Définition de ?VAVOUIR

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mu-nir

DÉFINITIONS

1
Pourvoir, garnir de ce qui est nécessaire à la défense ou à l'approvisionnement de lieux de guerre.
Vous pouvez cependant faire munir ces places
de Pierre CORNEILLE dans Nicom. II, 3
Gand tombe avant qu'on pense à le munir
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Marie-Thérèse.
D'une première vue il découvre un passage assuré pour le secours [d'une ville assiégée] aux endroits qu'un ennemi vigilant n'a pu encore assez munir
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Louis de Bourbon.
Sémantique : Par extension. On le munit d'un passe-port, de recommandations.
Saint Charles Borromée examinait lui-même les pièces qu'on jouait à Milan ; il les munissait de son approbation et de son seing
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Dict phil. Police des spectacles
2
Se munir, Nature : v. réfl. Se pourvoir, être pourvu.
Ne se pouvant munir encontre tant de maux
de Abbé Mathurin RÉGNIER dans Sat. XI
Borée et le soleil virent un voyageur Qui s'était muni par bonheur Contre le mauvais temps
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. VI, 3
Ils [les conquérants, les politiques] se seront munis de tous côtés par des précautions infinies....
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Duch. d'Orl.
Trouvez-vous ce soir devant les Chartreux, et munissez-vous de deux pistolets
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Veillées du château t. I, p. 311, dans POUGENS
Se munir de patience, se préparer à supporter avec résolution, avec courage.
Dans les maux violents, le coeur se munit de toute sa constance
de Esprit FLÉCHIER dans Mme de Mont.

HISTORIQUE

1
Un roy ne peult avoir forteresse plus forte ne plus munie que l'amour, la foy et la bienveillance des hommes
de Jacques AMYOT dans Arat. 60
Sans labourage, nature nous avoit munis à planté de tout ce qu'il nous falloit
de Michel de MONTAIGNE dans II, 163
Alors l'ichneumon munit son corps, l'enduict et le crouste tout à l'entour de limon
de Michel de MONTAIGNE dans II, 164

ÉTYMOLOGIE

1
Lat. munire, pourvoir, fortifier ; d'un radical moin qui appartient à la langue de l'ancienne Italie : moenia, muraille ; osque, moinico, commun, public ; anc. lat. municus, même sens ; radical qui se trouve aussi dans com-munis, commun. La racine de moenia, munera, munire, est le sanscrit mû, lier. Munire est le dénominatif de munus.

Synonymes de MUNIR

Termes proches de MUNIR