en vais pleurer leurs faveurs meurtrières
FEINTEQuelle est donc sa pensée ? et que cache un discours Commencé tant de fois, interrompu toujours ? Veulent-ils m'éblouir par une feinte vaine ?
FEMMEJe sais mes perfidies, Énone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais
FEMMESon imprudente flamme Du tyran de l'Épire allait ravir la femme
FERJ'ai reconnu le fer, instrument de sa rage, Ce fer dont je l'armai pour un plus digne usage
FERD'enchaîner un captif de ses fers étonné
FERMERThésée ouvre vos yeux en voulant les fermer [sur le mérite d'Aricie]
FERMERApprouvez le respect qui me ferme la bouche
FEUQuand je suis tout de feu, d'où vous vient cette glace ?
FEUJe reconnus Vénus et ses feux redoutables
FIELMe nourrissant de fiel, de larmes abreuvée
FIÈREMENTMoi qui contre l'amour fièrement révolté
FILMa soeur du fil fatal eût armé votre main
FLAMBEAUL'hymen n'est point toujours entouré de flambeaux
FLAMBEAU....De vos jours prêts à se consumer Le flambeau dure encore et peut se rallumer
FLAMMETrop crédules esprits [femmes] que sa flamme [de Thésée] a trompés
FLANCUn dieu qui d'aiguillons pressait leurs flancs poudreux [des chevaux]
FLANCCe fils qu'une amazone a porté dans son flanc
FLATTERDe quoi viens-tu flatter mon esprit désolé ?
FLATTEUR, EUSEPar tes conseils flatteurs tu m'as su ranimer
FLATTEUR, EUSEDétestables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère céleste
FLÉCHIRJ'aime, je l'avouerai, cet orgueil généreux Qui n'a jamais fléchi sous le joug amoureux
FLÉCHIRMais de faire fléchir un courage inflexible
FLEURJ'ai perdu dans la fleur de leur jeune saison Six frères ; quel espoir d'une illustre maison !
FLOTLe flot qui l'apporta recule épouvanté
FLOTL'onde approche, se brise et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux
FLOTTEREt la voile flottait aux vents abandonnée
FLOTTERSa main sur ses chevaux laissait flotter les rênes
FOISLes ombres par trois fois ont obscurci les cieux Depuis que le sommeil n'est entré dans vos yeux
FOISLa frayeur les emporte ; et, sourds à cette fois, Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix
FOISSoleil, je viens te voir pour la dernière fois
FONDUn effroyable cri sorti du fond des flots
FONDLe jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur
FONDEMENTQue mon coeur, chère Ismène, écoute avidement Un discours qui peut-être a peu de fondement !
FORCEJe ne me soutiens plus, ma force m'abandonne
FORÊTLes forêts de nos cris moins souvent retentissent
FORMEHippolyte étendu, sans forme et sans couleur
FORMERSongez qu'une barbare en son sein l'a formé
FORMERPeut-elle contre vous former quelques desseins ?
FORMIDABLEAux portes de Trézène.... Est un temple sacré, formidable aux parjures
FOU ou FOL, FOLLEEt dans un fol amour ma jeunesse embarquée
FOUDREQuel coup de foudre, ô ciel ! et quel funeste avis !
FOUGUELeur fougue impétueuse [des coursiers] enfin se ralentit
FRACASSÉ, ÉE[Hippolyte] Voit voler en éclats tout son char fracassé
FRANCHIRQuiconque a pu franchir les bornes légitimes, Peut violer enfin les droits les plus sacrés ; Ainsi que la vertu, le crime a ses degrés
FRAYEURPar de vaines frayeurs cessez de m'offenser
FREINIls ne connaissent plus ni le frein ni la voix
FRÉMIRJ'aime à vous voir frémir à ce funeste nom
FRÉMISSEMENTJe n'ai pour tout accueil que des frémissements
FRÈREJ'ai perdu dans la fleur de leur jeune saison Six frères ; quel espoir d'une illustre maison !
FRISSONNERJ'aime.... à ce nom fatal, je tremble, je frissonne
FRIVOLEMais je sais rejeter un frivole artifice
FROID, OIDEIls s'arrêtent non loin de ces tombeaux antiques Où des rois ses aïeux sont les froides reliques
FROID, OIDESes froids embrassements ont glacé ma tendresse
FROIDDéjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu
FRONTJe ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais
FRONTSon front large [d'un monstre marin] est armé de cornes menaçantes
FRONTChaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux
FRONTJe verrai le témoin de ma flamme adultère Observer de quel front j'ose aborder son père
FRUITHélas ! du crime affreux dont la honte me suit, Jamais mon triste coeur n'a recueilli le fruit
FRUITLes soupçons importuns Sont d'un second hymen les fruits les plus communs
FUIRLe roi vient ; fuyez, prince, et partez promptement
FUIRTout fuit, tout se refuse à mes embrassements
FUIRQuand pourrai-je au travers d'une noble poussière Suivre de l'oeil un char fuyant dans la carrière ?
FUIRC'est peu de t'avoir fui, cruel, je t'ai chassé ; Pour mieux te résister, j'ai recherché ta haine
FUITEEt la fuite est permise à qui fuit son tyran
FUMANT, ANTEElle approche, elle voit l'herbe rouge et fumante
FUMÉEUne gueule enflammée [d'un monstre] Qui les couvre [les coursiers] de feu, de sang et de fumée
FUMERMême aux pieds des autels que je faisais fumer, J'offrais tout à ce dieu que je n'osais nommer
FUMEREt la Crète fumant du sang du minotaure
FUNESTEVous verrai-je toujours, renonçant à la vie, Faire de votre mort les funestes apprêts ?
