L'oeuvre Athalie de Jean RACINE

Ecrit par Jean RACINE

Date : 1691

Citations de "Athalie"

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Utilisé pour le motCitation
FRAÎCHEURIl [Dieu] leur dispense [aux fleurs] avec mesure Et la chaleur des jours et la fraîcheur des nuits
FRAÎCHEURCe qu'à l'herbe tendre Est au printemps la fraîcheur du matin
FRAPPÉ, ÉEEt d'une égale horreur nos coeurs étaient frappés
FRAPPERAuras-tu donc toujours des yeux pour ne point voir, Peuple ingrat ? quoi ! toujours les plus grandes merveilles, Sans ébranler ton coeur, frapperont tes oreilles ?
FRAPPERJoas laissé pour mort frappa soudain ma vue
FRAPPERMais je vois que mes pleurs et que mes vains discours Pour vous persuader sont un faible secours, Votre austère vertu n'en peut être frappée
FRAPPERTu frappes, tu guéris, tu perds et ressuscites
FRAPPERQuelle insolente main frappe à coups redoublés ?
FRAYEURQue ne peut la frayeur sur l'esprit des mortels ?
FREINCelui qui met un frein à la fureur des flots
FREINQu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même
FRÉMIRMais l'airain menaçant frémit de toutes parts
FRÉMIRQu'ils pleurent, ô mon Dieu, qu'ils frémissent de crainte, Ces malheureux qui de ta cité sainte Ne verront point l'éternelle splendeur
FRÈREUn roi sage.... D'injustes fardeaux n'accable point ses frères
FRIVOLEDe ton frivole espoir es-tu désabusé ?
FRONTQuelle Jérusalem nouvelle.... Et porte sur le front une marque immortelle ?
FRONTQue veut-il ? de quel front cet ennemi de Dieu Vient-il infecter l'air qu'on respire en ce lieu ?
FRUITIl fait naître et mûrir les fruits ; Il leur dispense avec mesure Et la chaleur des jours et la fraîcheur des nuits
FRUITN'êtes-vous pas ici sur la montagne sainte Où le père des Juifs [Abraham] sur son fils innocent Leva sans murmurer un bras obéissant, Et mit sur un bûcher ce fruit de sa vieillesse ?
FRUITSouffrez-vous que sans fruit Joad laisse égorger Vous, son fils, tout ce peuple ?
FUMANT, ANTELui [à Dieu] présentait encor entre ses mains sanglantes Des victimes de paix les entrailles fumantes
FUMÉEComme le vent dans l'air dissipe la fumée
FUREURCelui qui met un frein à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots
FURIEVient-on avec furie Arracher de vos bras votre fils Zacharie ?
FURIEUX, EUSEJe l'observais hier, et je voyais ses yeux Lancer sur le lieu saint des regards furieux
GAGEDe votre obéissance elle ne veut qu'un gage
GARDEAmis, partageons-nous : qu'Ismaël en sa garde Prenne tout le côté que l'Orient regarde
GARDEREst-ce aux rois à garder cette lente justice ?
GÊNEREst-ce aux rois à garder cette lente justice ?... N'allons point les gêner d'un soin embarrassant
GÉNISSEAi-je besoin du sang des boucs et des génisses ?
GESTEJe vois d'Ochosias et le port et le geste
GLACERQuoi ! la peur a glacé mes indignes soldats !
GLACERMais sa langue en sa bouche à l'instant s'est glacée
GLAIVEJ'ignore si de Dieu l'ange se dévoilant Est venu lui montrer un glaive étincelant
GLAIVEQu'à la fureur du glaive on le livre avec elle
GLOIREPeut-on de nos malheurs leur dérober l'histoire ? Tout l'univers les sait, vous-même en faites gloire
GLOIREVenez dans mon palais, vous y verrez ma gloire
GLOIREAu Dieu que vous servez, princesse, rendez gloire
GOUFFREDans un gouffre profond Sion est descendue
GOÛTERPar moi Jérusalem goûte un calme profond
GOUTTESi du sang de nos rois quelque goutte échappée....
GOUVERNERQu'aux larmes, au travail le peuple est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gouverné
GRAND, ANDEL'entreprise sans doute est grande et périlleuse
GRAND, ANDEGrande reine, est-ce ici votre place ?
GRAND, ANDESi du grand prêtre Aaron Joad est successeur, De notre dernier roi Josabeth est la soeur
GRANDEURJ'entends chanter de Dieu les grandeurs infinies
GRÉLe sang, à votre gré, coule trop lentement
GUÉRIRTu frappes et guéris, tu perds et ressuscites
GUERRIER, IÈREPrenez soin qu'à l'instant la trompette guerrière Dans le camp ennemi jette un subit effroi
GUIDERMais ma force est au Dieu dont l'intérêt me guide
HABITJe l'ai vu : son même air, son même habit de lin, Sa démarche, ses yeux, et tous ses traits enfin
HABITERAbandonnez ce temple aux prêtres qui l'habitent
HALEINEOù courez-vous ainsi tout pâle et hors d'haleine ?
HARDI, IEPeuple lâche en effet et né pour l'esclavage, Hardi contre Dieu seul....
HARDI, IE....Si de mon propre sang ma main versant des flots N'eût par ce coup hardi réprimé vos complots
HASARDHé bien ! pour un enfant qu'ils ne connaissent pas, Que le hasard peut-être a jeté dans leurs bras
HASARDQu'importe qu'au hasard un sang vil soit versé ?
HASARDERMais mon père défend que le roi se hasarde
HÂTERHâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ?
HAUT, AUTEJéhu sur les hauts lieux enfin osant offrir Un téméraire encens que Dieu ne peut souffrir
HAUTAIN, AINELeurs enfants ont déjà leur audace hautaine
Hé quoi ! Mathan, d'un prêtre est-ce là le langage ?
HÉRITIER, IÈREDéplorable héritier de ces rois triomphants
HÉSITERElle flotte, elle hésite, en un mot elle est femme
HEUREVoici notre heure : allons célébrer ce grand jour
HEUREGrand Dieu ! voici ton heure, on t'amène ta proie
HEUREPeut-être nous touchons à notre heure dernière
HEUREÔ bienheureux mille fois L'enfant que le seigneur aime, Qui de bonne heure entend sa voix !
