L'oeuvre Oraisons funèbres de Esprit FLÉCHIER

Ecrit par Esprit FLÉCHIER

Citations de "Oraisons funèbres"

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RENOMMÉ, ÉERappelez en votre mémoire ces guerres si renommées dont il fut le directeur et le ministre
RENTRERAvec quel zèle exhortait-il quelques-uns de ses domestiques à rentrer, comme lui, dans le bercail de Jésus-Christ !
RENVOYERC'était en ces occasions que M. de Turenne, se dépouillant de lui-même, renvoyait toute la gloire à celui à qui seul elle appartient légitimement
RENVOYERVit-on jamais affaiblir la justice en faveur des juges, et livrer la bonne cause à leurs passions, sous prétexte de la renvoyer à leur conscience ?
REPAÎTREOn se repaît des vains projets d'une conversion imaginaire
RÉPANDREMon Dieu, si j'ose répandre mon âme en votre présence, et parler à vous, moi qui ne suis que poussière et que cendre, pourquoi le perdons-nous [Turenne] ?
RÉPANDRENe pensez pas à cette vaine et fastueuse religion qui se répand toute au dehors, et qui n'a que le corps et la superficie des bonnes oeuvres
REPLILes soigneuses recherches que faisait Marie-Thérèse jusque dans les replis les plus secrets de son âme
REPLISeigneur, qui éclairez les plus sombres replis de nos consciences
RÉPONDREIl [Lamoignon] répondit à ceux qui le priaient de se ménager, que sa santé et sa vie étaient au public et non à lui
RÉPONDREIl écoutait avec patience et répondait avec douceur
RÉPONSELes réponses que les oracles du parti [calviniste] lui avaient rendues
RÉPONSEUn fils osa rendre ce triste et charitable office à son père ; et la fidélité de l'un fit voir la résignation de l'autre ; il reçut sans trembler la réponse de mort, comme parle l'apôtre
REPOSIl ne perdit rien par sa disgrâce.... et, ne pouvant servir le roi par ses actions et par ses discours, il le servit par son repos et par son silence
REPOSPlus content en lui-même.... lorsque, dans le fond d'une sombre allée et sur un tribunal de gazon, il avait assuré le repos d'une pauvre famille, que lorsqu'il décidait des fortunes les plus éclatantes sur le premier trône de la justice
REPRENDREElle savait racheter le temps, selon le conseil de l'Apôtre, et reprendre sur son sommeil les heures qu'on avait dérobées à sa retraite
REPRÉSENTERIl répondit à ceux qui lui représentaient ces dangers [une maladie contagieuse en Normandie, dont il était gouverneur], qu'il devait l'ordre et la protection à ce peuple
RÉPUBLIQUELa tendresse pour son époux s'accordait en elle avec les soins pour la république
RÉPUTATIONLa réputation que M. de Lamoignon s'était acquise dans le parlement et dans le conseil fut sa seule sollicitation auprès des puissances
RÉPUTATIONCombien de réputations innocentes sauva-t-elle des mauvais bruits qu'allait semer la haine d'un ennemi ou la jalousie d'un concurrent !
RÉPUTATIONQuelque honorée qu'ait été Mme la Dauphine, elle a eu moins de réputation que de mérite
RÉSERVERC'est par son désintéressement que M. de Lamoignon se réserva cette liberté d'esprit si nécessaire dans la place qu'il occupait
RÉSERVERDans leurs prospérités [de ses amis], il estima leur modération, et se réserva le droit de les avertir de leur orgueil
RÉSERVERDieu, qui l'accorde [la paix] quand il lui plaît et comme il lui plaît, se réservait à la donner par l'entremise de notre princesse
RÉSISTERAdmirez cette femme forte, qui résiste aux faiblesses de son sexe dès son enfance, à l'orgueil dans sa plus grande élévation, à la douleur dans le temps de son abattement et de sa mort même
RÉSOLUTIONM. de Lamoignon ne se piquait pas d'être l'auteur des bonnes résolutions qu'il avait fait prendre ; c'était assez pour lui qu'on les eût prises
RÉSOLUTIONSur les rives de la Loire, suivi d'un petit nombre d'officiers et de domestiques, il court à la défense d'un pont, et tient ferme contre une armée.... il étonna par sa résolution ceux qu'il ne pouvait arrêter par la force
RESPECTCombien de fois la vîtes-vous.... inspirer des sentiments de religion aux âmes les plus déréglées, et les retenir dans le silence et dans le devoir, moins par le respect de sa dignité que par l'exemple de sa modestie !
RESPECTERM. de Montausier fut respecté parce qu'il était juste, aimé parce qu'il était bienfaisant, et quelquefois craint parce qu'il était sincère et irréprochable
RESPECTUEUX, EUSELa familiarité des saints mystères ne faisait que rendre Marie-Thérèse plus respectueuse et plus circonspecte
RESPIRATIONLa respiration, qui nous fait vivre, faisait mourir à tous moments M. de Montausier
RESSEMBLERQue Dieu et la nature lui rendent [à la fille de Mme de Montausier] ce qu'elle a fait pour l'un et pour l'autre, et lui donnent des enfants.... qui lui ressemblent et qui aient pour elle ces sentiments tendres et respectueux qu'elle a conservés pour son incomparable mère !
RESSENTIMENTElle a toujours sacrifié ses ressentiments, et n'a jamais voulu nuire, non pas même à ceux qu'elle pouvait croire ses ennemis, ou, pour mieux dire, ses envieux
RESSENTIRQuelqu'un dira peut-être qu'elle n'a pas ressenti de ces douleurs aiguës qui font qu'on regarde la mort comme une consolation
RESSENTIRQuel peuple ennemi de la France n'a pas ressenti les effets de sa valeur ?
RESSERRÉ, ÉEL'esprit rempli d'idées magnifiques.... s'ennuie dès qu'il se trouve renfermé en lui-même et resserré en un petit nombre d'objets languissants qui ne le frappent que faiblement
RESSORTCertaines âmes créées pour être maîtresses des autres et pour faire mouvoir ces ressorts dont la Providence se sert pour élever ou pour abattre
RESTERQue restait il à la reine à demander au ciel, ou à désirer sur la terre ?
RESTITUERIl [Lamoignon] fit restituer à ces malheureux ce qu'ils croyaient avoir perdu
RÉTABLIRIl [Turenne] les arrête [les ennemis] par des coups hardis, quand il faut rétablir la réputation ; par la modération, quand il ne faut que la conserver
RÉTABLIRLe discernement de ce cardinal [Mazarin] fit reconnaître la prudence de M. le Tellier, et la prudence de M. le Tellier servit à rétablir l'autorité de ce cardinal
RETENIRPar combien de liens il était retenu [dans le protestantisme] !
