L'oeuvre Lettres de Françoise d'Aubigné, marquise de MAINTENON

Ecrit par Françoise d'Aubigné, marquise de MAINTENON

Date : 1752

Citations de "Lettres"

Pages < 1 - 2

Utilisé pour le motCitation
PORTÉ, ÉEJe ne suis pas fort portée, ma chère nièce, à demander des grâces
PORTERRien de plus agréable que de se bien porter, et de savoir qu'il y a des gens qui craignent qu'on ne se porte mal
POSSESSIONJe suis ravie, Monseigneur, de ce que vous prendrez possession jeudi ; je joindrai mes prières aux vôtres, pour que Dieu donne sa bénédiction à tout ce que vous allez faire
POSTULANT, ANTEN'avez-vous pas vos coutumes dans vos maisons pour faire prendre vos austérités par degrés aux postulantes ?
POUPÉEJ'espère que Fronsac ne vous embarrassera pas plus que de raison ; c'est la plus aimable poupée qu'on puisse voir
POUREst-ce qu'en travaillant pour elles, vous travaillez pour l'amour d'elles ?
POUSSERSans doute on pousse trop loin l'aversion de votre religion [le protestantisme] ; mais ne poussez-vous pas trop loin aussi les préventions de votre enfance ?
POUVOIROn peut vous donner un plein pouvoir, sans craindre que vous en abusiez
PRATIQUERJe pratique ce que je vous conseille
PRÉCIPITATIONJe vous écris avec une grande précipitation : j'attends le roi d'un moment à l'autre
PRÉCIPITERLes nouvelles d'Angleterre sont très mauvaises : les jésuites y ont trop précipité les choses
PRÉDICATEURJe crois avec vous, ma chère fille, qu'un roi est un grand prédicateur, et un prédicateur fort persuasif
PREMIER, IÈREJ'ai été des premières à envoyer ma vaisselle : vous y perdrez plus que moi
PRENDREOù avez-vous pris, mon cher duc, que je suis affligée des discours des courtisans, vous qui savez que nous vivons d'injures ?
PRENDREJe prends trop sur moi, pour que le corps ou l'esprit n'y succombe pas
PRENDREJ'ai pris ce moment-là pour demander au roi, qu'on ne fasse rien là-dessus que par vous
PRENDREC'est ce qui prend tout l'argent et toute l'attention
PRÈSCette phrase m'a la mine d'être irrégulière ; mais nous n'y regardons pas de si près
PRÉSIDENTLes présidents à mortier étaient assez ridicules avec leurs mortiers sur la tête, qui de loin paraissaient de ces boîtes plates de confitures
PRESSEGrande presse à l'épouser ; on me la demande tous les jours
PRESSÉ, ÉEVotre bon coeur est pressé de reconnaissance et d'amitié pour moi
PRÊTERJ'avais si peu songé au dessein qu'elle me prêtait, que....
PREUVEElle a envoyé chercher les preuves de mon frère, brillantes comme le soleil
PRÉVENIRVous savez mieux que personne combien il est inutile de me prévenir ou de chercher à me gagner
PRÉVOYANT, ANTEJe suis vieille et prévoyante : je vous en parle pour la dernière fois
PRIERPour moi, je n'ai qu'à prier et à mourir ; et je n'en suis pas fâchée
PRIÈREQu'elle fasse tous les jours la prière en public ; comptez qu'on doit cet exemple à ses domestiques
PRINCEQuelle cruauté que la guerre ! et pourquoi tous ces princes se persécutent-ils les uns les autres, et font-ils périr tant d'hommes ?
PRINCEJe n'aurais jamais cru qu'on pût être prince et sensible
PRIS, ISEVoilà, monseigneur, de ces avis que je vous donnerai, afin que vous sachiez comment les choses sont prises ici
PRISONJ'ai vu ce matin M. de Meaux, bien convaincu qu'il faut laisser Mme Guyon en prison
PRIXIl vous donne le prix de la beauté, le prix de l'esprit, le prix de la vertu
PROFANATIONMme de Dangeau me propose de coucher dans le lit de M. l'évêque de Chartres : il ne s'en servirait de sa vie après une telle profanation
PROMPT, OMPTEQui est plus prompte que Mme de Brinon et moi ?
