L'oeuvre Bajazet de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1672

Citations de "Bajazet"

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MAÎTRESSEParmi tant de beautés qui briguent leur tendresse [des sultans], Ils daignent quelquefois choisir une maîtresse
MALHEUREUX, EUSEMalheureuse, dis-moi seulement s'il respire
MALHEUREUX, EUSETu pleures, malheureuse ! [Roxane se parle à elle-même] ah ! tu devais pleurer, Lorsque, d'un vain désir à ta perte poussée....
MANIFESTEJ'écarte de vos jours un péril manifeste
MARCHERAinsi, de toutes parts, les plaisirs et la joie M'abandonnent, Zaïre, et marchent sur leurs pas [de Bajazet et de Roxane]
MARCHERBabylone, seigneur, à son prince fidèle, Voyait, sans s'étonner, notre armée autour d'elle ; Les Persans rassemblés marchaient à son secours
MARCHERQuoiqu'à regret, seigneur, ils [les janissaires] marchent sous ses lois [d'Amurat]
MARQUER....Toujours évanouie, Madame, elle ne marque aucun signe de vie
MÉCONNAÎTRECe même Bajazet, sur le trône affermi, Méconnaîtra peut-être un inutile ami
MÊLERÀ ces nobles conseils ne mêlez point le vôtre
MÊMEVa, mais nous-même allons, précipitons nos pas
MENTEUR, EUSEFuneste aveuglement ! perfide jalousie ! Récit menteur, soupçons que je n'ai pu celer
MÉPRISL'horreur et le mépris que cette offre m'inspire
MÉPRISÉ, ÉEHélas ! tout est fini : Roxane méprisée Bientôt de son erreur sera désabusée
MÉRITERPlus vous me commandez de vous être infidèle, Madame, plus je vois combien vous méritez De ne point obtenir ce que vous souhaitez...
MEURTRESongez, sans me flatter du sort de Soliman, Au meurtre tout récent du malheureux Osman
MINISTREC'est moi [Roxane] qui, du sien [amour] ministre trop fidèle, Semble, depuis six mois, ne veiller que pour elle
MODÉRERModérez-vous de grâce
MOITIÉL'intérêt de l'État fut leur suprême loi [des sultans] ; Et d'un trône si saint la moitié n'est fondée Que sur la foi promise et rarement gardée
MONTRERJ'entretins la sultane et, cachant mon dessein, Lui montrai d'Amurat le retour incertain
MOTD'un mot ou d'un regard je puis le secourir
MOTSeigneur, dites un mot, et vous nous sauvez tous
MOU, MOLLE....Bajazet dédaigna de tout temps La molle oisiveté des enfants des sultans
MOURIRL'imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traîne dans le sérail une éternelle enfance ; Indigne également de vivre et de mourir....
MOURIRNe tardons plus, marchons ; et, s'il faut que je meure, Mourons, moi, cher Osmin, comme un vizir, et toi Comme le favori d'un homme tel que moi
MOUVEMENTD'un mouvement jaloux je ne fus pas maîtresse
MUET, ETTECette foule de chefs, d'esclaves, de muets, Peuple que dans ses murs renferme ce palais
MURDes murs de ce palais ouvrez-lui la barrière
MURMUREVotre absence est pour eux un sujet de murmure
MURMURERMalgré tout mon amour si je n'ai pu vous plaire, Je n'en murmure point....
NAÎTRELe cruel Amurat, Avant qu'un fils naissant eût rassuré l'État, N'osait sacrifier ce frère à sa vengeance
NÉANTRentre dans le néant d'où je t'ai fait sortir
NOBLEMais par de vrais combats, par de nobles dangers
NOBLEQue vous inspire une si noble audace ?
NOBLEMENT....Nous l'avons rencontré De morts et de mourants noblement entouré
NOEUDSon amante en furie Avait au noeud fatal abandonné sa vie [de Bajazet]
NOEUDL'amour serra les noeuds par le sang commencés
NOIR, OIREEt pourquoi vous en faire une image si noire ? L'hymen de Soliman ternit-il sa mémoire ?
