Définition de PRENANT
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Prononciation : ka-rê-me-pre-nan
DÉFINITIONS
1
Les trois jours gras avant le mercredi des cendres, et particulièrement le mardi.On dirait qu'il est céans carême-prenant tous les jours
Je vous trouve heureuse d'être délivrée de carême-prenant [des farces des jours gras]
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 411
Tout est de carême-prenant, se dit en parlant de certaines libertés qui se prennent pendant les jours gras.
Au milieu de tant d'honnêtetés tout est de carême-prenant
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 157
2
Personne masquée pendant ces jours gras ; et figurément, toute personne ridiculement vêtue.Au secours, au secours, votre fille on l'emporte, Des carêmes-prenants lui font passer la porte
de Jean-François REGNARD dans le Bal, sc. 18
Vous voulez donner votre fille à un carême-prenant
REMARQUE
1
Au pluriel des carêmes-prenants, et non des carême-prenant. Le sens de la locution est non pas qui prend, qui commence carême, mais carême qui prend, qui commence.HISTORIQUE
1
XIIe s.De ci qu'à une feste quarem-pernant
dans Gér. de Ross. p. 363
2
XIIIe s.La vegile de quaresme pernant [je] vi une merveille que je vous veull raconter
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 236
Ceste emprise fu atirée à passer le jour de quaresme prenant
de Jean, PRINCE DE JOINVILLE dans 224
Et s'a [au pays de Cocagne] en l'an quatre vendenges, Quatre tozsainz, quatre noex [noëls], Et quatre chandeliers anuex [annuels], Et quatre quaresmiaux prenans
de BARBAZAN dans Fabl. éd. MÉON, t. IV, p. 178
3
XVe s.Messire Pierre de Craon avoit en voyé dès le caresmeprenant, à Paris, audit chastel, de ses varlets qui le servoient pour son corps
de Jean FROISSART dans III, IV, 28
4
XVIe s.En lieu d'amaigrir pour le jeune de caresme, elle estoit plus belle et plus fraische qu'à caresme-prenant
ÉTYMOLOGIE
1
Carême, et prenant (voy. PRENDRE).