FUREUR....De l'amour j'ai toutes les fureurs
FURIEUX, EUSESors, traître, n'attends pas qu'un père furieux Te fasse avec opprobre arracher de ces lieux
FURIEUX, EUSEOn ne sait point d'où part ce dessein furieux ?
FURTIF, IVEDe leur furtive ardeur ne pouvais-tu m'instruire ?
GARANTIREt tous les dieux enfin, témoins de nos tendresses, Garantiront la foi de mes saintes promesses
GARDEPrenez garde, seigneur, vos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains ; Mais tout n'est pas détruit, et vous en laissez vivre Un....
GARDEPrends garde que jamais l'astre qui nous éclaire Ne te voie en ces lieux mettre un pied téméraire
GARDEVous n'avez jusqu'ici de gardes que les miens
GARDERJ'ai su tromper les yeux par qui j'étais gardé
GARDERCédons-lui ce pouvoir que je ne puis garder
GÉANT, ANTEEt les os dispersés du géant d'Épidaure
GÉMIRMais je laissais gémir la vertu soupçonnée
GÉMISSANT, ANTEEt froide, gémissante, et presque inanimée
GÊNESont-ils d'accord tous deux pour me mettre à la gêne ?
GÉNÉREUX, EUSEJ'aime, je l'avouerai, cet orgueil généreux Qui n'a jamais fléchi sous le joug amoureux
GENOUEt mes genoux tremblants se dérobent sous moi
GLACEQuand je suis tout de feu, d'où vous vient cette glace ?
GLACERSes froids embrassements ont glacé ma tendresse
GLISSEREt l'espoir malgré moi s'est glissé dans mon coeur
GLOIRECes dieux qui se sont fait une gloire cruelle De séduire le coeur d'une faible mortelle
GOÛTER.... Ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix....
GRÂCEDevant ses yeux cruels une autre a trouvé grâce
GRÂCEGrâces au ciel, mes mains ne sont point criminelles !
GROSSIER, IÈRE....L'artifice est grossier, Tu te feins criminel pour te justifier
GUEULE[Il] Se roule et leur présente une gueule enflammée Qui les couvre de feu, de sang et de fumée
GUIDEAllez et laissez-moi quelque fidèle guide
HABITANT, ANTELes dieux mêmes, les dieux, de l'Olympe habitants.... Ont brûlé quelquefois de feux illégitimes
HABITERSouffrez que pour jamais le tremblant Hippolyte Disparaisse des lieux que votre épouse habite
HAINE.... Quelle haine endurcie Pourrait en vous voyant n'être pas adoucie ?
HAINEMais sa haine sur vous autrefois attachée Ou s'est évanouie, ou s'est bien relâchée
HAINEJ'ai pris la vie en haine et ma flamme en horreur
HAÏRSi je la haïssais, je ne la fuirais pas
HARDI, IEJe sais mes perfidies, Oenone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais
HASARDElle porte au hasard ses pas irrésolus
HERBEElle approche : elle voit l'herbe rouge et fumante [de sang]
HERCULEHercule à désarmer coûtait moins qu'Hippolyte
HÉRISSERDes coursiers attentifs le crin s'est hérissé
HÉRITAGELe crime d'une mère est un pesant fardeau ; Pour mes tristes enfants quel affreux héritage !
HÉRITERDe votre injuste haine il n'a pas hérité
HÉROÏNEÉlevé dans le sein d'une chaste héroïne
HEUREAh ! seigneur, si votre heure est une fois marquée
HEUREUSEMENTSon épée en vos mains heureusement laissée
HEUREUX, EUSEHippolyte est heureux qu'aux dépens de vos jours Vous-même en expirant appuyiez ses discours
HOMICIDECessez ; repentez-vous de vos voeux homicides
HOMMAGEPour moi je suis plus fière, et fuis la gloire aisée D'arracher un hommage à mille autres offert
HONNEURMais, n'étant point unis par un lien si doux [l'hymen], Me puis-je avec honneur dérober avec vous ?
HONNEURAh ! que l'on porte ailleurs les honneurs qu'on m'envoie ; Importune, peux-tu souhaiter qu'on me voie ?
HONORABLESouffrez, si quelque monstre a pu vous échapper, Que j'apporte à vos pieds sa dépouille honorable
HONTEJ'ai déclaré ma honte aux yeux de mon vainqueur
HONTEUX, EUSEJe te laisse trop voir mes honteuses douleurs
HORREURLe ciel avec horreur voit ce monstre sauvage
HORREURElle a craint qu'Hippolyte, instruit de ma fureur, Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur
HORREURJ'ai pris la vie en haine et ma flamme en horreur
HORREURUn tel excès d'horreur rend mon âme interdite
HUMAIN, AINEEt tu crois que, pour moi plus humain que son père, Hippolyte rendra ma chaîne plus légère ?
HUMAIN, AINEMinos juge aux enfers tous les pâles humains
HUMECTÉ, ÉELe fer moissonna tout, et la terre humectée But à regret le sang des neveux d'Érechthée
HUMIDECependant sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide
HUMIDEIrai-je l'aborder.... L'oeil humide de pleurs par l'ingrat rebutés ?
