L'oeuvre Oraisons funèbres de Jacques-Bénigne BOSSUET

Ecrit par Jacques-Bénigne BOSSUET

Date : 1656-1687

Citations de "Oraisons funèbres"

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PERDREIl [Charles Ier] a montré qu'il n'est pas permis aux rebelles de faire perdre la majesté à un roi qui sait se connaître
PERDREJe tremble au seul récit de la tempête furieuse dont sa flotte fut battue pendant dix jours ; les matelots furent alarmés jusqu'à perdre l'esprit
PERDRESi leur union [de Louis XIV et de Charles II] ne perd rien de sa fermeté
PERDRELorsque le roi Henri VIII s'égara dans les passions qui ont perdu Salomon et tant d'autres rois
PERDRELui [Dieu], aux yeux de qui rien ne se perd
PERDREC'est dans cet abîme profond [l'incrédulité] que la princesse palatine allait se perdre
PERDREJe ne me perds point, dit David, dans de tels excès ; et voilà l'orgueil méprisé dans ses égarements
PERDREMais, en se trouvant ainsi soi-même, étrange confusion ! elle [l'âme] se perdra bientôt soi-même
PERDU, UEQuand on voit dans l'Évangile la brebis perdue préférée par le bon pasteur à tout le reste du troupeau
PÈREDisons à ce nouveau Constantin, à ce nouveau Théodose [Louis XIV révoquant l'édit de Nantes].... ce que les six cent trente Pères dirent autrefois dans le concile de Chalcédoine : Vous avez affermi la foi, vous avez exterminé les hérétiques
PERFECTIONElle connaissait si bien la beauté des ouvrages de l'esprit, que l'on croyait avoir atteint la perfection quand on avait su plaire à Madame
PÉRILOn croit qu'il expose les troupes : il les ménage en abrégeant le temps des périls par la vigueur des attaques
PÉRILQu'il marchât avec une armée parmi les périls, ou qu'il conduisît ses amis dans ces superbes allées au bruit de tant de jets d'eau qui ne se taisaient ni jour ni nuit
PÉRILQuand je considère en moi-même les périls extrêmes et continuels qu'a courus cette princesse sur la mer et sur la terre
PÉRILAussitôt qu'on cesse pour nous de compter les heures.... nous arrivons au règne de la vérité.... notre âme n'est plus en péril
PÉRIODEQue ferez-vous ici, faibles discoureurs ? dissiperez-vous ces conseils cachés en chatouillant les oreilles ? croyez-vous que ces superbes hauteurs tombent au bruit de vos périodes mesurées ?
PÉRIRLui [Dieu], aux yeux de qui rien ne se perd.... verra-t-il périr sans ressource ce qu'il a fait capable de le connaître et de l'aimer ?
PÉRIRLe psalmiste a dit qu'à la mort périront toutes nos pensées
PÉRISSABLEDe sorte que nos pensées, qui devaient être incorruptibles du côté de leur principe, deviennent périssables du côté de leur objet
PERMETTREOn ne leur laisse plus [aux peuples] rien à ménager, quand on leur permet de se rendre maîtres de leur religion
PERMETTREIl ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier
PERMETTREEt vous pauvres.... s'il m'était permis de vous introduire dans cette auguste assemblée....
PERMETTRECertes il [Charles Ier] a montré qu'il n'est pas permis aux rebelles de faire perdre la majesté à un roi qui sait se connaître
PERMETTREEnfin elle arrive à Brest, où il lui fut permis de respirer un peu
PERMETTREQuand, pour punir les scandales ou pour éveiller les peuples et les pasteurs, il [Dieu] permet à l'esprit de séduction de tromper les âmes hautaines
PERMETTRELes affaires du roi ne permettant pas que cette sage régente [Anne d'Autriche] pût proportionner le remède au mal
PERMETTRENi les conseils de la Providence, ni l'état de la princesse ne permettaient qu'elle partageât tant soit peu son coeur
PERMETTREVanité des vanités, et tout est vanité.... c'est la seule réflexion que me permet, dans un accident si étrange, une si juste et si sensible douleur
PERNICIEUX, EUSEPar le travail... on guérissait la langueur de la paresse et les pernicieuses rêveries de l'oisiveté
PERNICIEUX, EUSELa gloire, qu'y a-t-il pour le chrétien de plus pernicieux et de plus mortel ?
PERPÉTUEL, ELLEIl [Dieu] réserve une plus douce familiarité aux justes, qui sont ses anciens et perpétuels amis
PERPÉTUEL, ELLESon oraison fut perpétuelle pour être égale au besoin
PERSÉCUTERVoyez dans quel sentier la vertu chemine, doublement à l'étroit et par elle-même et par l'effort de ceux qui la persécutent
PERSÉCUTEUR, TRICELe juste, sévère à lui-même et persécuteur irréconciliable de ses propres passions
PERSÉVÉRANCEAinsi notre âme n'est plus en péril ; nos résolutions ne vacillent plus ; la mort ou plutôt la grâce de la persévérance finale a la force de les fixer
PERSONNECe rire dédaigneux qu'excitent les personnes simples lorsqu'on leur voit croire des choses impossibles
PERSONNEElle donnait non-seulement avec joie, mais avec une hauteur d'âme qui marquait tout ensemble et le mépris du don et l'estime de la personne
PERSONNES'il arrivait quelque malheur à sa personne, à sa famille, à l'État
PERTEVous parlerai-je de ses pertes et de la mort de ses chers enfants ?
PETIT, ITEDe quelque superbe distinction que se flattent les hommes, ils ont tous une même origine, et cette origine est petite
PETIT, ITEC'est l'effet d'un art consommé de réduire en petit tout un grand ouvrage
PEUAprès avoir fait un peu plus de bruit les uns que les autres
PEUDieu les épargne si peu [les grands], qu'il ne craint point de les sacrifier à l'instruction des hommes
PEUNe croyez pas que ces excessives et insupportables douleurs aient tant soit peu troublé sa grande âme
PEUPLEOn énerve la religion quand on la change, et on lui ôte un certain poids qui seul est capable de tenir les peuples
PEUPLEEt l'archiduc, forcé d'avouer qu'il n'avait pas de pouvoir [pour traiter], fit connaître lui-même au peuple ému, si toutefois un peuple ému connaît quelque chose, qu'on ne faisait qu'abuser de sa crédulité
PEUT-ÊTREMais peut-être au défaut de la fortune, les qualités de l'esprit, les grands desseins, les vastes pensées pourront nous distinguer du reste des hommes
PHILOSOPHEQue je méprise ces philosophes qui, mesurant les conseils de Dieu à leurs pensées, ne le font auteur que d'un certain ordre général, d'où le reste se développe comme il peut !
PHILOSOPHEÉcoutez à ce propos [la vanité des choses humaines] le profond raisonnement non d'un philosophe qui dispute dans une école, ou d'un religieux qui médite dans un cloître...
PHILOSOPHERLe médecin vous donnant des jours et des heures qui ne sont pas en sa puissance, et toujours prêt à philosopher admirablement de la maladie après la mort
PIÈCECharles Gustave parut à la Pologne surprise et trahie comme un lion qui tient sa proie dans ses ongles, tout prêt à la mettre en pièces
PIEDLes vaincus qu'il voit étendus à ses pieds
PIEDOn ne l'eut pas plutôt vu, pied à terre, forcer le premier ces inaccessibles hauteurs...
PIÉGEL'asile [un couvent] qu'elle avait choisi pour défendre sa liberté, devint un piége innocent pour la captiver
PIÉGEQuand il [le Seigneur] voulut sauver la ville de Béthulie, il tendit, dans la beauté de Judith, un piége imprévu et inévitable à l'aveugle brutalité d'Holopherne
PIERREAlger [bombardé par du Quesne] .... tes maisons ne sont plus qu'un amas de pierres
PIERRERIESCette femme ambitieuse et vaine croit valoir beaucoup quand elle s'est chargée d'or, de pierreries et de mille autres vains ornements
PIÉTÉElle demande le crucifix sur lequel elle avait vu expirer la reine sa belle-mère, comme pour y recueillir les impressions de constance et de piété que cette âme vraiment chrétienne y avait laissées avec ses derniers soupirs
PIÉTÉIl [le duc d'Enghien] voit son père renversé dans un fossé ; pendant qu'il lui offre son cheval.... il est blessé entre les bras d'un père si tendre, sans interrompre ses soins, ravi de satisfaire à la fois à la piété et à la gloire
PIEUX, EUSELouis XIII rendit au ciel son âme juste et pieuse, et il parut que notre ministre était réservé au roi son fils
PILOTELes pilotes étonnés s'écrient par avance : qui est semblable à Tyr ? et pourtant elle s'est tue dans le milieu de la mer
PINCEAUNous nous sommes plaints que la mort.... a effacé, pour ainsi dire, sous le pinceau même, un tableau qui s'avançait à la perfection avec une incroyable diligence
PIRESa piété s'y dissipa encore une fois [dans le monde] ; elle éprouva que Jésus-Christ n'a pas dit en vain : l'état de l'homme qui retombe devient pire que le premier
PITIÉLa Pologne était nécessaire à son Église [de Dieu], et lui devait un vengeur ; il la regarda en pitié
PLACELa mort ne nous laisse pas assez de corps pour occuper quelque place
PLACELa mort ne l'a point changée, si ce n'est qu'une immortelle beauté a pris la place d'une beauté changeante et mortelle
PLACEToute autre place qu'un trône eût été indigne d'elle
PLACEToutes les fois que, regardant cette grande place qu'elle remplissait si bien, vous sentirez qu'elle y manque
PLACERichelieu sembla montrer son successeur à la France ; et Mazarin s'avançait secrètement à la première place
PLACEElle assiége et prend d'assaut une place considérable
PLACELe prince, par son campement, avait mis en sûreté non-seulement toute notre frontière et toutes nos places, mais encore tous nos soldats : il veille, et c'est assez
PLACERC'est dans cette troupe innocente et pure [les âmes chéries de Dieu] que la reine a été placée
PLACERNon, elle n'était heureuse ni pour avoir placé auprès d'elle la princesse Anne, sa chère fille, ni pour l'avoir placée dans une maison où tout est grand
PLAIEMais que sera-ce quand Jésus-Christ paraîtra lui-même à ces malheureux, quand ils verront celui.... dont ils auront rouvert toutes les plaies ?