HEUREDieu veut-il qu'à toute heure on prie, on le contemple ?
HEURE....Vous vous déclarez ses mortels ennemis, Si cet enfant sur l'heure en mes mains n'est remis
HIDEUX. EUSESous les pieds des chevaux cette reine foulée.... Et de son corps hideux les membres déchirés
HIERJe l'observais hier et je voyais ses yeux Lancer sur le lieu saint des regards furieux
HISTOIREPeut-on de nos malheurs leur dérober l'histoire ?
HOMICIDEPleure, Jérusalem, pleure, cité perfide, Des prophètes divins malheureuse homicide
HOMICIDESur le point d'attaquer une reine homicide
HOMICIDEJ'ai senti tout à coup un homicide acier Que le traître en mon sein a plongé tout entier
HONNEUROn verra de David l'héritier détestable Abolir tes honneurs [de Dieu], profaner ton autel, Et venger Athalie, Achab et Jézabel
HORIZONQuand l'astre du jour Aura sur l'horizon fait le tiers de son tour
HORREURDans l'infidèle sang baignez-vous sans horreur
HORREURDavid m'est en horreur
HORREURC'était pendant l'horreur d'une profonde nuit : Ma mère Jésabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée
HORREURDe toutes les horreurs, va, comble la mesure
HORRIBLEHélas ! l'état horrible où le ciel me l'offrit [un enfant, Joas]...
HUILELe grand prêtre a sur lui répandu l'huile sainte
HUMAIN, AINEOn ne voit plus pour nous ses redoutables mains De merveilles sans nombre effrayer les humains
HURLEMENTDes enfants de Lévi la troupe consternée En poussa vers le ciel des hurlements affreux
IDÉEMais de ce souvenir mon âme possédée A deux fois en dormant revu la même idée
IDOLÂTREJusque sur notre autel votre injuste marâtre Veut offrir à Baal un encens idolâtre
IDOLÂTREMon père, en ce jour solennel, De l'idolâtre impur fuit l'aspect criminel
IGNORERJ'ignore si de Dieu l'ange se dévoilant Est venu lui montrer un glaive étincelant
ILLUSTREL'illustre Josabet porte vers vous ses pas
ILLUSTREJamais plus illustre querelle De vos aïeux n'arma le zèle
IMAGEIls [les flatteurs] vous feront enfin haïr la vérité, Vous peindront la vertu sous une affreuse image
IMITERAinsi dans leurs excès vous n'imiteriez pas L'infidèle Joram, l'impie Ochosias ?
IMMOLÉ, ÉEPrès de ce champ fatal Jézabel immolée
IMMOLERElle allait immoler Joad à son courroux
IMMOLERQu'il doit immoler tout à sa grandeur suprême
IMMORTEL, ELLE[Ô Dieu]... C'est à nous de chanter, nous à qui tu révèles Tes clartés immortelles
IMPATIENT, ENTELa reine impatiente attend votre réponse
IMPIERions, chantons, dit cette troupe impie ; De fleurs en fleurs, de plaisirs en plaisirs Promenons nos désirs
IMPIEEh bien, de cette impie a-t-on puni l'audace ?
IMPIÉTÉCe temple l'importune, et son impiété Voudrait anéantir le Dieu qu'il a quitté
IMPITOYABLEImpitoyable Dieu, toi seul as tout conduit
IMPLACABLEUn poignard à la main, l'implacable Athalie Au carnage animait ses barbares soldats
IMPORTUN, UNESa présence [de Joas] à la fin pourrait être importune
IMPORTUNERCe temple l'importune [Mathan], et son impiété Voudrait anéantir le dieu qu'il a quitté
IMPOSTUREDe vos songes menteurs l'imposture est visible
IMPRÉVU, UELorsque d'Ochosias le trépas imprévu....
IMPUNÉMENTUne impie étrangère Se baigne impunément dans le sang de nos rois
IMPUNÉMENTPensez-vous être saint et juste impunément ?
IMPUR, UREMon père, en ce jour solennel, De l'idolâtre impur fuit l'aspect criminel
INCERTAIN, AINEDe vos ans passagers le nombre est incertain
INCERTAIN, AINEJ'ai trouvé son courroux chancelant, incertain, Et déjà remettant sa vengeance à demain
INCERTITUDEEst-ce à moi de languir dans cette incertitude ?
INCROYABLEQue présage, Mathan, ce prodige incroyable ?
INDIFFÉRENCED'où vient que, pour son Dieu pleine d'indifférence, Jérusalem se tait en ce pressant danger ?
INDIGNEQui ! la peur a glacé mes indignes soldats !
INDIGNEÔ crainte, a dit mon père, indigne, injurieuse !
INDISCRET, ÈTEEt pourquoi ? pour venger je ne sais quels prophètes Dont elle avait puni les fureurs indiscrètes
INDISCRET, ÈTEDe peur qu'en le voyant quelque trouble indiscret Ne fasse avec mes pleurs échapper mon secret
INDOCILE[Joas] Indocile à ton joug [celui de Jéhovah], fatigué de ta loi
INEFFABLEPendant que le pauvre à ta table Goûtera de la paix la douceur ineffable
INÉPUISABLEIls boiront dans la coupe affreuse, inépuisable...
INEXORABLEJéhu n'a point un coeur farouche, inexorable
INFECTERDe quel front cet ennemi de Dieu Vient-il infecter l'air qu'on respire en ce lieu ?
INFECTERVoilà comme, infectant cette simple jeunesse, Vous employez tous deux le calme où je vous laisse
INGÉNUITÉCet âge est innocent ; son ingénuité N'altère point encor la simple vérité
INGRAT, ATEIngrats, un Dieu si bon ne peut-il vous charmer ?
INHUMAIN, AINEDans son sang inhumain les chiens désaltérés
INIQUITÉOù sont, Dieu de Jacob, tes antiques bontés ? Dans l'horreur qui nous environne, N'entends-tu que la voix de nos iniquités ?