PROPOSMon expérience à la cour m'a appris que rien n'y était plus rare que l'à-propos
PRUDELes prudes sont la société la plus convenable aux jeunes personnes
PUR, UREJe ne suis chargée de rien ; c'est une pure question que je vous fais
PUREMENTDites à Mme d'Aubigny que, si la lettre est purement d'elle, il faut qu'elle se soit prodigieusement formé l'esprit
QUALITÉGentilhomme de nos parents, et digne de cette qualité par son indigence
QUALITÉVotre vertu m'a plus liée à vous que la qualité de fille de Saint-Cyr
QUARTJe parlai l'autre jour un quart d'heure à mon frère ; il y a plus de trois ans que cela ne m'était arrivé
QUATRELa ville sera prise vers le quatre ou le cinq de ce mois
QUEQue je vous retrouve à mon retour modeste, douce, timide, docile
QUEQue je vous gronde ; vous doutez de mes sentiments, parce que vous n'en voyez pas de marques
QUEQue je vous conte une réponse qui m'a fait plaisir, parce qu'elle m'a paru au-dessus de son âge [d'un enfant]
QUERendez-vous propre mon expérience : que j'aie vécu pour vous et pour moi
QUINZEJe vous verrai du quinze au vingt de ce mois
QUINZEIl a perdu vingt ou trente mille francs au quinze, tête à tête avec un homme qu'on prétend qui avait bien des moitiés
QUITTEMme de Caylus a été quitte de la rougeole pour la peur
QUITTEROn m'a dit que vous ne quittez guère Mme de Montespan ; je n'en suis point jalouse : sûrement elle ne diminuera pas votre amitié pour moi
RACCOMMODEMENTJ'ai une lettre de M. le cardinal de Bouillon qui me charge de son raccommodement
RACCOMMODERIl [le maréchal de Villeroi] rabattrait bien de l'estime qu'il a pour moi, s'il me voyait montrer à lire à Mlle de la Tour, examiner la vocation d'une postulante, ou raccommoder mes chemises
RACCOMMODERL'affaire de M. de Surville n'est pas facile à raccommoder ; mais il ne faut pas se rebuter
RACCOMMODERLe P. la Chaise veut raccommoder ce qu'il a gâté sur le P. Poisson, mais il a plus de talent pour le mal que pour le bien
RACCOMMODERNotre princesse a eu, en tout ceci, une conduite si obligeante pour vous, qu'elle doit vous raccommoder pour longtemps
RACCOMMODERIl me semble que les choses ne se raccommodent pas
RACCOMMODERElle [Mme de Montespan] s'est raccommodée avec le roi
RADOTERSi je ne parle point, vous direz que je n'entends point ; si je parle, vous direz que je radote
RAFFINÉ, ÉEUn effet de la plus raffinée politique du prince d'Orange
RAGOÛTIl y a bien des ragoûts nouveaux, et la gourmandise est à la mode
RAISONNABLELes mitaines sont trop étroites pour un bras si court, les couvre-pieds sont fort raisonnables
RANGDans le ciel les rangs ne seront marqués que par les vertus
RARETÉIl faut, pour la rareté du fait, vous le pardonner
RAVAGERM. de Louvois veut qu'on aille en Allemagne, et qu'on ravage sans pitié le Palatinat
RAVALERJ'aimerais bien mieux, disais-je en moi-même, qu'elle connût toute ma misère ; je la lui peignis, mais sans me ravaler
RAVAUDEUR, EUSEDéfiez-vous, Monseigneur, de tout le monde, et particulièrement de M. le premier président, c'est un ravaudeur
RAYONLes dames, en mettant leur rayon, agitent s'il faut faire un traité ou non
RECOMMANDERVous savez que souvent on aime mieux celle à qui on recommande que celle pour qui on parle
RÉCONCILIERSi, pour vous servir, il fallait me réconcilier avec Mme de Montespan, je me réconcilierais avec elle
RECULERLe baptême de M. le duc de Chartres recule ; et je ne puis partir qu'il ne soit fait
REDDITIONVotre lettre est une confession, ou du moins une reddition de compte à son directeur