PLAIEJe n'ai besoin de vous dire combien le coeur tendre de la princesse Anne fut profondément blessé par cette mort [de sa soeur] ; mais ce ne fut pas là sa plus grande plaie : maîtresse de ses désirs, elle vit le monde, elle en fut vue
PLAINDRENe plaignons plus ses disgrâces, qui font maintenant sa félicité [dans le paradis]
PLAINDRENous nous sommes plaints que la mort, ennemie des fruits que nous promettait la princesse, les a ravagés dans la fleur
PLAINDRECombien de fois ne s'est-on pas plaint que les affaires n'eussent ni règle ni fin !
PLAINTEAlors, triste messager d'un événement si funeste [la mort d'un jeune enfant de Louis XIV], je fus aussi le témoin, en voyant le roi et la reine, d'un côté, de la douleur la plus pénétrante, et, de l'autre, des plaintes les plus lamentables
PLAINTEQui pourrait exprimer ses justes douleurs ? qui pourrait raconter ses plaintes ?
PLAIREElle connaissait si bien la beauté des ouvrages de l'esprit, que l'on croyait avoir atteint la perfection quand on avait su plaire à Madame
PLAIREElle vit le monde, elle en fut vue : bientôt elle sentit qu'elle plaisait
PLAISIRLa reine, qui l'accompagne [Louis XIV] au coeur de l'hiver, joint au plaisir de le suivre celui de servir secrètement à ses desseins
PLAISIRNe croyez pas que l'homme ne soit emporté que par l'intempérance des sens ; l'intempérance de l'esprit n'est pas moins flatteuse ; comme l'autre, elle se fait des plaisirs cachés et s'irrite par la défense
PLAISIRQuand les princes.... n'ont de gloire que pour le luxe, ni d'esprit que pour inventer des plaisirs
PLAISIRLa cour veut toujours unir les plaisirs avec les affaires
PLAISIRElle [l'âme] n'est pas plus heureuse en jouissant des plaisirs que les sens lui offrent ; au contraire elle s'appauvrit dans cette recherche, puisqu'en poursuivant le plaisir elle perd la raison
PLANTEJamais plante ne fut cultivée avec plus de soin, ni ne se vit plus tôt couronnée de fleurs et de fruits que la princesse Anne
PLEIN, EINESa vie et sa mort, également pleines de sainteté et de grâce, deviennent l'instruction du genre humain
PLEIN, EINEMalheur à vous qui êtes pleins et contents du monde !
PLEIN, EINESi elle avait été plus fortunée, son histoire serait plus pompeuse, mais ses oeuvres seraient moins pleines
PLÉNITUDEDieu même a mis quelque chose en nous qui peut confesser la vérité de son être, en adorer la perfection, en admirer la plénitude
PLEURLà commencera ce pleur éternel, là ce grincement de dents qui n'aura jamais de fin
PLEUREREt vous, messieurs, eussiez-vous pensé, pendant qu'elle versait tant de larmes en ce lieu [pendant l'oraison funèbre de la reine d'Angleterre, sa mère], qu'elle dût sitôt vous y rassembler pour la pleurer elle-même ?
PLEUREREn déplorant vainement les fautes qui ont ruiné nos affaires, une meilleure réflexion nous apprend à déplorer celles qui ont perdu notre éternité, avec cette singulière consolation qu'on les répare quand on les pleure
PLONGERPour la plonger entièrement dans l'amour du monde, il fallait ce dernier malheur ; quoi ? la faveur de la cour
PLUSComme une aigle qu'on voit... tomber si sûrement sur sa proie, qu'on ne peut éviter ses ongles non plus que ses yeux
POIDSElle savait de quel poids est non seulement la moindre parole, mais le silence même des princes
POIDSîle éternellement mémorable par les conférences de deux grands ministres.... où l'un se donnait du poids par sa lenteur, et l'autre prenait l'ascendant par sa pénétration
POITRINEVoyez comme elle frappe cette poitrine innocente
POLITIQUELes politiques ne se mêlent plus de deviner ses desseins [de Louis XIV]
POLITIQUEQue ne lui promit-on pas dans ces besoins ! mais quel fruit lui en revint-il, sinon de connaître par expérience le faible des grands politiques, leurs volontés changeantes ou leurs paroles trompeuses ?
POLITIQUEIl ne fallait qu'ouvrir l'entrée des affaires d'État à un génie si perçant, pour l'introduire bien avant dans les secrets de la politique
POMPEVoilà les enseignements que Dieu donne aux rois ; ainsi fait-il voir au monde le néant de ses pompes et de ses grandeurs
POMPEUX, EUSESi elle avait été plus fortunée, son histoire serait plus pompeuse
POMPEUX, EUSELe prince de Condé ne sait ce que c'est que de prononcer de ces pompeuses sentences, et, dans la mort comme dans la vie, la vérité fit toujours toute sa grandeur
PORTÉ, ÉETrois fois le jeune vainqueur s'efforça de rompre ces intrépides combattants [les Espagnols à Rocroy] ; trois fois il fut repoussé par le valeureux comte de Fontaines qu'on voyait porté dans sa chaise....
PORTERAussitôt qu'il eut porté de rang en rang l'ardeur dont il était animé
PORTERLorsque, occupé d'un côté, il envoie reconnaître l'autre, le diligent officier qui porte ses ordres, s'étonne d'être prévenu et trouve déjà tout ranimé par la présence du prince
PORTERUn jeune prince du sang qui portait la victoire dans ses yeux
PORTERDes figures qui semblent pleurer autour d'un tombeau.... des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu'au ciel le magnifique témoignage de notre néant
PORTERPendant qu'il passait sa vie dans ces occupations, et qu'il portait au-dessus de ses actions les plus renommées la gloire d'une si belle et si pieuse retraite
POSERLui-même [Dieu] la posa dans le sein de la reine, sa mère, ou plutôt dans le sein de l'Église catholique
POSERComme une aigle qu'on voit toujours, soit qu'elle vole au milieu des airs, soit qu'elle se pose sur quelque rocher....
POSSÉDERElle possédait l'affection de son époux
POSSÉDERToutes deux [les reines Anne et Marie-Thérèse] d'une si heureuse constitution, qu'elles semblaient nous promettre le bonheur de les posséder un siècle entier
POSSÉDERComme il [Cromwell] eut aperçu que.... le plaisir de dogmatiser.... était le charme qui possédait les esprits
POSSESSIONNous disions avec joie que le ciel l'avait arrachée, comme par miracle, des mains des ennemis du roi son père, pour la donner à la France ; don précieux, inestimable présent, si seulement la possession en avait été plus durable
POSTEJe me souviens qu'il nous ravissait, en nous racontant comme en Catalogne, dans les lieux où ce fameux capitaine [César], par l'avantage des postes, contraignit cinq légions romaines et deux chefs expérimentés à poser les armes sans combat....
POSTÉRITÉLa postérité la plus éloignée n'aura pas assez de louanges pour célébrer les vertus de la religieuse Henriette
POTENTATCessez, princes et potentats, de troubler par vos prétentions le projet de ce mariage [de Louis XIV et de Marie-Thérèse]
POUDREDieu, qui foudroie toutes nos grandeurs jusqu'à les réduire en poudre, ne nous laisse-t-il aucune espérance ?
