Définition de MOQUEUR

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mo-keur, keû-z'

DÉFINITIONS

1
Qui se moque.
Le Français quelquefois est léger et moqueur ; Mais toujours le mérite eut des droits sur son coeur
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Événements de 1744
On s'est moqué de ce système ainsi que des anguilles nées de blé ergoté ; car on est moqueur en Gaule aussi bien qu'en Grèce
Les gens moqueurs ne savent rien approfondir ; ils sont toujours superficiels
de Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, comtesse de GENLIS dans Maison rust. t. II, p. 180, dans POUGENS
2
Qui a le caractère de la moquerie.
Il y a encore des vers moqueurs que fit le poëte Claudien contre l'eunuque Eutropius, consul et patrice de l'empire
Jamais un généreux vainqueur N'affligea les vaincus d'un langage moqueur
Tandis que mon faquin, qui se voyait priser, Avec un ris moqueur les priait d'excuser
Remarquez qu'ils se saluent avec un ris moqueur : ils se méprisent mutuellement, et ils ont raison
L'oeil moqueur de la critique
3
Nature : nm et f Moqueur, moqueuse, celui, celle qui se moque.
Ne reprenez point le moqueur, de peur qu'il ne vous haïsse ; reprenez le sage, et il vous aimera
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Prov. de Salom. IX, 8
Peu s'en faut qu'elle ne s'emporte jusqu'à la dérision, qui est le dernier excès et comme le triomphe de l'orgueil, et qu'elle ne se trouve parmi ces moqueurs dont le jugement est si proche, selon la parole du sage
Les moqueurs sont moqués ; cela se voit souvent
de LEGRAND dans Roi de Cocagne, II, 1
4
Nature : S. m. Oiseau d'Amérique, qui imite aisément le chant des autres oiseaux.
L'oiseau moqueur (turdus polyglottus) habite la Louisiane ; c'est le roi du chant, un musicien accompli, sans rival ; Audubon n'excepte pas même le rossignol
de CAP dans Audubon, p. 20
Le moqueur est quelquefois attaqué par le faucon ; mais il se défend bien ; si le faucon manque son coup, le moqueur l'attaque à son tour, et, s'il ne peut en triompher, il appelle à son secours les moqueurs d'alentour, qui ne tardent pas à l'en délivrer
de CAP dans ib. p. 21

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Avecques le moqueur n'aies compaignie, mais la fuy et ses paroles comme venin
dans Ménagier, I, 9
2
XVe s.
À grant moqueur fault grande moqueresse
de Eustache DESCHAMPS dans Poésies mss. f° 225
3
XVIe s.
Nous avons un grand rieur et un grand mocqueur de consul [parole de Caton à propos de Cicéron]
de Jacques AMYOT dans Cicér. et Démosth. 2

ÉTYMOLOGIE

1
Moquer ; Berry, moquard, moquarde.

Termes proches de MOQUEUR, EUSE