RETENIRJe sais.... que la force peut agir.... pour assurer la paix, pour protéger l'innocence, pour arrêter la malice qui se déborde, et pour retenir la cupidité dans les bornes de la justice
RETENIRIl allait porter son encens avec peine sur les autels de la fortune, et revenait chargé du poids de ses pensées qu'un silence contraint avait retenues
RETENTIRLe Jourdain se troubla, et tous ses rivages retentirent du son de ces lugubres paroles Comment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d'Israël ?
RETENTIRLes provinces qu'elle a autrefois édifiées par sa piété et par les aumônes qu'elle y a répandues, retentissent du bruit de ses louanges
RETENU, UEY eut-il jamais homme plus sage et plus prévoyant, qui conduisît une guerre avec plus d'ordre et de jugement.... qui fût plus agissant et plus retenu... ?
RETENUEOn vit paraître en elle ce que nous avons depuis admiré, la retenue qu'inspire la solitude, la politesse que donne l'usage du monde....
RETIRÉ, ÉERetiré dans la province de Saintonge, où se formaient déjà des factions, il les arrêta par sa vigilance
RETIRERIl consacra ce qu'il retirait tous les ans du travail actuel du palais, à la subsistance des pauvres
RETIRERQui pourrait exprimer la douleur qu'elle ressentit, lorsque la providence de Dieu la retira de cet emploi [gouvernante du Dauphin], où elle était autant liée par l'inclination et par la tendresse que par la fidélité et par le devoir ?
RETIRERJe pourrais vous la représenter dans ces tristes demeures où se retirent la misère et la pauvreté
RETOURNERToutes les louanges que je lui donne retournent à Dieu, qui en est la source
RETRACERDans un temps.... où chacun, retraçant dans son esprit les sujets qu'il a de s'en louer ou de s'en plaindre [des défunts], fait leur épitaphe à sa mode
RÉTRACTERRien n'était plus connu que son équité.... il pouvait instruire sans se rétracter et sans se condamner soi-même
RETRAITECe lieu couvert d'un bois et d'une rivière, c'est le poste où il rassurait ses troupes effrayées après une honorable retraite
RETRAITESortez de ces retraites où la misère et la honte vous cachent, familles infortunées, et dites-nous par quelles adresses il fit couler jusqu'à vous ses assistances imprévues
RETRANCHEMENTUne mort chrétienne, préparée par des infirmités sensibles et humiliantes, par un retranchement des plaisirs et des consolations humaines
RETROUVERBelle âme.... il [votre époux] a la consolation de retrouver encore quelque chose de vous dans l'esprit et dans les actions de cet admirable enfant qu'il élève [le Dauphin, dont Mme de Montausier avait été gouvernante]
RÉUNIONLà se formaient d'heureux projets pour la réunion des esprits
RÉUNIRC'est autour d'elles [des reines] que se range et se réunit ordinairement tout l'esprit du siècle, le désir de plaire.... le plaisir de voir et d'être vue
RÉUSSIROn lui dit mille fois.... qu'il fallait, pour y réussir [dans les cours], savoir selon les temps ou déguiser ses passions ou flatter celles des autres
RÉVÉLERJe ne révèle pas même ici tant de grandes actions qu'elle a tâché de rendre secrètes
RÊVERComme s'ils n'étaient juges que pour être de temps en temps assis sur les fleurs de lis, où ils vont peut-être rêver à leurs divertissements passés
RÉVÉRENCEIl assistait tous les jours au saint sacrifice ; et son attention et sa modestie imprimaient le respect aux âmes les moins touchées de la révérence du lieu et de la sainteté du culte
RÉVÉRERSouvenez-vous de ces cabinets [la maison de Mme de Rambouillet] ....où l'esprit se purifiait, où la vertu était révérée sous le nom de l'incomparable Arténice....
REVÊTIRC'est là [dans les hospices] que la faim est rassasiée, que la nudité est revêtue
REVÊTU, UECes tristes dépouilles d'une illustre morte, les larmes de ceux qui la pleurent, des autels revêtus de deuil
REVIVRELa main de Dieu qui donne la vie et la mort.... semblait l'immoler et la faire revivre plusieurs fois, pour la disposer à son dernier sacrifice
REVIVREIl rétablit les études, et fit revivre dans les écoles de droit ces exercices publics et solennels et ces rigoureuses épreuves qui feront refleurir les lois et l'éloquence de nos pères
RÉVOLTERUn feu que la raison n'avait pas encore modéré le révoltait contre la discipline et la contrainte
RÉVOLUTIONSi je venais déplorer ici la mort imprévue de quelque princesse mondaine, je n'aurais qu'à vous faire voir le monde avec ses vanités et ses inconstances.... cette révolution de conditions et de fortunes qui commencent et qui finissent, qui se relèvent et qui retombent
RICHEElle n'a été riche que pour assister libéralement les pauvres de Jésus-Christ
RICHEElle a été riche en miséricordes
RICHECet homme.... content des témoignages de sa conscience et riche de sa modération, trouve dans le plaisir qu'il a de bien faire la récompense d'avoir bien fait
RICHESSEElle avait appris dans l'Écriture que ceux qui ont beaucoup sont obligés de donner beaucoup, et que la mesure de leurs aumônes doit être celle de leurs richesses
RICHESSEOn équipe par ses conseils et presque à ses dépens un vaisseau qui doit porter dans la Chine les richesses de l'Évangile
RIENJe dois vous représenter aujourd'hui un magistrat qui n'a rien ignoré, ni rien négligé dans son ministère
RIGOUREUX, EUSEA-t-elle trouvé sa pénitence trop longue ou trop rigoureuse ?
RIGUEURNous l'avons vue.... pratiquer à la rigueur toute l'austérité des jeûnes et des abstinences
RIVAGESemblable à ces fleuves qui.... ne perdent rien de l'abondance ni de la pureté de leurs eaux, encore qu'ils aient changé de lit et de rivage
RIVIÈRECe lieu couvert d'un bois et d'une rivière, c'est le poste où il rassurait ses troupes effrayées après une honorable retraite
ROBEUne téméraire jeunesse se jetait sans étude et sans connaissance dans les charges de la robe
ROBEIl naquit d'une des plus nobles et plus anciennes maisons du Nivernais, qui, après s'être distinguée dans les emplois militaires avant le règne même de saint Louis, entrant depuis sous Henri II dans les premières dignités de la robe....