POUDREGrande reine, je satisfais à vos plus tendres désirs, quand je célèbre ce monarque [Charles Ier] ; et ce coeur qui n'a jamais vécu que pour lui, se réveille, tout poudre qu'il est, et devient sensible, même sous ce drap mortuaire, au nom d'un époux si cher
POULEElle voit paraître [en songe] ce que Jésus-Christ n'a pas dédaigné de nous donner comme l'image de sa tendresse : une poule devenue mère, empressée autour des petits qu'elle conduisait
POURCommettre un seul péché, pour petit qu'il soit
POURPRERespectez, leur disait-il [aux princes], votre pourpre, respectez votre puissance qui vient de Dieu, et ne l'employez que pour le bien
POURPREIl [Mazarin] avait fait prendre un cours si heureux aux conseils du cardinal de Richelieu, que ce ministre se crut obligé de l'élever à la pourpre
POURSUIVI, IE[Charles Ier] poursuivi à toute outrance par l'implacable malignité de la fortune
POURSUIVREElle partit des ports d'Angleterre à la vue des vaisseaux des rebelles, qui la poursuivaient de si près, qu'elle entendait presque leurs cris et leurs menaces insolentes
POURVU QUEQuand une fois on a trouvé le moyen de prendre la multitude par l'appât de la liberté, elle suit en aveugle, pourvu qu'elle en entende seulement le nom
POUSSÉ, ÉELa patience poussé à l'extrémité
POUSSERDès l'âge de vingt-six ans aussi capable de ménager ses troupes, que de les pousser dans les hasards, et de céder à la fortune que de la faire servir à ses desseins
POUSSERLes excès où le mépris de la religion ancienne et celui de l'autorité de l'Église ont été capables de pousser les hommes
POUSSERLeurs années [des mortels] se poussent successivement comme des flots
POUSSIÈREElle va descendre à ces sombres lieux, à ces demeures souterraines, pour y dormir dans la poussière avec les grands de la terre, comme parle Job
POUVOIRSous lui [Louis XIV], la France a appris à se connaître.. . si les Français peuvent tout, c'est que leur rot est partout leur capitaine
POUVOIRLa fortune ne pouvait rien sur elle : ni les maux qu'elle a prévus, ni ceux qui l'ont surprise, n'ont abattu son courage
POUVOIRTant qu'elle a été heureuse, elle a fait sentir son pouvoir au monde par des bontés infinies
PRATIQUERQuelle autre a mieux pratiqué cet art obligeant qui fait qu'on se rabaisse sans se dégrader, et qui accorde si heureusement la liberté avec le respect ?
PRÉCAUTIONLa seule précaution contre les attaques de la mort, c'est l'innocence de la vie
PRÊCHERLa doctrine ancienne, qui, selon l'oracle de l'Évangile, doit être prêchée jusque sur les toits, pouvait à peine parler à l'oreille
PRÉCIEUX, EUSEElle [Marie-Thérèse] était toujours tremblante, parce qu'elle voyait toujours cette précieuse vie [de Louis XIV], dont la sienne dépendait, trop facilement hasardée
PRÉCIEUX, EUSELa France a vu de nos jours deux reines plus unies encore par la piété que par le sang, dont la mort, également précieuse devant Dieu, a été d'une singulière édification à toute l'Église
PRÉCIPICESi cette haute élévation est un précipice affreux pour les chrétiens
PRÉCIPITATIONLa reine emportée avec une telle précipitation dans la vigueur de son âge
PRÉCIPITÉ, ÉESa mort si précipitée et si effroyable pour nous
PRÉCIPITERNe puis-je pas dire, pour me servir des paroles du plus grave des historiens, qu'elle allait être précipitée dans la gloire ? car quelle créature fut jamais plus propre à être l'idole du monde ?
PRÉCIPITERElle eût pu renoncer à sa liberté [en se faisant religieuse], si on lui eût permis de la sentir ; et il eût fallu la conduire, et non pas la précipiter dans le bien
PRÉCIPITERC'est en vain qu'à travers des bois, avec sa cavalerie toute fraîche, Bek précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés
PRÉCIPITERQuelques-uns se précipitèrent dans les ondes de désespoir
PRÉCIS, ISESes paroles précises [de Louis XIV parlant aux ambassadeurs] sont l'image de la justesse qui règne dans ses pensées
PRÉCIS, ISECes fortes expressions par lesquelles l'Écriture sainte exagère l'inconstance des choses humaines devaient être pour cette princesse si précises et si littérales
PRÉDESTINATIONAdorons en cette princesse le mystère de la prédestination et de la grâce
PRÉDESTINERDieu, qui d'un seul homme a voulu former tout le genre humain.... en a vu et prédestiné dès l'éternité les alliances et les divisions
PRÉDICATEURJe vous avoue, chrétiens, que j'ai coutume de plaindre les prédicateurs, lorsqu'ils font les panégyriques funèbres des princes et des grands du monde
PRÉDICATEURNe songez point au prédicateur qui vous a parlé, ni s'il a bien dit, ni s'il a mal dit ; qu'importe qu'ait dit un homme mortel ? il y a un prédicateur invisible qui prêche dans le fond des coeurs ; c'est celui-là que les prédicateurs et les auditeurs doivent écouter ; c'est lui qui parle au dehors, et c'est lui que doivent entendre au dedans du coeur tous ceux qui prêtent l'oreille aux discours sacrés
PRÉDICATIONLe prédicateur qui parle au dehors ne fait qu'un seul sermon pour tout un grand peuple ; mais le prédicateur du dedans, je veux dire le Saint-Esprit, fait autant de prédications différentes qu'il y a de personnes différentes dans l'auditoire ; car il parle à chacun en particulier, et lui applique, selon ses besoins, la parole de la vie éternelle
PRÉFÉRÉ, ÉEQuand on voit dans l'Évangile la brebis perdue préférée par le bon pasteur à tout le reste du troupeau
PRÉFÉREREt n'a-t-il pas raison [l'Ecclésiaste] de préférer la simplicité d'une vie particulière.... aux soucis et aux chagrins des avares, aux songes inquiets des ambitieux ?
PRÉFÉRERMaintenant qu'elle a préféré la croix au trône, et qu'elle a mis ses malheurs au nombre des plus grandes grâces
PRÉLUDEAlors [à l'heure de la mort] s'élèveront des frayeurs mortelles et des grincements de dents, préludes de ceux de l'enfer
PRÉMICESCes bienheureuses prémices [la conversion du prince Édouard et de sa soeur] ont attiré une telle bénédiction sur la maison palatine que nous la voyons enfin catholique dans son chef
PREMIER, IÈRELe pape saint Grégoire a donné dès les premiers siècles cet éloge singulier à la couronne de France....
PREMIER, IÈREJ'ai pris sans étude et sans choix les premières paroles que j'ai trouvées dans l'Ecclésiaste
PREMIER, IÈREIl [Charles II] lui vit remplir [à sa soeur Henriette] avec joie la seconde place de France, que la dignité d'un si grand royaume peut mettre en comparaison avec les premières du reste du monde
PREMIER, IÈREVenez contempler dans la première place du monde la rare et majestueuse beauté d'une vertu....
PREMIER, IÈRES'il [le père de famille] dit en parlant du prodigue : qu'on lui rende sa première robe
PREMIÈREMENTDestinée premièrement par sa glorieuse naissance, et ensuite par sa malheureuse captivité à l'erreur et à l'hérésie
PRENDREElle vit avec étonnement que Dieu.... alla prendre comme par la main le roi son fils pour le conduire à son trône
PRENDREOn demande comment il faut prendre cette parole de saint Antoine.... que la vraie raison ne se connaît pas elle-même
PRÉPARATIONSa confession fut humble, pleine de componction et de confiance ; il ne lui fallut pas longtemps pour la préparer ; la meilleure préparation pour celle des derniers temps, c'est de ne les attendre pas
PRÉPARERIl se prépare contre le prince quelque chose de plus formidable qu'à Rocroy
PRÈSElle partit des ports d'Angleterre à la vue des vaisseaux des rebelles, qui la poursuivaient de si près qu'elle entendait presque leurs cris et leurs menaces insolentes
PRÈSC'était une de ses maximes qu'il fallait craindre les ennemis de loin, pour ne les plus craindre de près, et se réjouir à leur approche
PRÉSENCETout semblait prospérer par sa présence
PRÉSENCEVoyez comme elle est saisie de la présence de Dieu
PRÉSENCEÀ la nuit qu'il fallut passer en présence des ennemis
PRÉSENT, ENTESi, rappelant la mémoire des siècles passés, j'en fais un juste rapport à l'état présent
PRÉSENT, ENTEÔ paroles qu'on voyait sortir de l'abondance d'un coeur qui se sent au-dessus de tout ; paroles que la mort présente et Dieu plus présent encore ont consacrées
PRÉSENT, ENTEQu'on peut mépriser les charmes de la grandeur, même présente
PRÉSENT, ENTESi quelque chose les empêche de régner sur nous, ces saintes et salutaires vérités, c'est que le monde nous occupe, c'est que les sens nous enchantent, c'est que le présent nous entraîne
PRÉSENT[La duchesse d'Orléans] inestimable présent, si seulement la possession en avait été plus durable
PRÉSENTERUn homme [Cromwell].... qui ne laissait rien à la fortune de ce qu'il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance, mais au reste si vigilant et si prêt à tout, qu'il n'a jamais manqué les occasions qu'elle lui a présentées
PRÉSENTERJ'ai pris sans étude et sans choix les premières paroles que me présente l'Ecclésiaste
PRÉSENTERElle demande d'elle-même les sacrements de l'Église.... on lui voit paisiblement présenter son corps à cette huile sacrée, ou plutôt au sang de Jésus, qui coule si abondamment avec cette précieuse liqueur
PRÉSENTERTel fut-il à ce dernier choc ; et la mort ne lui parut pas plus affreuse, pâle et languissante, que lorsqu'elle se présente au milieu du feu sous l'éclat de la victoire qu'elle montre seule
PRESIDERCe grand ministre, choisi par la divine Providence pour présider aux conseils du plus sage de tous les rois
PRESIDERQui veut entendre combien la raison préside dans les conseils de ce prince [Louis XIV], n'a qu'à prêter l'oreille, quand il lui plaît d'en expliquer les motifs
PRÉSOMPTUEUX, EUSEFaibles et présomptueux [ceux qui doutent de la religion], ils craignent d'être instruits
PRÉSOMPTUEUX, EUSECette prudence présomptueuse qui se croyait infaillible
PRESQUEPoursuivie de si près qu'elle entendait presque leurs cris et leurs menaces insolentes [des rebelles]
PRESSÉ, ÉEPressée du désir de revoir le roi et de le secourir
PRÉSUMERTout éclairée qu'elle était, elle n'a point présumé de ses connaissances, et jamais ses lumières ne l'ont éblouie
PRÊT, ÊTELes ennemis le trouvent toujours sur ses gardes, toujours prêt à fondre sur eux
PRÊT, ÊTEQuoique, sans menacer et sans avertir, la mort se fasse sentir tout entière dès les premiers coups, elle trouve la princesse prête
PRÉTENDU, UEC'est de là [la révolution anglaise] que nous est né ce prétendu règne de Jésus-Christ, inconnu jusqu'alors au christianisme
PRÉTENTIONCessez, princes et potentats, de troubler par vos prétentions le projet de ce mariage [de Louis XIV et de Marie-Thérèse]
PRÊTERElle sut se prêter au monde avec toute la dignité que demandait sa grandeur
PRÉTEXTECeux qui sont instruits des affaires, étant obligés d'avouer que le roi [Charles Ier] n'avait point donné d'ouverture ni de prétexte aux excès sacriléges dont nous abhorrons la mémoire...