REDEVABLEMoi, madame, qui suis votre redevable par tant de titres
REDONNERDieu ne nous fait sentir notre faiblesse, que pour nous redonner de nouvelles forces
REFUGEJe me trouve fort offensée de la proposition de ce milieu entre le monde et le refuge
REGARDERLes hommes sont très mal dans mon esprit ; et je ne regarde pas les femmes
REGARDERLe lendemain de sa mort [du roi], ni son successeur ni tout ce qui vous caresse ne vous regardera ni vous ni Saint-Cyr
REGARDEROn n'y regarde pas de si près avec un contrôleur général des finances
RÈGLEQu'elles gardent leurs règles ; qu'elles s'éloignent du monde ; qu'elles travaillent de leurs mains
RÉJOUIRRéjouissez-vous : pensez à votre salut ; il n'est rien de plus doux que le plaisir et la piété
RELATIONJe crains que des relations avec Mme des Ursins et même avec M. de Chalais ne l'aient rendu suspect
RELEVEROn s'établira à Versailles pour y faire les couches de Mme la Dauphine, elle en relèvera à la fin d'août
RELIGIONJe ne vais point dans cette maison, que je n'en sorte avec regret, et que je ne me repente de n'être point entrée en religion
RELIQUEJ'ai eu le courage de revoir [après la mort de Louis XIV] les reliques que le roi portait sur lui
REMÈDEBeaucoup de soins, point de remèdes, voilà ma recette
REMÈDEMadame la duchesse de Bourgogne fait beaucoup de remèdes, et n'en est pas mieux
REMETTREIl [le médecin] nous donne encore cette journée pour nous remettre des fatigues du voyage
REMETTRESi ce que j'avais à faire à Saint-Cyr mardi eût pu se remettre
REMPLI, IEMa prophétie a été bien remplie
REMPLIRMme Voisin convient que les places ne sont pas si bonnes à remplir qu'à désirer
REMPLIRJ'ai rempli, à peu de chose près, ma destinée ; c'est à vous à remplir la vôtre
REMPLIRSi je me remplissais aussi bien de Dieu que je vide ma maison de toutes sortes de compagnies, vous seriez bien content de moi
REMUANT, ANTEIl n'y a que pour notre pauvre roi et reine d'Angleterre qu'il ne se fait point de révolution ; et cette nation remuante demeure en repos depuis vingt-six ans
RENDRENe prétendez nous le rendre ni beau, ni spirituel ; rendez-nous le sain : c'est tout ce qu'on veut
RENDREJ'ai une médecine à prendre, à rendre et beaucoup de lettres à écrire
RENDRELe maréchal de Villars a tant fait de représentations pour n'aller pas en Italie, que le roi s'y est rendu
RENONCERSi celle-là [la duchesse du Maine] m'échappe encore [ne retourne pas à la piété], je renonce aux princesses, persuadée qu'il n'est pas possible que le roi en trouve une dans sa famille qui se tourne au bien
RENOUVELEROn nous assure ici que la petite vérole a renouvelé à Paris avec beaucoup de pourpre
RENOUVELERIl faut que les Français et les amis du roi renouvellent de zèle et de courage
RENVERSÉ, ÉEJe m'attends à trouver tout le monde renversé sur les affaires d'Espagne, et disant que tout est perdu
RÉPANDRELes ennemis de la princesse des Ursins répandent qu'elle est mal avec le roi
RÉPANDREIl s'est répandu depuis quelques jours qu'elle [la future Dauphine] est très laide ; voilà tout ce que j'en sais
RÉPARERCe n'est point à vous à réparer ni ses malheurs, ni ses sottises
REPASSERJe trouve, en repassant ma vie, que, depuis l'âge de trente-deux ans, qui fut le commencement de ma fortune, je n'ai pas été un moment sans peines
RÉPÉTEROn répète des danses dans mon cabinet ; j'ai plus d'envie de pleurer que de m'en divertir
RÉPRÉHENSIONLes répréhensions fortes appartiennent au tête-à-tête