ROIIl est nécessaire de lui donner tout ensemble [à un Dauphin] les vertus d'un roi et celles d'un particulier
ROIDIR ou RAIDIRJe viens.... vous faire admirer un homme qui ne se détourna jamais de ses devoirs ; qui, pour maintenir la raison, se roidit contre la coutume
ROMPREUn effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence
ROUGIRIl fuyait les acclamations populaires, il rougissait de ses victoires, il venait recevoir des éloges comme on vient faire des apologies
ROUTEIl avait acquis, par ses lectures continuelles, des habitudes dans tous les pays et dans tous les siècles.... il connaissait toutes les routes de la vertu et de la gloire ancienne et nouvelle
ROUVRIRHélas ! suis-je destiné à rouvrir toutes les plaies de votre famille ? et de combien de morts faut-il vous renouveler le souvenir à l'occasion d'une seule ?
ROYAL, ALECes sentiments élevés qui distinguent les âmes royales d'avec les âmes du commun
RUDESSELa sincérité passe pour incivilité et pour rudesse
RUDESSEQu'il était éloigné de ceux qui, joignant à la sévérité de leur profession la rudesse de leur humeur....
RUINÉ, ÉEAussi disait-il qu'il y avait peu de différence entre un juge méchant et un juge ignorant.... pour ceux qui sont ruinés, il importe peu que ce soit ou par un homme qui les trompe, ou par un homme qui s'est trompé
RUINERAbréger les mauvais jours que le procès donne à des misérables, qui ne sont pas moins ruinés par la longueur des procédures que par l'erreur des jugements
RUINERDepuis que la justice gémit sous un amas de lois et de formalités embarrassées, et qu'on s'est fait un art de se ruiner les uns les autres par la chicane
RUISSEAUAu premier bruit de ce funeste accident, toutes les villes de Judée furent émues ; des ruisseaux de larmes coulèrent des yeux de tous leurs habitants
RUPTURENe craignez pas que je vous fasse un triste récit de nos divisions domestiques, et que je parle ici.... de prisons et de liberté, de réconciliations et de ruptures....
RUSTIQUEAjouter quelques politesses de l'art aux agréments rustiques de la nature
SACERDOCEIl savait.... que la judicature est une espèce de sacerdoce où il n'est pas permis de s'engager sans l'ordre du ciel
SACRÉ, ÉEDéjà se formaient dans le ciel ces noeuds sacrés qui devaient unir éternellement son coeur à celui de l'incomparable Julie
SACRÉ, ÉELors même qu'on rend à Dieu de solennelles actions de grâces, et qu'on pend aux voûtes sacrées de ses temples des drapeaux déchirés et sanglants qu'on a pris sur les ennemis
SACRÉ, ÉEIl leur distribuait [aux pauvres] par la miséricorde ce qu'il avait acquis par la justice ; cette portion de son bien lui était sacrée
SACRIFICECeux dont elle a présenté les voeux ou les plaintes, offrent pour elle de tous côtés les sacrifices de leurs larmes ou de leurs prières
SACRIFICELes prêtres offrent pour elle le sacrifice de Jésus-Christ sur les autels
SACRIFICEIl [Montausier] assistait tous les jours au saint sacrifice ; et son attention et sa modestie imprimaient le respect aux âmes les moins touchées de la révérence du lieu et de la sainteté du culte
SACRIFIERElle a toujours sacrifié ses ressentiments, et n'a jamais voulu nuire
SAGEJe parle d'une hardiesse sage et réglée, qui s'anime à la vue des ennemis, qui dans le péril même pourvoit à tout....
SAILLIEElle [Mme de Montausier la mère] réprima [chez son fils] par une sage sévérité les premières vivacités de son esprit et les saillies naturelles d'une fierté encore naissante
SAINTEMENTIl avait résolu de vivre aussi saintement que je présume qu'il fût mort
SAISI, IEÀ la vue de tant d'objets funèbres la nature se trouve saisie
SAISIRUne sainte frayeur des jugements de Dieu le saisissait ; on voyait sa foi dans ses yeux et dans ses paroles
SAISONS'il [le roi] marchait au milieu des hivers, l'oraison de cette princesse pénétrait les nues pour lui préparer les saisons
SALUTUne famille.... où les pères ont plus de soin du salut de leurs héritiers que de l'accroissement de leurs héritages
SANCTIFIERDieu, dont la providence destine les juges pour gouverner son peuple, comme elle destine les prêtres pour le sanctifier
SANCTIFIERJe viens.... vous faire admirer un homme ....qui a sanctifié l'honneur et la probité par les règles et les principes du christianisme
SANCTIFIERLa reine sanctifia sa cour en se sanctifiant elle-même ; pour être appelée auprès d'elle, il ne suffisait pas de la suivre, il fallait aussi l'imiter dans ses pratiques de piété
SANCTUAIRENe croyez pas, messieurs, qu'il fût entré sans vocation dans le sanctuaire de la justice
SANCTUAIREOn entrait dans le sanctuaire des lois en violant la première loi, qui veut qu'on soit instruit de sa profession
SANGOn le vit à la bataille de Cerné charger trois fois les ennemis, couvert de sang et de poussière
SANGQuelque glorieuse que fût la source dont il sortait, l'hérésie des derniers temps l'avait infectée ; il recevait avec ce beau sang des principes d'erreur et de mensonge
SANGLa pureté du sang ne fit que servir de motif à la pureté des moeurs de Mme la Dauphine
SANGLa nature en cette occasion [dans une contagion] relâche beaucoup de ses droits et de ses obligations ordinaires ; les lois de la chair et du sang ne sont pas si fortes que l'horreur d'une mort presque inévitable
SANGLANT, ANTE[Nos rois] occupés à soutenir de longues et sanglantes guerres
SANTÉVous dirai-je.... qu'elle sacrifia sa santé, toute faible et tout usée qu'elle était, à l'honneur d'être auprès d'une grande reine ?
SANTÉIl crut que Dieu l'avait mis dans le palais comme Adam dans le paradis pour y travailler, et répondit depuis à ceux qui le priaient de se ménager, que sa santé et sa vie étaient au public, et non pas à lui
SATISFACTIONAvec quelle chaleur s'intéressait-il à leurs satisfactions [de ses amis], ou à leurs peines ?
SATISFACTIONUtile sans intérêt, vertueux sans vouloir se faire honneur de sa vertu, il s'acquitta de ses devoirs pour la seule satisfaction de s'en être acquitté
SATISFACTIONIl retenait la noblesse dans l'ordre ; il étouffait les querelles dans leur naissance.... compensant les satisfactions avec les injures
SATISFAIREIl méprisa ces âmes qui n'apportent d'autres préparations à leurs charges que celle de les avoir désirées... qui n'achètent ces titres vains d'occupation et de dignité que pour satisfaire leur orgueil et pour honorer leur paresse
SAUVERComment est mort cet homme puissant qui sauvait le peuple d'Israël ?