PRÊTREMadame appelle les prêtres plutôt que les médecins ; elle demande d'elle-même les sacrements de l'Église....
PREUVEIl est bien croyable qu'un Dieu qui aime infiniment, en donne des preuves proportionnées à l'infinité de son amour et à l'infinité de sa puissance
PRÉVALOIRIl fut donné à celui-ci [Cromwell] de tromper les peuples et de prévaloir contre les rois
PRÉVENIREsprit saint, Esprit pacifique, je vous ai préparé les voies en prêchant votre parole ; ma voix a été semblable peut-être à ce bruit impétueux qui a prévenu votre descente
PRÉVENIRLes deux Hotham.... devaient rendre au roi cette place [Hull] avec celle de Beverley ; mais ils furent prévenus et décapités
PRÉVENIRC'est en vain qu'à travers les bois.... Beck précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés ; le prince l'a prévenu
PRÉVENIRQuoi ! attendre à commencer une vie nouvelle, lorsque entre les mains de la mort.... ah ! prévenez par la pénitence cette heure de troubles et de ténèbres
PRÉVOIRQuand les princes.... ôtent les égards et la crainte aux hommes, en faisant que les maux qu'ils souffrent leur paraissent plus insupportables que ceux qu'ils prévoient....
PRÉVOIRIls se seront munis de tous côtés par des précautions infinies ; enfin ils auront tout prévu, excepté leur mort qui emportera en un moment toutes leurs pensées
PRÉVOIRLes sages le prévirent [qu'en changeant la religion, on s'exposait aux révolutions] ; mais les sages sont-ils crus en ces temps d'emportement ?
PRÉVOYANCEC'est elle [la sagesse divine] dont la prévoyance s'étend aux siècles futurs, et enfer me dans ses desseins l'éternité tout entière
PRÉVOYANCECe qu'une judicieuse prévoyance n'a pu mettre dans l'esprit des hommes, une maîtresse plus impérieuse, je veux dire l'expérience, les a forcés de croire
PRÉVOYANT, ANTESous sa ferme et prévoyante conduite [du cardinal de Richelieu], la puissance d'Autriche cessait d'être redoutée
PRIEREn priant pour son âme, chrétiens, songeons à nous-mêmes ; qu'attendons-nous pour nous convertir ?
PRIÈRELes Machabées étaient vaillants, et néanmoins il est écrit qu'ils combattaient par leurs prières plus que par leurs armes, assurés par l'exemple de Moïse que les mains élevées à Dieu enfoncent plus de bataillons que celles qui frappent
PRIMITIF, IVECe qui [l'âme] doit retourner à Dieu, qui est la grandeur primitive et essentielle, n'est-il pas grand et élevé ?
PRINCESoit qu'il [Dieu] élève les trônes, soit qu'il les abaisse, soit qu'il communique sa puissance aux princes, soit qu'il la retire à lui-même et ne leur laisse que leur propre faiblesse
PRINCESSEElle viendra cette heure dernière, elle approche, nous y touchons, la voilà venue ; il faut dire avec Anne de Gonzague : il n'y a plus ni princesse ni palatine, ces grands noms dont on s'étourdit ne subsistent plus
PRINCESSELa sage et religieuse princesse qui fait le sujet de ce discours
PRINCIPAL, ALECeux qui semblent vouloir irriter le saint-siége contre un royaume [la France] qui en a toujours été le principal soutien sur la terre
PRINCIPALEMENTIl [Dieu] a ordonné dans les nations les familles particulières dont elles sont composées, mais principalement celles qui devaient gouverner ces nations
PRINCIPETant que nous regarderons l'homme par les yeux du corps, sans y démêler par l'intelligence ce secret principe de toutes nos actions qui, étant capable de s'unir à Dieu, doit nécessairement y retourner
PRINCIPEComme la matière que je traite me fournit un exemple manifeste et unique dans tous les siècles de ces extrémités furieuses [les révolutions], il est de la nécessité de mon sujet de remonter jusqu'au principe
PRISESi je vous fais voir encore une fois Madame aux prises avec la mort
PRISONIl disait, en parlant de cette prison malheureuse, qu'il y était entré le plus innocent de tous les hommes, et qu'il en était sorti le plus coupable
PRIVÉ, ÉETant de sages, tant de conquérants, tant de graves législateurs, tant d'excellents citoyens, un Socrate, un Marc-Aurèle, un Scipion, un César, un Alexandre, tous privés de la connaissance de Dieu et exclus de son royaume éternel
PRIVERNotre siècle a vu un roi se servir de ces deux grands hommes [Condé et Turenne], et, après qu'il en a été privé par la mort de l'un et les maladies de l'autre, exécuter de plus grandes choses....
PRIXQue ce tombeau nous convainque de notre néant, pourvu que cet autel, où l'on offre tous les jours une victime d'un si grand prix, nous apprenne en même temps notre dignité
PROCÈSPoursuivie par les ennemis implacables qui avaient eu l'audace de lui faire son procès
PROCHEPeu s'en faut qu'elle ne s'emporte jusqu'à la dérision [de la religion].... et qu'elle ne se trouve parmi ces moqueurs dont le jugement est si proche, selon la parole du Sage
PROCHELe sang de France et d'Angleterre, que vous avez uni par votre heureux mariage [Monsieur et Madame], vous doit inspirer le désir de travailler sans cesse à l'union de deux rois qui vous sont si proches
PROCURERSans commettre l'autorité du roi son seigneur, elle employait son crédit à procurer un peu de repos aux catholiques accablés
PRODIGIEUX, EUSEQui sait si, étant revenue de ses erreurs prodigieuses touchant la royauté, elle [l'Angleterre] ne poussera pas plus loin ses réflexions ?
PRODIGUEQuand on y lit [dans l'Évangile] cet heureux retour du prodigue retrouvé, et ce transport d'un père attendri qui mit en joie toute sa famille
PRODUIREQuoique cet esprit d'indocilité et d'indépendance soit également répandu dans toutes les hérésies de ces derniers siècles, il n'a pas produit universellement les mêmes effets
PROFANERLa royauté a été profanée, et les princes sont foulés aux pieds
PROFITERElle-même a su profiter de ses malheurs et de ses disgrâces plus qu'elle n'avait fait de toute sa gloire
PROFITERQue dirons-nous, chrétiens, de ces deux reines ? par l'une, Dieu nous a appris comment il faut profiter du temps ; et l'autre...
PROFOND, ONDECherchez des antres profonds, cachez-vous dans les ouvertures de la terre, devant la face du Seigneur
PROFOND, ONDEC'est dans cet abîme profond [l'incrédulité] que la princesse palatine allait se perdre
PROFOND, ONDELe calme profond de nos jours devait-il être précédé par de tels orages ?
PROFONDÉMENTC'est par une telle foi que le nom de Dieu est gravé profondément dans nos coeurs
PROFONDEURElle vit périr ses vaisseaux.... l'amiral où elle était, conduit par la main de celui qui domine sur la profondeur de la mer....