NOIRCIRJe ne me noircis pas pour le justifier
NOMAtalide a prêté son nom à cet amour
NOMDe l'honneur ottoman ses successeurs jaloux Ont daigné rarement prendre le nom d'époux ?
NOURRIROn l'abandonne aux mains qui daignent le nourrir
NOUVELLEPeut-être il te souvient qu'un récit peu fidèle De la mort d'Amurat fit courir la nouvelle
NUL, NULLE....Vous savez qu'entre tous vos aïeux Nul n'éleva si haut la grandeur ottomane
OBSCUR, UREPar un chemin obscur une esclave me guide
OBSCUR, UREOsmin : Ce palais est tout plein...Acomat : Oui, d'esclaves obscurs Nourris loin de la guerre, à l'ombre de ses murs
OBSERVERMais peut-être qu'aussi, trop prompte à m'affliger, J'observe de trop près un chagrin passager
OBSTACLEQuel obstacle secret trouble notre bonheur ?
OBTENIR.... Cet esclave est venu, Il a montré son ordre et n'a rien obtenu
OCCUPER....Peut-être avant ce temps Je saurai l'occuper de soins plus importants
OCCUPERQuels desseins maintenant occupent sa pensée ?
ODIEUX, EUSEJ'ai vu du fier Orcan le visage odieux
OFFREPour faire éclater aux yeux de tout l'empire L'horreur et le mépris que cette offre m'inspire
OFFREOn le trouve même dans Racine avec ce genre : Ah ! si d'une autre chaîne il n'était point lié, L'offre de mon hymen l'eût-il tant effrayé ?
OFFRIRIl ne m'appartient point de vous offrir l'appui De quelques malheureux qui n'espéraient qu'en lui
OFFRIREt d'abord une esclave à mes yeux s'est offerte
OISIVETÉBajazet dédaigna de tout temps La molle oisiveté des enfants des sultans
OMBRAGEUn visir aux sultans fait toujours quelque ombrage
OMBREDe morts et de mourants noblement entouré, Que, vengeant sa défaite et cédant sous le nombre, Ce héros a forcés d'accompagner son ombre
OMBRECes esclaves obscurs, Nourris loin de la guerre à l'ombre de ces murs
OPPOSERMa rivale, accablant mon amant de bienfaits, Opposait un empire à mes faibles attraits
OPPOSERIl est tard de vouloir s'opposer au vainqueur
OPPOSERÀ l'erreur de Roxane ai-je dû m'opposer, Et perdre mon amant pour la désabuser ?
ORDREQue le sérail soit désormais fermé, Et que tout rentre ici dans l'ordre accoutumé
ORGUEILMadame, ignorez-vous que l'orgueil de l'empire....
OSERPourquoi faut-il, ingrat.... Que vous n'osiez pour moi ce que j'osais pour vous ?
OSERPeut-être avec le temps j'oserai davantage
OTTOMAN, ANEDe l'honneur ottoman ses successeurs jaloux Ont daigné rarement prendre le nom d'époux
OTTOMAN, ANERhodes, des Ottomans ce redoutable écueil
OUSa perte ou son salut dépend de sa réponse
Où, à quel point, à quel terme ? Ah ! destins ennemis, où me réduisez-vous ?
Sans l'offre de ton coeur, par où peux-tu me plaire ?
OUBLIÉ, ÉEMais toi dont la valeur d'Amurat oubliée Par de communs chagrins à mon sort s'est liée
OUBLIEROui, je vous ai promis et j'ai donné ma foi De n'oublier jamais tout ce que je vous doi
OUVRAGEUn visir aux sultans fait toujours quelque ombrage ; à peine ils l'ont choisi qu'ils craignent leur ouvrage
OUVRIRUn si noble présent me fit ouvrir les yeux
OUVRIRVoilà donc de ces lieux ce qui m'ouvre l'entrée
OUVRIRC'est à vous de courir Dans le champ glorieux que j'ai su vous ouvrir
OUVRIRVous savez un secret que, tout prêt à s'ouvrir, Mon coeur a mille fois voulu vous découvrir
PAISIBLETantôt dans le sérail j'ai laissé tout paisible
PÂLEQuel surcroît de vengeance et de douceur nouvelle De le montrer bientôt pâle et mort devant elle !