SAUVERLa reine s'est sauvée de ces défauts
SAUVERCharles de Sainte-Maure se sauva, par la miséricorde de Dieu, de cette corruption commune [ne pas se dire la vérité les uns aux autres]
SAUVERDéjà prenait l'essor, pour se sauver dans les montagnes, cet aigle dont le vol hardi avait d'abord effrayé nos provinces
SAVANT, ANTEL'étude qu'il fit de cette noble et savante antiquité, qu'il regardait comme la source de la raison et de la politesse de nos siècles
SAVANT, ANTESavants et immenses recueils où il renferma la jurisprudence ancienne et nouvelle
SAVOIRC'est [l'esprit] une puissance orgueilleuse qui.... laissant souvent la vérité pour le mensonge, n'ignore que ce qu'il faudrait savoir, et ne sait que ce qu'il faudrait ignorer
SAVOIRPersonne ne discernait plus [avant l'établissement d'un grand hôpital à Paris] les pauvres de nécessité d'avec ceux de libertinage ; on ne savait en donnant l'aumône si l'on soulageait la misère, ou si l'on entretenait l'oisiveté
SAVOIRSavait-elle une famille opprimée ? elle animait la justice contre l'oppression
SAVOIRDans un âge où l'on ne sait pas encore sa religion, il défendait déjà la sienne
SAVOIRUn esprit avide de tout savoir et capable de tout apprendre
SAVOIRQue personne ne savait mieux estimer les choses louables, ni mieux louer ce qu'elle estimait
SAVOIRAccessible, accueillant, honnête, sachant employer son temps et quelquefois même le perdre
SAVOIRNe sais-je pas, mesdames, qu'ayant abandonné le monde pour mener une vie plus sainte et plus cachée dans la retraite, vous ne prétendez plus qu'à l'honneur d'être de la famille de Jésus-Christ ?
SAVOIRUn amour curieux des livres, une avidité de savoir .... ont été des passions de sa jeunesse
SAVOIRQue lui manquait-il pour un si glorieux, mais si difficile ministère [gouverneur du Dauphin] ? du savoir ? il avait acquis par ses lectures continuelles des habitudes dans tous les pays et dans tous les siècles
SCANDALEUX, EUSEDonner arrêt contre arrêt, et confondre les droits et les espérances des parties par des contradictions scandaleuses
SCELLERIl apprenait alors à prononcer des arrêts, à sceller des grâces
SCÈNEN'attendez pas que j'ouvre ici une scène tragique, que je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées
SCRUPULEUX, EUSE[M. de Montausier] n'a-t-il pas eu, dans la licence même de la guerre, une constante et scrupuleuse retenue ?
SÉCHERQu'on vous couronne de fleurs, qu'on vous compose des guirlandes, ces fleurs ne seront bonnes qu'à sécher sur votre tombeau
SECOURSCombien de familles, de communautés chancelantes ont été soutenues par les secours que Mme la Dauphine leur donnait !
SEINElle a racheté ses péchés par les aumônes qu'elle a répandues secrètement dans le sein des pauvres
SEMENCEQui pourrait exprimer la joie que ressentait Mme de Montausier, lorsqu'elle voyait croître les bonnes habitudes du jeune prince [le Dauphin], et germer ces précieuses semences de gloire et de vertu qu'elle avait jetées avec tant de soin dans son coeur ?
SEMERLa mère de M. de Lamoignon crut que ses aumônes ne seraient pas infructueuses, qu'elle recueillerait dans sa famille ce qu'elle semait dans les hôpitaux
SEMERRappelez en votre mémoire avec quelle tendre et sensible joie il recueillit ce qu'il avait semé dans l'âme de ce jeune vainqueur [le Dauphin]
SÉNATDieu disposa lui-même par une heureuse naissance M. de Lamoignon à exercer ses jugements dans le plus auguste sénat du monde
SENSIBLES'il restait encore dans le coeur de Mme la Dauphine quelque endroit sensible, c'était à l'amour de la gloire et plus encore au salut de son époux
SENSIBLELaissons aux infidèles ces longues et sensibles douleurs [pour la mort des personnes chères] que la religion ne modère pas
SENSIBLEMENTM. de Lamoignon ne fut pas si sensiblement touché des grâces qu'on fit à sa maison, que des secours qu'il obtint pour les hôpitaux
SENTIERâmes pures qui portez le joug du Seigneur, et qui marchez dans les sentiers de ses commandements
SENTIRElle [la Dauphine] a senti jusqu'où va la misère humaine, jusqu'où vont les miséricordes divines
SÉPARATIONAprès la séparation du monde, Mme de Montausier, accablée sous le poids de ses infirmités, s'applique à les souffrir chrétiennement
SÉPARERM. Le Tellier s'appliqua à séparer les formalités nécessaires d'avec ces procédures obliques et ces malignes subtilités....
SÉPAREROn dit mille fois à M. de Montausier qu'il y avait à la cour un art innocent de séparer les pensées d'avec les paroles
SÉPULTUREM. le Tellier l'avait bien connu, que cette dignité et cette gloire dont on l'honorait n'était qu'un titre pour la sépulture
SEREIN, EINESes yeux furent-ils jamais moins sereins ? perdit-elle quelque chose de sa tranquillité ordinaire ?
