L'oeuvre Oraisons funèbres de Esprit FLÉCHIER

Ecrit par Esprit FLÉCHIER

Citations de "Oraisons funèbres"

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MEILLEUR, EUREDiscernant non-seulement le bon d'avec le mauvais, mais encore le meilleur d'avec le bon
MÊLERMêlant industrieusement l'or et la soie
MÉMOIRECette imagination autrefois si vive ne lui représentait plus le monde qu'en éloignement ; cette mémoire qui avait été si prompte et si présente devint toute vide des espèces et des images du siècle
MÉMOIREIl ne vous reste que le déplaisir de sa perte et la mémoire de ses vertus
MÉMOIREHenri IV de glorieuse mémoire
MÉMOIREVous dirai-je qu'il se fit une religion d'écouter les raisons des parties, et de lire tous leurs mémoires, quelque longs et ennuyeux qu'ils pussent être ?
MÉNAGERIl relève le courage des alliés, il ménage la foi suspecte et chancelante des voisins
MÉNAGERElle aimait mieux employer son crédit pour les intérêts des autres, que de le ménager pour les siens propres
MÉNAGERElle [la reine] ménageait si bien son temps que, sans retarder les desseins du roi, elle avait toute la complaisance qu'une femme doit à son époux, et toute la fidélité qu'une chrétienne doit à Dieu
MÉNAGERIl n'y eut point dans son esprit de faiblesse à ménager
MÉNAGERCeux qui le priaient de se ménager
MÉNAGER, ÈREElle trouvait honteux que l'avarice n'eût point de bornes, que le luxe se répandît en superfluités infinies, et qu'il n'y eût que la charité qui fût ménagère et resserrée
MENDIANT, ANTEOn voyait [à Paris] des troupes errantes de mendiants, sans religion et sans discipline, demander avec plus d'obstination que d'humilité, voler souvent ce qu'ils ne pouvaient obtenir....
MENDICITÉHôpitaux dressés par ses soins et par ses bienfaits dans les villes de ses gouvernements, pour les mettre à couvert d'une importune mendicité
MENERC'est [une armée] un assemblage confus de libertins qu'il faut assujettir à l'obéissance, de lâches qu'il faut mener au combat, de téméraires qu'il faut retenir....
MENSONGECe commerce continuel de mensonges ingénieux pour se tromper, injurieux pour se nuire, officieux pour se corrompre
MENSONGEÔ Dieu de vérité, vous n'avez pas créé cet esprit pour le mensonge ; laissez couler sur lui, du sein de votre gloire, un de ces rayons pénétrants de votre grâce....
MENTIRCe tombeau s'ouvrirait, ces ossements se rejoindraient et se ranimeraient pour me dire : pourquoi viens-tu mentir pour moi qui ne mentis jamais pour personne ?
MÉPRISERC'est dans ce même esprit qu'il méprisa souvent les bruits du vulgaire
MEROn équipe par ses conseils et presque à ses dépens un vaisseau qui doit porter dans la Chine les richesses de l'Évangile ; le ciel, la mer, les vents favorisent d'abord cette entreprise
MERCENAIREC'est [une armée] une multitude d'âmes pour la plupart viles et mercenaires qui, sans songer à leur propre réputation, travaillent à celle des rois et des conquérants
MÈREIl demeura sous la conduite d'une mère que les pauvres avaient toujours regardée comme la leur
MÈRESouvenez-vous de ces années stériles où, selon le langage du prophète, le ciel fut d'airain et la terre de feu : les mères mouraient sans secours sous les yeux de leurs enfants, les enfants entre les bras de leurs mères, faute de pain
MÈRE[Sa mort] moment fatal pour tant de pauvres dont elle était la mère et la protectrice
MÉRITESi la réputation et la vertu pouvaient dispenser d'une loi commune, l'illustre et la vertueuse Julie vivrait encore avec son époux ; ce peu de terre que nous voyons dans cette chapelle couvre ces grands noms et ces grands mérites
MÉRITERPar des droits secrets que le ciel avait décidés, la princesse du monde la plus parfaite [la jeune Marie-Thérèse] appartenait déjà au plus grand des rois [le jeune Louis XIV] ; ils travaillaient, sans y penser, à se plaire et à se mériter l'un l'autre
MERVEILLEÉlevant son esprit aux choses invisibles de Dieu par les merveilles visibles de la nature
MESUREIl lui marquait [au jeune Dauphin] les justes mesures de sa grandeur, en l'instruisant de ce qu'un roi doit à ses sujets et de ce qu'un fils doit à son père
MESUREPour nous à qui Dieu, par sa grâce, a révélé les vérités, nous avons lu dans ses Écritures, qu'il y a un temps de pleurer et une mesure de larmes
MESUREElle avait appris dans l'Écriture que ceux qui ont beaucoup sont obligés de donner beaucoup, et que la mesure de leurs aumônes doit être celle de leurs richesses
MESURERUne hardiesse sage et réglée.... qui se mesure avec ses forces, qui entreprend des choses difficiles, et ne tente pas les impossibles
MEURTREL'éloquence de la chaire n'est pas propre au récit des combats et des batailles.... et je ne viens pas vous donner des idées de meurtre et de carnage devant ces autels
MIEUXVous le faire voir conduisant le légat de Sa Sainteté, montrant des vertus de l'ancienne Rome aux prélats de la nouvelle, et faisant admirer à cette nation une judicieuse sincérité qui valait mieux que ses subtilités et ses adresses
MIEUXElle a toujours sacrifié ses ressentiments, et n'a jamais voulu nuire, non pas même à ceux qu'elle pouvait croire ses ennemis ou, pour mieux dire, ses envieux
MILICESous la discipline du prince d'Orange, son oncle maternel, il apprit l'art de la guerre en qualité de simple soldat.... on le vit en ce dernier rang de la milice ne refuser aucune fatigue et ne craindre aucun péril
MILIEUAu milieu même des horreurs de la mort, elle voulut bénir les jeunes princes ses enfants
MILLEOn lui dit mille fois que la franchise n'était pas une vertu de la cour
MINISTÈREUn magistrat qui n'a rien ignoré ni rien négligé dans son ministère
MINISTÈRELe ministre [Richelieu] s'appliquait aux affaires d'État, et lui laissait [à Mme d'Aiguillon] le ministère de ses libéralités et de ses aumônes
MINISTÈRECe n'est pas, messieurs, que je veuille blâmer ici ces ministères honorables où la Providence de Dieu l'avait élevé, qui sont les fruits de la réputation et du mérite
MINISTÈREVoyant, au travers des défauts de l'humeur et de l'esprit de ceux que Dieu souffrait dans ses ministères, l'honneur de leur vocation et la dignité de leur sacerdoce
MINISTREQuels égards n'avait-elle pas pour les prêtres de Jésus-Christ, qu'elle considérait comme les ministres de la loi et les dispensateurs de son sang et de sa parole ?
MINORITÉDéjà pour le soutien d'une minorité et d'une régence tumultueuse s'était élevé à la cour un de ces hommes [le duc d'Enghien]....
MIRACLELe ciel fit naître en même temps et faisait croître sous une pareille éducation le roi, dont la naissance miraculeuse promettait à tout l'univers une vie pleine de miracles
MISÈRECette capitale du royaume qui renferme tant de grandeurs et tant de misères tout ensemble
MISÉRICORDEPour vous raconter les différentes actions de miséricorde qu'elle a faites, il faudrait vous décrire ici toutes les misères humaines
MISÉRICORDEQu'enfin, à l'exemple du Dieu qu'elle servait, elle a été riche en miséricorde
MISÉRICORDEVoyons-la dans ces hôpitaux où elle pratiquait ces miséricordes publiques
MISÉRICORDEN'ai-je donc pas sujet de croire que Dieu lui a fait la miséricorde qu'elle fit aux autres ?
MISÉRICORDENe dissimule pas mes défauts et ne m'attribue pas mes vertus ; loue seulement la miséricorde de Dieu qui a voulu m'humilier par les uns, et me sanctifier par les autres
MISSIONPendant que l'un [le cardinal de Richelieu] formait dans son esprit les grands desseins... l'autre [sa nièce, Mme d'Aiguillon] songeait au moyen de soutenir des hôpitaux chancelants, de fonder des missions dans le royaume et hors du royaume
MODÈLEOn gardait ses lettres comme le vrai modèle des pensées raisonnables et de la pureté de la notre langue
MODÉRATIONExaminez sa sagesse dans une condition privée, sa modération dans les plus grandes dignités de la cour....
MODÉRERLaissons aux infidèles ces longues et sensibles douleurs que la religion ne modère pas
MODÉRERSoit qu'il fallût se modérer dans les prospérités ou se soutenir dans les malheurs de la guerre....
