Définition de RIS

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : rî

DÉFINITIONS

1
Synonyme de rire 2.
Ce ris dédaigneux qu'excitent les personnes simples, lorsqu'on leur voit croire des choses impossibles
Le sage n'a jamais parlé avec plus de sens que lorsqu'il a dit dans l'Ecclésiaste, qu'il réputait le ris une erreur, et que la joie était une tromperie
Elle [l'ode] peint les festins, les danses et les ris
Elle [l'altération des traits] est plus grande dans un ris immodéré, que dans la plus amère douleur
Je doute seulement que le ris excessif convienne aux hommes qui sont mortels
de Jean de LA BRUYÈRE dans XI
Le ris malin.... c'est la joie de l'humiliation d'autrui
[Elles] S'approchaient, me montraient avec un ris farouche
Défigurant son beau visage par des ris aussi forcés que bruyants
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Ad. et Th. t. I, p. 89, dans POUGENS
Ris de saint Médard, ris niais, contraint.
D'un ris de saint Médard il lui fallut répondre
Un ris qui ne passe pas le noeud de la gorge, ris contraint.
2
Ris sardonique, voy. RIRE 2, n° 3.
3
Ris de Pâques, bon conte que les prédicateurs avaient coutume de faire à leur auditoire le jour de Pâques.
4
Nature : S. m. pl. Divinités qui, chez les anciens, présidaient à la gaieté ; en cet emploi il prend une majuscule.
Que dirais-je des traits où les Ris sont logés, Des yeux aux brillantes merveilles... ?
de Jean de LA FONTAINE dans Psyché, I, p. 84

HISTORIQUE

1
XIIIe s.
Je si sovent me tormente, Ke je n'ai ne jeu ne ris
dans Dame de Faiele, dans Couci
Ris et soulas et joie m'ont bien clamée quite
dans Berte, XXXVII
Quant la serve l'entent, s' [si] en jeta un faus ris, Semblant fait qu'en fust lie
dans ib. LXXV
Li riis du mund [monde] turna en lerme
dans Édouard le conf. V. 3436
2
XVe s.
Le roy de France en eut bon ris....
Li autres rit si très orriblement Qu'il semble folz ; tant li siet son ris mal, Que ce semble le ris d'un cardinal
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 218
3
XVIe s.
Avec grands ris et batemens de mains
de Jacques AMYOT dans Timol. 27
De là estoit venu qu'on dit : c'est un ris d'hostellier, il ne passe pas le bout des dents ou plus tost des levres
de BOUCHET dans Serées, I, p. 25, dans LACURNE

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. ris ; portug. et ital. riso ; du lat. risus, qui vient de risum, supin de ridere, rire.

Synonymes de RIS