PROFONDEURUn homme [Cromwell] s'est rencontré d'une profondeur d'esprit incroyable....
PROFUSIONQue de pauvres, que de malheureux, que de familles ruinées pour la cause de la foi ont subsisté pendant tout le cours de sa vie, par l'immense profusion des ses aumônes !
PROGRÈSIl [Dieu] détermine dans sa sagesse profonde les limites qu'il veut donner aux malheureux progrès de l'erreur et aux souffrances de son Église
PROIEComme un lion qui tient sa proie dans ses ongles, tout prêt à la mettre en pièces
PROIETu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté ; tu disais en ton coeur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie
PROIEIls [les indiscrets] ressemblent, dit le sage, à une ville sans murailles, qui est ouverte de toutes parts, et qui devient la proie du premier venu
PROIEPoussé de tous côtés, il faut qu'il [Merci] laisse en proie au duc d'Enghien non-seulement son canon et son bagage, mais encore tous les environs du Rhin
PROIETout ce que la religion a de plus saint a été en proie ; l'Angleterre a tant changé, qu'elle ne sait plus elle-même à quoi s'en tenir
PROIEIl [le prince de Condé] part à ce premier mouvement [de l'armée ennemie] ; déjà l'armée hollandaise avec ses superbes étendards ne lui échappera pas ; tout nage dans le sang ; tout est en proie
PROJETCessez, princes et potentats, de troubler par vos prétentions le projet de ce mariage
PROJETSa famille, trop empressée à exécuter ce pieux projet [l'entrée au couvent], le rompit
PROLONGATIONTout le royaume faisait des voeux pour la prolongation de ses jours
PROMETTREQue ne lui promit-on pas alors ?
PROMETTREToutes deux [Anne d'Autriche et Marie-Thérèse] d'une si heureuse constitution qu'elles semblaient nous promettre le bonheur de les posséder un siècle entier
PROMPT, OMPTEQue d'années elle [la mort] va ravir à cette jeunesse !... d'ailleurs peut-elle venir ou plus prompte ou plus cruelle ?
PROMPT, OMPTECes rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut-on les placer [dans les caveaux de Saint-Denis] ; tant les rangs y sont pressés, tant la mort est prompte à remplir ces places !
PROMPTEMENTLa vanité des choses humaines.... ne se montre que trop d'elle-même.... dans une si haute majesté si promptement dissipée
PROMPTITUDEHonteuse de n'envoyer que cent mille livres au roi et à la reine de Pologne, elle les envoie du moins avec une incroyable promptitude
PROMPTITUDELa promptitude de son action ne donnait pas le loisir de la traverser ; c'est là le caractère des conquérants
PRONONCERPourquoi chercher des preuves d'une vérité que le Saint-Esprit a prononcée par une sentence manifeste ? Dieu même menace les peuples qui altèrent sa religion...
PRONONCERVous donc qu'elle assistait avec tant de joie.... quel admirable panégyrique prononceriez-vous par vos gémissements à la gloire de cette princesse, s'il m'était permis de vous introduire dans cette auguste assemblée !
PRONONCERQue je hais ta vaine science et ta mauvaise subtilité, âme téméraire, qui prononces si hardiment : Ce péché que je commets sans crainte est véniel !
PROPHÈTELeur subtil conducteur [Cromwell], qui.... en faisant le docteur et le prophète, aussi bien que le soldat et le capitaine....
PROPHÉTIEEntendez-vous ces paroles : et que ceux qui demeureront se dévorent les uns les autres ? ô prophétie trop réelle et trop véritablement accomplie !
PROPORTIONNÉ, ÉEIl est bien croyable qu'un Dieu qui aime infiniment, en donne des preuves proportionnées à l'infinité de son amour
PROPOSQu'admira-t-on davantage, ou de ce que ce secours vint si à propos, ou de ce qu'il vint d'une main dont on ne l'attendait pas ?
PROPOSÉcoutez à ce propos le profond raisonnement non d'un philosophe qui dispute dans une école....
PROPOSERQuand Dieu joint à ces avantages une égale réputation, et qu'il choisit une personne d'un si grand éclat pour être l'objet de son éternelle miséricorde, il ne se propose rien moins que d'instruire tout l'univers
PROPREVous allez voir une reine qui, à l'exemple de David, attaque sa propre grandeur
PROPRETellement qu'elle a perdu pour son propre bien cette puissance qu'elle avait pour le bien des autres
PROPREOn remarque, dans l'Écriture sainte, que Dieu donne aux maisons royales certains caractères propres
PROPRECe texte [tout est vanité], qui convient à tous les états et à tous les événements de la vie, par une raison particulière devient propre à mon lamentable sujet
PROPREDurant douze ans qu'elle fut dans le monastère, on lui voyait tant de modestie et tant de sagesse, qu'on ne savait à quoi elle était le plus propre, ou à commander, ou à obéir
PROPREMENTC'était la femme prudente qui est donnée proprement par le Seigneur
PROSPÉRERTout semblait prospérer par sa présence [de la reine] ; les rebelles étaient consternés
PROSPÉRITÉQue si Dieu accorde aux prières les prospérités temporelles, combien plus leur accorde-t-il les vrais biens, c'est-à-dire les vertus ?
PROSPÉRITÉLes grandes prospérités nous aveuglent
PROSTITUÉ, ÉE,Ces âmes prostituées à l'ambition
PROTECTEUR, TRICELes catholiques d'Angleterre dont elle a été la fidèle protectrice
PROTECTEUR, TRICEElle [Esther] gagna le coeur du roi son mari, et fit d'un prince infidèle un illustre protecteur du peuple de Dieu
PROTECTIONEt vous, prince.... continuez votre protection et vos soins à tout ce qui lui fut cher
PROTECTIONIl [Cromwell] était regardé de toute l'armée comme un chef envoyé de Dieu pour la protection de l'indépendance [les sectaires dits indépendants]
PROTÉGÉ, ÉEUn homme dont la fortune protégée du ciel ne connaît pas les disgraces
PROTÉGERElle ne se servit plus de son pouvoir que pour protéger la foi catholique
PROVIDENCEDélaissée de toute la terre dès ma naissance, je fus comme jetée entre les bras de sa providence paternelle [de Dieu]
PROVINCEElle marche comme un général à la tête d'une armée royale, pour traverser des provinces que les rebelles tenaient presque toutes
PRUDENCECe que peut dans les maisons la prudence tempérée d'une femme sage....
PRUDENCENous mourons tous, disait cette femme dont l'Écriture a loué la prudence
PRUDENCEAlors, quand les malheurs nous ouvrent les yeux.... nous ne savons plus par où excuser cette prudence présomptueuse qui se croyait infaillible
PRUDENT, ENTEC'était la femme prudente qui est donnée proprement par le Seigneur
PUBLIC, IQUEL'espérance publique frustrée tout à coup par la mort de cette princesse
PUDEURLa vraie chasteté de l'âme, la vraie pudeur chrétienne est de rougir du péché
PUDIQUELes grâces pudiques de la reine Esther
PUISSANCESoit qu'il [Dieu] élève les trônes, soit qu'il les abaisse, soit qu'il communique sa puissance aux princes, soit qu'il la retire à lui-même et ne leur laisse que leur propre faiblesse
PUISSANCEFaut-il que vous naissiez en la puissance de vos ennemis ?
PUISSANCECes deux puissances [le spirituel et le temporel] d'un ordre si différent ne s'unissent pas, mais s'embarrassent mutuellement quand on les confond ensemble
PUISSANCEConsidérez ces grandes puissances que nous regardons de si bas
PUISSANCELa puissance divine, qui donne, quand il lui plaît, des bornes secrètes aux passions des hommes les plus emportés
PUISSANT, ANTEC'est par la suite de ces conseils que Dieu a fait naître les deux puissantes maisons [de France et d'Autriche] d'où la reine devait sortir
PUISSANT, ANTELa mort plus puissante nous l'enlevait entre ces royales mains
PUISSANT, ANTEC'est la gloire qu'a remportée très haut et puissant seigneur messire Michel le Tellier, chancelier de France
PUITSQuand Dieu laisse sortir du puits de l'abîme la fumée qui obscurcit le soleil, selon l'expression de l'Apocalypse, c'est-à-dire l'erreur et l'hérésie
PUNIRNe songeant qu'à restreindre et à punir une liberté qui n'avait pas su demeurer dans ses bornes
PUNIRQuand, pour punir les scandales, ou pour réveiller les peuples et les pasteurs, il [Dieu] permet à l'esprit de séduction de tromper les âmes hautaines
PUR, UREIl est écrit que rien n'est pur sur la terre, et que celui qui dit qu'il ne pèche pas, se trompe lui-même
PUR, URESaint Louis, toujours pur et toujours saint dès son enfance
PUR, UREPouvait-il faire à Dieu un plus beau sacrifice, que de lui offrir une âme pure de l'iniquité de son siècle, et dévouée à son prince et à sa patrie ?