MOINSIl lui coûtait moins d'exposer sa vie, que de dissimuler ses sentiments
MOISSONProvinces qu'ils [les ennemis] avaient déjà ravagées dans le désir et dans la pensée, vous avez encore recueilli vos moissons
MOISSONCombien de fois, jetant les yeux sur les vastes campagnes des Indiens et des sauvages, et croyant y voir une moisson jaunissante qui n'attendait que la main des ouvriers, pria-t-elle le père de famille d'y en envoyer !
MOISSONC'est là [dans des conversations] qu'après avoir écouté les autres, il reprenait quelquefois les sujets qu'on croyait avoir épuisés, et que, recueillant les épis qu'on avait laissés après la moisson, il en faisait une récolte plus abondante que la moisson même
MOLLESSEComme il ne perdit pas ses jeunes années dans la mollesse et la volupté, il n'a pas été contraint de passer les dernières dans l'oisiveté et dans la faiblesse
MOMENTFallut-il essuyer à sa porte de mauvaises heures, pour attendre un de ses moments commodes ?
MOMENTElle remit son âme entre les mains de celui qui l'avait créée ; moment fatal pour tant de pauvres dont elle était la mère et la protectrice ! moment heureux pour elle, qui entrait en possession de l'éternité ! moment triste mais utile pour nous, si nous apprenons à vivre et mourir comme elle !
MOMENTIl tombe tout à coup dans ces ennuyeuses douleurs où l'on souffre sans secours et sans intervalle ; la respiration, qui nous fait vivre, le fait mourir à tous moments
MONARQUEQuelque faiblesse qu'ils [les rois] puissent avoir, l'homme se cache, pour ainsi dire, sous le monarque
MONDEIl y a un royaume qui n'est pas de ce monde
MONDEIl savait bien qu'il n'avait pas besoin de tout ce monde, mais il croyait que tout ce monde avait besoin de lui
MONDEQu'il y avait un art innocent de séparer les pensées d'avec les paroles, et que la probité pouvait souffrir ces complaisances mutuelles qui, étant devenues volontaires, ne blessent presque plus la bonne foi, et maintiennent la paix et la politesse du monde
MONDECes sacrifices que les ambitieux appellent la science du monde
MONDELe monde, que saint Augustin appelle la région des faussetés et des mensonges
MONDELe désir qu'elle avait eu de renoncer au monde
MONSTREIl avait toujours regardé le libertinage [irréligion] comme un monstre dans les armées
MONTAGNEDéjà prenait l'essor pour se sauver dans les montagnes cet aigle dont le vol hardi....
MONTERLe premier tribunal où il monta fut celui de sa conscience
MONTERCette impatience téméraire de la plupart des jeunes gens... qui se dispensent de l'ordre du temps et de la raison, pour monter précipitamment aux premiers tribunaux du royaume
MORAL, ALEUn homme doux qui a su tempérer l'austérité des lois et de la justice... ; un chrétien qui a consacré ses vertus morales et politiques par une piété simple et sincère
MORALEIl eût voulu pouvoir attaquer sans nuire ; se défendre sans attaquer.... enfin il s'était fait une espèce de morale militaire qui lui était propre
MORT, ORTELes pères mourants envoient leurs fils pleurer sur leur général mort [Turenne]
MORT, MORTELes tristes dépouilles d'une illustre morte, les larmes de ceux qui la pleurent
MORTCes langueurs, ces abattements, ces diminutions, que Tertullien appelle des portions de la mort, ne la lui faisaient-ils pas éprouver par avance ?
MORTLa mort de madame la Dauphine est une de ces morts précieuses qui couronnent une belle vie
MORTLa mort a rejoint ce qu'elle avait séparé
MORTÔ mort, cruelle mort, que ne lui laissais-tu plus longtemps le plaisir de voir le fruit de ses travaux ?
MORTEL, ELLEElle voulut assister ce frère mourant [de la peste], sans craindre ces souffles mortels qui portent le poison dans les coeurs
MORTEL, ELLEPar une exacte police qui coupait les communications mortelles [en temps de peste].... il sauva ce peuple....
MOTOn vit redoubler sa valeur ; n'entendez pas par ce mot une hardiesse vaine, indiscrète, emportée
MOU, MOLLEIls [les grands] livrent leurs coeurs aux vaines douceurs d'une vie molle et oisive
MOURANT, ANTEVous savez l'horreur qu'on a de recueillir ces soupirs contagieux qui sortent du sein d'un mourant pour faire mourir ceux qui vivent
MOURIRTurenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle, la victoire se lasse, la paix s'éloigne
MOURIRC'est peu de reconnaître la nécessité de mourir, si l'on n'en tire des motifs et des conséquences pour bien vivre
MOURIRIl tombe tout à coup dans ces ennuyeuses douleurs où l'on souffre sans secours et sans intervalle : la respiration, qui nous fait vivre, le fait mourir à tous moments
MOURIRElle mourut longuement à ses passions, avant que de perdre la vie du corps
MOUVOIRQu'est-ce qu'une armée ? C'est un corps animé d'une infinité de passions différentes qu'un homme habile fait mouvoir pour la défense de la patrie
MUET, ETTEIls furent quelque temps saisis, muets, immobiles
MULTIPLIERTantôt il recueillait tous les bienfaits du roi dans son esprit, pour multiplier sa reconnaissance
MUNIRDans les maux violents, le coeur se munit de toute sa constance
MURCet homme que Dieu avait mis autour d'Israël comme un mur d'airain où se brisèrent tant de fois toutes les forces de l'Asie
MURAILLECet époux, dans une ardeur de gloire qui transporte les jeunes courages, trouve bientôt une honorable mais triste mort sous les murailles d'une ville rebelle
MÛRIRY eut-il jamais homme plus sage et plus prévoyant.... qui laissât mûrir ses entreprises avec tant de patience ?
MURMURENous l'avons vu, frappé de ces murmures importuns qui interrompent les oraisons des fidèles, et troublent dans la maison de Dieu le vénérable silence des saints mystères, se lever avec indignation....
MUTUEL, ELLEQue la probité pouvait souffrir ces complaisances mutuelles qui, étant devenues volontaires, ne blessent presque plus la bonne foi et maintiennent la paix et la politesse du monde
MYRRHEElle fit de tous ces maux, comme l'épouse des Cantiques, un faisceau de myrrhe qu'elle reçut des mains de son bien-aimé et qu'elle mit dans son sein comme une marque précieuse de son amour
MYSTÈREPour assister aux sacrés mystères
NAISSANCEUne si heureuse naissance la rendit d'abord la passion de tout ce qu'il y avait de vertueux
NAÎTREIl savait que les grands naissent avec certaines délicatesses qui retiennent dans un timide respect les courtisans qui les approchent
NAÎTREIl naquit d'une des plus nobles et plus anciennes maisons du Nivernais
NAÎTREDe ce même principe de religion et de sagesse naquit cette bonté si connue et si éprouvée
NATUREDes douleurs vives et longues tout ensemble.... les forces de la nature usées par le soin même qu'on prend de la soutenir
NATUREL, ELLEOh ! si l'Esprit divin, Esprit de force et de vérité, avait enrichi mon discours de ces images vives et naturelles qui représentent la vertu et qui la persuadent tout ensemble
NATUREL, ELLEUne mère qu'il aimait autant par reconnaissance et par raison que par tendresse de naturel
NAVAL, ALEJamais combat naval ne fut plus funeste aux ennemis de l'Empire
NAVIGATIONOn équipe par ses conseils et presque à ses dépens un vaisseau qui doit porter dans la Chine les richesses de l'Évangile ; le ciel, la mer, les vents favorisent d'abord cette entreprise ; mais Dieu, dont les jugements sont impénétrables, rompt le cours de cette heureuse navigation
NÉANTAu milieu des grandeurs humaines il en découvrit le néant
NÉANTDans tout le cours de sa vie, elle a exprimé ce parfait original.... par la connaissance de son néant et de la grandeur de Dieu
NÉCESSAIRELes maux nécessaires que la guerre traîne après soi
NÉCESSAIREIl est nécessaire de donner tout ensemble à un Dauphin les vertus d'un roi et celles d'un particulier
NÉCESSAIRETout ce qui suit ordinairement la faveur et la reconnaissance d'un roi juste et puissant, lorsqu'elles tombent sur un sujet capable, fidèle et nécessaire
NÉCESSITÉPourquoi le perdons-nous dans la nécessité la plus pressante, au milieu de ses grands exploits... ?
NÉCESSITÉC'est lui [un ministre] qui reçoit les voeux, qui écoute les plaintes, qui examine les nécessités, qui pèse les services....
NÉCESSITÉS'il m'était libre d'alléguer ici ces expressions vives et nobles dont il s'est servi pour exprimer les nécessités des peuples, vous verriez combien il était sensible à toutes leurs peines
NÉGLIGÉ, ÉETrouvait-elle des gens de bien inconnus ou négligés, elle leur procurait des emplois selon leurs talents
NÉGLIGEROn l'entendit [Lamoignon], selon les temps, parler des grandes choses comme s'il eût négligé les petites, et des petites comme s'il eût ignoré les grandes
NÉGLIGERDans ces jours de confusion et de trouble où les grâces tombaient sur ceux qui savaient à propos se faire soupçonner ou se faire craindre, on le négligea comme un serviteur qu'on ne pouvait perdre
NETTETÉAvec quelle incomparable netteté d'esprit leur faisait-il voir la vérité et l'antiquité de la religion !