HYMENL'hymen n'est pas toujours entouré de flambeaux
IDOLÂTREPour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre
IGNOMINIEEt Phèdre, tôt ou tard de son crime punie, N'en saurait éviter la juste ignominie
IMAGEExcusez ma douleur ; cette image cruelle [Hippolyte traîné par ses chevaux] Sera pour moi de pleurs une source éternelle
IMAGEDans le fond des forêts votre image me suit
IMITERSes gardes affligés Imitaient son silence autour de lui rangés
IMMORTEL, ELLE[Ô Neptune] Dans les longues rigueurs d'une prison cruelle Je n'ai point imploré ta puissance immortelle
IMPATIENT, ENTEImpatient déjà d'expier son offense
IMPÉTUEUX, EUSELeur fougue impétueuse [des chevaux] enfin se ralentit
IMPÉTUEUX, EUSEIndomptable taureau, dragon impétueux
IMPIEPourquoi ta bouche impie A-t-elle en l'accusant osé noircir sa vie ?
IMPITOYABLETe semblait-il croyable Que le triste jouet d'un sort impitoyable Dût connaître l'amour ?...
IMPLACABLEImplacable Vénus, suis-je assez confondue ?
IMPLACABLEImplacable ennemi des amoureuses lois
IMPLORERCe dieu tutélaire Ne sera pas en vain imploré par mon père
IMPLORERJe n'ai point imploré ta puissance immortelle
IMPORTUN, UNEAh ! que l'on porte ailleurs les honneurs qu'on envoie : Importune, peux-tu souhaiter qu'on me voie ?
IMPORTUN, UNEMadame, je le sais, les soupçons importuns Sont d'un second hymen les fruits les plus communs
IMPORTUN, UNECesse, cesse et m'épargne un importun discours
IMPORTUNERMon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune
IMPOSÉ, ÉEVous vous plaignez d'un joug imposé dès longtemps
IMPOSTUREVotre bouche, dit-il, est pleine d'imposture
IMPRUDENT, ENTEJe n'avais qu'un ami, son imprudente flamme Du tyran de l'Épire allait ravir la femme
IMPUDENCEAh ! Que ton impudence excite mon courroux !
IMPUDIQUEJe vois de tes froideurs le principe odieux : Phèdre seule charmait tes impudiques yeux
IMPUISSANT, ANTEEn efforts impuissants leur maître se consume
IMPUR, UREReste impur des brigands dont j'ai purgé la terre
IMPUTERSeigneur, je crois surtout avoir fait éclater La haine des forfaits qu'on ose m'imputer
INACCESSIBLEIl oppose à l'amour un coeur inaccessible
INANIMÉ, ÉEEt froide, gémissante et presque inanimée, Aux pieds de son amant elle tombe pâmée
INCERTAIN, AINEDu choix d'un successeur Athènes incertaine Parle de vous
INCERTAIN, AINELe trouble semble croître en leur âme incertaine
INCESTEVa chercher des amis dont l'estime funeste Honore l'adultère, applaudisse à l'inceste
INCESTUEUX, EUSEUn seul jour ne fait pas d'un mortel vertueux Un perfide assassin, un lâche incestueux
INCESTUEUX, EUSEC'est moi qui sur ce fils chaste et respectueux Osai jeter un oeil profane, incestueux
INCONNU, UESa fille.... Contrainte d'avouer tant de forfaits divers Et des crimes peut-être inconnus aux enfers
INCONNU, UEEt moi, fils inconnu d'un si glorieux père
INCONNU, UEDéjà jusqu'à mon coeur ce venin parvenu Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu
INCONSTANCEEt, fixant de ses voeux l'inconstance fatale, Phèdre depuis longtemps ne craint plus de rivale
INCONSTANT, ANTENe vous assurez point sur ce coeur inconstant
INCROYABLEOn sème de sa mort d'incroyables discours
INCURABLED'un incurable amour remèdes impuissants
INDIFFÉRENT, ENTEPhèdre seule charmait tes impudiques yeux ; Et pour tout autre objet ton âme indifférente Dédaignait de brûler d'une flamme innocente
INDIGNEIndigne de vous plaire et de vous approcher
INDIGNEJ'ai fait l'indigne aveu d'un amour qui l'outrage
INDOMPTABLEIndomptable taureau, dragon impétueux
INDOMPTÉ, ÉERendre docile au frein un coursier indompté
INEXORABLEAh, dieux ! lorsqu'à mes voeux l'ingrat inexorable S'armait d'un oeil si fier, d'un front si redoutable
INFAILLIBLEMisérable, tu cours à la perte infaillible
INFÂMEEt toi, Neptune, et toi, si jadis mon courage D'infâmes assassins nettoya ton rivage
INFAMIETu parais dans ces lieux pleins de ton infamie
INFECTERLa terre s'en émeut [d'un monstre], l'air en est infecté
INFERNAL, LEOù me cacher ? fuyons dans la nuit infernale
INFIDÈLELes flots ont englouti cet époux infidèle
INFLEXIBLEMais de faire fléchir un courage inflexible
INHUMAIN, AINEMourez donc et gardez un silence inhumain
INJURESa fureur contre vous se répand en injures
INJUSTEQue, malgré les complots d'une injuste famille...
