L'oeuvre Eloge des académiciens de Bernard le Bouyer de FONTENELLE

Ecrit par Bernard le Bouyer de FONTENELLE

Date : 1715

Citations de "Eloge des académiciens"

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Utilisé pour le motCitation
VIDELe métier de la guerre a des vides fréquents et quelquefois considérables, abandonnés ou à une oisiveté entière ou à des plaisirs qu'on se rend témoignage d'avoir bien mérités
VIEIl n'y en a pas un à qui la vie n'ait manqué, avant qu'il en eût fait l'usage qu'il en voulait faire
VIELes grands intérêts sont tout ce qui remue fortement les hommes ; et il y a des moments où la vie n'est pas leur plus grande passion
VIEIl sera impossible de s'imaginer une vie de courtisan plus brillante et plus délicieuse
VIF, VIVECe fut là qu'après une action assez vive il [Marsigli] tomba blessé et presque mourant entre les mains des Tartares
VIGNETTEDans l'impression de ses Apologies, il met pour vignette une espèce de devise singulière qui a rapport à son aventure....
VIOLONDans les nouveaux dialogues on lui donne un caractère aussi bas qu'au plus misérable violon qui ait jamais été
VISCOSITÉLa viscosité naturelle des parties de l'eau fait que les inférieures, mues par la hauteur, entraînent les supérieures, qui, dans un canal horizontal, n'auraient eu d'elles-mêmes aucun mouvement
VISIONIl [M. Chirac] leur présentait [aux malades] dans les occasions l'idée désobligeante, quoique vraie, qu'il y avait de la fantaisie et de la vision dans leurs infirmités
VISIONNAIREAprès que dans les conseils il eut été traité en face de visionnaire et d'insensé, les galiotes à bombes passèrent
VISITECe temps-là était destiné aussi à recevoir des visites, s'il [Morin] en recevait ; car on lui a entendu dire : ceux qui me viennent voir me font honneur, ceux qui n'y viennent pas me font plaisir
VISITEComme les savants sont ordinairement trop heureux que les princes daignent les admettre à leur faire la cour, les histoires n'oublient pas les visites rendues aux savants par les princes ; elles honorent les uns et les autres et peut-être également
VITESSELes vitesses d'une eau qui sort d'un tuyau vertical ou incliné sont, à chaque instant, comme les racines des hauteurs de sa surface supérieure, ce qui amène nécessairement la parabole dans toute cette matière
VITRIFIERIl [Hartsoeker] a toujours soutenu que ce qui se vitrifiait n'était point l'or, mais une matière sortie du charbon qui soutenait l'or dans le foyer
VIVACITÉIl y vola, et y mit une vivacité d'exécution que l'on n'avait point vue en Espagne de temps immémorial
VIVREIl faut être bien avec ceux avec qui l'on vit, et bien avec soi quand on vit avec soi
VOGUEÀ peine fut-il [le médecin Chirac] fixé à Paris, qu'il y eut une vogue étonnante
VOILEUn premier voile qui couvre l'Isis des Égyptiens a été enlevé depuis un temps ; un second, si l'on veut, l'est aussi de nos jours ; un troisième ne le sera pas, s'il est le dernier
VOILESon ouvrage contient deux déterminations difficiles et importantes, l'une de la situation la plus avantageuse de la voile par rapport au vent et à la route, l'autre....
VOILIERM. Renau avait fait construire à Brest un vaisseau de 54 canons parfaitement selon ses vues, et il voulait l'essayer contre les meilleurs voiliers anglais
VOIRIl avait été si longtemps à ne faire que voir qu'il n'avait pas eu le loisir de songer tant à deviner ; mais on doit convenir qu'il n'y a pas moins de sagacité d'esprit à bien voir en cette matière qu'à deviner
VOIRTout le monde ne sait pas voir ; on prend pour l'objet entier la première face que le hasard nous en a présentée
VOIRCes curiosités passagères ne sont pas si glorieuses pour lui que l'assiduité constante de ceux qui voulaient véritablement le voir, et non pas seulement l'avoir vu
VOLONTÉQuoique, en jouant du luth, je ne songe pas à tous moments à remuer les doigts, et que je n'aie qu'une volonté générale, il a pourtant fallu que j'aie eu une volonté particulière, ou en commençant cette pièce, ou quand j'ai appris d'abord à jouer du luth, ce qui suffit
VOLONTIERSAussitôt Pluton prononça : que Phryné ne se mêlerait que de son métier ; et elle en faisant une grande révérence répondit : très volontiers
VOLUMELa plupart des changements qu'un homme fait à son état pour le rendre meilleur, augmentent la place qu'il tient dans le monde, son volume, pour ainsi dire ; mais ce volume plus grand donne plus de prise aux coups de la fortune
VOTRED'ordinaire ces messieurs-là [les lutins] sont brusques ; ils ouvrent vos rideaux, tirent votre couverture, vous donnent quelques soufflets, et on ne sait ce qu'ils deviennent
VOULOIRComme il [Hartsoeker] était accusé d'en vouloir toujours aux plus grands hommes, tels que MM. Huyghens, Leibnitz, Newton, il se justifie par en parler plus librement que jamais
VOULOIRAristophane en voulait à Euripide ; il va dans cette pièce jusqu'à lui reprocher qu'il était fils d'une vendeuse d'herbes
VOÛTEIl traite, tant en géomètre qu'en architecte, des voûtes anciennes des Romains et d'une voûte nouvelle qu'il avait inventée, et qu'il nommait florentine
VRAI, AIEEn toute matière, les premiers systèmes sont trop bornés, trop étroits, trop timides ; et il semble que le vrai même ne soit le prix que d'une certaine hardiesse de raison
VRAI, AIELe vrai a besoin d'emprunter la figure du faux, pour être agréablement reçu dans l'esprit humain ; mais le faux y entre bien sous sa propre figure, car c'est le lieu de sa naissance et de sa demeure ordinaire, et le vrai y est étranger
VRAI, AIEIl faut du vrai pour plaire à l'imagination ; mais elle n'est pas difficile à contenter, il ne lui faut souvent qu'un demi-vrai
VRAISEMBLABLEPuisque la fonction du vraisemblable dans la tragédie est d'empêcher l'esprit de s'apercevoir de la feinte, le vraisemblable qui le trompe le mieux est le plus parfait, et c'est celui qui devient nécessaire
VUEDans les dernières années de sa vie, il perdit la vue, malheur qui lui a été commun avec le grand Galilée, et peut-être par la même raison ; car les observations subtiles demandent un grand effort des yeux
VUEOn ne ferait plus d'actions héroïques - Pourquoi ? on les ferait par la vue de son devoir ; c'est une vue bien plus noble
VUELe point de vue où il se plaçait était toujours fort élevé, et de là il découvrait toujours un grand pays dont il voyait tout le détail d'un coup d'oeil
VUETout ressemble à ces ouvrages de perspective où des figures, dispersées çà et là, vous forment, par exemple, un empereur, si vous les regardez d'un certain point ; changez le point de vue, ces mêmes figures vous représentent un gueux
YIl [le czar] acheva de conquérir la Livonie et l'Ingrie, et y joignit la Finlande et une partie de la Poméranie suédoise
ZÈLEUne grande habileté ne suffit pas pour oser se charger d'un événement considérable ; il faut encore un zèle vif qui veuille bien courir les risques de l'injustice des hommes, toujours portés à ne donner leur approbation qu'aux succès

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