PARRoxane, se livrant tout entière à ma foi, Le voyait par mes yeux, lui parlait par ma bouche
PAREIL, EILLEMais moi qui vois plus loin, qui, par un long usage..., Ai vu de mes pareils les revers éclatants
PARERRien ne m'a pu parer contre ces derniers coups
PARJURER (SE)Et j'irais l'abuser d'une fausse promesse ? Je me parjurerais ? et par cette bassesse....
PARLERVous parlez mieux pour lui qu'il ne parle lui-même
PARLERIl ne sait pas l'amour qui vous parle pour lui
PARLERPourquoi faut-il au moins que, pour me consoler, L'ingrat ne parle pas comme on le fait parler ?
PARLERElle aura devant lui fait parler ses douleurs
PARTIEEt de ma mort enfin le prenant à partie
PASVa ; mais nous-même allons, précipitons nos pas
PASEt tandis.... Qu'à marcher sur mes pas Bajazet se dispose
PASBajazet touche presque au trône des sultans ; Il ne faut plus qu'un pas ; mais c'est où je l'attends
PASAdieu, je vais trouver Roxane de ce pas
PASVois-je pas, au travers de son saisissement, Un coeur dans ses douleurs content de son amant ?
PASSAGEMais, Zaïre, je puis l'attendre à son passage
PASSEREt par vous cette lettre a passé dans ses mains
PEINEElle tombe et ne vit plus qu'à peine
PENCHEREt toujours tous les coeurs penchent vers Bajazet
PENCHEROsmin a vu l'armée, elle penche pour vous
PENSERIl poursuit son dessein parricide ; Mais il pense proscrire un prince sans appui
PERDREJe perdrais ma vengeance en la rendant si prompte
PERDREEn quels retardements D'un jour si précieux perdez-vous les moments ?
PERFIDEEt me jurer enfin, d'une bouche perfide, Tout ce que tu ne sens que pour ton Atalide
PIQUERJe ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé
PITIÉSi de tant de malheurs quelque pitié te touche
PLACEJ'espérais que, fuyant un indigne repos, Je prendrais quelque place entre tant de héros
PLAISIRQuel penchant, quel plaisir je sentais à les croire !
PLAISIRVoudrais-tu.... Qu'un coeur qu'ont endurci la fatigue et les ans Suivît d'un vain plaisir les conseils imprudents ?
PLUSChargeant de mon débris les reliques plus chères
POIDSAffranchi du péril qui vous presse, Vous verrez de quel poids sera votre promesse
PORTEDéclarons-nous, madame, et rompons le silence ; Fermons-lui dès de jour les portes de Byzance
PORTESongez-vous que je tiens les portes du palais ; Que je puis vous l'ouvrir ou fermer pour jamais ?
POURSongez-vous que je tiens les portes du palais, Que je puis vous l'ouvrir ou fermer pour jamais ?
POUSSERPoussons à bout l'ingrat, et tentons la fortune
PRÉCIPITERCet esclave n'est plus ; un ordre, cher Osmin, L'a fait précipiter dans le fond de l'Euxin
PRÉPARERJ'ai su lui préparer des craintes et des veilles
PRÉPARERQue lui-même, en secret amené dans ces lieux, Sans être préparé, se présente à mes yeux
PRÉPARERBajazet va se perdre : ah ! si, comme autrefois, Ma rivale eût voulu lui parler par ma voix, Au moins si j'avais pu préparer son visage !
PRÈSMais peut-être qu'aussi.... J'observe de trop près un chagrin passager
PRÉSENTIl lui fit de son coeur un présent volontaire
PRESSENTIRVous avez pressenti jusqu'au moindre danger Où mon amour trop prompt vous allait engager
PRESSERDéclarons le péril dont son frère est pressé
PRESSERLe temps presse ; que faire en ce doute funeste ?
PRÊT, ÊTEFaut-il être surprise Que, tout prêt d'achever cette grande entreprise, Bajazet s'inquiète ?