INJUSTEDe votre injuste haine il n'a point hérité
INJUSTICEAriane aux rochers contant ses injustices [de Thésée]
INNOCENCEMais l'innocence enfin n'a rien à redouter
INNOCENCEEt jamais on n'a vu la timide innocence Passer subitement à l'extrême licence
INNOCENT, ENTEGrâces au ciel, mes mains ne sont point criminelles ; Plût aux dieux que mon coeur fût innocent comme elles !
INNOCENT, ENTEEt ses cris innocents [d'un enfant], portés jusques aux dieux
INOUÏ, ïEEst-ce donc un prodige inouï parmi nous ?
INQUIET, ÈTESon chagrin inquiet l'arrache de son lit ; Elle veut voir le jour, et sa douleur profonde M'ordonne toutefois d'écarter tout le monde
INSENSÉ, ÉEIl n'est plus temps : il sait mes ardeurs insensées
INSENSIBLEL'insensible Hippolyte est-il connu de toi ?
INSENSIBLECiel ! comme il m'écoutait ! par combien de détours L'insensible a longtemps éludé mes discours !
INSOLENCETraître, tu prétendais qu'en un lâche silence Phèdre ensevelirait ta brutale insolence
INSOLENCEDéjà de l'insolence heureux persécuteur, Vous aviez des deux mers assuré les rivages
INSOLENT, ENTEDans ses yeux insolents je vois ma perte écrite
INSOLENT, ENTEOn dit même qu'au trône une brigue insolente Veut placer Aricie et le sang de Pallante
INSOLENT, ENTEL'insolent de la force empruntait le secours
INSPIREREt moi-même éprouvant la terreur que j'inspire....
INSTRUMENTJ'ai reconnu le fer instrument de sa rage
INSULTERMoi qui, contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté
INTÉRÊTIls ont trop d'intérêt à me justifier
INTERPRÉTEPhèdre mourait, seigneur.... Moi seule à votre amour j'ai su la conserver ; Et, plaignant à la fois son trouble et vos alarmes, J'ai servi, malgré moi, d'interprète à ses larmes [j'ai fait connaître l'attentat d'Hippolyte]
INTERROGERUne seconde fois interrogeons Oenone
INTERROMPU, UEQuelle est donc sa pensée, et que cache un discours Commencé tant de fois, interrompu toujours ?
INTRÉPIDEL'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé
INUTILETout fuit, et, sans s'armer d'un courage inutile, Dans le temple voisin chacun cherche un asile
IRRÉPROCHABLEMais j'en crois des témoins certains, irréprochables
IRRÉSOLU, UEElle porte au hasard ses pas irrésolus
IRRITÉ, ÉEEt pour mieux apaiser ses mânes irrités
IRRITERMais de faire fléchir un courage inflexible, .... D'enchaîner un captif de ses fers étonné, ....C'est là ce que je veux, c'est là ce qui m'irrite
JAUNISSANT, ANTETout son corps est couvert d'écailles jaunissantes
JAVELOTHippolyte lui seul, digne fils d'un héros, Arrête ses coursiers, saisit ses javelots
JEMisérable ! et je vis ! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue
JETERDans quels égarements l'amour jeta ma mère !
JEUNEJ'ai perdu, dans la fleur de leur jeune saison, Six frères....
JEUNEDe ses jeunes erreurs désormais revenu
JEUNESSEAssez dans les forêts mon oisive jeunesse Sur de vils animaux a montré son adresse
JOUGL'amour n'a-t-il encor triomphé que de vous ?.... Mortelle, subissez le sort d'une mortelle ; Vous vous plaignez d'un joug imposé dès longtemps
JOUIRJouissez de sa perte injuste ou légitime
JOURMes yeux sont éblouis du jour que je revois
JOURAi-je dû mettre au jour l'opprobre de son lit ?
JOURTous les jours se levaient clairs et sereins pour eux
JOURMes jours moins agités coulaient dans l'innocence
JUSQUE et JUSQUESJ'ai poussé la vertu jusques à la rudesse
JUSQUE et JUSQUESEt les dieux jusque-là m'auraient humilié ?
JUSQUE et JUSQUESAucuns monstres par moi domptés jusque aujourd'hui Ne m'ont donné le droit de faillir comme lui
JUSTEJamais crainte ne fut plus juste que la vôtre
JUSTICEPhèdre au fond de son coeur me rend plus de justice
JUSTIFIERVénus, par votre orgueil si longtemps méprisée, Voudrait-elle à la fin justifier Thésée ?
LABYRINTHEC'est moi, prince, c'est moi, dont l'utile secours Vous eût du labyrinthe enseigné les détours
LÂCHEMENTNon que, par les yeux seuls lâchement enchantée, J'aime en lui sa beauté, sa grâce tant vantée
LÂCHEREt l'avare Achéron ne lâche point sa proie
LAISSERAriane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !
LAISSERÀ quels affreux desseins vous laissez-vous tenter ?