INITIERLe reste pour son Dieu montre un oubli fatal, Ou même, s'empressant aux autels de Baal, Se fait initier à ses honteux mystères
INJUREVous savez.... Que je ne cherche pas à venger mes injures
INJURIEUX, EUSEÔ crainte, a dit mon père, indigne, injurieuse
INJUSTICEJe vois que l'injustice en secret vous irrite
INJUSTICEDe Joad contre moi je sais les injustices
INONDERDu temple, orné partout de festons magnifiques Le peuple saint en foule inondait les portiques
INQUIÉTERUn songe (me devrais-je inquiéter d'un songe ?)
INSATIABLETantôt voyant pour l'or sa soif insatiable
INSENSIBLEMENTLa douceur de sa voix, son enfance, sa grâce Font insensiblement à mon inimitié Succéder.... je serais sensible à la pitié ?
INSIGNEHélas ! d'où nous viendra cette insigne faveur ?
INSOLENCEJe ne prends point pour juge un peuple téméraire ; Quoi que son insolence ait osé publier, Le ciel même a pris soin de me justifier
INSTANTCe n'est plus cette reine éclairée, intrépide, .... Qui d'abord accablait ses ennemis surpris, Et d'un instant perdu connaissait tout le prix
INSTANTMais sa langue en sa bouche à l'instant s'est glacée
INSTINCTQue ne peut la frayeur sur l'esprit des mortels ? Dans le temple des Juifs un instinct m'a poussée
INSTRUIREÔ bienheureux mille fois L'enfant que le Seigneur aime, Qui de bonne heure entend sa voix, Et que ce Dieu daigne instruire lui-même !
INSTRUIT, UITEBientôt de Jézabel la fille meurtrière Instruite que Joas voit encore la lumière....
INTERROGERUn enfant est peu propre à trahir sa pensée.... Laissez-moi, cher Nathan, le voir, l'interroger
INTERROMPREMais un trouble importun vient depuis quelques jours De mes prospérités interrompre le cours
INTIMIDERÀ l'aspect du péril si ma foi s'intimide, ....Conserve l'héritier de tes saintes promesses, Et ne punis que moi de toutes mes faiblesses
INTRÉPIDECouronnons, proclamons Joas en diligence ; De là, du nouveau prince intrépides soldats, Marchons....
INTRODUIREEnfin, au dieu nouveau qu'elle avait introduit, Par les mains d'Athalie un temple fut construit
INTRODUIT, ITEEt tous devant l'autel avec ordre introduits
INUTILEMais que peuvent pour lui vos inutiles soins ?
INVENTERPour vous perdre il n'est point de ressorts qu'il n'invente
INVENTEUR, TRICEJ'admirais.... si de tant de maux le funeste inventeur De quelque ombre de bien pouvait être l'auteur
INVESTIRDéjà le sacré mont, où le temple est bâti, D'insolents Tyriens est partout investi
INVOQUERQu'on l'adore ce Dieu, qu'on l'invoque à jamais
INVOQUERLe reste pour son Dieu montre un oubli fatal...Et blasphème le nom qu'ont invoqué leurs pères
IRRÉPARABLEPour réparer des ans l'irréparable outrage
IRRITERIci tous les objets vous blessent, vous irritent
ISRAËLDes tyrans d'Israël les célèbres disgrâces
ISRAÉLITEJe vois que l'injustice en secret vous irrite, Que vous avez encor le coeur israélite
ISSU, UEEt vous-même ignorez de quels parents issu, De quelles mains Joad en ses bras l'a reçu
ISSUEJe suis prête : je sais une secrète issue Par où, sans qu'on le voie, et sans être aperçue...
IVREDès que cette reine, ivre d'un fol orgueil, De la porte du temple aura passé le seuil
IVRESSEDe l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse
JACOBNe dis plus, ô Jacob, que ton Seigneur sommeille
JÉRUSALEMQuelle Jérusalem nouvelle Sort du fond du désert, brillante de clartés ?
JETÉ, ÉEJe suis, dit-on, un orphelin Entre les bras de Dieu jeté dès ma naissance
JETERHé bien ! pour un enfant qu'ils ne connaissent pas, Que le hasard peut-être a jeté dans leurs bras....
JETERDe ce refus bizarre où seraient les raisons ? Il pourrait me jeter en d'étranges soupçons
JETERVous, cependant, allez ; et, sans jeter d'alarmes, à tous mes Tyriens faites prendre les armes
JOINDREDieu s'apprête à te joindre à la race parjure....
JOUGJ'espère Qu'indocile à ton joug [le joug de Dieu], fatigué de ta loi....
JOUIRHâtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie ; Qui sait si nous serons demain ?
JOUR.... Quand l'astre du jour Aura sur l'horizon fait le tiers de son tour
JOURQuel sera quelque jour cet enfant merveilleux ?
JOURJérusalem, objet de ma douleur, Quelle main en un jour t'a ravi tous tes charmes ?
JOURL'audace d'une femme arrêtant ce concours En des jours ténébreux a changé ces beaux jours
JOURJe puis dans tout son jour mettre la vérité
JOURNÉEJe viens, selon l'usage antique et solennel, Célébrer avec vous la fameuse journée Où sur le mont Sina la loi nous fut donnée
JUGEJe ne prends point pour juge un peuple téméraire
JUSQUE et JUSQUESJe sais sur ma conduite et contre ma puissance Jusqu'où de leurs discours ils portent la licence
JUSTELe ciel est juste et sage et ne fait rien en vain
JUSTEPardonnez aux larmes Que m'arrachent pour vous de trop justes alarmes
LÂCHEPeuple lâche en effet et né pour l'esclavage, Hardi contre Dieu seul !
LAISSERLaissez là cet habit, quittez ce vil métier
LAISSERAbner : Reine, Dieu m'est témoin.... - Athalie : Laisse là ton Dieu, traître, Et venge-moi
LAISSERLaissez, mon fils : je fais ce qui m'est ordonné
LAISSERAmi, peux-tu penser que d'un zèle frivole Je me laisse aveugler pour une vaine idole ?