PRÉTENDRES'il [le sultan] ose quelque jour me demander ma tête, Je ne m'explique point, Osmin, mais je prétends Que du moins il faudra la demander longtemps
PRÊTEREt jusques à ce jour Atalide a prêté son nom à cet amour [de Roxane et de Bajazet]
PRÉVOYANCEJe vois que rien n'échappe à votre prévoyance
PRIXEt dit-on à quel prix Roxane lui pardonne ?
PRODIGUEMais ces mêmes héros, prodigues de leur vie, Ne la rachetaient pas par une perfidie
PROLONGEREt ne prolongez point de dangereux adieux
PRONONCEREt ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé
PROPHÈTEEt tandis qu'elle montre au peuple épouvanté Du prophète divin l'étendard redouté....
PROSCRIT, ITEInfortuné, proscrit, incertain de régner, Dois-je irriter les coeurs au lieu de les gagner ?
PUISSANCEEt moi, vous le savez, je tiens sous ma puissance Cette foule de chefs, d'esclaves, de muets....
PUR, URETous [vos aïeux] avec moi vous parlent à genoux Pour le plus pur du sang qu'ils ont transmis en nous
QUERELLERSurpris, je l'avouerai, de leur fureur commune, Querellant les amants, l'amour et la fortune, J'étais de ce palais sorti désespéré
QUOIVoilà sur quoi je veux que Bajazet prononce
QUOITu crois, quoi que je fasse, Que mes propres périls t'assurent de ta grâce
RACEMais sans cesse occupé des grands noms de ma race
RACHETERMais ces mêmes héros, prodigues de leur vie, Ne la rachetaient point par une perfidie
RAISONNEMENTL'ingrat est-il touché de mes empressements ? L'amour même entre-t-il dans ses raisonnements ?
RAMENÉ, ÉEL'Égypte ramenée à son obéissance
RANGÉ, ÉEAmurat est heureux : la fortune est changée, Madame, et sous ses lois Babylone est rangée
RAPPORTEREt sans vous rapporter des exemples vulgaires
RASSEMBLÉ, ÉELes Persans rassemblés marchaient à son secours [de Babylone]
RASSURERNon, non, rassurons-nous : trop d'amour m'intimide
RÉCENT, ENTESongez.... Au meurtre tout récent du malheureux Osman
RÉCOMPENSEREt j'espérais un jour vous mieux récompenser
RECULERIl était dangereux pour vous de reculer
REFUSÉ, ÉED'autant plus que vous-même, ardente à me l'offrir [le trône], Vous ne craigniez rien tant que d'être refusée
REGAGNERSur quel espoir croit-il que je me sois rendue, Et qu'il ait regagné mon amitié perdue ?
REGAGNERDes coeurs comme le sien, vous le savez assez, Ne se regagnent plus quand ils sont offensés
REGRETVenez en d'autres lieux enfermer vos regrets
REJOINDRELes noeuds que j'ai rompus Se rejoindront bientôt quand je ne serai plus
RELIQUESur un vaisseau dans le port préparé, Chargeant de mon débris les reliques plus chères
REMPORTERTu ne remportais pas une grande victoire, Perfide, en abusant ce coeur préoccupé
RENCONTREREt tu vas rencontrer la peine qui t'est due
RENDREDu prince, en apparence, elle reçoit les voeux ; Mais elle les reçoit pour les rendre à Roxane
RENOMMÉEMes malheurs font encor toute ma renommée
RENOMMÉELa vérité s'accorde avec la renommée, Madame, Osmin a vu le sultan et l'armée
RENTRERRentre dans le néant dont je t'ai fait sortir
RENTRERDu sultan Amurat je reconnais l'empire ; Sortez ; que le sérail soit désormais fermé, Et que tout rentre ici dans l'ordre accoutumé
REPENTIR (SE)Se repent-il déjà de m'avoir apaisée ?
REPENTIR (SE)J'ai fait ce que j'ai dû, je ne m'en repens pas
REPENTIRLe chemin est encore ouvert au repentir
RÉPONDREJ'ose te répondre Qu'il n'est pas condamné, puisqu'on veut le confondre
REPOSHélas ! pour mon repos que ne le puis-je croire ?