LAITC'est peu qu'avec son lait une mère amazone M'ait fait sucer encor cet orgueil qui t'étonne
LANCÉ, ÉEUn dard lancé d'une main sûre
LANCERDans la profonde mer Oenone s'est lancée
LANGAGEIl avait votre port, vos yeux, votre langage
LANGAGELe nom d'amant peut-être offense son courage ; Mais il en a les yeux, s'il n'en a le langage
LANGUEAh ! c'est trop le livrer à des langues perfides
LANGUESongez que je vous parle une langue étrangère [celle de l'amour]
LANGUEURLes yeux, qui vainement voulaient vous éviter, Déjà pleins de langueur, ne pouvaient vous quitter
LANGUIREt le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture
LANGUIROui, prince, je languis, je brûle pour Thésée
LARGEIl lui fit dans le flanc une large blessure
LARMEMe nourrissant de fiel, de larmes abreuvée
LAS, LASSELasse enfin d'elle-même et du jour qui l'éclaire
LEÇONMon arc, mes javelots, mon char, tout m'importune ; Je ne me souviens plus des leçons de Neptune
LÉGER, ÈREQu'il ne se borne pas à des peines légères
LÉGITIMEQuiconque a pu franchir les bornes légitimes Peut violer enfin les droits les plus sacrés
LENT, ENTEÉchauffez mes transports trop lents, trop retenus
LEVEREt j'ai trop tôt vers toi [Neptune] levé mes mains cruelles [je t'ai trop tôt imploré]
LEVERTous les jours se levaient clairs et sereins pour eux
LÈVREEt mon âme déjà sur mes lèvres errante
LICENCEHélas ! Ils se voyaient avec pleine licence ; Le ciel de leurs soupirs approuvait l'innocence
LICENCEAinsi que la vertu, le crime a ses degrés ; Et jamais on n'a vu la timide innocence Passer subitement à l'extrême licence
LIÉ, ÉEDans quels ravissements, à votre sort liée, Du reste des mortels je vivrais oubliée !
LIENMais, n'étant point unis par un lien si doux [le mariage], Me puis-je avec honneur dérober avec vous ?
LIEUPrends garde que jamais l'astre qui nous éclaire Ne te voie en ces lieux mettre un pied téméraire
LIQUIDECependant sur le dos de la plaine liquide
LIRE....Vous m'avez vue attachée à vous nuire ; Dans le fond de mon coeur vous ne pouviez pas lire
LITAi-je dû mettre au jour l'opprobre de son lit ?
LOIDes traîtres, des ingrats sans honneur et sans loi
LOIQuelque loi qu'il vous dicte, il faut vous y soumettre
LOINIls [les chevaux d'Hippolyte] s'arrêtent non loin de ces tombeaux antiques....
LOINMon mal vient de plus loin
LONG, ONGUESes longs mugissements font trembler le rivage
LONG, ONGUEUn long amas d'honneurs rend Thésée excusable
LUMIÈRESon trépas à mes pleurs offre assez de matières, Sans que j'aille chercher d'odieuses lumières
MAINVos mains n'ont point trempé dans le sang innocent ? - Grâces au ciel, mes mains ne sont point criminelles ; Plût aux dieux que mon coeur fût innocent comme elles !
MAINTIENAh ! le voici ; grands dieux ! à ce noble maintien Quel oeil ne serait pas trompé comme le mien ?
MAISONDieu ! que dira le roi ? quel funeste poison L'amour a répandu sur toute sa maison !
MAÎTRE...pour le choix d'un maître Athènes se partage
MAL, ALEVous périssez d'un mal que vous dissimulez
MALHEUREUX, EUSEEt moi je suis venu, détestant la lumière, .... Et m'acquitter, seigneur, du malheureux emploi Dont son coeur expirant s'est reposé sur moi
MALHEUREUX, EUSEMalheureuse ! quel mot est sorti de ta bouche !
MARÂTREJ'affectai les chagrins d'une injuste marâtre
MARQUÉ, ÉEEh ! seigneur, si votre heure est une fois marquée, Le ciel de nos raisons ne sait point s'informer
MÉCONNAÎTREUn corps défiguré.... Et que méconnaîtrait l'oeil même de son père
MEILLEUR, EUREAriane aux rochers contant ses injustices [de Thésée], Phèdre enlevée enfin sous de meilleurs auspices
MEILLEUR, EUREJe n'ose assurer que cette pièce soit en effet la meilleure de mes tragédies ; je laisse aux lecteurs et au temps à décider de son véritable prix
MÉMOIREHeureux si j'avais pu ravir à la mémoire Cette indigne moitié d'une si belle histoire
MÉMORABLEUn prince déplorable D'un téméraire orgueil exemple mémorable
MENAÇANT, ANTESon front large est armé de cornes menaçantes
MENACEJe crains qu'un prompt effet n'ait suivi la menace
MENSONGED'un mensonge si noir justement irrité, Je devrais faire ici parler la vérité
MENTIRNon ; mais je viens tremblante, à ne vous point mentir....
MÉPRISPouvez-vous d'un superbe oublier les mépris ?
MÉPRISERCruel, si, de mes pleurs méprisant le pouvoir, Vous consentez sans peine à ne me plus revoir
MÈREDes droits de ses enfants une mère jalouse Pardonne rarement aux fils d'une autre épouse
MÉRITERExaminons ce bruit, remontons à sa source ; S'il ne mérite pas d'interrompre ma course, Partons....
MESUREMes crimes désormais ont comblé la mesure
MESURERSi pourtant à l'offense on mesure la peine
METTREVeillé-je ? puis-je croire un semblable dessein ? Quel dieu, seigneur, quel dieu l'a mis dans votre sein ?
MINOSMinos juge aux enfers tous les pâles humains
MINOTAUREEt la Crète fumant du sang du Minotaure
MISÉRABLEMisérable, tu cours à ta perte infaillible
MODÉRERModérez des bontés dont l'excès m'embarrasse
MOIMoi, que j'ose opprimer et noircir l'innocence !