LAMBEAUDes lambeaux pleins de sang et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux
LANCELes glaives meurtriers, les lances homicides
LANCERJe l'observais hier, et je voyais ses yeux Lancer sur le lieu saint des regards furieux
LANGAGEHé quoi, Nathan ! d'un prêtre est-ce la le langage ? Moi, nourri dans la guerre aux horreurs du carnage.... C'est moi qui prête ici ma voix au malheureux !
LANGUIREst-ce à moi de languir dans cette incertitude ?
LARCINEt votre heureux larcin [l'action de dérober un enfant au meurtre] ne se peut plus celer
LARME[Les flatteurs vous diront] Qu'aux larmes, au travail le peuple est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gouverné
LARMEQui changera mes yeux en deux sources de larmes Pour pleurer ton malheur ?
LASSERDieu même, disent-ils, s'est retiré de nous.... Et sa miséricorde à la fin s'est lassée
LAVEREt qu'un sang pur par mes mains épanché Lave jusques au marbre où ses pas ont touché
LEURVa, dis-leur qu'à ce prix je leur permets de vivre
LEVÉ, ÉEDans un des parvis aux hommes réservé, Cette femme superbe entre, le front levé
LEVERLève, Jérusalem, lève ta tête altière ; Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés
LÉVITEDu Dieu que nous servons tel est l'ordre éternel ; Lui-même il nous traça son temple et son autel, Aux seuls enfants d'Aaron commit ses sacrifices, Aux lévites marqua leur place et leurs offices
LIBÉRATEUR, TRICEEst-ce un libérateur que le ciel vous prépare ?
LICENCEJe sais sur ma conduite et contre ma puissance Jusqu'où de leurs discours ils portent la licence
LIEUJéhu sur les hauts lieux enfin osant offrir Un téméraire encens que Dieu ne peut souffrir
LIEUVos prêtres, je veux bien, Abner, vous l'avouer, Des bontés d'Athalie ont lieu de se louer
LINDebout à ses côtés, le jeune Éliacin Comme moi le servait en long habit de lin
LISTel en un secret vallon Sur le bord d'une onde pure Un jeune lis, l'amour de la nature, Croît à l'abri de l'aquilon
LIVREJ'adore le Seigneur ; on m'explique sa loi ; Dans son livre divin on m'apprend à la lire
LIVRERCe Dieu que tu bravais en nos mains t'a livrée
LIVRERMais siérait-il, Abner, à des coeurs généreux De livrer au supplice un enfant malheureux ?
LIVRERJe sais que, du mensonge implacable ennemie, Josabeth livrerait même sa propre vie
LOIBientôt ils [les flatteurs] vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses d'un vil peuple, obéissent aux rois
LOIJe viens, selon l'usage antique et solennel, Célébrer avec vous la fameuse journée Où sur le mont Sina la loi nous fut donnée
LONG, ONGUEEn longs habits de lin
LONGTEMPSDès longtemps elle hait cette fermeté rare Qui rehausse en Joad l'éclat de la tiare ; Dès longtemps votre amour pour la religion Est traité de révolte et de sédition
LOUERVos prêtres... Des bontés d'Athalie ont lieu de se louer
LUIREQuand le Seigneur.... Fit luire aux yeux mortels un rayon de sa gloire
LUMIÈREBientôt de Jézabel la fille meurtrière, Instruite que Joas voit encor la lumière....
LUMIÈRELes peuples à l'envi marchent à ta lumière [de Jérusalem]
MACHINEPour les rompre [les portes du temple] elle attend les fatales machines
MAGNIFICENCEChantez, louez le Dieu que vous venez chercher ; Tout l'univers est plein de sa magnificence
MAINChaque Juif était obligé d'écrire une fois en sa vie, de sa propre main, le volume de la loi tout entier
MAINCependant Athalie, un poignard à la main, Rit des faibles remparts de nos portes d'airain
MAINMais de vos premiers ans quelles mains ont pris soin ?
MAINJe te plains de tomber dans ses mains redoutables [du Seigneur], Ma fille...
MAISONNourri dans ta maison [du Seigneur] en l'amour de ta loi....
MAISONQui l'eût cru qu'on dût voir jamais Les glaives meurtriers, les lances homicides Briller dans la maison de paix ?
MAISONEnfin de votre Dieu l'implacable vengeance Entre nos deux maisons rompit toute alliance
MAÎTREAussitôt, rassemblant nos lévites, nos prêtres, Je leur déclarerai l'héritier de leurs maîtres
MAÎTRESSEIl me laisse en ces lieux souveraine maîtresse
MAÎTRESSEVotre trouble à Mathan n'a-t-il point trop parlé ? - J'ai fait ce que j'ai pu pour m'en rendre maîtresse
MAÎTRESSEBientôt ils [les flatteurs] vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois
MAJESTÉViens-tu du Dieu vivant braver la majesté ?
MALÉDICTIONDieu, qui voyez mon trouble et mon affliction, Détournez loin de moi sa malédiction
MALGRÉ.... Un fragile bois [une idole] que, malgré mon secours, Les vers sur son autel consument tous les jours
MALHEUREUX, EUSEPleure, Jérusalem, pleure, cité perfide, Des prophètes divins malheureuse homicide !
MAMELLEVois-tu cette Juive fidèle Dont tu sais bien qu'alors il suçait la mamelle ?
MANQUERManquerait-on pour moi de complaisance ?
MARBREEt qu'un sang pur par mes mains épanché Lave jusques au marbre où ses pas ont touché
MARCHERQuel est ce glaive enfin qui marche devant eux [Éliacin et un autre] ?
MARCHERIntrépides soldats, Marchons en invoquant l'arbitre des combats
MARCHERDéserteur de leur loi [des Hébreux], j'approuvai l'entreprise, Et par là de Baal méritai la prêtrise ; Par là je me rendis terrible à mon rival, Je ceignis la tiare et marchai son égal
MARCHERLes peuples à l'envi marchent à ta lumière
MARQUEQuelle Jérusalem nouvelle Sort du fond du désert brillante de clartés, Et porte sur le front une marque immortelle ?