REPRENDREC'est beaucoup si vous avez obtenu de vous de ne reprendre jamais en public ; voyez dans vos réflexions si vous ne seriez pas bien aise qu'on vous dît vos fautes en particulier
RÉPRIMANDEDes réprimandes publiques déplaisent plus que des injures dans le tête-à-tête
RÉPRIMANDEJe dis ensuite au roi une partie de la réprimande que j'avais faite à son ministre
REPRISECette lettre-ci est écrite à bien des reprises
REPROCHERElle [Mme de Montespan] m'a reproché ses bienfaits, ses présents, ceux du roi
RÉSISTERM. de Villette a résisté à cette éloquence de M. Bossuet à laquelle personne ne résiste [Bossuet voulait le convertir]
RESPECTJe ne puis écrire à Châlons sans assurer Mme la duchesse de Noailles de mes très humbles respects
RESPECTERNotre joie insulterait au peuple, qu'il faut respecter sans le craindre
RESPIREROn ne respire à Saint-Cyr que simplicité, obéissance, humilité
RESSERRERLes amis de Mme Guyon savent que vous l'avez vue, Monseigneur, et que vous lui avez porté la lettre du P. de la Combe ; ainsi la nécessité de resserrer cette femme augmente
RESTEJe suis très sensible à tout ce qui se passe : c'est de quoi passer un reste de vie bien triste
RETARDEMENTJe ne suis pas de trop bonne humeur sur le retardement de la paix, qu'on croit pourtant immanquable
RETENIRJe m'observe sans cesse pour retenir mon impatience, et pour empêcher qu'on ne s'aperçoive que je la retiens
RETENIRBien des raisons doivent me retenir de parler
RETENIRRetenez-vous sur le jeu, vous avez été souvent témoin des malheurs que l'amour du jeu attire
RETIRERMe retirer à dix heures, et faire la prière avec mes domestiques
RETOURDans le monde tous les retours sont pour Dieu, dans le couvent tous les retours sont pour le monde
RETRAITENe croyez pas, madame, que la retraite ni la séparation entière du monde mettent en repos
RETRAITEJ'ai passé une mauvaise nuit, et, pour me reposer, je dis que je suis en retraite, afin de n'être point interrompue
RÉUSSIRVous réussirez toujours quand vous aurez des louanges à donner
RÉUSSIRLe duc de Fronsac va épouser votre cousine ; jamais homme n'a mieux réussi à la cour
REVENIRLa santé de M. le maréchal d'Harcourt revient, depuis qu'il se repose
REVENIRJe ne vous y parle point des nouvelles publiques ; elles vous reviennent de tous côtés
REVENIRComptez que tout revient, et qu'on ne peut trop veiller sur ses paroles
REVENIRIl me revient que vous dites tout à l'abbé Têtu
RÉVÉRENCELes voyages de Noisi sont plus fréquents que jamais, les révérences y sont plus réglées, les fontanges tout à fait établies
RIENÉcrivez-moi les moindres détails, des riens : mon amitié pour vous en fera des choses
RIRELa belle dame est enchantée de cette réponse ; et le roi en a ri aux larmes
ROGOMMEM. le Duc ayant demandé des dés, on lui avait refusé, et ayant demandé un rogum, on n'avait voulu ni qu'il bût, ni qu'il mangeât
ROIDE ou RAIDEMme d'Aubigné toute honteuse, Mlle de Mérode toute roide, Mlle de la Barge tout endormie
ROMPU, UEJe suis consolée d'une partie de Trianon rompue, puisque vous n'y auriez pas été
ROUELe roi a souffert aujourd'hui sept heures de suite, comme s'il eût été sur la roue
ROULERL'argent y roule, et on commence à en convenir
ROULERLes affaires qui roulent sur l'argent ont toujours quelque chose de sale
ROUTEQuoi que vous en disiez, vous n'êtes sur la route de personne
RUDEMENTJe parlai bien rudement à Mme d'Aubigné sur ses mauvaises habitudes
RUPTUREJe ne doute pas que Mme de Montespan n'eût été charmée d'une rupture éclatante ; je ne lui donnerai jamais ce plaisir