NIQu'il lui coûtait moins d'exposer sa vie que de dissimuler ses sentiments, et qu'il n'achèterait jamais ni de faveur ni de fortune aux dépens de sa probité
NOBLELa noble maison de Wignerod, originaire d'Angleterre, établie en France sous le règne de Charles VII
NOBLEL'Écriture sainte nous apprend qu'il [Dieu] a des soins particuliers de ceux qu'il porte sur le trône et qu'il met à la tête de son peuple ; ce sont ses créatures les plus nobles, revêtues de sa puissance et de sa grandeur, et faites proprement à sa ressemblance et à son image
NOBLEL'étude qu'il fit de cette noble et savante antiquité qu'il regardait comme la source de la raison et de la politesse de nos siècles
NOBLELorsqu'après un long et pénible travail, loin du bruit de la ville et du tumulte des affaires, il allait jouir d'un noble repos dans sa retraite de Bâville
NOBLEMENTElle n'a été grande que pour servir Dieu noblement, riche que pour assister libéralement les pauvres de Jésus-Christ
NOBLESSEIl gagna la noblesse, déjà presque demi-séduite
NOBLESSEQu'il y a une pureté de moeurs plus estimable que celle du sang, et une noblesse spirituelle qui consiste à être conforme à l'image de Jésus-Christ
NOEUDDéjà se formaient dans le ciel ces noeuds sacrés qui devaient unir éternellement son coeur [de M. de Montausier] à celui de l'incomparable Julie d'Angennes
NOEUDMme la Dauphine ménagea ce qui lui restait de moments précieux pour délier les noeuds qui l'attachaient encore au monde
NOMBRELe nombre de ses serviteurs pouvait être à charge à sa dépense, mais non pas à sa générosité
NONJ'envisage non pas sa fortune, mais sa vertu ; les services qu'il a rendus, non pas les places qu'il a remplies ; les dons qu'il a reçus, non pas les honneurs qu'on lui a rendus sur la terre
NOURRIRIl fut nourri par les ministres mêmes de l'erreur [le protestantisme]
NOURRIRCette vive et constante tendresse qu'elle nourrissait pour lui [le roi] dans son coeur
NOURRITUREC'était de leurs mains [des prêtres] qu'elle recevait le corps et le sang du Fils de Dieu ; voilà la source de son respect ; comme c'est de cette nourriture céleste que l'âme chrétienne tire sa force, sa consolation et sa charité....
NUAGECe coup du ciel qui vient de dissiper ce gros nuage
NUAGEQuelle fut la pénétration de M. le Tellier, quand il fallut percer les nuages de la dissimulation et de l'artifice ?
NUAGEDes lumières successives dissipèrent une partie des nuages dont M. de Montausier [calviniste, puis converti] était environné
NUIREIl eût voulu pouvoir attaquer sans nuire, se défendre sans offenser, et réduire au droit et à la justice ceux à qui il était obligé par devoir de faire violence
NUIRECe commerce continuel de mensonges ingénieux pour se tromper, injurieux pour se nuire, officieux pour se corrompre
NUITLes nuits, plus tristes encore que les jours, ôtent à M. de Montausier la douceur de la compagnie, et ne lui donnent pas celle du repos
OBÉIRMadame la Dauphine, éloignée de toute curiosité et présomption, ne savait que deux choses : obéir et croire
OBÉISSANCELa puissance et l'autorité s'opposèrent à son dessein [de se faire religieuse].... mais.... combien de fois accusait-elle son obéissance quoique forcée ?
OBÉISSANCEL'obéissance qu'elle rendait au plus grand et au plus sage de tous les rois
OBLATIONElle porte à l'Agneau sans tache immolé sur l'autel, des voeux sincères, des pensées pures, des affections spirituelles, l'oblation d'un coeur contrit et reconnaissant, et le sacrifice de ses passions détruites ou du moins humiliées
OBLIGERLa condition des princesses les oblige à se prêter quelquefois au monde
OBLIQUEQuel homme est jamais moins entré dans les voies obliques des passions et des intérêts que celui que nous regrettons ?
OBSCURITÉSon illustre maison, dont l'origine s'est perdue dans les obscurités du temps, lui fournissait, depuis sept cents ans, de grands exemples
OBSÈQUESCelle dont nous célébrons aujourd'hui les obsèques
OBSERVATEUR, TRICECe roi selon le coeur de Dieu, observateur de ses ordonnances, zélateur de sa sainte loi
OBSERVERQuelque gloire que M. de Lamoignon ait acquise en faisant observer la discipline, je n'en parlerais qu'en tremblant, s'il ne l'avait lui-même observée
OBSTACLELes soldats de M. de Turenne ne trouvent point d'obstacles qu'ils ne surmontent
OBSTINATIONOn voyait [à Paris] des troupes de mendiants, sans religion et sans discipline, demander avec plus d'obstination que d'humilité
OCCASIONIl fallait opposer à tant d'ennemis un homme qui sût, selon les occasions, profiter de ses avantages
OCCASIONCe n'est que par occasion que les rois ont des ennemis à vaincre ; c'est par institution qu'ils ont des sujets à gouverner
OCCUPATIONLes premières occupations de Marie-Thérèse [arrivée à Paris] furent d'aller d'église en église reconnaître Dieu partout où il veut être adoré
OCCUPÉ, ÉEL'armée en deuil est occupée à lui rendre les derniers devoirs
OCCUPÉ, ÉEPouvait-on briguer des charges pour elle, quand on était assez occupé à lui conserver la vie ?
OCCUPERDans ces jours de trouble et de deuil, où l'on se sent comme frappé du spectacle sensible d'une mort récente et inopinée, on se renferme tout en soi-même, et l'on s'occupe de sa douleur
OEUVREJe vois des enfants égarés revenir en foule au sein de leur mère [lors de la révocation de l'édit de Nantes], la justice et la vérité détruire les oeuvres de ténèbres et de mensonge
OEUVREDirai-je qu'il se renferma en lui-même, et ne montra de ses bonnes oeuvres qu'autant qu'il en fallait pour édifier les peuples ?
OFFICEOn vit tomber de leur propre poids ces mains fatales à l'erreur [scellant la révocation de l'édit de Nantes] qui ne devaient plus servir à aucun office humain
OFFICEN'est-ce pas la foi qui conduisit madame la Dauphine dans tous les offices de la vie chrétienne ?
OFFICEVous le savez, pieuse confidente de ses aumônes secrètes [Mme de Miramion], qui lui rendez aujourd'hui les offices publics d'une sainte amitié....
OFFICENous l'avons vu, frappé de ces murmures importuns qui interrompent les oraisons des fidèles et troublent dans la maison de Dieu le vénérable silence des saints mystères, se lever avec indignation, et, faisant l'office des anciens diacres de l'Église, ordonner qu'on fléchît les genoux
OFFICELes a-t-il jamais amusés [ses amis] par des caresses, quand ils ont attendu de lui des offices effectifs ?
OFFICEUn fils osa rendre ce triste office à son père [l'avertir de sa mort prochaine]
OFFICIERContraint de racheter sa liberté, après une longue prison, durant les guerres d'Allemagne, il employa et son argent et son crédit, pour ramener les officiers qu'abandonnaient à leur triste captivité l'indigence ou l'avarice de leurs familles
OFFICIEUX, EUSEUne mère qu'une sincère piété, une tendresse respectueuse pour son époux, une bonté officieuse et libérale pour ses sujets.... avaient rendue vénérable et à l'Espagne où elle régnait, et à la France d'où elle était sortie
OFFRANDEAutant d'hommages qu'on rendait à son rang ou à sa vertu, étaient autant d'offrandes qu'elle faisait intérieurement à Jésus-Christ crucifié
OFFREIl ne désire, à l'exemple de Salomon, qu'un état frugal et honnête entre la pauvreté et les richesses ; et, quelques offres qu'on lui fasse, il n'étend ses désirs qu'à proportion de ses besoins
OFFRIRMme la Dauphine demandait à Dieu sa grâce, et lui offrait un coeur contrit et humilié
OFFRIRIl consacra ce qu'il retirait tous les ans du travail actuel du palais à la subsistance des pauvres.... il ne leur offrait pas les restes de sa vanité ou de sa fortune, mais les fruits de ses propres mains
OINT, OINTEElle [la Dauphine] ne souffrait pas qu'on touchât aux oints du Seigneur, les honorant lors même qu'ils semblaient se rendre méprisables, couvrant leurs faiblesses par sa charité
OISIF, IVECes âmes oisives qui n'apportent d'autre préparation à leurs charges que celle de les avoir désirées ; qui mettent leur gloire à les acquérir, non pas à les exercer....