MARQUEParaissez, cher enfant, digne sang de nos rois ; Connais-tu l'héritier du plus saint des monarques, Reine ? de ton poignard connais du moins ces marques
MASSACRERJ'aurais vu massacrer et mon père et mon frère....
MÉCHANT, ANTE....Songez, méchants, songez, Que mes armes encor vous tiennent assiégés
MÉDITERJ'ignore contre Dieu quel projet on médite
MÉLANGEMais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chair meurtris et traînés dans la fange
MEMBREEt de son corps hideux les membres déchirés
MÉMOIRESa mémoire est fidèle ; et, dans tout ce qu'il dit, De vous et de Joad je reconnais l'esprit
MÉMOIREQue de son nom, que de sa gloire Il ne reste plus de mémoire
MENACE.... De tant de maux, Abner, détournons la menace
MENACÉ, ÉEEt d'un enfant fatal en songe menacée
MENACÉ, ÉELes jours d'Éliacin seraient-ils menacés ?
MENACEREt qui sait si Joad ne veut point en leur place [des rois de Juda] Substituer l'enfant dont le ciel vous menace ?
MENEROù menez-vous ces enfants et ces femmes ?
MENSONGEVous malheureux, assis dans la chaire empestée, Où le mensonge règne et répand son poison
MENTEUR, EUSEDes prophètes menteurs la troupe confondue
MENTEUR, EUSEMadame, voilà donc cet ennemi terrible ; De vos songes menteurs l'imposture est visible
MÉRITEIls ne s'assurent point en leurs propres mérites
MERVEILLEOn ne voit plus pour nous ses redoutables mains De merveilles sans nombre effrayer les humains
MERVEILLEUX, EUSEQuel sera quelque jour cet enfant merveilleux ?
MESUREJ'approchai par degrés de l'oreille des rois.... Près de leurs passions rien ne me fut sacré ; De mesure et de poids je changeais à leur gré
MESUREDe toutes les horreurs, va, comble la mesure
MESUREIl [Dieu] leur dispense [aux plantes] avec mesure Et la chaleur des jours et la fraîcheur des nuits
MESUREVous savez pour Joad mes égards, mes mesures
MÉTIERVous voyez, je suis reine, et n'ai point d'héritier ; Laissez là cet habit, quittez ce vil métier [de servir dans le temple à Jérusalem]
MEURTRI, IEAllez, sacrés vengeurs de vos princes meurtris
MEURTRI, IEMais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange
MEURTRIER, IÈREBientôt de Jézabel la fille meurtrière, Instruite que Joas voit encor la lumière
MIDIQu'Ismaël en sa garde Prenne tout le côté que l'orient regarde ; Vous, le côté de l'Ourse ; et vous, de l'occident, Vous, le midi
MILLEÔ bienheureux mille fois L'enfant que le Seigneur aime !
MINISTÈREDeux enfants à l'autel prêtaient leur ministère
MINISTÈREC'est peu que, le front ceint d'une mitre étrangère, Ce lévite à Baal prête son ministère
MINISTREDes vengeances des rois ministre rigoureux
MINISTRESuffira-t-il contre eux [les soldats d'Athalie] de vos ministres saints ?
MISÉRICORDEEt sa miséricorde [de Dieu] à la fin s'est lassée
MITREC'est peu que, le front ceint d'une mitre étrangère, Ce lévite à Baal prête son ministère
MODÈLEDavid.... Me paraît des grands rois le plus parfait modèle
MOIMoi, des bienfaits de Dieu je perdrais la mémoire
MOINSÀ moins que la pitié qui semble vous troubler Ne soit ce coup fatal qui vous faisait trembler
MOINSNe sait-on pas au moins quel pays est le vôtre ?
MOISSONNÉ, ÉEDe cette fleur si tendre et sitôt moissonnée
MOMENTHélas ! l'état horrible où le ciel me l'offrit Revient à tout moment effrayer mon esprit
MON ou MA ou MESQue je ne cherche point à venger mes injures [les injures que j'ai reçues]
MONSTRESors donc de devant moi, monstre d'impiété
MONTDéjà le sacré mont, où le temple est bâti, D'insolents Tyriens est partout investi
MONTMont fameux, que Dieu même a longtemps habité, Comment as-tu du ciel attiré la colère ?
MONTLa fameuse journée Où sur le mont Sina la loi nous fut donnée
MONTÔ mont de Sinaï, conserve la mémoire De ce jour....
MONTAGNEN'êtes-vous pas ici sur la montagne sainte ?
MONTERCes mots ont fait monter la rougeur sur son front
MONTRERMa mère Jézabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée
MORT, MORTELes morts après huit ans sortent-ils du tombeau ?
MOTJosabet livrerait même sa propre vie, S'il fallait que sa vie, à sa sincérité, Coûtât le moindre mot contre la vérité
MOTSouvent d'un grand dessein un mot nous fait juger
MOTElle flotte, elle hésite, en un mot elle est femme
MOYENHélas ! de tant d'amour et de tant de bienfaits, Mon père, quel moyen de m'acquitter jamais ?
MUET, ETTEL'arche sainte est muette et ne rend plus d'oracles
MÛRIRIl fait naître et mûrir les fruits
MYSTÈREOu même s'empressant aux autels de Baal, Se fait initier à ses honteux mystères
NAISSANCESon empire [de Dieu] a des temps précédé la naissance
NAISSANT, ANTEQuelque monstre naissant dans ce temple s'élève
NAÎTREQu'il soit comme le fruit en naissant arraché
NAÎTRED'où naît dans ses conseils cette confusion ?
NATIONLes rois des nations, devant toi [la nouvelle Jérusalem] prosternés, De tes pieds baisent la poussière
NATURETel en un secret vallon.... Croît à l'abri de l'aquilon Un jeune lis, l'amour de la nature
NÉ, NÉEPeuple lâche en effet et né pour l'esclavage
NÉ, NÉENé ministre du Dieu qu'en ce temple on adore
NÉ, NÉEDernier-né des enfants du triste Ochosias, Nourri, vous le savez, sous le nom de Joas
NÉCESSAIREVotre présence, Abner, est ici nécessaire
NOBLESait-il déjà son nom et son noble destin ?