SAINEMENTM. Scarron, qui juge très sainement des choses quand il veut bien les considérer sérieusement
SALUTJe meurs d'envie de faire mon salut ; mais l'orgueil et la paresse me donnent bien de la peine
SANGJe donnerais mon sang pour vous soulager et pour vous servir
SANGJe donnerais de mon sang pour entendre dire : M. le cardinal est bien déclaré contre les jansénistes
SANGIl se pique d'avoir le sang chaud et l'estomac dévorant
SANSM. du Maine assure que cet Anglais [Law] est un homme sans honneur, sans religion et sans foi
SAVOIRLe mariage que vous savez ne va pas bien
SAVOIRC'est un M. Ameline, qui est je ne sais quoi à Notre-Dame
SAVOIRVous ne sauriez faire trop de liaisons avec Vauban ; l'estime de cet homme-là est plus glorieuse que celle de tous les courtisans
SCRUPULEUX, EUSEM. le duc de Bourgogne est toujours amoureux, dévot, scrupuleux, mais tous les jours plus raisonnable
SEC, SÈCHEGirone d'abord a été une grande entreprise, ensuite on a parlé d'une muraille sèche pour toute défense
SÈCHEMENTJ'ai parlé deux fois au roi des maîtresses d'école du diocèse de Séez ; et, les deux fois, il m'a répondu très sèchement pour vous et pour moi
SÉCHERMme de Montespan sèche de notre joie ; elle meurt de jalousie
SÉCHERJe me consume de chagrins et de veilles : je sèche à vue
SÉCHERESSEJe vous aime plus que ma sécheresse ne me permet de vous le dire
SECOND, ONDEMarly sera bientôt un second Versailles
SÉDITIEUX, EUSEClaude [le ministre protestant] était un séditieux qui les confirmait dans leurs erreurs
SELONSelon le docteur, je suis fort bien ; et selon moi, je suis fort mal
SEMBLERCe témoignage-là est de quelque prix, ce me semble
SEMERElle met sa piété à semer sa journée de bonnes oeuvres
SENSIBLEMes parents sont si peu sensibles à ce que je fais pour eux, et le sont tant sur ce que je ne puis faire, que leur commerce ne me donne que du chagrin
SENTEURJ'aime toujours les eaux de senteur, et je n'aime ni singe, ni perroquet
SENTIRElle n'a point encore senti son enfant ; elle sera bientôt à quatre mois et demi
SÉQUESTRÉ, ÉEJe suis plus séquestrée que jamais, je ne puis m'accoutumer à tout ce que je vois
SERREMENTJ'ai toujours un serrement de coeur que je voudrais bien que vous ne connussiez pas
SEVRERAutant que je les sèvre [les pensionnaires de Saint-Cyr] de tous les plaisirs de dehors, autant suis-je soigneuse de leur en procurer au dedans
SIJe n'ai jamais vu rien de si beau, de si bon, de si aimable, de si net, de si bien arrangé, de si éloquent, de si régulier, en un mot de si merveilleux que votre lettre
SIJe n'ai encore vu personne qui ne soit charmé de votre Instruction ; et si, j'en ai ouï parler à bien des gens
SIGNEJe remercie M. de Dangeau de son signe de vie
SIGNIFIERJe la lus [votre lettre] hier au roi, qui me dit que M. de Pontchartrain vous avait envoyé l'arrêt dont il est question ; que vous le lui aviez renvoyé, parce que vous ne vouliez pas le faire signifier
SIMPLICITÉLe plaisir de voir à la messe le roi très aimable et très chrétien ne saurait vous manquer quand vous viendrez ici, non plus que de voir la simplicité de ma chambre
SOLIDITÉMa solidité [Louis XIV appelait Mme de Maintenon Votre Solidité, comme on dit Votre Majesté] est assez étonnée de ces choses-là
SOLLICITATIONMes voeux sont pour le maréchal d'Estrées, et mes sollicitations pour un autre
SOLLICITEUR, EUSEJe m'en vais en être la solliciteuse auprès du père de la Chaise
SONJe trouve fort triste de vivre et de mourir sans son archevêque
SONGEVoilà par quels plaisirs nous tâchons d'abréger le songe de la vie !