RÉSERVERPrince, l'heure fatale est enfin arrivée, Qu'à votre liberté le ciel a réservée
RÉSISTERMoi-même, résistant à mon impatience....
RESPECTBajazet étonné, rendit grâce à ses soins [de Roxane], Lui rendit des respects
RESPECTERMoi-même, résistant à mon impatience, Et respectant de loin leur secret entretien, J'ai longtemps, immobile, observé leur maintien
RESTEViens m'engager ta foi, le temps fera le reste
RETENIRNe prétendrais-tu point, par tes fausses couleurs, Déguiser un amour qui te retient ailleurs ?
RETIRERJ'ai vu l'assassin Retirer son poignard tout fumant de son sein [de Roxane]
RETOURNERAcomat, c'en est fait, Vous pouvez retourner, je n'ai rien à vous dire
RETROUVERJe saurai bien toujours retrouver le moment De punir, s'il le faut, la rivale et l'amant
RÉUSSIRIl faut maintenant m'éclaircir Si dans sa perfidie elle a su réussir
RÉVÉLERQui peut de vos desseins révéler le mystère, Sinon quelques amis engagés à se taire ?
REVENIRNe vous éloignez pas ; Peut-être on vous fera revenir sur vos pas
REVERSMais moi.... Qui, d'emplois en emplois, vieilli sous trois sultans, Ai vu de mes pareils les revers éclatants
RIDICULEEs-tu toi-même si crédule Que de me soupçonner d'un courroux ridicule ?
SAINT, AINTELa plus sainte des lois, ah ! c'est de vous sauver
SALUTAIRELe conseil le plus prompt est le plus salutaire
SANGLANT, ANTEUne mort sanglante est l'unique traité Qui reste entre l'esclave et le maître irrité
SANGUINAIRECherchant à colorer leurs desseins sanguinaires
SAUVERSauvons-le malgré lui de ce péril extrême
SCRUPULEEt ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé
SEViens, suis-moi ; la sultane en ce lieu se doit rendre
SECOURIRD'un mot ou d'un regard je puis le secourir
SECOURIRPeut-être je saurai, dans ce désordre extrême, Par un beau désespoir me secourir moi-même
SECRETL'amour le plus discret Laisse par quelque marque échapper son secret
SECRETDans le secret des coeurs, Osmin, n'as-tu rien lu ?
SÉDUIRESes yeux ne l'ont-ils point séduite ? Roxane est-elle morte ?
SÉDUIREFemmes, gardes, vizir, pour lui j'ai tout séduit
SEINJ'ai vu l'assassin Retirer son poignard tout fumant de son sein
SEINJ'ai trouvé ce billet enfermé dans son sein
SEINGAdorez, a-t-il dit, l'ordre de votre maître, De son auguste seing reconnaissez les traits
SENSIBLEÀ mes périls Atalide sensible
SENTIRMais je m'étonne enfin que pour reconnaissance, Pour prix de tant d'amour, de tant de confiance, Vous ayez si longtemps, par des détours si bas, Feint un amour pour moi que vous ne sentiez pas
SENTIRBajazet, écoutez, je sens que je vous aime
SEOIRIl sied bien.... Trop aveugle ministre, Il te sied bien d'avoir en de si jeunes mains, Chargé d'ans et d'honneurs, confié tes desseins !
SÉPARÉ, ÉEDe mes braves amis la moitié séparée A marché sur les pas du courageux Osmin
SÉPARERUn long chemin sépare et le camp et Byzance
SÉPAREREn un mot, séparez ses vertus de mon crime
SÉRAILNourri dans le sérail, j'en connais les détours
SERRERDès nos plus jeunes ans.... L'amour serra les noeuds par le sang commencés
SERVICEJe sais rendre aux sultans de fidèles services
SERVILEEt ce sont ces périls et ce soin de ma vie Qui d'un servile hymen feraient l'ignominie
SERVIRGrâces à mon amour, je me suis bien servie Du pouvoir qu'Amurat me donna sur sa vie [de Bajazet]
SIEt je serais heureux, si la foi, si l'honneur, Ne me reprochaient point mon injuste bonheur
SIEs-tu toi-même si crédule Que de me soupçonner d'un courroux ridicule ?