NOIRCEUREt, par là de son fiel colorant la noirceur
NOMIl ne répond encor qu'au nom d'Éliacin
NOMComment vous nommez vous ? - J'ai nom Éliacin
NOMBRED'adorateurs zélés à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer quelque ombre
NOMBREUX, EUSEQuoi ! ne voyez-vous pas quelle nombreuse escorte....
NOMMERDe votre nom, Joas, je puis donc vous nommer
NOMMERÔ mon fils, de ce nom j'ose encor vous nommer
NOURRI, IEVous, nourri dans la fourbe et dans la trahison
NOURRIRTous les jours je l'invoque [le Seigneur] ; et d'un soin paternel Il me nourrit des dons offerts sur son autel
NUAGEDans un nuage épais le Seigneur enfermé
NUITC'était pendant l'horreur d'une profonde nuit ; Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée
ÔOù suis-je ? Ô trahison ! ô reine infortunée !
ÔÔ crainte, a dit mon père, indigne, injurieuse !
OBSCUR, UREDans le vulgaire obscur si le sort l'a placé [un enfant]
OBSCUR, UREEt les siècles obscurs devant moi se découvrent
OBSERVERJe promets d'observer ce que la loi m'ordonne
OBSERVERJe l'observais hier, et je voyais ses yeux Lancer sur le lieu saint des regards furieux
OCCIDENTQu'Ismaël en sa garde Prenne tout le côté que l'orient regarde, Vous le côté de l'Ourse, et vous de l'occident
OEILAuras-tu donc toujours des yeux pour ne point voir, Peuple ingrat ?
OEILLa reine alors, sur lui jetant un oeil farouche
OEILÔ vous, sur ces enfants si chers, si précieux, Ministres du Seigneur, ayez toujours les yeux
OFFENSEMais il faut à l'offense opposer les bienfaits
OFFENSÉ, ÉE[Athalie] Par l'insolent Joad ce matin offensée
OFFENSERDe Joad l'inflexible rudesse De leur superbe oreille [des princes] offensait la mollesse
OFFICELui-même [Dieu] il nous traça son temple et son autel, Aux seuls enfants d'Aaron commit ses sacrifices, Aux lévites marqua leur place et leurs offices
OFFICIEUX, EUSECependant je rends grâce au zèle officieux Qui sur tous mes périls vous fait ouvrir les yeux
OFFRIREnfants, offrez à Dieu vos innocentes larmes
OFFRIRHélas ! l'état horrible où le ciel me l'offrit [Joas enfant], Revient à tout moment effrayer mon esprit
OISEAUAux petits des oiseaux il [Dieu] donne leur pâture
OISIF, IVE....Mais ce secret courroux, Cette oisive vertu, vous en contentez-vous ? La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?
OMBRAGEVivez, solennisez vos fêtes sans ombrage
OMBREDes prêtres, des enfants lui feraient-ils quelque ombre ?
OMBRESon ombre vers mon lit a paru se baisser ; Et moi je lui tendais les mains pour l'embrasser
OMBRESi de tant de maux le funeste inventeur De quelque ombre de bien pouvait être l'auteur
OMBREL'audace d'une femme, arrêtant ce concours [au temple de Jérusalem], En des jours ténébreux a changé ces beaux jours ; D'adorateurs zélés à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer quelque ombre
OMBREAinsi l'on vit l'aimable Samuel Croître à l'ombre du tabernacle
ONDESur le bord d'une onde pure
OPPOSERQui donc opposez-vous contre ces satellites ?
OPPOSERC'est toi qui, me flattant d'une vengeance aisée, M'as vingt fois en un jour à moi-même opposée
OPPRESSEUREnfin de ma maison le perfide oppresseur, Jéhu, le fier Jéhu tremble dans Samarie
OPPRIMERBientôt ils [les courtisans] vous diront... Qu'aux larmes, au travail le peuple est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gouverné ; Que, s'il n'est opprimé, tôt ou tard il opprime
ORUn roi sage, ainsi Dieu l'a prononcé lui-même, Sur la richesse et l'or ne met point son appui
ORComment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ?
ORACLEL'arche sainte est muette et ne rend plus d'oracles
ORACLEJ'approchai par degrés de l'oreille des rois ; Et bientôt en oracle on érigea ma voix
ORDINAIREEnfin, Éliacin, vous avez su me plaire ; Vous n'êtes point sans doute un enfant ordinaire
ORDREJ'entends chanter de Dieu les grandeurs infinies ; Je vois l'ordre pompeux de ses cérémonies
ORDRESuivez de point en point ces ordres importants
OREILLEPrêtez-moi l'un et l'autre une oreille attentive
OREILLECieux, écoutez ma voix ; terre, prête l'oreille !
OREILLEJ'approchai par degrés de l'oreille des rois
ORIENTQu'Ismaël en sa garde Prenne tout le côté que l'orient regarde
ORIGINEÀ d'illustres parents s'il [un enfant] doit son origine
ORNERMa mère Jézabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée.... Même elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage
ORPHELIN, INE....Je suis, dit-on, un orphelin, Entre les bras de Dieu jeté dès ma naissance, Et qui de mes parents n'eus jamais connaissance
OSMais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chairs meurtris et traînés dans la fange
OTAGERien ne peut de leur temple empêcher le ravage, Si je n'ai de leur foi cet enfant pour otage
Avec interrogation, en quel lieu, en quel endroit ? Où menez-vous ces enfants et ces femmes ?
OUBLID'adorateurs zélés à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer quelque ombre ; Le reste pour son Dieu montre un oubli fatal
OUBLIJéhu, sur qui je vois que votre espoir se fonde, D'un oubli trop ingrat a payé ses bienfaits [de Dieu]
OURSEQu'Ismaël en sa garde Prenne tout le côté que l'Orient regarde ; Nous, le côté de l'Ourse
OUTRAGEJe n'aurais pas du moins à cette aveugle rage Rendu meurtre pour meurtre, outrage pour outrage ?