MOIMoi jalouse ! et Thésée est celui que j'implore !
MOIC'est moi, prince, c'est moi dont l'utile secours Vous eût du labyrinthe enseigné les détours
MOIDans un âge plus mûr moi-même parvenu, Je me suis applaudi quand je me suis connu...
MOINSTu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins
MOINSJe n'en mourrai pas moins, j'en mourrai plus coupable
MOISSONNERLe fer moissonna tout
MOITIÉHeureux si j'avais pu ravir à la mémoire Cette indigne moitié d'une si belle histoire
MOMENTLes moments me sont chers ; écoutez-moi, Thésée
MONOSYLLABIQUELe jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur
MONSTREAucuns monstres par moi domptés jusqu'aujourd'hui Ne m'ont donné le droit de faillir comme lui [Thésée]
MONSTRECroit-on que dans ses flancs un monstre m'ait porté ?
MONSTREMonstre qu'a trop longtemps épargné le tonnerre
MONTAGNECependant sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide
MONTRERDieux, éclairez mon trouble et daignez à mes yeux Montrer la vérité que je cherche en ces lieux
MONTRERAthènes me montra mon superbe ennemi
MONTRERAvec Pirithoüs aux enfers descendu, Il a vu le Cocyte et les rivages sombres, Et s'est montré vivant aux infernales ombres
MONTRERPerfide, oses-tu bien te montrer devant moi ?
MORNE[Des coursiers] L'oeil morne maintenant, et la tête baissée
MORSIls rougissent le mors d'une sanglante écume
MORT, MORTEOn ne voit pas deux fois le rivage des morts
MORT, MORTEMon âme chez les morts descendra la première
MORTEL, ELLEMortelle, subissez le sort d'une mortelle
MORTEL, ELLEDans le doute mortel dont je suis agité
MOTDis-lui qu'avec douceur il traite sa captive ; Qu'il lui rende.... à ce mot, ce héros expiré....
MOURANT, ANTEPresse, pleure, gémis, peins-lui Phèdre mourante
MOURANT, ANTEIl ouvre un oeil mourant qu'il referme soudain
MOURIRAriane, ma soeur, de quel amour blessée, Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée !
MOURIRQuand tu sauras mon crime et le sort qui m'accable, Je n'en mourrai pas moins, j'en mourrai plus coupable
MUGIRLe monstre bondissant Vient aux pieds des chevaux tomber en mugissant
MUGISSEMENTSes longs mugissements [d'un monstre marin] font trembler le rivage
MÛR, ÛREDans un âge plus mûr moi-même parvenu
MUTINÉ, ÉEEnchaîner un captif étonné, Contre un joug qui lui plaît vainement mutiné
MYSTÈREQui sait même, qui sait si le roi votre père Veut que de son absence on sache le mystère ?
NATUREL, ELLELa faiblesse aux humains n'est que trop naturelle
NETTOYERSi jamais mon courage D'infâmes assassins nettoya ton rivage
NEVEUEt la terre humectée But à regret le sang des neveux d'Érechthée
NEVEUMon père la [Aricie] réprouve, et, par des lois sévères, Lui défend de donner des neveux à ses frères
NINe pense pas qu'au moment que je t'aime, Innocente à mes yeux, je m'approuve moi-même, Ni que du fol amour qui trouble ma raison Ma lâche complaisance ait nourri le poison
NOBLESes superbes coursiers, qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix
NOEUDQuelle importune main, en formant tous ces noeuds, A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux ?
NOIR, OIRED'un mensonge si noir justement irrité
NOIRCEURDans toute leur noirceur retracez-moi ses crimes
NOIRCIRMoi, que j'ose opprimer et noircir l'innocence !
NOMBREVos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains
NOMMEROenone : Hippolyte ? grands dieux ! - Phèdre : C'est toi qui l'as nommé
NOURRI, IEUn coeur toujours nourri d'amertume et de pleurs
NOURRIRLes chevaux que sa main a nourris
NOURRIRVous nourrissez un feu qu'il vous faudrait éteindre
NOURRIRPuisse le juste ciel dignement te payer, Et puisse ton supplice à jamais effrayer Tous ceux qui, comme toi, par de lâches adresses, Des princes malheureux nourrissent les faiblesses !
NOURRIRMe nourrissant de fiel, de larmes abreuvée
NOURRITUREEt la nuit a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture
NOUVELLEIl sort ; quelle nouvelle a frappé mon oreille ?
NOYERMe nourrissant de fiel, de larmes abreuvée, Encor dans mon malheur de trop près observée, Je n'osais dans mes pleurs me noyer à loisir
NUAGEDéjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage
NUAGEFaut-il qu'à vos yeux seuls un nuage odieux Dérobe sa vertu, qui brille à tous les yeux ?
NUAGEPuis-je vous demander quel funeste nuage, Seigneur, a pu troubler votre auguste visage ?
NUITEt le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture
NUITFuyons dans la nuit infernale
ÔÔ haine de Vénus ! ô fatale colère !
OBÉIRTrézène m'obéit
OBÉIRCes superbes coursiers qu'on voyait autrefois Pleins d'une ardeur si noble obéir à sa voix
OBJETElle voit (quel objet pour les yeux d'une amante !) Hippolyte étendu sans forme et sans couleur
OBJETVolage adorateur de mille objets divers
OBSCURCIRLes ombres par trois fois ont obscurci les cieux
OBSERVÉ, ÉEMe nourrissant de fiel, de larmes abreuvée, Encor dans mon malheur de trop près observée
OBSERVERJe verrai le témoin de ma flamme adultère Observer de quel front j'ose aborder son père
OBSTINÉ, ÉEAvec quels yeux cruels sa rigueur obstinée Vous laissait à ses pieds peu s'en faut prosternée !