OMBRECombien de fois, déplorant l'aveuglement de tant de peuples qui vivent dans les ténèbres, à l'ombre de la mort....
OMBREOmbres et apparences du péché, madame la Dauphine vous poursuivait dans les plus secrets replis de son âme
OMBREM. de Montausier [même lorsqu'il se trompait] suivait du moins l'ombre de la vérité et de la justice
OMETTREJe ne puis décrire toutes les grandes actions de M. de Turenne, et je voudrais n'en omettre aucune
OMETTRESans rien omettre de ses dévotions, Marie-Thérèse avait toute la complaisance qu'une femme doit à son époux
OPÉREROn vit en M. le Tellier cette tristesse de pénitence qui opère le salut
OPINIONS'il disputait avec ardeur, ce n'est pas qu'il voulût assujettir le monde à ses opinions
OPINIONElles [les personnes d'esprit] se piquent de briller dans les conversations, de réduire tout à leur sens, et d'exercer un empire tyrannique sur les opinions
OPPOSERIl fallait opposer à tant d'ennemis un homme d'un courage ferme et assuré, d'une capacité étendue...
OPPOSERLa puissance et l'autorité s'opposèrent à son dessein [de se faire religieuse]
OPPOSERM. de Turenne s'oppose à la jonction de tant de secours ramassés
OPPRESSIONMme d'Aiguillon savait-elle une famille opprimée, elle animait la justice contre l'oppression
OPPRESSIONAdmirez, femmes riches, et tremblez, dit le prophète, vous qui par des dépenses folles et excessives contraignez vos maris à chercher dans l'oppression des pauvres de quoi fournir à vos vanités et à votre luxe
OPPRIMERJe ne veux que vous faire souvenir de la cause célèbre de ces étrangers.... ceux qui devaient les secourir aidaient eux-mêmes à les opprimer
ORACLEIl parle et chacun écoute ses oracles
ORAGEIl apaisa l'orage dont le royaume était agité
ORAISONSi le roi marchait au milieu des hivers, l'oraison de la reine pénétrait les nues pour lui préparer les saisons
ORAISONFrappé de ces murmures importuns qui interrompent les oraisons des fidèles [durant le service divin]
ORDINAIRECe zèle de la foi y eut toujours la meilleure part [dans la charité de Mme d'Aiguillon], et la conversion des coeurs fut le motif et le fruit ordinaire de ses aumônes
ORDINAIREIl est assez ordinaire aux personnes à qui le ciel a donné de l'esprit, d'abuser des grâces qu'elles ont reçues
ORDINAIRECes dévotions extérieures qui sont ordinaires à sa nation [espagnole], et qui ne s'établissent que trop dans la nôtre
ORDINAIREN'attendez pas que je loue M. de Turenne comme on loue tous les hommes ordinaires
ORDINAIREMENTAu milieu des jeux et des assemblées où l'âme se dissipe ordinairement, celle de Marie-Thérèse se recueillait en elle-même
ORDINAIREMENTM. de Lamoignon disait ordinairement qu'il y avait peu de différence entre un juge méchant et un juge ignorant
ORDONNÉ, ÉEAttaques hardies, retraites honorables, campements bien ordonnés
ORDONNERM. de Montausier avait appris dans la loi de Dieu ce qu'elle défend et ce qu'elle ordonne
ORDRECette impatience téméraire de la plupart des jeunes gens... qui se dispensent de l'ordre du temps et de la raison, pour monter précipitamment aux premiers tribunaux
ORDREPlein des maximes d'honneur et de probité dont il savait toutes les lois, il retenait la noblesse dans l'ordre
ORGANEQu'est-ce que l'esprit dont les hommes paraissent si vains ?... une heureuse conformation d'organes qui s'usent
ORGANELa parole est devenue l'organe de la dissimulation
ORGUEILCet homme qui défendait les villes de Juda, qui domptait l'orgueil des enfants d'Ammon et d'Esaü
ORIENTIl n'y a rien de si aimable que l'enfance des princes destinés à l'empire.... ce sont des soleils dans leur orient qui réjouissent les yeux et qui ne les éblouissent pas encore
ORIGINAL, ALEDans tout le cours de sa vie et de ses actions, elle a exprimé ce parfait original [de la femme forte] par sa générosité naturelle, par le bon usage des biens et de la faveur....
ORIGINECombien de siècles faut-il percer pour découvrir l'origine de la maison de Bavière !
ORNEMENTOn l'appelle à la cour d'une grande reine [Marie de Médicis] pour en être un des principaux ornements
ORNEMENTCe fut là [à l'hôtel de Rambouillet] que, tout enfant qu'elle était, elle se fit admirer de ceux qui étaient eux-mêmes l'ornement et l'admiration de leur siècle
OSSEMENTSOserais-je, dans celui-ci [discours] où la franchise et la candeur font le sujet de nos éloges, employer la fiction et le mensonge ? Ce tombeau s'ouvrirait, ces ossements se rejoindraient et se ranimeraient pour me dire : Pourquoi viens-tu mentir pour moi, qui ne mentis jamais pour personne ?
ÔTERSes enfants, que le ciel lui donna pour accomplir ses désirs, et lui ôta pour éprouver sa résignation
ÔTERCette langueur ennemie qui lui ôtait incessamment quelque partie d'elle-même, et qui lui portait tous les jours quelque trait mortel dans le sein
ÔTERSa maxime était qu'il est inhumain de s'en prendre aux gens à qui la crainte et le respect ôtent la liberté de se défendre
OULa crainte ou le déplaisir ne l'ont jamais empêchée
OUBLIERRendait-il compte d'une bataille, il n'oubliait rien, sinon que c'était lui qui l'avait gagnée
OUBLIEROn avait oublié pour ces étrangers jusqu'à cette politesse singulière qui distingue notre nation
OUIM. de Montausier ne voulut apprendre d'autre langage que celui de l'Évangile : oui, oui, non, non
OUÏROn vit souffrir Mme d'Aiguillon, mais on ne l'ouït pas se plaindre
OUTREOutre que la philosophie nous apprend que l'esprit et la sagesse sont de tout sexe, l'expérience nous apprend que Dieu suscite de temps en temps des femmes fortes....
OUVERTURECombien de projets a-t-il faits ? combien d'ouvertures a-t-il données ?
OUVERTUREPour trouver des expédients et des ouvertures dans les affaires
OUVRAGEPersonne ne connut mieux l'excellence des ouvrages et ne sut mieux les estimer que M. de Montausier
OUVRAGEVous dirai-je qu'elle pénétrait dès son enfance les défauts les plus cachés des ouvrages d'esprit, et qu'elle en discernait les traits les plus délicats ?
OUVRIER, IÈRECombien de fois, jetant les yeux sur les vastes campagnes des Indiens et des sauvages, et croyant y voir une moisson jaunissante qui n'attendait que la main des ouvriers...
OUVRIRDes lumières imperceptibles et successives dissipèrent une partie de ces nuages dont il était environné [le protestantisme] ; il demanda et il reçut, il frappa et on lui ouvrit
OUVRIRIl ranima les citoyens par sa présence [dans une peste].... et, par une exacte police qui coupait les communications mortelles pour en ouvrir de salutaires, il sauva ce peuple qui avait perdu toute espérance de santé
OUVRIRQui peut s'assurer.... de pénétrer jusqu'à ces cabinets presque inaccessibles [du ministre] dont les portes fatales ne s'ouvrent souvent qu'aux plus importuns ou aux plus heureux ?
PACIFIERPerdit-il une occasion de pacifier les différends ?
PÂLIRJe vis ce visage que la crainte de la mort ne fit point pâlir
PARDONNERM. de Montausier n'a-t-il pas eu, dans la licence de la guerre, une scrupuleuse retenue dans un temps où l'on pardonnait un peu d'avarice, pour entretenir le courage et la bonne humeur des gens de guerre !