SIGNALDéployez en son nom cet étendard fatal, Des extrêmes périls l'ordinaire signal
SIGNALERPar une belle chute il faut me signaler
SIGNERLe transport du vizir marquait sur son visage Qu'un heureux changement le rappelle au palais, Et qu'il y vient signer une éternelle paix
SILENCEPour garder jusqu'au bout un silence perfide
SIMPLELorsque son coeur, tantôt m'exprimant sa tendresse, Refusait à Roxane une simple promesse
SINCÈREDe ce qu'ont vu tes yeux parle en témoin sincère
SINCÈRECroiront-ils mes périls et vos larmes sincères ?
SINISTREAh ! de tant de conseils événement sinistre !
SINONQui peut de vos desseins révéler le mystère, Sinon quelques amis engagés à se taire ?
SOLITUDELaissez-moi, j'ai besoin d'un peu de solitude
SOMBREQuel est ce sombre accueil et ce discours glacé ?
SONGEEst-ce un songe ? et mes yeux ne m'ont-ils point trompée ?
SONGERVisir, songez à vous, je vous en averti, Et, sans compter sur moi, prenez votre parti
SORTI, IECeux mêmes dont les yeux les devaient éclairer, Sortis de leur devoir n'osèrent y rentrer
SORTIED'amis et de soldats une troupe hardie Aux portes du palais attend notre sortie
SORTIRIl vint chercher la guerre au sortir de l'enfance
SOUSTRAIREJ'ai l'ordre d'Amurat, et je puis t'y soustraire
SOUTENIRIls ont à soutenir le bruit de leurs exploits
SOUVERAIN, AINE,Sultane et, ce qu'en vain j'ai cru trouver en toi, Souveraine d'un coeur qui n'eût aimé que moi
SUIVREJadis une mort prompte eût suivi cette audace [de pénétrer dans le sérail]
SUJETJe plains avec sujet Des coeurs dont les bontés trop mal récompensées M'avaient pris pour objet de toutes leurs pensées
SULTANJe sais que des sultans l'usage m'est contraire
SULTANEC'est en ce sens que Racine emploie le mot sultane : Et même il a voulu que l'heureuse Roxane, Avant qu'elle eût un fils, prît le nom de sultane
SUPRÊMESongez-vous.... Que j'ai sur votre vie un empire suprême ?
SURPRENDREN'ai-je pas même entre eux surpris quelque regard ?
TARDERQue ton retour tardait à mon impatience !
TEMPSVous m'en pourrez instruire avec le temps ; Avec le temps aussi vous pourrez me connaître
TENDREElle courut lui tendre une main favorable
TENDRESSEParmi tant de beautés qui briguent leur tendresse, Ils [les sultans] daignent quelquefois choisir une maîtresse
TENIRTiens, perfide, regarde et démens cet écrit
TENIRSongez-vous que je tiens les portes du palais ?
TENIROui, je tiens tout de vous ; et j'avais lieu de croire....
TENTERCombien le trône tente un coeur ambitieux !
TERNIRL'hymen de Soliman ternit-il sa mémoire ?
TERREJe méditais ma fuite aux terres étrangères
TÊTEOn craignait qu'Amurat, par un ordre sévère, N'envoyât demander la tête de son frère
TIMIDEFaut-il qu'en un moment un scrupule timide Perde....