SÉRÉNITÉAucun nuage ne troubla depuis la sérénité de sa vie
SERPENTCombien de fois arrêta-t-il une flatterie qui, comme un serpent tortueux, allait se glisser dans son âme [du jeune Dauphin]
SERVILEJamais il n'exigea ni de circonspection gênante ni d'assiduité servile
SERVIRNe pouvant servir le roi par ses actions et par ses discours, il [le Tellier] le servit par son repos et par son silence
SERVIRDes siéges et des combats servirent d'exercice à son enfance [de Turenne]
SERVIRIls font servir à leurs convoitises les biens qu'ils ont reçus pour exercer leur charité
SERVITEURM. de Montausier racontait que ses pères avaient toujours été fidèles serviteurs des rois leurs maîtres, mais qu'ils n'avaient pas été leurs flatteurs
SEUL, EULETout le royaume pleure la mort de son défenseur, et la perte d'un homme seul est une calamité publique
SEUL, EULEVous verriez M. de Lamoignon, recevant une foule d'amis comme si chacun eût été le seul
SILENCELeur vie [des pécheurs] passe comme l'ombre ; il vient un jour fatal où périssent toutes leurs pensées ; leur mémoire fait un peu de bruit, et va se perdre dans un silence éternel
SIMPLECertains rayons de lumière firent apercevoir à M. de Turenne qu'il n'y avait qu'une vérité simple et indivisible qui ne se montre qu'à ceux qui la cherchent
SIMPLICITÉSouvenez-vous de la sainte simplicité de nos pères : chacun mesurait ses emplois à ses propres forces
SINCÉRITÉM. de Montausier, montrant les vertus de l'ancienne Rome aux prélats de la nouvelle, fit admirer à cette nation une judicieuse sincérité qui valait mieux que ses subtilités et ses adresses
SINCÉRITÉLa modestie du visage de Marie-Thérèse répondait de la sincérité et de la bonté de son coeur
SINGULIER, IÈRECe caractère singulier d'une vie simple dans sa sagesse, modeste dans son élévation, tranquille dans l'embarras et le tumulte des affaires
SOILa recommandation que porte avec soi la vertu
SOINLa bonté du naturel prévint en M. le Tellier les soins de l'éducation
SOLDATLors même que M. de Turenne commande, il se regarde comme un soldat de Jésus-Christ
SOLEILNous avons lu dans les Écritures qu'il y a un temps de pleurer et une mesure de larmes ; que le soleil, qui ne doit jamais se coucher sur notre colère, ne doit pas se coucher plus de sept fois sur notre affliction
SOLEILIl n'y a rien de si aimable que l'enfance des princes destinés à l'empire.... ce sont des soleils dans leur orient, qui réjouissent les yeux et qui ne les éblouissent pas encore
SOLLICITATIONLa réputation que M. de Lamoignon s'était acquise dans le parlement et dans le conseil fut sa seule sollicitation auprès des puissances
SOLLICITEUR, EUSERappelez en votre mémoire.... cette paix fortunée dont il [M. le Tellier] fut le solliciteur et, pendant le traité, le dépositaire
SOMMEParcourrai-je les sommes incroyables que Mme d'Aiguillon a distribuées en divers temps, les fondations qu'elle a faites en divers lieux ?
SOMMEILL'apôtre nous avertit de ne pas pleurer ceux qui dorment dans le sommeil de paix
SONDERPublions les exemples de sa charité [de Mme d'Aiguillon], et n'en sondons pas les mystères
SORTIRElle [Mme d'Aiguillon] se retira de la cour, dès qu'elle eut la liberté d'en sortir
SORTIRDes contestations qu'il avait eues [M. de Montausier] sur la religion, il en était sorti je ne sais quelles clartés passagères qui avaient laissé quelque trace de lumière dans son esprit
SOUFFLELa frayeur de la mort [dans une peste] ne lui fit point abandonner sa maison ; elle voulut assister ce frère mourant, sans craindre ces souffles mortels qui portent le poison dans les coeurs
SOUFFRIRM. de Lamoignon ne pouvait souffrir ces hommes chargés des affaires du public et des particuliers, qui se regardent comme invisibles
SOUFFRIRMme la Dauphine ne souffrait pas qu'on touchât aux oints du Seigneur
SOUFFRIRQuelle liberté s'est-elle donnée qui pût, je ne dis pas mériter une censure, mais souffrir une mauvaise interprétation ?
SOUFFRIRAprès s'être acquittée de tous les devoirs à la cour, Mme de Montausier a souffert comme on souffre dans les cloîtres, sans murmurer et sans se plaindre
SOUPÇONJe parle à des âmes pures et sincères qui ont horreur du soupçon même de la vanité et du mensonge
SOUPÇONCertaines vues d'honneur qui lui faisaient craindre [à M. de Montausier] jusqu'aux moindres soupçons de changement et d'inconstance.... étaient autant d'engagements qui le liaient à sa communion
SOUPÇONNERDans ces jours de confusion et de trouble où les grâces tombaient sur ceux qui savaient à propos se faire soupçonner ou se faire craindre, on le négligea [M. de Montausier] comme un serviteur qu'on ne pouvait perdre
SOUPIRVous savez l'horreur qu'on a de recueillir ces soupirs contagieux, qui sortent du sein d'un mourant, pour faire mourir ceux qui vivent
SOUPIRC'est vous, divine Providence, qui m'avez conduit en ces lieux, pour recevoir les derniers gages de son amitié, et pour recueillir les derniers soupirs de sa pénitence
SOURCELa pensée de la mort fut la source féconde de tant d'oeuvres de justice et de charité que Mme d'Aiguillon a pratiquées
SOURCEElle [madame la Dauphine] allait à la source des grâces [le roi] avec une humble confiance
SOURCEQuelque glorieuse que fût la source dont il sortait, l'hérésie des derniers temps l'avait infectée
SPÉCIEUX, EUSEL'un tâche à l'émouvoir [M. de Lamoignon] par des images affectées de sa misère ; l'autre travaille à l'éblouir par des apparences de droit et par des raisons spécieuses
SPECTACLEJeux, conversations, spectacles, rien ne la tira [la Dauphine] de sa solitude
SPIRITUALITÉNe vous figurez pas une dévotion de spiritualités imaginaires, qui se nourrit de réflexions, et qui laisse les saintes pratiques
SPIRITUEL, ELLEElle [Mme la Dauphine] porte à l'Agneau sans tache immolé sur l'autel.... des pensées pures, des affections spirituelles
STÉRILESouvenez-vous de ces années stériles où, selon le langage du prophète ; le ciel fut d'airain et la terre de fer
SUBSTITUERAvec quelle confiance le [M. de Montausier] substitua-t-il [le roi] en sa place dans l'un de ses plus importants et plus indispensables devoirs ?