PARESSEIl méprisa ces âmes oisives qui n'apportent d'autre préparation à leurs charges que celles de les avoir désirées.... et qui n'achètent ces titres vains d'occupation et de dignité que pour satisfaire leur orgueil et pour honorer leur paresse
PARFUMLa connaissance des affaires, l'application à ses devoirs.... le firent connaître au public, et produisirent cette première fleur de réputation qui répand son odeur, plus agréable que les parfums, sur tout le reste d'une belle vie
PARLEMENTRappelez en votre mémoire ces premiers âges de la monarchie.... comme les procès étaient rares, et qu'il ne fallait pour les juger que les principes communs d'une équité naturelle, les souverains tenaient eux-mêmes leur parlement
PAROLESi la faute d'un domestique avait arraché de sa bouche une parole plutôt sévère que fâcheuse
PAROLEUn magistrat qui porte la parole de la justice devant le roi
PARTIl n'eut point de part avec les hypocrites
PARTAGERIl partagea l'empire à ces deux princes, donnant l'Orient à Arcadius, et l'Occident à Honorius
PARTAGERM. de Montausier se régla sur une prudente équité, partageant, avec ses moindres officiers, ses biens par libéralité, et leurs fatigues par constance
PARTAGERLe monde.... où.... si l'on ne refuse son coeur à Dieu, au moins on le partage entre lui et les créatures
PARTAGERAttachée auprès de son lit, où elle sacrifiait toute sa joie, prosternée aux pieds des autels, où elle offrait à Dieu toutes ses peines, elle se partageait entre ses soins et ses prières
PARTICULIER, ÈREIl est nécessaire de donner tout ensemble à un Dauphin les vertus d'un roi et celles d'un particulier
PARTOUTPartout où se pouvait étendre le pouvoir de M. de Montausier, l'oppression et l'injustice n'étaient pas libres
PARVENIRCes artifices que les ambitieux appellent le secret de parvenir
PASSAGER, ÈREDes contestations et des disputes qu'il avait eues [sur la religion], il était sorti je ne sais quelles clartés passagères....
PASSIONOn lui dit mille fois qu'il fallait, pour réussir à la cour, savoir selon les temps ou déguiser ses passions, ou flatter celles des autres
PASSIONLeur condition [des princesses] les oblige à se prêter quelquefois au monde.... pour calmer et suspendre par d'honnêtes et nécessaires divertissements les passions secrètes qui le dévorent
PASSIONUne avidité de savoir, une assiduité et, si j'ose le dire, une intempérance de lecture ont été les passions de sa jeunesse
PASSIONUne si heureuse naissance la rendit la passion de tout ce qu'il y avait de vertueux
PASTEURLa régularité de Mme la Dauphine dans les observances de l'Église, dont elle ne se dispensa jamais qu'après avoir examiné ses besoins et rendu à ses pasteurs les déférences nécessaires
PATIENCEÀ qui M. le Tellier refusa-t-il jamais le temps et la patience de l'écouter ?
PATIENT, ENTECette vertueuse mère plia son fils avec douceur au joug de l'autorité maternelle, l'accoutumant insensiblement à une vie simple et patiente
PATRIMOINEQuelles peines n'eut-on pas à persuader à M. le Tellier d'étendre un peu en faveur de sa dignité les limites de son patrimoine !
PAUVRETÉQue ne puis-je révéler les secrets de la charité de M. de Montausier ? vous verriez ici l'éducation d'une fille à qui la pauvreté pouvait donner de mauvais conseils....
PAYÉ, ÉEIl disait quelquefois que les ambitieux que l'on loue tant étaient des glorieux qui font des bassesses, ou des mercenaires qui veulent être payés
PÉCHÉPar une suite funeste mais naturelle, les péchés même des grands deviennent les modes des peuples
PEINEIl allait porter son encens avec peine sur les autels de la fortune
PÈLERINAGECette mort qu'il a regardée comme le terme de son pèlerinage
PENCHANTMême élévation de génie et de courage [chez le duc et la duchesse de Montausier], même penchant à la vertu
PÉNÉTRANT, ANTEÔ Dieu de vérité, vous n'avez pas fait cet esprit pour le mensonge [l'hérésie] ; laissez couler sur lui du sein de votre gloire un de ces rayons pénétrants de votre grâce lumineuse...
PÉNÉTRERElle pénétrait les défauts les plus cachés des ouvrages d'esprit
PÉNIBLELorsqu'il faut souffrir une longue et pénible langueur
PÉNITENCEJe sais que la pénitence de ceux qui se laissent surprendre à la mort doit être suspecte
PÉNITENT, ENTELes saints canons ordonnaient autrefois aux pénitents d'être plusieurs années dans un état d'expiation, avant que d'être admis à la participation des sacrés mystères
PENSÉEOn lui dit qu'il y avait un art innocent de séparer les pensées d'avec les paroles
PENSÉEIl allait porter son encens avec peine sur les autels de la fortune, et revenait chargé du poids de ses pensées
PERCERElle n'a pas souffert de ces cruelles pointes de douleur qui percent le corps, qui déchirent l'âme....
PERDREOn le négligea comme un serviteur qu'on ne pouvait perdre
PÈREUn homme d'une vertu antique et nouvelle, qui a su joindre la politesse du temps à la bonne foi de nos pères
PÈRELes saints Pères nous enseignent qu'il y a dans le siècle des séductions imperceptibles, et qu'il faut moins de force à y renoncer, qu'à s'y maintenir avec la sagesse et la modération que Dieu demande
PERPÉTUERChez lui, les races se perpétuaient, les pères laissaient comme en héritage à leurs enfants la protection d'un si bon maître
PERSÉVÉRANCEComme sa foi ne fut pas feinte, sa persévérance ne lui fut pas ennuyeuse
PERSÉVÉRANT, ANTETelle fut, durant le temps qu'elle vécut, la foi persévérante de la reine
PERSÉVÉRANT, ANTEDes prières attentives et persévérantes....
PERSÉVÉRERVous l'avez dit, ô mon Dieu : qui persévérera jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé
PERSUASIONAttaché à ses sentiments par persuasion, et non par caprice
PERVERTIRLes honneurs sont institués pour récompenser le mérite.... mais l'esprit du monde en a perverti le véritable usage
PESANT, ANTESa croix a été plus incommode que pesante
PESERIl pesait les esprits, et donnait à chacun le rang qu'il méritait
PEUAussi peu capable de commettre une injustice que de la souffrir
PIEUX, EUSECes pieux devoirs que l'on rend à sa mémoire, ces prières, ces expiations, ce sacrifice....
PIQUERElle mit une haie d'épines autour de ses oreilles, pour arrêter et pour piquer les médisants
PLAIESuis-je destiné à rouvrir toutes les plaies de votre famille ?
PLAIEQue si la faute d'un domestique.... avait comme arraché d'une bouche si sage et si circonspecte une parole plutôt sévère que fâcheuse, quel soin ne prenait-elle pas d'adoucir et de guérir la plaie qu'elle avait faite ?
PLAINDRECeux qui admiraient sa fermeté [de Mme de Montausier malade] perdirent la leur ; ceux qui la plaignaient paraissaient presque les seuls à plaindre
PLAINDREFidèle dans leurs disgrâces [de ses amis], il osa les louer et les servir en des temps où les autres n'osaient presque pas les plaindre
PLAIRECe roi, qui se plaisait dans la vérité
PLÉNITUDEIl est vrai que le ciel a rempli ses désirs et qu'il a eu, pour ainsi dire, la destinée des patriarches, cette plénitude de jours qui consomme la prudence de l'homme juste
PLIERElle le plia avec douceur sous le joug de l'autorité maternelle
PLIERA-t-il plié [Montausier] sous la grandeur, lorsqu'elle s'est trouvée injuste ?
PLOYERAvec quelle soumission elle ploya sa volonté !
PLUSQue demanda-t-elle à Dieu ? - Sa grâce, rien plus
PLUSIl racontait avec plaisir les services que son aïeul avait rendus à Henri IV, et plus encore les conseils sages et libres qu'il lui donnait
PLUSL'époux et l'épouse ne sont plus qu'une même cendre
PLUTÔTC'est ici une effusion de mon coeur plutôt qu'un ouvrage et une méditation de mon esprit
POIDSMalgré le poids des années et des affaires
POIDSJe passe à des actions plus éclatantes, et je commence à sentir le poids de mon sujet
POINTIl demandait pour les pauvres en un lieu où l'on se fait un point d'habileté de ne demander que pour soi
POINTEIl est vrai qu'elle n'a pas souffert de ces cruelles pointes de douleur qui percent le corps, qui déchirent l'âme, et qui épuisent en un moment toute la constance d'un malade
POISONL'orgueil, qui est presque inséparable de la faveur, est un poison pénétrant et subtil qui se glisse insensiblement dans l'âme des grands
POLICEC'est là que, chargé de la protection des lois et des polices humaines.... il réprimait la licence des uns, relevait la faiblesse des autres....
POLICEEt par une exacte police il sauva ce peuple
POLITESSEJe viens vous faire admirer un homme qui a su joindre la politesse du temps à la bonne foi de nos pères
POLITESSEQuelles peines n'eut-on pas à lui persuader d'étendre un peu, en faveur de sa dignité, les limites de son patrimoine, et d'ajouter quelques politesses de l'art aux agréments rustiques de la nature ?
POLITESSECe nom, capable d'imprimer du respect dans les esprits où il reste encore quelque politesse
POLITIQUELe sage revient aisément à soi ; et il y a dans la politique comme dans la religion une espèce de pénitence plus glorieuse que l'innocence même, qui répare avantageusement un peu de fragilité par des vertus extraordinaires et par une ferveur continuelle
PONTIFEIl savait que la judicature est une espèce de sacerdoce, où il n'est pas permis de s'engager sans l'ordre du ciel, et que Jésus-Christ n'a pas moins été fait juge que pontife par son père
PORTERQui est-ce qui a jamais porté plus de voeux et plus de prières au pied du trône ?