TISTREOui, c'est moi, cher amant, qui t'arrache la vie ; Roxane ou le sultan ne te l'ont point ravie : Moi seule j'ai tissu le lien malheureux Dont tu viens d'éprouver les détestables noeuds
TOMBERSes pleurs [de Roxane] ne m'ont-ils pas découvert sa tendresse ? Peut-être elle n'attend qu'un espoir incertain Qui lui fasse tomber les armes de la main
TOUCHERBajazet touche presque au trône des sultans
TOUJOURSJe l'ai voulu, sans doute ; Et je le veux toujours, quelque prix qu'il m'en coûte
TRAGIQUELes personnages tragiques
TRAHIRIls [les janissaires] ne trahiraient pas l'honneur de tant d'années
TRAHIRAh ! je respire enfin, et ma joie est extrême Que le traître une fois se soit trahi lui-même
TRAÎNERL'imbécile Ibrahim, sans craindre sa naissance, Traîne, exempt de péril, une éternelle enfance
TRAITDe son auguste seing reconnaissez les traits
TRAITÉEt qu'une mort sanglante est l'unique traité Qui reste entre l'esclave et le maître irrité
TRANSMETTREPar ces grands Ottomans dont je suis descendue, Et qui tous avec moi vous parlent à genoux Pour le plus pur du sang qu'ils ont transmis en nous
TRANSPORTÉ, ÉETransportés à la fois de douleur et de rage, Nos bras impatients ont puni son forfait
TRANSPORTERUn bruit confus.... Fait croire heureusement à ce peuple alarmé Qu'Amurat le dédaigne et veut, loin de Byzance, Transporter désormais son trône et sa présence
TRAVERSVois-je pas, au travers de son saisissement, Un coeur dans ses douleurs content de son amant ?
TROMPERMais pouvaient-ils tromper tant de jaloux regards ?
TRÔNED'une commune voix ils l'appellent au trône
TROUBLERRoxane : Mais qui vient me parler ? Que veut-on ? - Zatime : Pardonnez si j'ose vous troubler
TROUBLERDe l'heureux Bajazet les gardes se troublèrent
TROUPEJe cours et je ne vois que des troupes craintives D'esclaves effrayés, de femmes fugitives
TROUVERJ'ai trouvé ce billet enfermé dans son sein
TROUVERJe me trouvais barbare, injuste, criminel
TUTELLELorsque, pour affermir sa puissance nouvelle, Il voulait, disait-il, sortir de leur tutelle [des janissaires]
UNIRJe saurai le surprendre avec son Atalide, Et, d'un même poignard les unissant tous deux, Les percer l'un et l'autre, et moi-même après eux
USAGEJe sais que des sultans l'usage m'est contraire
VAINCU, UEQuoi ! déjà votre amour des obstacles vaincue....
VEILLEJ'ai su lui préparer des craintes et des veilles
VEILLERDepuis six mois entiers j'ai cru que, nuit et jour, Ardente, elle veillait au soin de mon amour
VENIRSi tu venais d'entendre Quel funeste dessein Roxane vient de prendre
VERSEt m'acquitter vers vous de mes respects profonds
VICTIMEDésespéré d'avoir manqué son crime, Sans doute il a voulu prendre cette victime [il a tué Roxane]
VICTOIRETu ne remportais pas une grande victoire, Perfide, en abusant ce coeur préoccupé, Qui lui-même craignait de se voir détrompé
VISAGEAu moins, si j'avais pu préparer son visage
VIVREIndigne également de vivre et de mourir, On l'abandonne aux mains qui daignent le nourrir
VIVREBajazet est un traître et n'a que trop vécu
VIVREMoi, j'aimerais Roxane, ou je vivrais pour elle !
VIVREQuoi ! tu crois, cher Osmin, que ma gloire passée Flatte encor leur valeur, et vit dans leur pensée ?
VOEUDu prince, en apparence, elle reçoit les voeux, Mais elle les reçoit pour les rendre à Roxane
VOIRVoyons si, par mes soins sur le trône élevé, Il osera trahir l'amour qui l'a sauvé
VOIRJe vois que rien n'échappe à votre prévoyance
VOIXCrois-tu qu'ils [les janissaires] me suivraient encore avec plaisir, Et qu'ils reconnaîtraient la voix de leur vizir ?
VUEC'est par d'autres attraits qu'elle plaît à ma vue
VULGAIREEt sans vous rapporter des exemples vulgaires, Soliman....
VULGAIREJe sais rendre aux sultans de fidèles services, Mais je laisse au vulgaire adorer leurs caprices

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