SONGERÀ la Place Royale on me blâme, à Saint-Germain on me loue ; et nulle part on ne songe à me plaindre ni à me servir
SONNETTEJe vous prie de me faire présent d'une sonnette d'argent
SORTIRJe sors d'une quinte si violente, que Mlle d'Aumale et Mlle de la Tour étaient en pleurs
SORTIRJe lui donnerai de l'esprit, de la raison et des grâces, la nature a déjà fait tout cela : il ne faut que le faire sortir
SOT, OTTERien n'est si sot que d'aimer avec excès un enfant qui n'est point à moi
SOUNi la maison, ni moi n'avons un sou
SOUVous êtes né gentilhomme, mais sans un sou
SOUCIERJe n'ai de crédit que pour les choses dont je ne me soucie point
SOUCIERJe ne me soucie point de lire Télémaque
SOUMETTREJe sais combien je dois soumettre mes vues aux vôtres
SOUPÇONMme la duchesse de Berri est en soupçon de grossesse
SOURNOIS, OISEJe me dis fort vite ce que la raison dit fort tard à ces sournois qui n'osent éclater
SOUTENIRJe n'ai soutenu que cinq ou six pages : je meurs de peur que vous n'en puissiez lire davantage
SOUTENIRNe vous croyez point mal à la cour ; nous nous y soutiendrons
SPIRITUALITÉJe vous crois assez versée dans la spiritualité pour savoir que ce n'est pas le goût qu'on trouve dans la dévotion qui en fait la solidité
STATIONS'il faut faire le jubilé à Paris, nous passerons quinze jours à Meudon, d'où l'on ira faire ses stations
SUCCOMBERJe crains que M. d'Argenson ne succombe à la vie qu'il mène
SUCRELe sucre ne coûte que onze sous la livre
SUERVous ne craignez que moi en ces occasions ; vous me faites suer ; mais vous faites rire les autres
SUISSEVardes à la tête des cent suisses
SUIVI, IEOn le dit fort honnête homme, fort estimé, et suivi dans ses sermons qu'on prétend être très bien
SUJETM. Desmarets parle fort bien sur votre sujet
SURVous êtes sur les lieux : vous trouverez plus de facilité que moi
TABLEMarly est un séjour délicieux depuis l'établissement des tables particulières
TACITURNEIl vaut mieux passer pour sérieuse que pour ridicule, et pour taciturne que pour imbécile
TAIREJe dois employer mon crédit pour obliger le roi à faire taire tout le monde
TALENTToutes les fautes de M. de Vendôme sont oubliées, et c'est un héros : il n'aurait aucun talent s'il était malheureux
TANTÔTTantôt migraine, tantôt occupation, souvent paresse
TAPISIl y a assez de nouvelles ici sur le tapis pour faire parler le salon
TARIRLes hommes ne tarissent point en sots raisonnements sur les affaires présentes
TARIROn m'assure qu'il ne tarit point sur vos louanges
TEMPSIl me semble que de mon temps il y avait encore une espèce de générosité et de franchise dans les malices mêmes de l'envie
TENAILLÉ, ÉEVoilà encore quatre ou cinq jours que je serai tenaillée, déchiquetée
TENDRENous passons notre vie à tendre au bien et à faire le mal
TENDRESSEVingt siècles de vie ne me suffiraient pas pour répondre aux tendresses des grands
TENIRJe ne doute point des difficultés de trouver de l'argent et de le faire tenir
TENIRM. l'abbé de Langeron et M. du Puis ne lui tiennent guère moins au coeur que M. de Cambrai
TENIRM. l'évêque de Chartres tient pour les voeux absolus ; il est le seul de son sentiment
TERREDe l'aveu de toute la terre, votre femme est d'une vertu et d'une soumission, qui devraient vous obliger à toutes sortes d'égards
TERRIBLEIl se passe ici des choses terribles entre Mme de Montespan et moi
TÊTEM. de Louvois a ménagé à Mme de Montespan un tête-à-tête avec le roi
THÉÂTREJe suis sur le théâtre ; il faut bien qu'on me siffle ou qu'on m'applaudisse
TIERS, ERCEM. le Prince vint se mettre en tiers, et se rendit maître de la conversation
TIRAILLERCe bon saint n'avait été ni enfermé dans une communauté, ni tiraillé par des courtisans
TIRERLa duchesse de Lude leur donne cinquante écus tous les ans : n'en saurait-on tirer davantage ?