SUBTILITÉIl [M. le Tellier] s'appliqua à séparer les formalités nécessaires d'avec ces procédures obliques et ces malignes subtilités que l'avarice a introduites dans les affaires
SUBTILITÉFaisant admirer à cette nation [l'Italie] une judicieuse sincérité qui valait mieux que ses subtilités et ses adresses
SUCTantôt elle cultivait son esprit par la lecture des histories édifiantes, et nourrissait sa piété du suc et de la substance des saintes Écritures
SUCCÉDERIl sortait d'une famille.... où les enfants aiment mieux succéder à la probité qu'à la fortune de leurs pères
SUCCÈSOn peut dire que la discipline des moeurs et le succès de la piété dans la cour est en la personne des reines
SUCCÈSCette haute vertu qu'il [l'Ecclésiaste] a cherchée avec si peu de succès, et dont il semble que son siècle n'était pas capable, s'est rencontrée en la personne de l'illustre Julie.... duchesse de Montausier
SUCCESSIONContraint de défendre les droits de sa succession contre des prétentions illégitimes
SUCCESSIONElle [la mère de M. de Lamoignon] crut qu'elle ne pouvait leur laisser [à ses enfants] un bien plus solide que la succession de sa charité
SUCCOMBERJ'avoue, messieurs, que je succombe ici sous le poids de mon sujet
SUFFIREOn recherche les honneurs ; elle a jugé qu'il suffisait de s'en rendre digne
SUFFRAGEC'est dans la solennité des saints mystères, parmi les voeux et les suffrages des fidèles ....que j'applique cet éloge à très haut et très puissant ...duc de Montausier
SUIVREJe puis avoir pour témoins de ce que je dis tous ceux qui l'ont suivi [M. de Turenne] dans les armées
SUIVREN'attendez pas que je suive la coutume des orateurs, et que je loue M. de Turenne comme on loue les hommes ordinaires
SUJET, ETTEElle [Mme de Montausier] s'acquittait en même temps de tous les devoirs d'une fidèle épouse et d'une fidèle sujette
SUJETLa crainte de Dieu réglait toutes ses actions [de Marie-Thérèse], et la médisance n'eut jamais ni le sujet ni le courage d'en parler
SUPERFICIECette vaine et fastueuse religion qui se répand toute au dehors, et qui n'a que le corps et la superficie des bonnes oeuvres
SUPERFICIEL, ELLEUne tristesse superficielle compose pour un temps le visage et la contenance [après une mort] ; mais l'esprit et le coeur n'en sont pas frappés
SUPERFLU, UEElle [Mme d'Aiguillon] donna ce qu'elle avait de superflu..., elle se retrancha de ce que d'autres auraient pris pour nécessaire
SUPERFLU, UERefusa-t-il à quelqu'un la liberté de lui dire des choses nécessaires ? n'accorda-t-il pas à plusieurs la consolation de lui en dire de superflues ?
SUPERFLUITÉElle [Mme d'Aiguillon] trouvait honteux que l'avarice n'eût point de bornes, que le luxe se répandît en superfluités infinies, et qu'il n'y eût que la charité qui fût ménagère et resserrée
SUPERSTITION[M. de Montausier] chrétien de bonne foi, sans superstition et sans hypocrisie
SUPPORTER[M. de Montausier] supportant lui-même avec constance toutes les fatigues et toutes les contraintes que lui imposaient... la raison et l'ordre
SUPPRIMERElle [Mme la Dauphine] se défiait de ses lumières : une sage timidité lui fit presque toujours supprimer une partie de son avis
SUPRÊMEQui est-ce qui s'est acquitté plus dignement de cette suprême magistrature que M. le Tellier ?
SÛR, ÛRES'il fallait faire réussir une grande affaire, d'autres auraient choisi les moyens les plus éclatants, il [M. de Lamoignon] choisissait les plus sûrs et les plus utiles
SURFACEVous, qui dans vos confessions précipitées n'examinez que la surface de votre âme....
SURPRENDRECe jugement si éclairé et si incapable d'être surpris
SURVIVREOn ne peut avoir, en servant ces sortes de malades [les pestiférés] que la malheureuse consolation de les voir mourir, ou la triste espérance de les survivre de quelques jours
SUSCITERL'expérience nous apprend encore que Dieu suscite de temps en temps des femmes fortes qu'il élève au-dessus des faiblesses ordinaires de la nature
SUSPENDREUne mort soudaine et surprenante qui a suspendu le cours de nos victoires
SUSPENSIl demeure en suspens entre la confusion et la confiance
SUSPENSIONCette suspension de désirs entre la vie et la mort, et cette volonté soumise à celle de Dieu, ne sont-ce pas des caractères d'une âme chrétienne ?
TALENT[Mme d'Aiguillon] trouvait-elle des gens de bien inconnus ou négligés, elle leur procurait des emplois selon leurs talents
TARIROn vit tarir tout d'un coup les principales sources de la charité
TEL, ELLEIl [l'homme] craint de se voir tel qu'il est, parce qu'il n'est pas tel qu'il devrait être
TEL, ELLETelle enfin était son habileté [de Turenne], que, lorsqu'il vainquait, on ne pouvait en attribuer l'honneur qu'à sa prudence, et lorsqu'il était vaincu, on ne pouvait en imputer la faute qu'à la fortune
TÉMÉRAIREUne téméraire jeunesse se jetait sans étude et sans connaissance dans les charges de la robe
TÉMÉRITÉIl [M. de Turenne] étonna par sa résolution ceux qu'il ne pouvait arrêter par la force, et releva par cette prudente et heureuse témérité l'État penchant vers sa ruine
TÉMOIGNAGEDes reproches soutenus constamment [par M. de Lamoignon], quand il a eu pour lui le témoignage de sa conscience
TÉMOIGNAGESuspendez pour un temps votre douleur, fidèles et désolés domestiques de cette princesse, et rendez ici témoignage à la vérité
TÉMOINTristes, mais fidèles témoins de ses derniers sentiments [de Mme de Montausier], combien de fois vous a-t-elle dit....
TÉMOINDieu, qui en fut le principe et le seul témoin [des actions de Mme d'Aiguillon], en est lui-même la récompense
TEMPÉRAMENTElle [la mère de M. de Montausier] ne souffrit pas en lui ces délicatesses qui affaiblissent le tempérament et la vigueur du corps et de l'âme
TEMPÉRAMENTM. le Tellier fut choisi pour chercher ces difficiles tempéraments de menace qui étonne, de remontrance qui corrige, de douceur qui apaise, de sévérité qui châtie
TEMPÉRÉ, ÉEIl n'y a rien de si aimable que l'enfance des princes destinés à l'empire, lorsqu'ils donnent des marques d'un naturel heureux ; on voit en eux des rayons de la majesté de Dieu, tempérés des ombres de la faiblesse des hommes
TEMPÉRERJe dois vous représenter.... un homme doux et secourable, qui a su tempérer l'austérité des lois par tous les adoucissements qu'inspirent la miséricorde et la charité
TEMPÊTEUn coup imprévu de tempête civile et domestique jette sur des bords étrangers cette princesse infortunée qui...
TEMPSQue ne puis-je vous dire enfin ce que vous sauriez mieux que moi, si la douleur de l'avoir perdue ne vous faisait oublier pour un temps le plaisir que vous avez eu de la posséder ?
TEMPSIls furent quelque temps saisis, muets, immobiles
TEMPSFidèle dans leurs disgrâces, il osa les louer et les servir [ses amis] en des temps où les autres n'osaient presque pas les plaindre
TENDREDieu ne demande pas aux personnes de son sexe une sublime raison, ni une science fastueuse, mais une dévotion tendre
TENDRERappelez en votre mémoire avec quelle tendre et sensible joie il recueillit ce qu'il avait semé dans l'âme de ce jeune vainqueur [le fils de Louis XIV]
TÉNÉBREUX, EUSESouvenez-vous de ce temps de désordre et de trouble, où l'esprit ténébreux de discorde confondait le droit avec la passion, le devoir avec l'intérêt, la bonne cause avec la mauvaise
TENIRCes lieux sombres et retirés où la honte tient tant de langueurs et de nécessités cachées
TENIRPar la loi du corps, je tiens à ce monde qui passe ; par l'espérance et par la foi, je tiens à Dieu qui ne passe point
TENIRLaissons ces circonstances, qui tiennent encore un peu du monde, et passons de ces vertus civiles aux vertus chrétiennes qu'elle a pratiquées
TENIRTantôt, sur les rives de Loire, suivi d'un petit nombre d'officiers et de domestiques, il court à la défense d'un pont, et tient ferme contre une armée....