OUTRAGECet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage Pour réparer des ans l'irréparable outrage
OUVRAGEDe tant d'objets divers le bizarre assemblage [dans un songe] Peut-être du hasard vous paraît un ouvrage
OUVRIRCependant je rends grâce au zèle officieux Qui sur tous mes périls vous fait ouvrir les yeux
OUVRIRJe vous ouvre peut-être un avis salutaire
OUVRIREst-ce l'esprit divin qui s'empare de moi ? C'est lui-même ; il m'échauffe, il parle ; mes yeux s'ouvrent, Et les siècles obscurs devant moi se découvrent
PACTERompez, rompez tout pacte avec l'impiété
PAINAprès avoir au Dieu qui nourrit les humains De la moisson nouvelle offert les premiers pains
PAIXEnfin je viens chargé de paroles de paix
PAIXVous, ministre de paix, dans les temps de colère
PAIXEt dans votre palais à vos sens agités venez rendre la paix
PALAISVenez dans mon palais, vous y verrez ma gloire
PARAÎTREQuoi donc ! Éliacin a paru devant elle
PARÉ, ÉEC'était pendant l'horreur d'une profonde nuit ; Ma mère Jésabel devant moi s'est montrée Comme au jour de sa mort pompeusement parée
PARENTJe suis, dit-on, un orphelin.... Et qui de mes parents n'eus jamais connaissance
PARERDu zèle de ma loi que sert de vous parer ?
PARERDe ce coup imprévu songeons à nous parer
PARFAIT, AITEDavid, pour le Seigneur plein d'un amour fidèle, Me paraît des grands rois le plus parfait modèle
PARJUREDieu s'apprête à te joindre à la race parjure....
PARLERÉlie aux éléments parlant en souverain
PARLER...Enfin je puis parler en liberté ; Je puis dans tout son jour mettre la vérité
PARLERVotre trouble à Mathan n'a-t-il point trop parlé ?
PARMIHé quoi ! vous de nos rois et la femme et la mère, êtes-vous parmi nous à ce point étrangère ?
PAROLEDieu pourra vous montrer par d'importants bienfaits Que sa parole est stable et ne trompe jamais
PARTEt j'espérais ma part d'une si riche proie
PARTTes yeux cherchent en vain, tu ne peux échapper, Et Dieu de toute part a su t'envelopper
PARTAGEEt vous, pour vous armer, suivez-moi dans ces lieux Où se garde.... Ce formidable amas de lances et d'épées.... Venez, Je veux moi-même en faire le partage
PARTAGÉ, ÉEDes enfants de Lévi la troupe partagée Dans un profond silence aux portes s'est rangée
PARTAGERAmis, partageons-nous : qu'Ismaël en sa garde Prenne tout le côté que l'orient regarde ; Vous, le côté de l'Ourse....
PARTIRPartez, enfants d'Aaron, partez ; Jamais plus illustre querelle De vos aïeux n'arma le zèle.... C'est votre roi, c'est Dieu pour qui vous combattez
PARTOUTJe l'évite partout [un songe], partout il me poursuit
PARVISDans un des parvis aux hommes réservé, Cette femme superbe entre le front levé
PARVISDe ses parvis sacrés [du temple] j'ai deux fois fait le tour
PASSAGER, ÈREDe nos ans passagers le nombre est incertain
PASSÉ, ÉEHuit ans déjà passés, une impie étrangère Du sceptre de David usurpe tous les droits
PASSERTéméraire, où voulez-vous passer ?
PASSERCette femme superbe entre, le front levé, Et se préparait même à passer les limites De l'enceinte sacrée ouverte aux seuls lévites
PASSE-TEMPSHé quoi ! vous n'avez point de passe-temps plus doux ?
PATERNEL, ELLEMais Dieu veut qu'on espère en son soin paternel
PÂTUREAux petits des oiseaux il [Dieu] donne leur pâture
PAUVREEntre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge ; Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin, Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin
PAYERIl est temps de montrer cette ardeur et ce zèle Qu'au fond de votre coeur mes soins ont cultivés, Et de payer à Dieu ce que vous lui devez
PÉCHEUR, PÉCHERESSEMon Dieu.... Où se peuvent cacher tes saints ? Les pécheurs couvrent la terre
PEINDREMême elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage Pour réparer des ans l'irréparable outrage
PEINDREIls vous feront enfin haïr la vérité, Vous peindront la vertu sous une affreuse image
PEINTUREIl [Dieu] donne aux fleurs leur aimable peinture
PÉNIBLEVous qui ne connaissez qu'une crainte servile, Ingrats, un Dieu si bon ne peut-il vous charmer ? Est-il donc à vos coeurs, est-il si difficile, Et si pénible de l'aimer ?
PENSÉEUn enfant est peu propre à trahir sa pensée
PENSÉEMais pourquoi me flatter de ces vaines pensées ?
PENSÉEJ'ai vu ce même enfant.... Tel qu'un songe effrayant l'a peint à ma pensée
PENTECÔTEL'histoire ne spécifie point le jour où Joas fut proclamé ; quelques interprètes veulent que ce fut un jour de fête : j'ai choisi celle de la Pentecôte, qui était l'une des trois grandes fêtes des Juifs
PERCERPar les traits de Jéhu je vis percer le père
PERCERDéjà de sa naissance et de votre dessein On commence, seigneur, à percer le mystère
PERDREÀ force d'attentats perdre tous mes remords
PÉRILHélas ! de quel péril je l'avais su tirer !
PERMETTREEt du temple bientôt on permettra l'entrée
PERMETTREVa, dis-leur qu'à ce prix je leur permets de vivre
PERNICIEUX, EUSEDe ligues, de complots pernicieux auteur
PETIT, ITED'adorateurs zélés à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer quelque ombre
PETIT, ITEDieu laisse-t-il jamais ses enfants au besoin ? Aux petits des oiseaux il donne leur pâture
PEUC'est peu que, le front ceint d'une mitre étrangère, Ce lévite à Baal prête son ministère
PIEDLes rois des nations, devant toi prosternés, De tes pieds baisent la poussière
PIÉGELâche Abner, dans quel piége as-tu conduit mes pas ?