TIRERIl me paraît que cette affaire va tirer en longueur, et prendre un tour assez désagréable
TISSU, UEJe mène une vie tissue d'infirmités et de chagrins
TOISONLe roi trouve très bon, monseigneur, que le comte d'Ayen reçoive l'ordre de la Toison
TOMBÉ, ÉEVoilà donc Athalie encore tombée ! le malheur poursuit tout ce que je protège et que j'aime
TOMBERJe suis bien loin de vouloir tomber sur Mme de Beauvilliers ; mais, entre nous, il me semble qu'elle ne doit point se mêler de la conduite de M. de Beauvais
TOMBERIl vaut mieux approfondir une bonne fois ce qui a rapport à la doctrine ; après quon tout le reste tombera de lui-même
TONSURÉ, ÉEJe demande un petit bénéfice au roi pour un fils de Mme de Montchevreuil qui a quinze ans, qui est tonsuré
TORRENTNe nous laissons pas emporter au torrent de la coutume
TOUCHERLa disgrâce de M. de Chartres est publique : il en est plus touché que je ne l'aurais pu croire de sa sainteté
TOUCHERQue nous serions heureux si Dieu vous touchait !
TOUCHERMes amis m'intéressent, mais mes pauvres me touchent
TOURAllez faire un tour sur les lieux, et concertez tout avec M. de Tigny
TOURNERIl faut patienter sur la grande affaire, et espérer que Dieu la tournera pour sa gloire
TOURNERMais que cet établissement se tournât mal, ce serait un des lieux du monde où Dieu serait le plus offensé
TOURNERCette princesse-là se tourne tout à fait au bien
TOUSSAINTVenez passer la Toussaint ici : vous y entendrez le père Bourdaloue ; vous verrez le roi faire ses dévotions
TOUT, TOUTENotre duchesse de Bourgogne est toute triste de l'extrémité où se trouve la reine sa soeur
TRAINVotre santé va son train, la mienne décline
TRAINJ'aurais cinquante mille livres de rente, que je n'aurais pas le train de grande dame, ni un lit galonné d'or comme Mme de la Fayette, ni un valet de chambre comme Mme de Coulanges
TRAÎNERMlle Gaudri vient de me dire que le czar traîne avec lui une fille, au grand scandale de Versailles, de Trianon et de Marly
TRAÎNEROn n'a plus guère de santé à l'âge de M. de Dangeau ; et l'on traîne un reste de vie bien triste
TRAITLe roi a lu votre mandement, monseigneur, et a mis un trait de plume à deux endroits qu'il m'a ordonné de vous expliquer
TRANSI, IERien n'est si froid que nos lettres, parce que notre coeur est transi
TRAVAILLERQuand je reçus hier votre lettre, le roi travaillait dans ma chambre avec M. Voisin
TRAVAILLERIl [M. de Chamillart] emploiera nos amis, et ne se fera pas un chagrin, comme M. de Louvois et son fils, de travailler avec le roi en bonne compagnie
TREMBLERM. de Meaux m'a envoyé des nouvelles de Rome, qui font trembler pour M. de Cambrai
TRÊVELe roi a enfin pris des mesures pour avoir la paix ; ses ministres à Ratisbonne ont ordre de signer une trêve de vingt ans
TRICTRACMme de Dangeau demandera, en bâillant, un trictrac.... voilà comme on vit à la cour
TRIENNAL, ALEElle finit son triennal par des instructions continuelles là-dessus
TRINITÉLa plus savante théologie ne peut vous parler de la Trinité autrement que votre catéchisme
TRISTEIl est triste d'être entre des espiègles et de beaux esprits
TRISTESSELa tristesse n'est bonne, ni pour ce monde, ni pour l'autre
TROISJe ne suis pas trois jours en santé, et je n'ai point de mal qui dure trois jours ; ainsi on ne sait jamais l'état où je suis
TROU-MADAMEElle engagea hier Monsieur, qui languissait dans ma chambre après le dîner retardé par le conseil, à jouer au trou - madame
TROUVERLe prince d'Harcourt a été trouvé mort dans son lit
TROUVERJe me suis presque toujours mal trouvée d'avoir reçu des personnes de la main des saints
TUEROn tue beaucoup de fanatiques [protestants] et on espère en purger le Languedoc
TUERVous n'y êtes pas [auprès de moi], et c'est ce qui me tue ; vous faites du bien où vous êtes, et c'est ce qui me console