PURETÉDieu l'a élevée au faîte des grandeurs humaines, afin de rendre la pureté et la perpétuelle régularité de sa vie plus éclatante et plus exemplaire
PURIFIERAfin que l'âme, toujours sujette aux tentations et au péché, s'affermisse et se purifie par la pénitence
QUALITÉCe grand roi [Louis XIV], plus capable encore d'être touché par le mérite que par le sang, ne se lassait point d'admirer les excellentes qualités de Madame
QUALITÉElle était née dans une cour où la majesté se plaît à paraître avec tout son appareil, et d'un père qui sut conserver, avec une grâce comme avec une jalousie particulière, ce qu'on appelle en Espagne les coutumes de qualité et les bienséances du palais
QUALITÉIls [les princes] vont tous ensemble se confondre dans un abîme où l'on ne reconnaît plus ni prince, ni roi, ni toutes ces autres qualités superbes qui distinguent les hommes
QUANDOn ne se trompe pas quand on attribue tout à la prière
QUANDDieu détermine jusqu'à quand doit durer l'assoupissement, et quand aussi doit se réveiller le monde
QUANDQuatre-vingt-trois ans passés au milieu des prospérités, quand il n'en faudrait retrancher ni l'enfance où l'homme ne se connaît pas, ni les maladies où l'on ne vit pas, ni tout le temps dont on a toujours tant de sujet de se repentir, paraîtront-ils quelque chose à la vue de l'éternité ?
QUATRE-VINGTSQuoi donc ! quatre-vingt-trois ans passés au milieu des prospérités, quand il n'en faudrait retrancher ni l'enfance où l'homme ne se connaît pas, ni les maladies où l'on ne vit point....
QUEQue ses douleurs l'ont rendue savante dans la science de l'Évangile !
QUEL'Espagne pleurait seule ; maintenant que la France et l'Espagne mêlent leurs larmes et en versent des torrents, qui pourrait les arrêter ?
QUEÉlevez maintenant, ô Seigneur, et mes pensées et ma voix ; que je puisse représenter à cette auguste audience l'incomparable beauté d'une âme que vous avez toujours habitée !
QUELes rois non plus que le soleil n'ont pas reçu en vain l'éclat qui les environne
QUESi, selon la doctrine du grand apôtre, on trouve la sainteté dans les emplois les plus bas, et qu'un esclave s'élève à la perfection
QUEQuand tout cédait à Louis et que nous crûmes voir revenir le temps des miracles où les murailles tombaient au bruit des trompettes....
QUEQue si son rang la distinguait, j'ai eu raison de vous dire qu'elle était encore plus distinguée par son mérite
QUEL, QUELLELe matin elle fleurissait, avec quelles grâces, vous le savez
QUELQUE... QUELes fausses couleurs, quelque industrieusement qu'on les applique, ne tiennent pas
QUELQU'UN, UNEQuand ce grand Dieu a choisi quelqu'un pour être l'instrument de ses desseins
QUESTIONNe croyez pas que ce soit seulement la question de l'épiscopat, ou quelques chicanes sur la liturgie anglicane, qui aient ému les communes
QUIOn ne parlait qu'avec transport de la bonté de cette princesse, qui, malgré les divisions trop ordinaires dans les cours, lui gagna d'abord tous les coeurs
QUITTERC'était le conseil de Dieu d'instruire les rois à ne point quitter son Église
QUITTERIl a quitté sans peine ce qu'il avait acquis sans empressement
QUOIIl [Dieu] leur donne [aux illustres païens] pour récompense la gloire des hommes ; récompense qui ne vient pas jusqu'à eux, qui s'efforce de s'attacher, à quoi ? peut-être à leurs médailles ou à leurs statues déterrées
RACEPourquoi avez-vous marché dans mes voies d'un pas incertain ? race infidèle, me connaissez-vous à cette fois ?
RACONTERJe ne vous raconterai pas la suite trop fortunée de ses entreprises [de Cromwell]
RACONTERQuelle partie du monde habitable n'a pas ouï les victoires du prince de Condé et les merveilles de sa vie ? on les raconte partout
RACONTERIl faut que la princesse nous raconte elle-même quelle nuit elle passa dans cette attente
RAFFINÉ, ÉE[Cromwell] hypocrite raffiné autant qu'habile politique, capable de tout entreprendre et de tout cacher
RAFRAÎCHISSEMENTCe saint sacrifice, rafraîchissement de nos peines, expiation de nos ignorances et des restes de nos péchés
RAGEÔ Alger [bombardé par Duquesne], dans ta brutale fureur tu te tournes contre toi-même, et tu ne sais comment assouvir ta rage impuissante
RAISONL'âme, devenue captive du plaisir, devient ennemie de la raison
RAISONNABLEÀ quoi es-tu réduite, âme raisonnable ? toi qui étais née pour l'éternité et pour un objet immortel, tu deviens éprise et captive d'une fleur que le soleil dessèche
RAISONNEMENTÉcoutez à ce propos le profond raisonnement non d'un philosophe qui dispute dans une école ; je veux confondre le monde par ceux que le monde révère le plus
RALENTIRÀ l'arrivée de la reine, la rigueur de la persécution se ralentit
RALLIEROn vit presque en même temps le duc d'Enghien pousser l'aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier le Français à demi vaincu....
RAMASSERElle ramasse quelques vaisseaux qu'elle charge d'officiers et de munitions, et repasse enfin en Angleterre
RAMASSERIl ne faut pas s'étonner si la passion des richesses est si violente, puisqu'elle ramasse en elle toutes les autres
RAMASSERToutes les vertus que la princesse palatine a pratiquées se ramassent dans cette dernière parole et dans le dernier acte de sa vie
RAMENERJe t'ai ramenée des extrémités de la terre, des lieux les plus éloignés
RAMENERDieu en avait disposé autrement [n'avait pas permis la chute de la Pologne].... sa main puissante ramène en arrière le Suédois indompté
RAMENERTous les jours elle ramenait quelqu'un des rebelles
RAMENEREt, pour éloigner de leur esprit [des matelots] les funestes idées de la mort qui se présentait de tous côtés, elle disait avec un air de sérénité qui semblait déjà ramener le calme, que les reines ne se noyaient pas
RAMPANT, ANTEJe n'ai pas eu ce dédain qui empêche de jeter les yeux sur les mortels trop rampants, et qui fait dire à l'âme arrogante : il n'y a que moi sur la terre
RANGCes rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut on la placer, tant les rangs y sont pressés
RANGAussitôt qu'il eut porté de rang en rang l'ardeur dont il était animé
RANGLe même traitement fut assuré au duc d'Enghien, et la maison de France garda son rang sur celle d'Autriche, jusque dans Bruxelles
RANGSi son rang la distinguait, elle était encore plus distinguée par son mérite
RANGChacun avait son rang dans les discours du prince
RANGVous qu'il a voulu mettre au rang de ses amis
RANGCe superbe croit s'élever au-dessus de tout et au-dessus de lui-même, quand il s'élève, ce lui semble, au dessus de la religion.... il se met au rang des gens désabusés
RANGERLa reine se rangea bientôt à l'obéissance [pour les observances de l'Église de France]
RAPIDECes rapides moments d'où dépendent les victoires
RAPIDITÉLe voyez-vous, dit-il [Daniel], ce conquérant [Alexandre], avec quelle rapidité il s'élève de l'occident comme par bonds, et ne touche pas à terre ?
RAPIDITÉAprès avoir achevé le rude siége de Besançon et avoir encore une fois réduit la Franche-Comté avec une rapidité inouïe
RAPPELERIl [Dieu] voulut rappeler la princesse palatine des extrémités de la terre
RAPPELERIl faut que ce qui est capable de s'unir à Dieu y soit aussi rappelé
RAPPELERAussi rappelait-elle souvent ce précieux souvenir [de la présence perpétuelle de Dieu] par l'oraison et par la lecture du livre de l'Imitation de Jésus
RAPPORTSi, rappelant la mémoire des siècles passés, j'en fais un juste rapport à l'état présent
RAREQu'il est rare, chrétiens, qu'il est rare de trouver cette pureté parmi les hommes ; mais surtout qu'il est rare de la trouver parmi les grands !
RAREQu'ont-ils voulu, ces hommes rares [les illustres païens], sinon des louanges que les hommes donnent ?
RAREIl [Dieu] a fait dans les grands hommes ces rares qualités, comme il a fait le soleil
RARETÉCe petit nombre d'élus, chéri de Dieu pour son innocence et remarquable par la rareté d'un don si exquis
RASSASIÉ, ÉEUn philosophe vous dira en vain que vous devez être rassasié d'années et de jours
RASSASIERVenez, rassasiez-vous, grands de la terre ; saisissez-vous, si vous pouvez, de ce fantôme de gloire, à l'exemple de ces grands hommes que vous admirez
RASSEMBLÉ, ÉETout ce que peuvent faire non-seulement la naissance et la fortune, mais encore les grandes qualités de l'esprit pour l'élévation d'une princesse se trouve rassemblé, puis anéanti dans la nôtre
RASSEMBLEREussiez-vous pensé, pendant qu'elle versait tant de larmes en ce lieu [à l'oraison funèbre de sa mère, la reine d'Angleterre], qu'elle dût sitôt vous y rassembler pour la pleurer elle-même ?