PILLAGEDu pillage du temple épargnez-moi l'horreur
PITIÉIl se croit quelque enfant rejeté par sa mère à qui j'ai par pitié daigné servir de père
PLACERLévite, il faut placer, Joad ainsi l'ordonne, Le glaive de David auprès de la couronne
PLACERDans le vulgaire obscur si le sort l'a placé [un enfant], Qu'importe qu'au hasard un sang vil soit versé ?
PLAINDREJe te plains de tomber dans ses mains redoutables
PLAISIRRions, chantons, dit cette troupe impie ; De fleurs en fleurs, de plaisirs en plaisirs Promenons nos désirs
PLAISIRLes plaisirs près de moi vous chercheront en foule
PLEURERPleure, Jérusalem, pleure, cité perfide
PLOMBComment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ?
PLONGÉ, ÉEJérusalem, longtemps en proie à ses fureurs [d'Athalie], Avec joie en son sang la regarde plongée
PLONGERMais, sur la foi d'un songe, Dans le sang d'un enfant voulez-vous qu'on se plonge ?
PLONGERDe tous ces vains plaisirs où leur âme se plonge, Que leur restera-il ? ce qui reste d'un songe
PLUIELes cieux par lui fermés et devenus d'airain, Et la terre trois ans sans pluie et sans rosée
PLUPART (LA)J'aurais dû, dans les règles, l'intituler Joas ; mais, la plupart du monde n'en ayant entendu parler que sous le nom d'Athalie, je n'ai pas jugé à propos de la leur présenter sous un autre titre
POIDSDe mesure et de poids je changeais à leur gré [des rois]
POIGNARDUn poignard à la main, l'implacable Athalie Au carnage animait ses barbares soldats
POINTHé quoi ! vous de nos rois et la femme et la mère, êtes-vous à ce point parmi nous étrangère ?
POMPEUSEMENTC'était pendant l'horreur d'une profonde nuit : Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée
POMPEUX, EUSEJe vois l'ordre pompeux de ses cérémonies [de Jéhovah]
PONTIFEPontife de Baal, excusez ma faiblesse
PORTJe vois d'Ochosias et le port et le geste
PORTELes chiens à qui son bras a livré Jézabel, Attendant que sur toi sa fureur se déploie, Déjà sont à ta porte, et demandent leur proie
POSERMon fils, avec respect posez sur cette table De notre sainte loi le livre redoutable
POSEROui, nous jurons.... De ne poser le fer entre nos mains remis Qu'après l'avoir vengé [Joas]....
POSTEEt que chacun enfin, d'un même esprit poussé, Garde en mourant le poste où je l'aurai placé
POURPour moi, vous le savez, descendu d'Israël, Je ne sers ni Baal ni le Dieu d'Israël
POURJoas laissé pour mort frappa soudain ma vue
POUREt moi.... Je n'aurais pas du moins à cette aveugle rage Rendu meurtre pour meurtre, outrage pour outrage
POURQUOIPourquoi ce livre saint, ce glaive, ce bandeau ?
POURSUIVREUn songe.... Je l'évite partout, partout il me poursuit
POURSUIVREUn poignard à la main, l'implacable Athalie Au carnage animait ses barbares soldats, Et poursuivait le cours de ses assassinats
POUSSERdans le temple des juifs un instinct m'a poussée
POUSSIÈRELes rois des nations devant toi prosternés De tes pieds baisent la poussière
POUVOIRCependant aujourd'hui puis-je vous demander Quels amis vous avez prêts à vous seconder ?
POUVOIRPuisse périr comme eux quiconque leur ressemble !
POUVOIRMais que peuvent pour lui vos inutiles soins ?
POUVOIRQuand Dieu par plus d'effets montra-t-il son pouvoir ?
POUVOIRDe l'absolu pouvoir vous ignorez l'ivresse
PRÉCÉDERSon empire [de Dieu] a des temps précédé la naissance
PRÉCEPTEUn roi sage, ainsi Dieu l'a prononcé lui-même.... Craint le Seigneur son Dieu, sans cesse a devant lui Ses préceptes, ses lois, ses jugements sévères
PRÉCIEUX, EUSEÔ vous, sur ces enfants si chers, si précieux, Ministres du Seigneur, ayez toujours les yeux
PRÉCIPICEJe leur semai [aux princes] de fleurs les bords des précipices
PRÉCIPITERJ'aurai vu massacrer et mon père et mon frère, Du haut de son palais précipiter ma mère....
PRÉCIPITER....Qu'aucun par un zèle imprudent Ne sorte avant le temps et ne se précipite
PRÉMICESEt tous.... De leurs champs dans leurs mains portant les nouveaux fruits, Au Dieu de l'univers consacraient ces prémices
PRENDREEt, sans jeter d'alarmes, à tous mes Tyriens faites prendre les armes
PRÉOCCUPERPeut-être un songe vain m'a trop préoccupée
PRÈSHé bien ! il faut revoir cet enfant de plus près
PRÈSPrès de leurs passions [des rois] rien ne me fut sacré
PRÉSENT, ENTEEt son peuple [de Dieu] est toujours présent à sa mémoire
PRÉSENTJ'ai cru que des présents calmeraient son courroux [de Dieu]
PRÉSENTERQuelquefois à l'autel Je présente au grand prêtre ou l'encens ou le sel
PRÉSENTERSurtout qu'à son entrée [d'Athalie] et que sur son passage Tout d'un calme profond lui présente l'image
PRÉSENTER... Dans ce désordre à mes yeux se présente Un jeune enfant....
PRESSANT, ANTEUn sujet plus pressant excite mes alarmes
PRESSERDe ses bras innocents [d'un enfant] je me sentis presser
PRESSERVa, fais dire à Mathan qu'il vienne, qu'il se presse
PRESSERPourquoi vous pressez-vous de répondre pour lui ?
PRÉTENDREJe prétends vous traiter comme mon propre fils
PRÊTERCieux, écoutez ma voix ; terre, prête l'oreille

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