OCCASIONL'occasion est belle, il la faut embrasser
OCCUPERSouffrez que mon courage ose enfin s'occuper
OEILIl ouvre un oeil mourant qu'il referme soudain
OEILC'est moi qui, sur ce fils chaste et respectueux, Osai jeter un oeil profane, incestueux
OEILQuand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, Suivre de l'oeil un char fuyant dans la carrière ?
OFFENSEJe sens que, malgré ton offense, Mes entrailles pour toi se troublent par avance
OFFERT, ERTEMais quand tu récitais des faits moins glorieux [de Thésée], Sa foi partout offerte et reçue en cent lieux, Hélène à ses parents dans Sparte dérobée
OISIF, IVEEt mes coursiers oisifs ont oublié ma voix
OISIVETÉJe commence à rougir de mon oisiveté
OMBRAGETout autre aurait pour moi pris les mêmes ombrages
OMBRELes ombres par trois fois ont obscurci les cieux
OMBREVous devez à ses pleurs quelqu'ombre de pitié
OMBREDieux ! que ne suis-je assise à l'ombre des forêts !
ONPensait-on que je céderais ? Mon père y tient l'urne fatale [aux enfers] ; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains
ONDEL'onde approche, se brise et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux
OPPOSÉ, ÉETu sais que, de tout temps à l'amour opposé....
OPPOSERIl oppose à l'amour un coeur inaccessible
OPPRIMÉ, ÉETu connais le fils de l'Amazone, Ce prince si longtemps par moi-même opprimé ?
OPPROBREC'est bien assez pour moi de l'opprobre éternel D'avoir pu mettre au jour un fils si criminel
ORDINAIREVotre flamme devient une flamme ordinaire
OREILLEJe crains d'avoir fermé votre oreille à ses cris
ORGUEILQue son farouche orgueil le rendait odieux !
ORIGINEJe n'ai point de son sang démenti l'origine
ORNEMENTQue ces vains ornements, que ces voiles me pèsent !
ORNERJe lui bâtis un temple et pris soin de l'orner
OSEt les os dispersés du géant d'Épidaure
OSERVous l'osâtes bannir, vous n'osez l'éviter
OUBLIEREt mes coursiers oisifs ont oublié ma voix
OUBLIERTes prières m'ont fait oublier mon devoir
OUÏRDe son triomphe affreux je le verrai jouir, Et conter votre honte à qui voudra l'ouïr
OUTRAGERNon, je ne puis souffrir un bonheur qui m'outrage
OUVERT, ERTEMille chemins ouverts y [chez les morts] conduisent toujours
OUVERT, ERTEPour moi, je suis plus fière et fuis la gloire aisée.... d'entrer dans un coeur ouvert de toutes parts
OUVRIRQue jamais une bouche si pure Ne s'ouvre pour conter cette horrible aventure
PÂLEMinos juge aux enfers tous les pâles humains
PÂLEURLa pâleur de la mort est déjà sur son teint
PÂLIRJe le vis, je rougis, je pâlis à sa vue
PÂLIRJ'ai pâli du dessein qui vous a fait sortir
PARDONNERDes droits de ses enfants une mère jalouse Pardonne rarement au fils d'une autre épouse
PAREIL, EILLEDéesse, venge-toi : nos causes sont pareilles
PARENTHélène à ses parents dans Sparte dérobée
PARERTantôt à vous parer vous excitiez nos mains
PARFAIT, AITETon triomphe est parfait ; tous tes traits ont porté
PARJUREToujours les scélérats ont recours au parjure
PARLERLes a-t-on vus souvent se parler, se chercher ?
PARLERJe devrais faire ici parler la vérité
PAROLEIl me semble déjà que ces murs, que ces voûtes Vont prendre la parole, et, prêts à m'accuser, Attendent mon époux pour le désabuser
PARTAGE... Vous deviez le rendre moins volage ; Comment souffriez-vous cet horrible partage ?
PARTAGEMais si quelque vertu m'est tombée en partage
PARTAGER.... Pour le choix d'un maître Athènes se partage
PARTIROn ne sait point d'où part ce dessein furieux
PARVENU, UEDéjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu
PASSERJ'ai visité l'Élide, et, laissant le Ténare, Passé jusqu'à la mer qui vit tomber Icare
PASSERQu'à bon droit votre gloire en tous lieux est semée ! Et que la vérité passe la renommée !
PAYERPuisse le juste ciel dignement te payer !
PAYERQuoiqu'ils [les dieux] fissent pour moi, leur funeste bonté Ne me saurait payer de ce qu'ils m'ont ôté
PEINDREJe ne veux point me peindre avec trop d'avantage
PEINEVous consentez sans peine à ne me plus revoir
PENCHANTIls suivaient sans remords leur penchant amoureux
PÉNÉTRERCroirai-je qu'un mortel, avant sa dernière heure, Peut pénétrer des morts la profonde demeure ?
PENSIF, IVEIl suivait tout pensif le chemin de Mycènes
PERDREJ'ai perdu, dans la fleur de leur jeune saison, Six frères....