TENTER[Un homme] qui se mesure avec ses forces, qui entreprend les choses difficiles, et ne tente pas les impossibles
TERMECette mort dans la paix et dans l'espérance du Seigneur qu'il [M. le Tellier] a regardée comme la fin de son travail et le terme de son pèlerinage
TERMEAux termes de l'Écriture, l'aumône est une Justice ; ce que nous appelons un don, le sage le nomme une dette
TESTAMENTIl [Montausier] avait lu cent treize fois le Nouveau Testament de Jésus-Christ avec application et avec respect
THÉÂTREQuel peuple ennemi de la France n'a pas ressenti les effets de sa valeur, et quel endroit de nos frontières n'a pas servi de théâtre à sa gloire ?
TIÈDECe zèle avec lequel elle animait les âmes les plus tièdes à secourir le prochain
TIMIDITÉPrudente sans timidité, pressante sans indiscrétion.... attendant de la bonté du prince plus que de son propre crédit
TIRERUn de ces hommes en qui Dieu met ses dons d'intelligence et de conseil, et qu'il tire de temps en temps des trésors de sa providence pour assister les rois et pour gouverner les royaumes
TIRERJeux, conversations, spectacles, rien ne la tira [Mme la Dauphine] de sa solitude
TONNERCes foudres de bronze que l'enfer a inventées pour la destruction des hommes tonnaient de tous côtés
TORRENTAinsi le torrent du monde s'écoule, quelque soin qu'on prenne à le retenir ; tout est emporté par cette suite rapide de moments qui passent ; et par ces révolutions continuelles nous arrivons souvent, sans y avoir pensé, à ce point fatal où le temps finit et l'éternité commence
TORTCe serait faire tort à la mémoire de cette femme forte, que de montrer de la faiblesse
TORTIl [M. de Montausier] n'eut pas besoin de réparer, sur ses vieux ans, les torts qu'il avait faits en sa jeunesse
TORTUEUX, EUSECombien de fois [M. de Montausier] arrêta-t-il une flatterie qui, comme un serpent tortueux, allait se glisser dans son âme [du Dauphin] !
TOUCHERIl n'y eut qu'une ambition qui fût capable de le toucher [M. de Turenne] : ce fut de mériter l'estime et la bienveillance de son maître
TOUROn n'eut pas besoin de chercher pour lui [M. le Tellier] ces tours ingénieux qui ne font entrevoir aux malades le danger où ils sont, qu'au travers de feintes promesses, ou de vaines espérances de guérison
TOURQue ne puis-je vous marquer ici.... ce tour d'esprit particulier qui rendait sa conversation [de Mme de Montausier] si agréable !
TOUT, TOUTEIl sauva [dans une épidémie] ce peuple [de la Normandie, dont il était gouverneur] qui avait perdu toute espérance de santé et toute mesure de prudence
TRACÉ, ÉEVous dirai-je qu'il [M. de Lamoignon] se fit une religion d'écouter les raisons des parties et de lire tous leurs mémoires.... sans se fier à ces extraits mal digérés et souvent tracés à la hâte ?
TRAGIQUEN'attendez pas.... que j'ouvre ici une scène tragique, que je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées
TRAHIRJe ne viens pas ici justifier la créature devant son créateur ; je trahirais l'humilité de l'une, j'offenserais la vérité de l'autre
TRAITElle [Mme de Montausier] a ramassé toutes ses forces pour combattre cette langueur ennemie.... qui lui portait tous les jours quelque trait mortel dans le sein
TRAITDieu tempère les prospérités des hommes puissants par des peines presque inévitables, et les abandonne aux traits envenimés de l'envie
TRAITÉLiant les grands par des traités, gagnant les peuples par des remontrances
TRAVERSHeureuse encore une fois l'âme, qui passe au travers des choses créées sans s'y arrêter, et va se perdre heureusement dans le sein de son créateur !
TRAVERSElle [Mme d'Aiguillon] aperçoit, au travers de tant d'apparences trompeuses, le fond de la malignité du monde
TRÉSORUn de ces hommes, en qui Dieu met ses dons d'intelligence et de conseil, et qu'il tire de temps en temps des trésors de sa providence pour assister les rois
TRIBUNALPlus grand aux yeux de Dieu lorsque, dans le fond d'une sombre allée et sur un tribunal de gazon, il avait assuré le repos d'une pauvre famille, que lorsqu'il décidait des fortunes les plus éclatantes sur le premier trône de la justice
TRIBUNALSi, sortant du palais des rois, elle [Mme de Montausier] se fût trouvée devant le tribunal de Dieu, je ne parlerais de sa mort qu'en tremblant
TRIBUNALCe fut alors qu'elle [Mme d'Aiguillon] épancha son âme devant Dieu, avant qu'elle parût devant son redoutable tribunal
TRIBUNALLe premier tribunal où il monta [M. de Lamoignon] fut celui de sa conscience pour y sonder le fond de ses intentions
TRIOMPHANT, ANTEAussi admirable lorsque avec jugement et avec fierté il sauvait les restes des troupes battues à Mariendal, que lorsqu'il battait lui-même les impériaux.... et qu'avec des troupes triomphantes, il forçait toute l'Allemagne à demander la paix à la France
TRIOMPHEOn se couronne de ses propres mains, on se dresse un triomphe secret à soi-même
TRIOMPHECe vaillant homme [Machabée] reçut le coup mortel, et demeura comme enseveli dans son triomphe
TRIOMPHERCombien de fois, soupirant après ces lumières vives et efficaces qui seules triomphent des erreurs de l'esprit humain, dit-il [M. de Turenne] à Jésus-Christ : Seigneur, faites que je voie
TRISTESSECes pieux devoirs que l'on rend à sa mémoire [de Mme de Montausier], ces chants lugubres qui frappent nos oreilles et qui vont porter la tristesse jusque dans le fond des coeurs
TROMPERTrompons, si nous pouvons notre douleur.... par le souvenir de nos joies passées
TROMPERRacontait-il [Turenne] quelques-unes de ces actions qui l'avaient rendu si célèbre ? on eût dit qu'il n'en avait été que le spectateur, et l'on doutait si c'était lui qui se trompait ou la renommée
TROMPERPour ceux qui sont ruinés [par un juge], il importe peu que ce soit ou par un homme qui les trompe, ou par un homme qui s'est trompé
TROPHÉEOn le vit [M. de Montausier] .... charger trois fois les ennemis.... et dresser aux pieds de son général, comme un honorable trophée, trois drapeaux qu'il leur enleva [aux ennemis]
TROPHÉEN'attendez pas que.... je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées
TROPHÉEJe pourrais.... vous montrer, vers les bords du Rhin, autant de trophées que sur les bords de l'Escaut et de la Sambre
TROUBLERÀ ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs, les voûtes du temple s'ébranlèrent, le Jourdain se troubla
TROUVERIl les obligea [des étrangers spoliés] d'avouer ce qu'ils avaient eu peine à croire, qu'on pouvait trouver parmi nous de la fidélité et de la justice
TROUVERIl [Salomon] nous en donne une idée [de la femme forte] ; mais il semble qu'il n'en ait jamais trouvé d'exemple ; il la forme dans son imagination ; et, doutant qu'elle se puisse trouver dans la nature, il s'écrie : Qui est-ce qui la trouvera ?