RASSEMBLERPendant que le conquérant suédois rassemble de nouvelles forces
RASSURERElle, toujours intrépide autant que les vagues étaient émues, rassurait tout le monde par sa fermeté
RAVAGEDe même qu'une eau débordée ne fait pas partout les mêmes ravages
RAVAGÉ, ÉELe sommes-nous [touchés] des maux de la Hongrie et de l'Autriche ravagées ? leurs habitants passés au fil de l'épée....
RAVI, IEEt ravi de l'éclat immortel d'une vie toujours si réglée et toujours si irréprochable
RAVI, IEMazarin, que les négociations attiraient souvent à Turin, fut ravi d'y trouver un homme d'une si grande capacité
RAVILIRÔ qu'il était éloigné de ces prédicateurs infidèles qui ravilissent leur dignité jusqu'à faire servir au désir de plaire le ministère d'instruire !
RAVILIRCe que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en terre, ce qu'il a cru pouvoir, sans se ravilir, racheter de son sang, n'est-ce qu'un rien ?
RAVINECe n'est pas seulement des hommes à combattre ; c'est des montagnes inaccessibles, c'est des ravines et des précipices....
RAVIRNi les affaires ni les compagnies n'étaient capables de lui ravir le temps qu'elle destinait aux choses divines
RAVIRLa mort a plus de prise sur une princesse qui a tant à perdre ; que d'années elle va ravir à cette jeunesse !
RAVIRPrincesse, le digne lien des deux plus grands rois du monde, pourquoi leur avez-vous été sitôt ravie ?
RAVIRIls [les grands hommes] pourront bien forcer les respects et ravir l'admiration, comme font les objets extraordinaires
RAVISSANT, ANTEComme un oiseau ravissant qu'on irait chercher parmi ses rochers et dans son nid où il partage son butin à ses petits
RAVISSEURElle accourt, elle lui arrache [au chien] cet innocent animal [un poussin] ; en même temps on lui crie d'un autre côté qu'il le fallait rendre au ravisseur, dont on éteindrait l'ardeur en lui enlevant sa proie
RAYONLe premier rayon d'espérance vint de la princesse palatine ; honteuse de n'envoyer que cent mille livres au roi et à la reine de Pologne, elle les envoie du moins avec une incroyable promptitude
RAYONLes rois doivent pour leur repos, autant que pour la décoration de l'univers, soutenir une majesté qui n'est qu'un rayon de celle de Dieu
REBELLEIl ne faut point s'étonner, s'ils [les Anglais, devenus hérétiques] perdirent le respect de la majesté et des lois, ni s'ils devinrent factieux, rebelles et opiniâtres
REBELLEIl [Charles Ier] a montré qu'il n'est pas permis aux rebelles de faire perdre la majesté à un roi qui sait se connaître
RÉBELLIONDes retours soudains, des changements inouïs ; la rébellion longtemps retenue, à la fin tout à fait maîtresse
REBUTIl faut que le monde nous désabuse du monde ; ses appas ont assez d'illusions, ses faveurs assez d'inconstance, ses rebuts assez d'amertume
REBUTERNos troupes semblent rebutées autant par la résistance des ennemis que par l'effroyable disposition des lieux
RECÉLERLes conseils se recèlent dans le coeur de l'homme à la manière d'un profond abîme sous une eau dormante
RECEVOIRIl faut encore qu'il [Alexandre] se trouve dans tous nos panégyriques ; et il semble, par une espèce de fatalité glorieuse à ce conquérant, qu'aucun prince ne puisse recevoir de louanges qu'il ne les partage
RECEVOIRLes consolations que reçoivent les enfants de Dieu de la communication avec le saint siége
RECEVOIRCes grands hommes, dit saint Augustin, si célèbres parmi les gentils, et, j'ajoute, trop estimés parmi les chrétiens.... ont acquis une gloire qu'ils désiraient avec tant d'ardeur ; et tous ces hommes vains ont reçu une récompense aussi vaine que leurs désirs
RECEVOIRLes rois, non plus que le soleil, n'ont pas reçu en vain l'éclat qui les environne
RECEVOIRSon grand coeur [de Madame] ni ne s'aigrit ni ne s'emporte contre elle [la mort] ; elle ne la brave pas non plus avec fierté, contente de l'envisager sans émotion et de la recevoir sans trouble
RECEVOIRQu'elle nous parut au-dessus de ces lâches chrétiens qui s'imaginent avancer leur mort quand ils préparent leur confession, qui ne reçoivent les saints sacrements que par force....
RECEVOIRRéservez-vous [ô Dieu], dans les temps marqués par votre prédestination éternelle, de secrets retours [dans le catholicisme] à l'État et à la maison d'Angleterre ? quoi qu'il en soit, recevez-en aujourd'hui les bienheureuses prémices en la personne de cette princesse
RECEVOIRPendant qu'avec un air assuré il s'avance pour recevoir la parole de ces braves gens
RECEVOIRLa terre, son origine et sa sépulture, n'est pas encore assez basse pour la recevoir ; elle voudrait disparaître tout entière devant la majesté du roi des rois
RECHERCHEL'âme s'appauvrit dans cette recherche des plaisirs, puisqu'en les poursuivant elle perd la raison
RECHERCHERCes superbes palais à qui elle donnait un éclat que vos yeux recherchent encore
RECHERCHERQuelque haut qu'on puisse remonter pour rechercher dans les histoires les exemples des grandes mutations
RÉCITJe tremble au seul récit de la tempête furieuse dont la flotte fut battue durant dix jours
RÉCITERVoilà le passage entier du saint prophète Isaïe, dont je n'avais récité que les premières paroles
RÉCLAMERJe me confie pour Madame en cette miséricorde qu'elle a si sincèrement et si humblement réclamée
RÉCLAMERL'âme trouve en soi-même un vide infini que Dieu seul pouvait remplir, si bien qu'étant séparée de Dieu, que son fond réclame sans cesse, il faut qu'elle cherche des amusements au dehors
RÉCOMPENSELa gloire est souvent donnée à ceux qui la désirent ; mais en cela ils ont reçu leur récompense, dit le Fils de Dieu, ils ont été payés selon leurs mérites
RÉCONCILIÉ, ÉETremblez, âmes réconciliées qui renoncez si souvent à la grâce de la pénitence
RECONNAISSANCELorsqu'on vit dans le milieu de cette lettre [écrite par Condé mourant à Louis XIV] ces fautes dont le prince faisait une si sincère reconnaissance
RECONNAÎTREIls [les princes morts] vont tous ensemble se confondre dans un abîme où l'on ne reconnaît plus ni princes, ni rois, ni toutes ces autres qualités superbes qui distinguent les hommes
RECONNAÎTREReconnaissez ici le monde, reconnaissez ses maux toujours plus réels que ses biens, et ses douleurs par conséquent plus vives et plus pénétrantes que ses joies
RECONNAÎTREParis et tout le royaume, avec un fidèle et admirable empressement, reconnaît son roi gardé par la Providence et réservé à ses grands ouvrages
RECONNAÎTREVous, Seigneur, dont la bonté infinie n'a rien donné aux hommes de plus efficace pour effacer leurs péchés que la grâce de les reconnaître....
RECONNAÎTREL'opération de la grâce se reconnaît dans ses fruits
RECONNU, UEDes fautes si sincèrement reconnues et dans la suite si glorieusement réparées
RECTIFIERTous sortaient plus éclairés d'avec lui [le grand Condé], et rectifiaient leurs pensées ou par ses pénétrantes questions, ou par ses réflexions judicieuses
REÇU, UEL'oraison qui nous les obtient [les vertus] nous apprend à les pratiquer non seulement comme nécessaires, mais encore comme reçues du père des lumières, d'où descend sur nous tout don parfait
RECUEILLEMENTIl me semble que je reconnais cette modestie, cette paix, ce recueillement que nous lui voyions devant les autels
RECUEILLIRLe pasteur qui recueillit ses derniers soupirs
RECUEILLIRJe puis bien ici répéter devant ces autels les paroles que j'ai recueillies de sa bouche, puisqu'elles marquent si bien le fond de son coeur
RECULERC'est Merci avec ses braves Bavarois, enflés de tant de succès et de la prise de Fribourg ; Merci qu'on ne vit jamais reculer dans les combats
RÉDEMPTIONJ'ai vu sa main défaillante chercher encore en tombant de nouvelles forces pour appliquer sur ses lèvres ce bienheureux signe de notre rédemption [un crucifix]
REDOUBLEMENTLe repos et la nourriture ne sont-ils pas de faibles remèdes de la continuelle maladie qui nous travaille ? et celle que nous appelons la dernière, qu'est-ce autre, à le bien entendre, qu'un redoublement et comme le dernier accès du mal que nous apportons en naissant ?