PERDREQuoi ! vous ne perdrez point cette cruelle envie [de mourir] ?
PERDREMalheureuse ! voilà comme tu m'as perdue
PERDREJ'ai demandé Thésée aux peuples de ces bords Où l'on voit l'Achéron se perdre chez les morts
PÉRIRVous périssez d'un mal que vous dissimulez
PERSÉCUTEUR, TRICEDéjà, de l'insolence heureux persécuteur, Vous aviez des deux mers assuré les rivages
PERSONNELe don de notre foi ne dépend de personne
PERTEMisérable, tu cours à ta perte infaillible
PESERQue ces vains ornements, que ces voiles me pèsent !
PEURÀ travers les rochers la peur les précipite [des chevaux]
PIEDPrends garde que jamais l'astre qui nous éclaire Ne te voie en ces lieux mettre un pied téméraire
PITIÉJamais femme ne fut plus digne de pitié
PITIÉOenone, prends pitié de ma jalouse rage
PLAIETout son corps n'est bientôt qu'une plaie
PLAINDREJe révoque des lois dont j'ai plaint la rigueur
PLAINDREQuand vous me haïriez, je ne m'en plaindrais pas
PLAINDREParlez ; Phèdre se plaint que je suis outragé
PLAINECependant sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide
PLAINTIF, IVEQuelle plaintive voix crie au fond de mon coeur ? Une pitié secrète et m'afflige et m'étonne
PLAINTIF, IVEPour apaiser mon sang et mon ombre plaintive, Dis-lui qu'avec douceur il traite sa captive
PLAIREPlaise à Dieu qu'il en soit ainsi ! Plût aux dieux que mon coeur fût innocent comme elles [comme mes mains] !
PLUSEt je m'en vais pleurer leurs faveurs meurtrières [des dieux], Sans plus les fatiguer d'inutiles prières
POINTEDéjà de ses vaisseaux la pointe était tournée, Et la voile flottait aux vents abandonnée
POISONJ'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes
POISONQuel funeste poison L'amour a répandu sur toute sa maison !
PORTERQui sait même où m'allait porter ce repentir ?
PORTERTon triomphe est parfait ; tous tes traits ont porté
POUSSERHippolyte lui seul,... saisit ses javelots, Pousse au monstre, et d'un dard lancé d'une main sûre Il lui fait dans le flanc une large blessure
POUSSIÈREQuand pourrai-je, au travers d'une noble poussière, Suivre de l'oeil un char fuyant dans la carrière ?
POUVOIRPourriez-vous n'être plus ce superbe Hippolyte, Implacable ennemi des amoureuses lois....
POUVOIROenone, il peut quitter cet orgueil qui te blesse
PRÉCÉDERExaminez ma vie, et songez qui je suis ; Quelques crimes toujours précèdent les grands crimes
PRÉCIPITERÀ travers les rochers la peur les précipite [des chevaux]
PRÉCIPITERLe peuple pour le voir court et se précipite
PREMIER, IÈREVous le craignez [Hippolyte] ; osez l'accuser la première Du crime dont il peut vous charger aujourd'hui
PRENDREJ'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes
PRENDREEt dérober au jour une flamme si noire
PRESCRIREQuel temps à mon exil, quel lieu prescrivez-vous ?
PRÉSENCEEt depuis quand, seigneur, craignez-vous la présence De ces paisibles lieux si chers à votre enfance ?
PRÉSENT, ENTETout mort qu'il est, Thésée est présent à vos yeux
PRÉSENTJ'aime en lui sa beauté, sa grâce tant vantée, Présents dont la nature a voulu l'honorer
PRESSEROn dit qu'on a vu même, en ce désordre affreux, Un dieu qui d'aiguillons pressait leurs flancs poudreux [des chevaux d'Hippolyte]
PRÊT, ÊTEQu'on rappelle mon fils, qu'il vienne se défendre ; Qu'il vienne me parler, je suis prêt de l'entendre
PRÉTENDRETraître, tu prétendais qu'en un lâche silence Phèdre ensevelirait ta brutale insolence
PRÊTERTes malheurs te prêtaient encor de nouveaux charmes
PRINCIPEJe vois de tes froideurs le principe odieux
PRIVERIl fallait bien souvent me priver de mes larmes
PROFANEREt ne profanez pas des transports si charmants
PROFITERDe quoi m'ont profité mes inutiles soins ?
PROFOND, ONDEMoi-même il m'enferma dans des cavernes sombres, Lieux profonds et voisins de l'empire des ombres
PROFOND, ONDESa douleur profonde M'ordonne toutefois d'écarter tout le monde
PROIEEt l'avare Achéron ne lâche pas sa proie
PROTÉGÉ, ÉEAthène par mon père accrue et protégée
PUBLIC, IQUEEn public, en secret, contre vous déclarée, J'ai voulu par des mers en être séparée
PUDEURDe l'austère pudeur les bornes sont passées
PUDEUR.... Votre fils me défend de poursuivre ; Je l'affligerais trop si j'osais achever ; J'imite sa pudeur et fuis votre présence
PUNIRUn père, en punissant, madame, est toujours père
PUNIRElle s'en est punie, et, fuyant mon courroux, A cherché dans les flots un supplice trop doux
PUR, URELe jour n'est pas plus pur que le fond de mon coeur
PURETÉEt la mort, à mes yeux dérobant la clarté, Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté
PURGERReste impur des brigands dont j'ai purgé la terre !

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