PORTIONIl leur distribuait [aux pauvres] par la miséricorde ce qu'il avait acquis par la justice ; cette portion de son bien lui était sacrée ; il y mettait son coeur comme son trésor
PORTRAITSi sa vie [de Turenne] avait moins d'éclat, je m'arrêterais sur la grandeur et la noblesse de sa maison ; et, si son portrait était moins beau, je produirais ici ceux de ses ancêtres
POSSESSIONQue ses pères avaient toujours été fidèles serviteurs des rois leurs maîtres, mais qu'ils n'avaient jamais été leurs flatteurs ; que cette honnête liberté dont il faisait profession était un droit acquis et une possession de famille
POURQUOIPourquoi viens-tu mentir pour moi, qui ne mentis jamais pour personne ?
POURSUITEContraint de défendre les droits de sa succession contre des prétentions illégitimes, il se fit de l'ennuyeuse poursuite de son affaire un étude louable de sa vocation
POUSSERCe vaillant homme, poussant enfin, avec un courage invincible, les ennemis qu'il avait réduits à une fuite honteuse
POUVOIRSi la réputation et la vertu pouvaient dispenser de la loi commune, l'illustre Julie vivrait encore
POUVOIRPlus le prince [fils de Louis XIV] qu'il gouvernait avait de bonté et de docilité naturelle, plus il éloignait tout ce qui pouvait le corrompre
POUVOIROn pouvait le prévenir, mais on ne pouvait le corrompre
POUVOIRPartout où se pouvait étendre son pouvoir, l'oppression et l'injustice n'étaient pas libres
PRATIQUERIl reconnut dans l'Église de Jésus-Christ une puissance de décision qui nous fait croire ce qu'elle croit, pratiquer ce qu'elle ordonne
PRÉCEPTESes exemples n'affaiblissaient pas ses préceptes
PRÉCIPITAMMENTCette impatience téméraire de la plupart des jeunes gens qui se dispensent de l'ordre du temps et de la raison, pour monter précipitamment aux premiers tribunaux du royaume
PRÉDESTINÉ, ÉEVous avez vu comment une âme prédestinée use de la grandeur et de la puissance : apprenez comment elle use des richesses
PRÉJUDICEMême candeur dans leur procédé [Montausier et sa femme future].... même penchant à la vertu au préjudice de la fortune
PRÉLATSurmontant le monde par sa foi et la nature par la grâce, il alla, sous la conduite d'un grand prélat [Faure, évêque d'Amiens], aux pieds des autels assujétir sa raison à l'autorité de l'Église [de calviniste se faire catholique]
PRÉLATJe ne viens pas vous le faire voir conduisant le légat de Sa Sainteté, montrant des vertus de l'ancienne Rome aux prélats de la nouvelle....
PRENDREDéjà prenait l'essor, pour se sauver dans les montagnes, cet aigle dont le vol hardi avait d'abord effrayé nos provinces
PRENDREJe ne prends que les vertus extraordinaires, et je choisis les fleurs que je jette sur son tombeau
PRÉSENCEPour guérir leur opiniâtreté [de ses domestiques dans le protestantisme], il déplorait en leur présence la sienne propre
PRÉSENT, ENTEIl ordonnait qu'on se tût devant la majesté présente [de Dieu, dans une église]
PRÉSENTIl ne fallait pas gagner par des présents, ou fléchir par des prières des huissiers intéressés ou inexorables
PRÉSOMPTIONIl faut lui inspirer [au jeune Dauphin] de la hardiesse sans présomption, lui faire sentir ce qu'il doit être, et lui faire connaître ce qu'il est
PRESQUEIl osa les louer et les servir [ses amis disgraciés] dans un temps où les autres n'osaient presque pas les plaindre
PRÊTERUn guerrier est invincible quand il combat avec foi, et quand il prête des mains pures au dieu des batailles qui le conduit
PRÊTREDieu, dont la providence destine les juges pour gouverner son peuple, comme elle destine les prêtres pour le sanctifier
PRÉVENIRDieu le prévint de ses bénédictions spirituelles
PRÉVENIRQuels furent ses sentiments pour ses amis ? ici se réveille ma reconnaissance, et l'image d'un bonheur dont je jouissais me fait souvenir que je l'ai perdu ; sa bonté prévint pour cette fois son jugement
PRÉVENIRQuelque ascendant qu'on eût sur lui, on pouvait le prévenir, mais on ne pouvait le corrompre
PRINCIPEElle [la mère de Montausier] employa ses premiers soins à lui apprendre les principes d'une fausse religion [le protestantisme]
PRISONContraint de racheter sa liberté après une longue prison, durant les guerres d'Allemagne
PROCHAIN, AINEChacun juge de son prochain avec liberté
PRODIGUEElle devint avare pour elle-même, afin d'être prodigue pour Jésus-Christ
PRODIGUERIl prodigua son sang pour assurer au roi cette province
PRODUIRELe ciel versa dans son esprit et dans son coeur ces principes d'honneur et d'équité, qui font qu'on produit, sans rougir, ses sentiments et ses pensées
PROPORTIONIl n'étend ses désirs qu'à proportion de ses besoins
PROVINCEÉtait-elle éloignée de la cour, on eût dit qu'elle était née pour les provinces ; sortait-elle des provinces, on voyait bien qu'elle était faite pour la cour
PURIFIÉ, ÉESi nous consacrons sans discernement ces victimes [les agonisants] purifiées à la hâte sur le point de recevoir le coup mortel
QUALITÉIl apprit l'art de la guerre en qualité de simple soldat
QUANDQuand la nature n'aurait pas donné à Mme Montausier tous ces avantages de l'esprit, elle aurait pu les recevoir de l'éducation
QUELQUEEst-il échappé quelque indiscrétion à sa jeunesse ?
QUELQUEIls furent quelque temps saisis, muets, immobiles
QUELQUE... QUEQuelque faiblesse que les rois puissent avoir, l'homme se cache, pour ainsi dire, sous le monarque ; et, quelque bonté qu'ils aient, ils ont toujours l'éclat et la pompe de la royauté
QUELQUE... QUEQuelque honorée qu'elle ait été
QUELQUEFOISAccessible, accueillant, honnête, M. le Tellier savait employer son temps, et quelquefois même le perdre, pour compatir à des misérables à qui il ne reste de consolation que de redire ennuyeusement leur misère
QUELQU'UN, UNEAvec quel zèle exhortait-il quelques-uns de ses domestiques à rentrer comme lui dans le bercail de Jésus-Christ [quitter le protestantisme] ?
QUOIMais à quoi auraient abouti tant de qualités héroïques, si Dieu ne l'avait éclairé ?
QUOIQUEQuoique M. de Montausier aimât la gloire, il la cherchait dans ses actions, non pas dans le témoignage des hommes
RACCOURCI, IEQue n'ai-je le secret de graver dans vos esprits un plan invisible et raccourci de la Flandre et de l'Allemagne !
RACHETERElle savait racheter le temps, selon le conseil de l'apôtre, et reprendre sur son sommeil les heures qu'on avait dérobées à sa retraite
RAILLERIEC'était sa maxime [de la Dauphine] que la raillerie ne convient pas à ceux qui sont élevés au-dessus des autres ; que les traits qui partent d'en haut font des blessures plus profondes
RAISONQui ne sait qu'elle fut admirée dans un âge où les autres ne sont pas encore connues ; qu'elle eut de la sagesse en un temps où l'on n'a presque pas encore de la raison ?
RALLUMERM. de Lamoignon ne laissa passer aucune semaine, sans rallumer sa ferveur par l'usage des sacrements
RAMASSERDans ces lieux [hôpitaux] où se ramassent toutes les infirmités de la vie humaine
RAMEMme d'Aiguillon assiste-t-elle dans un de nos ports ces misérables forçats qui, dans leurs prisons flottantes, gémissent sous le travail de la rame....
RAMENERIl employa son argent et son crédit pour ramener les officiers qu'abandonnait à leur triste captivité l'indigence ou l'avarice des familles
RAMENERCombien de fois vit-on Marie-Thérèse ramener les courtisans à l'exercice de leur foi par les marques qu'elle donnait de la sienne !
RANGERL'un rangeant des rebelles à leur devoir par la terreur et par l'effort de ses armes....
RANGERC'est autour des reines que se range et se réunit ordinairement tout l'esprit du siècle, le désir de plaire, le plaisir de voir et d'être vue
RANIMERM. de Montausier ranima les citoyens par sa présence [en une peste], les excitant à s'aider mutuellement par des offices réciproques
RANIMERJe voudrais vous marquer ce zèle avec lequel Mme d'Aiguillon ranimait la charité en un siècle où elle est non seulement refroidie, mais presque éteinte
RANIMERCes ossements se rejoindraient et se ranimeraient pour me dire : Pourquoi viens-tu mentir pour moi qui ne mentis jamais pour personne ?
