Définition de ?QUIER

DÉFINITIONS - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : kou-zu, zu-e

DÉFINITIONS

1
Des souliers bien cousus.
Fig. des finesses cousues de fil blanc, de gros fil, des finesses grossières et faciles à reconnaître.
Sémantique : Terme de blason, qui se dit d'une pièce d'une autre couleur, ou d'un autre métal, placée sur une autre pièce, comme si elle y était cousue.
2
Joint, uni comme par une couture.
Que d'éloges charmants cousus les uns aux autres !
de BOURSAULT dans Merc. gal. IV, 3
3
Sémantique : Par extension.
Elle ne s'est point condamnée à être cousue avec la reine [toujours avec elle]
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 419
Sémantique : Terme de manége. Cousu à la selle, se dit d'un homme qui est solide à cheval.
Bouche cousue, se dit pour recommander de ne pas divulguer un secret, comme si la bouche était fermée par une couture. Tenir bouche cousue, garder le silence.
M. de Revel et moi dans la confidence, nos bouches cousues
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 574
Lisette, quelque temps tiens la bouche cousue, Si tu peux ; va fermer la porte de la rue
de Jean-François REGNARD dans Légat. III, 8
Adieu, bouche cousue au moins
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans G. Dand. I, 2
Motus, bouche cousue
de Jean de LA FONTAINE dans Jum.
4
Avoir les joues cousues, avoir le visage très maigre, comme si les joues étaient tenues près des os par une couture.
Ce cheval a les flancs cousus, il est maigre et efflanqué.
5
Être tout cousu de.... avoir une grande quantité, comme si la chose dont il s'agit était cousue partout à la personne ou à la chose dont on parle.
Un livre cousu de passages grecs, hébreux, arabes, de citations de rabbins et d'autres auteurs obscurs et extraordinaires
de Nicolas MALEBRANCHE dans Recherche, IV, 7
Loin de ces sots atrabilaires Qui, cousus de petits mystères, Ne nous parlent qu'incognito
de Jean-Baptiste Louis GRESSET dans Chartreuse.
Être tout cousu d'or, avoir en ornements beaucoup d'or sur ses habits.
Aux pieds de prélats cousus d'or Charles dit son confiteor
de Pierre Jean de BÉRANGER dans Ch. le Simple.
Sémantique : Fig. Être tout cousu d'or, être fort riche.
Oui, de pareils discours et les dépenses que vous faites, seront cause qu'un de ces jours on me viendra couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles
de Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE dans l'Avare, I, 5
Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or, Chantait peu, dormait moins encor
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. VIII, 2
Ce vieux Crésus, en sablant du champagne, Gémit des maux que souffre la campagne Et, cousu d'or, dans le luxe plongé, Plaint le pays de tailles surchargé
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Épît. LXIV
Être tout cousu de coups, être couvert de blessures.
Avoir le visage cousu de petite vérole, être très marqué de petite vérole.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
Terme militaire. Se dit de soldats qui, en quelque péril que ce soit, ne se disjoignent pas ni ne rompent leurs rangs.
En 1809.. le maréchal Macdonald.... vous avertit que vos soldats ne sont plus cousus ensemble.... oui, messieurs, cousus ensemble ; c'est le mot
de DUC D'AUMALE dans Journ. offic. 29 mai 1872, p. 3578, 3e col.

Termes proches de COUSU, UE