TUMULTUEUX, EUSEAu milieu d'un conflit tumultueux de grands et petits intérêts qui divisent les citoyens, il [M. le Tellier] réprimait la licence des uns, relevait la faiblesse des autres
TYRANNIQUEElles se piquent de briller dans les conversations, de réduire tout à leur sens, et d'exercer un empire tyrannique sur les opinions
UNIFORMENous devons à ses dignités [de M. le Tellier] ce caractère singulier d'une vie simple dans la sagesse.... uniforme dans ses conditions différentes
UNIRFasse le ciel que nous profitions du temps, des grâces et des exemples que Dieu nous offre, et qu'après nous être unis à lui par la foi, nous jouissions de lui par la charité aux siècles des siècles !
USAGEMais ce qui couronne la vie de cette princesse [Marie-Thérèse], c'est qu'elle fut toujours égale ; mêmes vertus.... même usage des sacrements, mêmes principes, mêmes règles
USÉ, ÉEElle sacrifia sa santé, toute faible et toute usée qu'elle était, à l'honneur d'être auprès d'une grande reine
UTILECe sont ces hommes qui deviennent humbles pour pouvoir dominer, utiles afin de se rendre nécessaires
UTILITÉEt [M. de Lamoignon] ne voulut, dans toutes ses actions.... d'autre but que l'utilité publique, d'autre récompense que la gloire de bien faire
VAINCU, UEOn l'a vu [M. de Turenne] dans la fameuse bataille des Dunes arracher les armes des mains des soldats étrangers, qu'une férocité naturelle acharnait sur les vaincus
VALEURLa valeur n'est qu'une force aveugle et impétueuse, qui se trouble et se précipite, si elle n'est éclairée et conduite par la probité et par la prudence
VANITÉSi M. de Turenne n'avait su que combattre et vaincre ; s'il ne s'était élevé au-dessus des vertus humaines.... je laisserais à la vanité le soin d'honorer la vanité
VÉNÉRABLEIl [M. de Montausier] prit une profane nouveauté [le calvinisme] pour la vénérable antiquité de l'Église
VÉRITÉDes vertus évangéliques pratiquées en esprit et en vérité
VERSERLe ciel versa, dans son esprit et dans son coeur [de M. de Montausier] ces principes d'honneur et d'équité....
VERTUOn lui dit mille fois que la franchise n'était pas une vertu de la cour
VIDUITÉRenonçant d'abord à toute sorte de vanités et de plaisirs, pour vaquer, dans une triste et laborieuse viduité, aux affaires de sa famille, et contenant, sous les lois d'une austère vertu et d'une exacte modestie, une grande beauté et une florissante jeunesse
VIEILLIRQui ne sait que la maison de Bavière est une de ces maisons augustes.... dont la gloire ne vieillit point avec le temps ?
VIL, ILECette prudence qui lui fit discerner le vrai d'avec le faux, le vil d'avec le précieux
VISAGEPortant sur son visage la majesté de tant de rois dont elle tirait sa naissance
VISIBLEDieu, qui tire, quand il veut, des trésors de sa providence, ces grandes âmes, qu'il a choisies comme des instruments visibles de sa puissance
VIVACITÉOn vit paraître en elle [Mme la Dauphine].... une vivacité qui lui faisait souvent prévenir les pensées des autres
VIVACITÉElle [sa mère] réprima par une sage sévérité les premières vivacités de son esprit
VIVEMENTElle [Mme la Dauphine] sentit vivement la charité de Jésus-Christ
VIVREJe vis enfin comment meurt un chrétien qui a bien vécu
VOCATIONElle [Marie-Thérèse] suivit sa vocation ; et jamais vie ne fut plus pure
VOEUComment eût-elle fait des voeux pour sa fortune, elle qui n'en faisait presque pas pour sa guérison ?
VOIEElle [la mère de M. de Montausier] employa ses premiers soins à lui apprendre les principes d'une fausse religion [le protestantisme] ; égaré dès qu'il entra dans les voies de Dieu, nourri depuis par les maîtres mêmes de l'erreur
VOILEIl [M. de Lamoignon] leva les voiles qui couvraient ce mystère d'iniquité
VOIRLa postérité les verra [les actions de Lamoignon] quand.... cependant Dieu les voit, et il en est lui-même la récompense
VOIRIl suffit de lui faire voir en éloignement [à un jeune prince] le trône où il doit être assis
VOISIN, INEIl observe les mouvements des ennemis, il relève le courage des alliés, il ménage la foi suspecte et chancelante des voisins
VOIXD'une voix entrecoupée de sanglots.... ils s'écrièrent : Comment est mort cet homme puissant ?
VOLERSi la victoire volait devant lui [le roi], les voeux de la reine avaient volé devant la victoire
VOLONTAIREPour obtenir les priviléges des jurisconsultes, il suffisait d'avoir de quoi les acheter.... et les fortunes des particuliers tombaient entre les mains de ces ignorants volontaires à qui le pouvoir de les défendre était un droit pour les ruiner
VOÛTEÀ ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs ; les voûtes du temple s'ébranlèrent
VUEIl excite son humilité à la vue de son néant ; il anime ses espérances à la vue de la bonté et de l'éternité de Dieu
VUECertaines vues d'honneur qui lui faisaient craindre jusqu'aux moindres soupçons de changement [de religion] et d'inconstance
ZÉLATEUR, TRICECe roi [David] selon le coeur de Dieu, observateur de ses ordonnances, zélateur de sa sainte loi

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