RAPPELERIl fut rappelé de ses emplois pour entrer dans la charge de secrétaire d'État
RAPPELERElle rappelait, dans l'amertume de son âme, les années qu'elle avait passées dans les honneurs et dans la gloire
RAPPORTERIl [Lamoignon] rapporta durant trois jours au conseil du roi cette affaire avec tant d'ordre et de netteté....
RAPPORTERIl arriva ce moment heureux, ce point [sa conversion] où se rapportait toute la véritable gloire de M. de Turenne
RAPPORTEUR, EUSEVous dirai-je que, s'étant engagé à ne donner jamais les rapporteurs qu'on lui demandait, il fit agréer à un grand ministre et à une grande reine qu'il ne s'en dispensât pas en leur faveur ?
RASSASIERC'est là que la faim est rassasiée, que la nudité est revêtue
RASSURERCe lieu couvert d'un bois et d'une rivière, c'est le poste où il rassurait ses troupes effrayées après une honorable retraite
RAVAGERProvinces que nos ennemis avaient déjà ravagées dans le désir et dans la pensée, vous avez encore recueilli vos moissons
RÉCENT, ENTEL'exemple récent d'une reine que la France admirera éternellement
RECEVOIRIls [nos pères] vivaient la plupart contents de ce qu'ils avaient reçu de la fortune, ou de ce qu'ils avaient acquis par le travail
RECEVOIRQuand la nature ne lui aurait pas donné tous ces avantages [de caractère et d'esprit], elle aurait pu les recevoir de l'éducation
RECEVOIRCe vaillant homme, poussant avec un courage invincible les ennemis qu'il avait réduits à une fuite honteuse, reçut le coup mortel....
RECEVOIRLes mécontentements qu'il avait reçus du ministre [Mazarin]
RECEVOIRRecevant une foule d'amis comme si chacun eût été le seul
RÉCHAUFFERVous animez le médisant [en l'écoutant], vous réchauffez le serpent qui pique, afin qu'il pique plus sûrement
RECHERCHEPrès de paraître devant le tribunal de sa justice [de Dieu], elle se présenta souvent à celui de sa miséricorde, après une exacte recherche de ses actions et de ses pensées
RECHUTECes rechutes, ces agonies fréquentes ne servaient elles pas à Mme de Montausier comme d'apprentissage à bien mourir ?
RÉCITL'éloquence de la chaire n'est pas propre au récit des combats et des batailles
RÉCIT...que je vous fasse un triste récit de nos divisions
RÉCLAMERIl réclame contre la proposition, Cela a été résolu ; y a-t-il quelqu'un qui réclame ? L'âge de M. de Montausier et je ne sais quoi de vénérable dans sa personne lui avaient acquis une espèce d'autorité universelle contre laquelle le monde n'osait réclamer
RECOMMANDATIONQuelque inconnu que l'on fût, on n'avait besoin d'autre recommandation auprès de M. de Montausier que de celle que portent avec soi la vertu et l'innocence persécutée
RECOMMANDERAyant sur lui tout le gouvernement de son peuple, il [Louis XIV] lui donna [à M. Montausier] toute la conduite de son fils ; il lui recommanda le soin de l'instruction, et se chargea des grands exemples
RÉCOMPENSELe vaillant Machabée ne voulait d'autre récompense des services qu'il rendait à sa patrie que l'honneur de l'avoir servie
RÉCOMPENSERLes honneurs sont institués pour récompenser le mérite
RÉCONCILIATIONNe craignez pas, messieurs, que je vous fasse un triste récit de nos divisions domestiques, et que je parle ici de rétablissements et d'éloignements, de prisons et de libertés, de réconciliations et de ruptures
RECOURSIls eurent recours à M. de Lamoignon comme à un homme incorruptible
RECOURSMme la Dauphine eut recours aux remèdes de l'âme, dans le temps qu'elle méprisait ceux du corps
RECUEILEn un temps où.... l'on fait le recueil des bonnes et des mauvaises qualités de ceux qui meurent
RECUEILLEMENTMme la Dauphine se prépare à ses prières par le recueillement, s'y soutient par la ferveur, et s'y perfectionne par les désirs
RECUEILLIRProvinces qu'ils [les ennemis] avaient déjà ravagées dans la pensée, vous avez encore recueilli vos moissons
RECUEILLIRAvec quelle joie il recueillit ce qu'il avait semé dans l'âme de ce jeune prince [le Dauphin] !
RECUEILLIRIl y a une noblesse d'esprit plus glorieuse que celle du sang.... la sage Julie d'Angennes semblait avoir recueilli cette succession spirituelle
RECUEILLIRIl va recueillir au delà du Rhin le débris d'une armée défaite
RECUEILLIRVous dirai-je qu'elle recueillit mille fois ce qui lui restait de force pour s'acquitter de ses devoirs ordinaires ?
RECUEILLIRVous savez l'horreur qu'on a de recueillir ces soupirs contagieux [dans la peste], qui sortent du sein d'un mourant pour faire mourir ceux qui vivent
RECUEILLIRAu milieu des jeux et des assemblées où l'âme se dissipe et s'évapore ordinairement, la sienne se recueillait en elle-même
RECUEILLIRDans les maux violents, la nature se recueille tout entière
REDIREM. Letellier sut quelquefois employer son temps pour compatir à des misérables à qui il ne reste d'autre consolation que celle de redire ennuyeusement leur misère
REDOUBLEMENTIls sentent un redoublement d'ardeur et de force
REDOUBLERTout l'appareil de la mort ne fit que redoubler le zèle et la componction de Mme la Dauphine
REDOUBLERLe courage de M. de Turenne sembla s'échauffer dans les guerres étrangères, et l'on vit redoubler sa valeur
REDRESSERSous les ordres d'un roi aussi pieux que puissant, M. de Turenne abattait des remparts, et son illustre neveu redressait des autels
REDRESSERCombien de fausses vertus la reine a-t-elle redressées par les règles qu'elle prescrivit à la sienne !
RÉDUIREElle réduisit toute sa perfection au seul point de l'obéissance
RÉDUIREIl ne voulait pas assujettir le monde à ses opinions, mais le réduire à la vérité qu'il connaissait
RÉDUIRELes ennemis qu'il avait réduits à une fuite honteuse
RÉDUIREQu'il est difficile de se réduire à la solitude, lorsqu'on a vécu longtemps dans la cour des rois !
RÉDUIT, ITETout l'éclat de la fortune de Mme de Montausier est donc réduit à la célébration d'une pompe funèbre !
REFLEURIRM. le Tellier fit revivre ces rigoureuses épreuves qui feront refleurir les lois et l'éloquence de nos pères
RÉFORMERCombien de projets M. de Lamoignon a-t-il faits ou réformés !
RÉFORMERIl eût voulu réformer tous les défauts
RÉFORMERSous le nom de conseil s'élève un tribunal souverain où l'on réforme les jugements
REFROIDI, IECe zèle avec lequel Mme d'Aiguillon ranimait la charité en un siècle où elle était non-seulement refroidie, mais presque éteinte
REFUSERLa paix que vous avez tant de fois refusée
REFUSERM. de Lamoignon refusa-t-il à quelqu'un la liberté de lui dire les choses nécessaires ?
REGARDAvez-vous vu Marie-Thérèse distraire sa foi par un regard curieux ou par une parole indiscrète ?
REGARDElle lui a montré [au Dauphin] à lever ses mains pures et innocentes vers le ciel, à tourner ses premiers regards vers son créateur
REGARDCombien de fois Mme d'Aiguillon tourna-t-elle ses tristes regards vers l'autel d'où l'on venait de l'arracher ?
REGARDERLors même qu'ils souhaitent l'immortalité, ils voudraient arrêter la mort qui les y conduit ; et, s'approchant du ciel où ils aspirent, ils regardent encore, presque sans y penser, la terre qu'ils quittent
REGARDERDieu l'avait élevée sur le trône, afin qu'elle honorât sa religion ; unie au plus grand roi du monde, afin que sa vertu fût plus regardée
REGARDERSouvenez-vous de ces cabinets [chez Mme de Rambouillet] qu'on regarde encore avec tant de vénération, où l'esprit se purifiait....
REGARDERÔ vous qui ne regardez le ciel qu'après que le monde a cessé de vous regarder, et qui ne donnez au soin de votre salut que ces vieux jours qui....
REGARDERLors même qu'il commande aux troupes, il se regarde comme un simple soldat de Jésus-Christ
RÉGIONComme le vice est contagieux, il se répand de là [la cour] dans les régions inférieures des royaumes
RÈGLEDans les choses les moins importantes il ne laissa pas de suivre les grandes règles
RÈGLEMme la Dauphine regardait les observances de l'Eglise, non pas comme des coutumes de bienséance, mais comme des règles et des pratiques de salut
RÈGLECombien de fausses vertus la reine a-t-elle redressées par les règles qu'elle prescrivait à la sienne !