REDOUTABLEDès sa première campagne, le duc d'Enghien passa pour un capitaine également redoutable dans les siéges et dans les batailles
REDOUTABLECet homme [Retz] si fidèle aux particuliers, si redoutable à l'État
REDOUTERCe qui paraît de si violent dans ses discours n'est que la délicatesse d'une conscience qui se redoute elle-même, ou l'excès d'un amour qui craint de déplaire
RÉDUIREDieu qui foudroie toutes nos grandeurs jusqu'à les réduire en poudre
RÉDUIREC'est l'effet d'un art consommé de réduire en petit tout un grand ouvrage
RÉDUIREIl s'était lui-même réduit à une espèce d'oisiveté
RÉDUIT, ITEL'âme raisonnable, appauvrie volontairement pour s'être cherchée soi-même, réduite à ce fonds stérile....
RÉDUIT, ITEN'était-ce pas assez que l'Angleterre pleurât votre absence, sans être encore réduite à pleurer votre mort ?
RÉEL, ELLEReconnaissez ici le monde, reconnaissez ses maux toujours plus réels que ses biens
RÉEL, ELLENi l'accident n'est plus réel que l'être même....
RÉFECTIONIl a plu à notre Sauveur, qui a établi son Église, qu'il y eût toujours quelques réfections à faire dans le corps du bâtiment
RÉFLEXIONQui sait si l'Angleterre étant revenue de ses erreurs prodigieuses touchant la royauté, elle ne poussera pas plus loin ses réflexions [jusqu'à la religion] ?
RÉFLEXIONVanité des vanités, et tout est vanité ; c'est la seule réflexion que me permet, dans un accident si étrange, une si juste et si sensible douleur
RÉFORMATIONCeux qui n'ont pas craint de tenter la réformation par le schisme
RÉFORMELa sage abbesse, qui la crut [Anne de Gonzague] capable de soutenir sa réforme, la destinait au gouvernement
RÉFORMERL'armée toute indépendante [appartenant aux sectaires dits indépendants] réforme elle-même, à sa mode, le parlement, et se rend maîtresse de tout
REFUGELa reine voulait que les rebelles trouvassent leur refuge dans sa parole
RÉFUGIÉ, ÉELe roi et la reine de Pologne réfugiés en Silésie
RÉFUGIER (SE)Elle se vit, douze jours après, contrainte de prendre la fuite pour se réfugier en France
REFUSIndustrieux à se cacher dans les actions d'éclat, il en renvoyait la gloire au ministre [Mazarin], sans craindre, dans le même temps, de se charger des refus que l'intérêt de l'État rendait nécessaires
REFUSERComme il n'a jamais refusé ce qui était raisonnable étant vainqueur, il a toujours rejeté ce qui était faible et injuste étant captif
REFUSERQue dirai-je des difficultés qu'on suscite dans l'exécution, lorsqu'on n'a pu refuser la justice à un droit trop clair ?
REFUSEROn ne se trompe pas quand on attribue tout à la prière ; Dieu, qui l'inspire, ne peut lui rien refuser
REFUSERAvec tant de grandes et tant d'aimables qualités, qui eût pu lui refuser son admiration ?
REFUSERRefusant tous les autres noms, elle s'obstine à dire qu'elle est la princesse
REFUSERCes idoles que le monde adore, à combien de tentations délicates ne sont-elles pas exposées ?... et que se peut refuser la faiblesse humaine, pendant que le monde lui accorde tout ?
REFUSERLorsqu'on se voit tout d'un coup élevé aux places les plus importantes.... on ne se possède plus.... c'est aux hommes vulgaires un trop grand effort, que celui de se refuser à cette éclatante beauté qui se donne à eux
REGARDArrêtez-ici vos regards : il se prépare contre le prince quelque chose de plus formidable qu'à Rocroy
REGARDQue restait-il à une âme qui, par un juste jugement de Dieu, était déchue de toutes les grâces ? il restait ce secret regard d'une providence miséricordieuse qui la voulait rappeler des extrémités de la terre
REGARDOn le vit [Condé à Rocroy].... mettre en fuite l'Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups
REGARDAprès que tous les partis furent abattus, il [Retz] sembla encore se soutenir seul, et seul encore menacer le favori victorieux, de ses tristes et intrépides regards
REGARDERConsidérez ces grandes puissances que nous regardons de si bas
REGARDERDe quels yeux les officiers ennemis [pris à Rocroy] regardèrent-ils le jeune prince, dont la victoire avait relevé la haute contenance !
REGARDERQuand je regarde des années si pleines et si bien marquées par les bonnes oeuvres
REGARDERTout est vain dans l'homme si nous regardons le cours de sa vie mortelle
REGARDERDans des fautes si glorieusement réparées.... il ne faut plus regarder que l'humble reconnaissance du prince qui s'en repentit, et la clémence du grand roi qui les oublia
REGARDERElle confesse humblement que.... de ce jour seulement elle commence à connaître Dieu, n'appelant pas le connaître que de regarder encore tant soit peu le monde
REGARDERCeux-ci [les révolutionnaires anglais] occupés du premier objet qui les avait transportés, allaient toujours, sans regarder qu'ils allaient à la servitude
RÉGENCELà on célébra Rocroy délivré.... la régence affermie, la France en repos....
RÉGENT, ENTEAprès avoir fait sentir aux ennemis durant tant d'années l'invincible puissance du roi, s'il fallut agir au dedans pour la soutenir, je dirai tout en un mot : il fit respecter la régente
RÉGIRL'innocence, la bonne foi, la candeur étaient ses compagnes inséparables [de l'abbesse] ; elles conduisaient ses desseins, elles ménageaient tous ses intérêts, elles régissaient toute sa famille
RÈGLELe roi, dont le jugement est une règle toujours sûre, a estimé la capacité de Madame, et l'a mise par son estime au-dessus de tous nos éloges
RÈGLELa justice, leur commune amie, les avait unis [le Tellier et Lamoignon] ; et maintenant ces deux âmes pieuses.... adorent Dieu en qualité de justice et de règle
RÈGLEToute âme inquiète et ambitieuse est incapable de règle
RÈGLEL'Espagne sur ce sujet [les jeûnes] a des coutumes que la France ne suit pas ; mais la reine se rangea bientôt à l'obéissance ; l'habitude ne put rien contre la règle
RÈGLEQu'on ne doit sortir de la règle qu'en suivant un fil qui tienne, pour ainsi dire, à la règle même
RÈGLELa vénérable mère Françoise de la Châtre, d'heureuse et sainte mémoire, abbesse de Faremoustier, que nous pouvons appeler la restauratrice de la règle de Saint-Benoît
RÉGLÉ, ÉELes affaires ecclésiastiques prirent une forme réglée
RÉGLERSéquestrée du monde, elle s'occupa trois mois entiers à régler sa conscience et ses affaires
RÉGLERSes conseils se réglaient plus que jamais par la justice
RÉGNANT, ANTEAlors ou la licence excessive, ou la patience poussée à l'extrémité menacent terriblement les maisons régnantes
RÈGNEAussitôt qu'on cesse pour nous de compter les heures.... sortis des figures qui passent et des ombres qui disparaissent, nous arrivons au règne de la vérité, où nous sommes affranchis de la loi des changements
RÉGNERAdorez donc, ô grand roi, celui qui vous fait régner, qui vous fait vaincre....
RÉGNERSi elle eut de la joie de régner sur une grande nation
RÉGNERCelui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires
RÉGNERSi quelque chose les empêche de régner sur nous, ces saintes et salutaires vérités [du christianisme]
RÉGNERIl ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs
RÉGNERCes lois qu'il [Charles II, d'Angleterre] a protégées, l'ont rétabli presque toutes seules ; il règne paisible et glorieux sur le trône de ses ancêtres, et fait régner avec lui la justice, la sagesse et la clémence
RÉGNERSongeons qu'il [Louis XIV] ne l'établit [la religion] partout au dehors, que parce qu'il la fait régner au dedans de lui-même et au milieu de son coeur
REGRETUn regret immense de ses péchés ne permet pas à Madame de regretter autre chose
REGRETÔ prince, le digne objet de nos louanges et de nos regrets
REGRETTÉ, ÉEUne mère si chérie et si regrettée
REGRETTÉ, ÉELe cardinal de Richelieu était mort peu regretté de son maître, qui craignit de lui devoir trop
REGRETTERAfin que nous la vissions honorée au-dessus de toutes les femmes de son siècle, pour avoir été chérie, estimée, et trop tôt, hélas ! regrettée par le plus grand de tous les hommes [Louis XIV]
RÉGULARITÉDieu l'a [la reine] élevée au faîte des grandeurs humaines, afin de rendre la pureté et la perpétuelle régularité de sa vie plus éclatante et plus exemplaire
RÉGULARITÉLa première des bonnes oeuvres de la princesse palatine fut d'acquitter ce qu'elle devait avec une scrupuleuse régularité
RÉGULARITÉL'exemple de son inflexible régularité fut l'inévitable censure de tous les mauvais desseins
REHAUSSÉ, ÉECette éclatante blancheur, symbole de son innocence et de la candeur de son âme, n'a fait, pour ainsi parler, que passer au dedans, où nous la voyons rehaussée d'une lumière divine

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