TURC, URQUEIl faut toujours traiter les affaires d'intérêt de Turc à More
TURQUINNe peut-on pas vous donner une commission ? c'est deux cents aunes de damas bleu qu'il me faudrait : ni pâle, ni turquin, mais fort et beau
VACARMEJe ne puis soutenir le vacarme de mon cabinet : il y a plus de cinquante femmes à Marly
VACILLANT, ANTEMa santé est très vacillante ; mais ma foi ne l'est pas, et je suis toujours très ferme papiste
VAINCREIl ne conviendrait pas que ces messieurs vainquissent par une femme
VALETIl [le duc du Maine] a M. Fagon avec lui, M. Le Ragois qui est son précepteur, un aumônier, six valets de chambre
VALETJe vous conjure de ne vous point pénétrer de déplaisir, et, pour m'expliquer plus élégamment, de n'être pas le valet du diable
VANTERJe lui ai conseillé de ne rien épargner ; mais je ne m'en vante pas à Mme la duchesse de Noailles
VANTERIELes vanteries les plus petites sont de grands ridicules
VAPEURAvez-vous des vapeurs ? vous savez que je ne les souffre point aux personnes raisonnables
VAURIENCe petit vaurien d'enfant ! Les vauriens ne me déplaisent pas toujours, pourvu qu'ils n'aillent pas jusqu'au vice et au déshonneur
VEILLENon, je ne m'accoutume point à voir le nom de Noailles à la veille d'une disgrâce
VEILLERJe ne saurais veiller sans en être fort incommodée
VEINEVous m'avez trompée sur Mme la duchesse du Maine dans l'article principal qui est celui de la piété : elle n'a veine qui y tende
VENIRNotre prince de Dombes vient bien, et madame sa mère s'est tirée avec vigueur de cette grande affaire
VÊPRESOn me paraît moins dévot : hier l'on ne voulut pas de vêpres
VÊTIRC'est à nous à vêtir sa mendicité
VIANDEOn nous annonça M. Voisin, en même temps que le capitaine des gardes avertit pour la viande
VIANDEQuinze livres de viande à 5 sous la livre, 3 livres 15 sous
VIEIL ou VIEUX, VIEILLEVous êtes vieux vous n'avez point d'enfant, vous êtes infirme ; que vous faut-il ? du repos, de la liberté, de la piété
VIEIL ou VIEUX, VIEILLEUne telle visite convient-elle à une vieille retirée dans un couvent ?
VIEILLESSEAdieu, mon cher frère ; je crois que nous passerons une assez jolie vieillesse, s'il peut y en avoir de jolie
VISITEJ'attends M. le duc du Maine ; ce sera sa quatrième visite dans cette semaine : je ne puis me croire retirée
VIVREMme votre mère ne vivait pas, et nous vous trouvions bien plus en danger que pendant la petite vérole
VIVREJe me renferme avec eux, et je vis de sentiments, de douleurs, et de chagrins
VOCATIONLa peur de m'en repentir [d'être entrée au couvent] m'a fait passer par-dessus des mouvements que mille autres auraient appelés vocations
VOEUIl faut des voeux solennels si l'on veut de la stabilité
VOILEN'est-ce pas aller bien vite que de donner le voile au bout de deux mois ?
VOIRAucune des femmes que je vois ne me fait oublier que je ne vous vois pas
VOIRMme de Lyonne m'a dit : je verrai, je parlerai, du ton dont on dit le contraire
VOLJe crains bien qu'il n'ait pris un vol qu'il ne pourra soutenir
VOLÉEJe vous écris dans les moments de repos qu'il faut prendre à la volée
VORACITÉAutrement il [Louis XV] ne se retiendra jamais sur sa voracité
VOULOIRDieu vous voulait où vous êtes
VOULOIRCette inclination qu'on veut que vous ayez pour le jansénisme
VOULOIRIl faut que l'on en veuille à Mlle de Murçai à la poste, ou que son écriture indéchiffrable en veuille aux yeux des commis
VOUSJ'ai bien des raisons, monseigneur, pour bien vivre avec eux ; mais ce qu'ils vous sont en serait une suffisante pour moi
VRAI, AIEElle dit qu'elle veut être religieuse : mais elle ne dit pas vrai
VRAISEMBLANCEContinuez à l'éviter [Mme de Mailly] avec le plus de vraisemblance qu'il se pourra
VUEOn ne connaît pas les hommes à la première vue
ZÈLELe zèle pour le bien de l'Église est encore moins rare que le zèle pour le bien de la patrie

Pages < 1 - 2