RÈGLECette sagesse avancée le fit dispenser des règles ordinaires de l'âge
RÈGLELe goût qu'il eut pour la poésie et pour l'éloquence, dont il apprit non-seulement toutes les beautés, mais encore toutes les règles
RÉGLÉ, ÉEUne hardiesse sage et réglée, qui s'anime à la vue des ennemis
RÈGLEMENTLa justice eut des lois fixes ; et des règlements utiles qui deviendront la jurisprudence de tous les règnes, furent publiés
RÉGLERSi Mme de Montausier sut régler les mouvements de son coeur, elle ne régla pas moins les mouvements de son esprit
RÉGLERQuelle discipline peut établir dans un camp celui qui ne sait régler ni son esprit ni sa conduite ?
RÉGLERM. de Lamoignon ne régla jamais sur la faveur ou sur la disgrâce des personnes le bon ou le mauvais accueil qu'il leur pouvait faire
RÉGLERJe sais que la modération et la charité doivent régler les guerres parmi les chrétiens
RÉGLER[Dans la guerre] il se régla sur une prudente équité, non sur un barbare droit des armes
RÈGNEUn roi dont la vie fut le règne de la religion
RÉGNERLa sagesse et l'ordre régnaient partout dans la maison de Marie-Thérèse
RÉGNERVous savez.... que la flatterie jusqu'ici n'a pas régné dans les discours que je vous ai faits
RÉGULARITÉOn vit, dans une grande jeunesse, ce qu'on trouve à peine dans un âge plus avancé, de la régularité et de la retenue
RÉGULIER, IÈREJamais vie ne fut plus pure, plus régulière, plus approuvée que celle de Marie-Thérèse
REINEIl est vrai que tout le poids de l'autorité et toute la grandeur de l'État est en la personne des rois ; mais on peut dire que la discipline des moeurs et le succès de la piété dans la cour est en la personne des reines
REJOINDRELa mort a rejoint ce qu'elle avait séparé ; l'époux et l'épouse ne sont plus qu'une même cendre
REJOINDRECe tombeau s'ouvrirait, ces ossements se rejoindraient et se ranimeraient pour me dire : pourquoi viens-tu mentir pour moi, qui ne mentis jamais pour personne ?
RÉJOUIRCe sont [les rois dans leur enfance] des soleils dans leur orient, qui réjouissent les yeux, et qui ne les éblouissent pas encore
RÉJOUIRLes ennemis personnels de M. de Turenne, n'osant s'affliger de la prospérité d'un homme qui ne leur avait jamais donné la misérable consolation de se réjouir d'une de ses fautes
RELÂCHEMENTIl n'y souffrit [dans le Conseil] aucun de ces relâchements que le temps n'introduit que trop dans les compagnies les plus régulières
RELÂCHEMENTDieu soutiendra les pieux établissements de M. de Lamoignon, malgré les relâchements du siècle
RELÂCHERRebuté des affaires et des procès dont son esprit était incapable, il relâcha ce qu'on voulut, et crut que c'était un gain que de savoir perdre
RELÂCHERLa nature, en cette occasion [en temps de peste], relâche beaucoup de ses droits et de ses obligations ordinaires
RELÂCHERM. de Lamoignon jamais ne se démentit, jamais ne se relâcha
RELÂCHERReprésentez-vous cette île fameuse où deux hommes chargés des intérêts et du destin des deux nations [Espagne et France].... tantôt se soutenant avec grandeur, tantôt se relâchant avec prudence....
RELATIONQuelles pensez-vous que furent les voies qui le conduisirent à cette fin ? la faveur ? il n'avait eu d'autres relations à la cour que celles que lui donnèrent ou ses affaires ou ses devoirs
RELEVÉ, ÉEQue ne puis-je révéler les secrets de sa charité ?... là, un mérite naissant qu'aurait accablé le poids de sa mauvaise fortune, relevé par ses libéralités....
RELEVERTout relève, tout bénit sa mémoire
RELEVEREt relevant la naissance de notre illustre duchesse, j'irais chercher dans l'histoire ancienne les sources de la noble famille d'Angennes, dont la gloire, la grandeur et l'ancienneté sont assez connues
RELEVERIl fallait un homme [Mazarin] qui sût, selon les occasions, profiter de ses avantages, ou se relever de ses pertes
RELIGIONDans un âge où l'on ne sait pas encore sa religion, M. de Montausier défendait la sienne
RELIGIONVous dirai-je qu'il se fit une religion d'écouter les raisons des parties et de lire tous leurs mémoires, quelque longs et ennuyeux qu'ils pussent être ?
RELIGIONNe se fit-elle pas une religion de donner un frein à sa langue ?
REMÈDELes maladies de langueur sont d'autant plus rudes, que l'on n'en prévoit pas la fin ; il faut supporter et les maux et les remèdes aussi fâcheux que les maux mêmes
REMETTREJe prétends vous remettre aujourd'hui devant les yeux la vie mortelle de M. de Montausier
REMETTRELe roi voulut remettre lui-même le dépôt sacré de l'éducation de son fils en des mains si fidèles
RÉMISSIONQuelles précautions n'avait-il pas accoutumé de prendre dans les rémissions et les grâces qu'il accordait, craignant également de prodiguer ou de resserrer les bienfaits du prince !
REMONTERPar où la protection des lois et de la justice descend du prince vers les peuples, et le respect et la fidélité des peuples remontent vers le souverain
REMONTRANCEM. le Tellier fut choisi [lors d'une rébellion] pour chercher ces difficiles tempéraments de menace qui étonne, et de remontrance qui corrige
REMONTRANCECes remontrances où, mêlant le respect que doit un sujet à son souverain avec cette confiance que doit avoir un magistrat qui porte la parole de la justice devant le roi du monde le plus juste....
REMONTRERLes députés de Berne vinrent remontrer à cet ambitieux [Charles le Téméraire], que tout leur pays ne valait pas les éperons de ses chevaliers
REMORDSL'un [le juge méchant] pèche avec connaissance, et il est inexcusable ; l'autre [le juge ignorant] pèche sans remords, et il est plus incorrigible
REMPLIRÔ si l'esprit divin avait enrichi mon discours de ces images vives et naturelles qui représentent la vertu et qui la persuadent tout ensemble, de combien de nobles idées remplirais-je vos esprits, et quelle impression ferait sur vos coeurs le récit de tant d'actions édifiantes et glorieuses !
REMPLIRJe sais ce que vous pensez : que.... leur condition [des princesses] les oblige à se prêter quelquefois au monde, pour être comme les liens entre les souverains et les sujets qui les approchent, pour remplir les jours vides des courtisans
REMPORTERM. de Turenne remportait-il quelque avantage ? à l'entendre, ce n'était pas qu'il fût habile, mais l'ennemi s'était trompé
RENAÎTRECette gloire [situation éclatante] qu'il a maintenue, et qu'il a vue renaître en ses enfants de génération en génération
RENCONTREIl fallait opposer à tant d'ennemis un homme capable d'exécuter les ordres qu'il aurait reçus, et de prendre conseil de lui-même dans les rencontres
RENCONTREQue fit Mme d'Aiguillon dans les rencontres pressantes ? ce que commande Jésus-Christ dans son Évangile
RENCONTRERCette haute vertu [de la femme forte] que Salomon a cherchée avec si peu de succès, s'est rencontrée en la personne de l'illustre duchesse de Montausier
RENDREIl ne fallut pas emprunter la voix d'un prophète inconnu pour lui dire comme à Ézéchias : vous mourrez ; un fils osa rendre ce triste et charitable office à son père, et la fidélité de l'un fit voir la résignation de l'autre
RENDRECes juges sévères qui, selon le langage du prophète, rendent les fruits de la justice amers comme de l'absinthe
RENDREAffligea-t-il les malheureux, et leur fit-il acheter, par quelque dureté, la justice qu'il leur a rendue ?
RENDREL'Écriture, après avoir représenté le courage de David dans ses combats.... ajoute incontinent, comme la perfection de son règne, qu'il rendait justice et jugement à son peuple
RENDREDirai-je.... qu'il se rendait compte à lui-même de tous les jugements qu'il avait rendus, et repassait de temps en temps toutes les années de sa vie ?...
RENFERMERLe capitaine n'est pas accompli s'il ne renferme en soi l'homme de bien et l'homme sage
RENFERMERC'est dans ce même esprit qu'il méprisa souvent les bruits du vulgaire, et que, se renfermant dans ses bonnes intentions, il lui abandonna les apparences
RENFERMERDans ces jours de trouble et de deuil où l'on se sent comme frappé du spectacle sensible d'une mort récente et inopinée, on se renferme tout en soi-même, et l'on s'occupe de sa douleur
RENFERMERJe me renferme dans les paroles de mon texte
RENFORCERPriez-le qu'il renforce autant votre foi et votre charité, que vous avez négligé votre pénitence

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